☞ Intrigue 1

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Intrigue n°1

ouverture de l'intrigue

Winter Wonderland

Le monde magique est insouciant. C’est comme si, soudainement, tous avaient oublié le régime qui les enferme et les oppresse. Comment ignorer la sécurité qui continue pourtant d’entourer la place ? Personne ne le sait réellement, mais tous y parviennent. Le marché de Noël regorge de babioles plus délicates les unes que les autres. Ici et là, des rennes miniatures au nez rouge volent entre les faux flocons de neige qui se laissent délicatement porter jusqu’au sol. Les arômes se fraient un chemin jusqu’aux narines de chaque sorcier et sorcière, et rares sont ceux capables de résister aux friandises qui les entourent. Ici, du vin chaud, plus loin une édition limitée de dragées surprises pour les fêtes. Plus loin encore, c’est un buffet sans pareille qui s'étend le long de la place, à l’opposé d’une large scène vide. Le marché est déjà ouvert depuis plusieurs semaines mais, là - au milieu des lanternes parfumées, se prépare aujourd'hui un évènement que tous attendent avec impatience.

Il est temps d’allumer les lumières de Noël. Les décorations les plus importantes ont déjà pris place dans les rues de Londres, mais toutes sont ternes, attendent ce moment précis pour briller de toute leur beauté. Kenneth Mulciber lui-même, le grand coach de l’équipe d’Angleterre sera présent pour la soirée, et les murmures courent déjà, rendant l’excitation palpable. On attend la célébrité, certes. Par-dessus tout, on se demande si le Maître sera présent. Il désire se faire voir, parait-il. Mais personne ne sait si le temps est venu.

Pour les membres des grandes familles du régime, ce soir est l’occasion de se faire bien voir. La collecte de fond est pour une charité nouvelle : les revenants. Pour certains, la cause est à revoir. Pour d’autres, il ne s’agit-là que d’une excuse pour s’éloigner de leurs problèmes un court moment. Un instant loin de la guerre, un instant loin de l’oppression, un instant dans un paradis d’hiver. Les conversations sont légères, les rires résonnent. Une voix délicate invite à se servir en vin chaud, l’heure est bientôt venue.

Précisions

- Afin d'assurer une certaine rapidité dans les réponses, merci de limiter vos messages à 500 mots maximum.

- Pour qu'il soit plus facile pour autruit de comprendre à qui votre personnage s'addresse et avec qui il intérargit, assurez vous de noter les noms en GRAS.

Invité Invité

Jingle fucking Bells

Theodora ne voulait pas venir. Un. Putain. De. Marché. De. Noël. Elle est quasiment sûre que ses cheveux sont entrain de grisailler tant l'air est pollué par les sang-mêlés et les nés-moldus. Cerise sur le gâteau ? Cette histoire de collecte de fonds pour les revenants... Déjà qu'en temps normal, le mot charité lui écorche la langue... Mais pour les revenants ? L'idée est proprement absurde. Si elle cache tout son déplaisir et son dégoût derrière un magnifique masque de cordialité sociale, elle a présentement envie de frire une armée de chatons. Il y a plusieurs raisons (valables et même vitales), à sa venue, néanmoins :

-En premier lieu, sa mère a menacé de la déshériter si elle ne venait pas lécher les bottes du Seigneur des ténèbres et de Kenneth Mulciber.
-En second lieu, elle est directrice du département de la justice magique, une apparition était la bienvenue....
-En troisième lieu, Ethel a demandé à ce qu'elle l'accompagne. En toute amitié, évidemment. Pas de quoi surprendre qui que ce soit, puisqu'elles sont notoirement amies et collègues.

La voila donc, un verre de vin chaud à la main, entrain de parcourir les allées au côté d'ETHEL. Chaque commerçant qui la salue se voit gratifié d'un magnifique sourire hypocrite et d'une conversation de banalités affligeantes... Et ils sont nombreux. Trop nombreux pour sa sanité. Si bien qu'elle finit par attraper Ethel par le bras (un geste, en somme, amical, entre deux amies, qui font une sortie en toute amitié... Blah blah) et l'entraîne un peu en retrait de l'allée générale, à quelques mètres d'un mini-stand de marrons grillés désert.

« Pourquoi on est là, déjà ?... J'ai l'impression d'avoir plus souri ces deux dernières heures que durant les deux précédentes décennies... »

Elle tente de reprendre une gorgée de vin chaud, mais il n'y a déjà plus rien dans son verre (le deuxième). Comme elle n'a pas spécialement envie de retourner baigner dans la foule tout de suite, elle se contente de soupirer.

« Heureusement que tu es là... Ça rend l'épreuve presque supportable. »

L'année dernière, elle est venue en famille... Et c'est assez pour servir d'explication. Cette année-ci, Morgane et Merlin ont, semble-t-il, entendu ses prières (ou ses jurons) : ses filles aînées ont crié à l'indépendance et Arvel est malade (et a, en sus, été chargé de corvée de babysitting).

(c) AMIANTE

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Marché de Noël

Intrigue n°1

Ethel ne se qualifierait pas comme une adepte des marchés. L’idée de déambuler dans une foule mélangeant tout les sangs lui donnerait presque la nausée. Le marché de Noël fait exception. Sans doute à cause de l’atmosphère étrange que provoque l’approche des festivités. Ou parce qu’elle est friande de vin chaud, allez savoir. Le côté caritatif de cette année la laisse indifférente. Elle ne fera très probablement pas partie des donateurs. Quand bien même elle est concernée par la cause, elle n’est pas forcément connue pour sa générosité. D’autant plus que la cause ne concerne pas uniquement les purs. Hors de question que son argent vienne en aide à ces sang-de-bourbe et autre mêlé.

Verre de vin chaud en main, elle observe du coin de l’œil les commerçants saluer Theodora. Et elle s’amuse, Ethel, des faux sourires que son amie leur offre. Heureux sont ceux qui pensent qu’ils sont sincère. La blonde n’aurait sans doute même pas daigner se montrer si on ne lui avait pas forcé la main. Enfin, il y a le commerçant de trop, Theodora qui n’en peut plus et qui l’entraîne en retrait de cette foule. « Tu veux toutes les raisons ou je peux me contenter de croire que tu ne peux juste pas me dire non. ». Comme toute amie ne peux dire non à une requête, bien évidement. Mais Ethel n’est pas dupe, il y a fort à parié que son amie avait d’autres raisons la poussant à accepter. Tout comme elle a, elle même, reçu une requête de son paternel. Certes pas portée de vive voix, la communication verbale étant depuis longtemps stérile entre eux.

Elle laisse échapper un sourire à la dernière remarque de Theodora. L’effaçant rapidement, comme pour ne surtout pas montrer au reste de la société sorcière qu’elle en est capable, de sourire, Ethel. Puis il ne faudrait pas envoyer le mauvais message. Elles sont ici en toute amitié. Comédie perfectionnée au fil des années. « Méfies-toi où je pourrais prendre ça comme une invitation à te traîner plus souvent à ce genre de rassemblement. ». Elle tend ce qui lui reste de vin chaud à Theodora, consciente qu’elle a sûrement plus besoin de la dose d’alcool qu’elle. Si un Mulciber doit recevoir de l’attention ce soir, ce ne sera certainement pas elle.

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Winter Wonderland

EXORDIUM.

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Noël était supposé être une période de fête et de joie. Cela faisait des années qu'elle était synonyme de peur, d'angoisse et de chagrin pour Accalia. Le dernier Noël qu'elle avait passé en famille, un loup-garou envoyé par Voldemort les avait attaqué, elle et ses parents, ce soir là. Elle n'avait plus jamais été la même. Condamnée à vivre avec la bête sanguinaire qui sommeillait en elle. Sa vie avait changé du jour au lendemain, lui ôtant tout espoir d'accomplir ses ambitions. Le destin avait décidé de faire de sa vie une malédiction.

Comme à chaque mois de décembre, Accalia craignait presque de revoir surgir celui ou celle qui l'avait un jour transformé. Peut-être l'avait-elle déjà vu sous sa forme humaine sans jamais en avoir conscience sur le moment. Que ferait-elle alors? Elle l'ignorait. Peut-être tuerait-elle pour la première fois de sa vie... Voila une autre peur qui l'atteignait en ces jours de fêtes, qu'elle reproduise le même schéma que son attaquant. Qu'une pauvre victime avec un futur brillant soit condamnée à son tour et ce par sa faute. Jamais elle ne se le pardonnerait.

Ainsi, Accalia préférait souvent se tenir éloignée de la société en cette période de fêtes, rentrant des archives du ministère dés qu'elle le pouvait pour se cloîtrer chez elle. Mais cette fois-ci, il en était autrement. Elle s'était décidée à rejoindre le marché de Noël. Et alors qu'elle déambulait presque nerveusement parmi la foule, elle tentait de se convaincre qu'elle avait pris la bonne décision. S'il était question de revenants, elle ne pouvait rater ça. S'il devait se passer quelque chose, ce serait ce jour là. On disait même que le Lord se montrerait. La louve n'était pas enjouée à cette idée mais sa curiosité la poussait tout de même à vouloir savoir ce qu'il se dirait s'il prenait la parole.

En attendant, elle se terra dans un coin, observant calmement les passants. Bien entendu, les grandes familles de la société ne manquaient pas de se faire voir, tous aussi arrogants qu'ils soient. Cependant, peut-être ce regroupement lui permettrait-il d'apprendre quelques informations utiles que ce soit sur les revenants, sur les desseins des mangemorts ou même sur ces rumeurs portant sur l'Ordre du Phénix.

Marché de Noël

intrigue n°1

On devrait passer plus de temps ensemble, avait dit Dagan quelques jours plus tôt, lors de son passage au restaurant. Sur le moment, sa joie à l'idée d'enfin entendre ses mots avait été quelque peu refroidie par la teneur de la discussion qui suivit. Pourtant, Perseus y croyait : son père ne lui ment pas, point à la ligne. Et cette fois-ci, son optimisme et sa confiance sont récompensées à leur juste valeur. Perseus est sur le marché de Noël, remontant les allées de chalets festifs aux côtés de son père, le grand Dagan Black. Quelle fierté, quel honneur pour son fils qui marche la tête haute, un sourire satisfait sur les lèvres. Ils sont beaux à voir les Black, parés de leurs tenues aussi sombres que leur nom mais au classicisme indémodable. Une cape chaude, des gants de cuir et un bonnet de laine viennent parfaire le tout, alliant le chic au pratique : soirée d’apparat ou pas, il fait quand même bien froid dehors.
Il n'a jamais fait le marché de Noël avec son père. D'ordinaire, c'est leur mère qui les emmenait, Prom, Pandore et lui. Il a des souvenirs merveilleux de ce marché, pleins de découvertes, d'odeurs, de saveurs, et d'une magie qui allait bien au-delà de la magie en elle-même. Le rêve de Noël décuplait tout, rendait tout plus beau, tout plus incroyable. Il ne s'attarde plus sur ce rêve aujourd'hui, car le rêve se dessine ailleurs : plus loin là-bas, là où se réunissent les personnages importants de la société, là où on attend Kenneth Mulciber et peut-être même le Lord en personne. Pandore n'est pas avec eux, elle travaille, occupée à assurer la sécurité de l'événement. Il est tellement fier d'elle. Il espère l'apercevoir durant la soirée.
Ils remontent les allées d'un pas assuré, et Percy prend le temps de saluer les commerçants en passant. Il les connaît presque tous de vue, la plupart travaillant sur le Chemin de Traverse, et certains étant déjà venus manger à son restaurant. « Je ne dirais pas non à un bon verre de vin chaud, » dit-il à DAGAN en passant devant un stand tenu par une femme rondelette au visage joyeux encadré par un de ces bonnets péruviens aux couleurs pétillantes. Betsy Jones. C'était une de ses premières clientes. De la fausse neige tombe au dessus d'elle, et des petits traîneaux enchantés lui tournent autour. Il s'avance et la salue cordialement. Enjouée et les joues rosies par le froid – et le vin chaud, peut-être – elle lui sert deux verres qu'elle lui offre. Perseus insiste et lui tend la monnaie avant de se retourner vers son père et de lui donner un verre. « Désolé père, ce ne sera pas du Talisker aujourd'hui, » fait-il remarquer avec une pointe d'humour, ses doigts gantés appréciant la chaleur du gobelet entre ses mains. L'arôme épicé et sucré du vin est agréable mais il attend un peu avant de boire, histoire de ne pas se brûler la langue.

made by black arrow

La magie de Noël laisse le fantôme indifférent, Maebh se glissant parmi la foule. Ses lippes armées d'un sourire de façade, le coeur en berne devant tel étalage d'hypocrisie. Une charité pour les revenants. Qu'on se moque d'eux encore un peu, qu'on traine leur condition dans la boue en demandant à quelques braves bien pensants de se délaisser de leurs gallions. La Rosier n'a que faire de la collecte de fonds. La funambule a tout l'or du monde, et se rendre compte qu'elle est à présent associée à certains sangs mêlés voir - comble de l'horreur - sangs de bourbe, déforme ses lippes en un rictus dégouté.

L'humiliation ne s'arrêtera t'elle jamais.

L'ombre se balade entre les badauds, se fond maladroitement dans un décor auquel elle n'appartient pas. Le vin chaud se vide bien trop rapidement entre ses doigts délicats, l'ivresse bien loin de pointer le bout de ses griffes. Elle ne sait pas ce que c'est, Maebh. L'alcool semble ne plus avoir que de brefs effets sur son organisme - corps plus tout à fait vivant, pas encore vraiment mort. Alors, la menteuse déambule parée de ses atours hivernaux. Cape de velours épais et lourds bijoux frappés d'or. Maebh n'a jamais été du genre discrète.

La magie de Noël est bien loin d'accrocher son coeur comme auparavant, la princesse indifférente devant les décorations et les rires. Elle adorait Noël, Maebh. Mais comme bon nombre de ses souvenirs, ce trait de sa personnalité lui fait l'effet d'un lointain cauchemar. Une vague impression, tout au plus. Rien de permanent, juste un frisson fugace. Dans la foule, la poupée ne peut s'empêcher de chercher un visage connu, une âme à laquelle venir se raccrocher. Ses soeurs. Son frère. Ses cousins. Adrastos même. Elle aperçoit Perseus accompagné de son père - son oncle Dagan - au loin, esquisse un sourire vide. Elle est incertaine, Maebh, comme toujours depuis son retour. Perdue entre le passé et le présent, morte de peur à la simple évocation du futur. En retrait, en train de mourir une seconde fois.

Invité Invité

Noël.
Londres et son manteau blanc, Londres et ses décorations lumineuses. D'aussi loin qu'elle se souvienne, Ariadne a toujours été fascinée par ce décor de fêtes, ces lumières enchanteresses. Mais s'il est une chose qu'elle a en horreur, et ce depuis des années, c'est Noël. Pire, l'esprit de Noël. La mièvrerie ambiante la fait vomir. Les bons sentiments ambulants lui donnent envie d'enterrer des gosses. Son humeur, déjà morose depuis le retour de Persée, vire carrément au sépulcral. Elle traîne, chevillés au corps, son irritabilité et un air bougon qui lui donne l'aspect d'un bouledogue. Désaccordée avec les tonalités joyeuses dans l'air du temps, Ariadne transpire l'acariâtreté. De mauvaise compagnie, elle évite comme la peste la présence de ses semblables. Chaque pas en dehors de son appartement est une torture. Et pourtant. Elle a eu beau tempêter, hurler, supplier, la voilà tout de même présente sur ce foutu marché de Noël. Arcturus a insisté. Tous ses enfants sont là, les légitimes comme les bâtards reconnus après coup. Après coup désignant ici la mort de Galatea, première épouse dudit Arcturus, et le remariage de ce dernier avec sa maîtresse. Et si l'enfoiré a décidé de traîner jusqu'ici sa petite famille, c'est pour rendre hommage à sa défunte épouse, revenue d'entre les morts.

Mains enfoncées dans les plis de sa cape, Ariadne affronte le froid courageusement. Mine renfrognée, elle déambule de stand en stand, à quelques pas de son clan. Juste assez éloignée pour ne pas être associée à eux au premier coup d'oeil, mais encore trop proche pour avoir l'air totalement indifférente. Le regard éteint, la sorcière regarde à peine la foule qui l'entoure. De même, les commerçants se fondent en une masse indistincte de visages tous identiques. Seule, une chevelure blonde bien connue réussi à attirer son attention.

« Theo ! »

Sans un mot de plus pour sa famille, elle rejoint à grandes enjambées sa cousine, accompagnée d'Ethel Mulciber. Claquant deux baisers sur les joues fraîches de la directrice, Ariadne semble soudain revigorée par la présence de cette dernière. Malgré la tension entre elles liée à leur dernière discussion autour de Galatea, la cadette est toujours ravie de croiser la route de celle qu'elle considère véritablement comme sa mère. S'adressant aussi bien à Theodora qu'à Ethel, la gamine engage la conversation.

« Qu'est-ce qui a bien pu vous pousser à venir ici ? »

(c) oxymort

Invité Invité

Christmas is all around me
And so the feeling grows

Aisling a décidé de faire une sieste. Elle s'efface sous prétexte de maux de tête et s'éclipse du salon comme elle sait si bien le faire. Et Perseus qui débarque dans une heure ! Ça ne peut signifier qu'une chose : Enfile tes gants, visse ton bonnet sur ta tête et affronte le marché de Noël que tu détestes. Dagan se prépare, un peu las de quitter son plaid et son sofa. Va falloir lui expliquer ce qu'il y a de magique à se peler entre deux chalets. Mais il doit bien ça à Perseus, engagement paternel oblige. C'est un job à part avec lequel on ne plaisante pas.

Les voilà donc qui font route vers ledit marché, ce qui a le don d'enchanter son fils. Ce dernier lui fourre un verre de vin chaud en plaisantant sur leur épisode précédent. “On pourrait se procurer du Talisker dans le pub d'à côté...” marmonne-t-il pour la forme. Son expression bougonne fond lorsqu'il hume l'odeur. Caractéristique. Apaisante. Dag sourit brièvement à PERSEUS en portant le gobelet à ses lèvres. Il s'étonne à penser à sa femme, elle-même grande consommatrice de la boisson hivernale. Il pourrait lui en ramener... Puis, le liquide avalé, il s'extirpe de son simulacre de rêverie. Ses yeux sont en quête du buffet et de Kenneth Mulciber - il a parié une sacrée somme sur son équipe, le mois dernier. Dagan se dégage de la petite foule, être entouré de mangeurs de pomme d'amour, très peu pour lui. Il balade son regard sur la place et remarque une silhouette familière, qui n'est autre que PANDORE en service. Il lui adresse un petit salut ganté. Libre à elle de les rejoindre avant l'apparition de la célébrité.

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People & Scylla

Winter Wonderland

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Tu es tout sauf heureuse d’être là. Mais il fallait bien dire qu’avec toi, la mauvaise humeur était habituelle. Pourtant tu parcoures les rues du marché de noël, te servant même un verre de vin chaud. Tu poursuis cette tradition familiale alors que cette période de l’année te donne en réalité envie de gerber. Elle ne cesse de te rappeler combien ta famille est soumise à des faux-semblants, à ce jeu des apparences qui condamne tout bon Selwyn dès la naissance. Tu portes le liquide à tes lèvres, allant jusqu’à dessiner une grimace appréciative, tandis que ton regard se pose sur ACCALIA. Tu la transperces littéralement, frissonnant à sa vue, le cœur encore meurtri par son acte maudit. Ainsi la louve avait osé venir en ces lieux, profiter de la fête, honte à elle.

Tu finis par te détourner, bien que tentée de la rejoindre pour la moquer, ou pire encore, la prendre en pitié. A moins que tu ne finisses par t’adoucir en sa présence, ce que tu ne souhaites absolument pas. A la place, ton intérêt est capté par une toute autre personne, et tu te composes un visage souriant, sourire de façade qui cache en réalité une profonde mesquinerie en toi. Tu viens de repérer MAEBH, revenante de la famille Rosier qui n’a pas échappé à ton regard aiguisé. La retour de la morte n’est de toute manière aucunement passé inaperçu dans le monde des sorciers, et c’est pourquoi, sans gêne, tu te rapproches à grands pas d’elle. Elle s’est tenue éloignée, elle aussi, à la manière d’Accalia, mais tu n’es pas embarrassée à l’idée de parcourir grande distance pour rejoindre l’objet de tes curiosités malsaines. De toute façon, tu n’as pas encore aperçu le reste de ta malheureuse famille ou de ton promis, alors rien ne te retient à une place bien précise. Lorsque enfin ton épaule vient heurter celle de Maebh, tu ourles une nouvelle moue, presque moqueuse, avant d’imiter sa pose observatrice et de l’apostropher : « Quelle sensation étrange que de passer un nouveau noël chez les vivants. N’est-ce pas ? » Tu ne prétends pas la comprendre, ni même masquer tes traits curieux et légèrement hautains. Mais au fond, tu serais presque heureuse de te dégoter de la compagnie, qui plus est revenante, source de tes intérêts principaux. « Dis-moi, le vin a t-il toujours le même goût ?, » Tu finis par tendre ta main en désignant ce que tient l'intéressée dans les siennes, te demandant si les papilles de la revenante ont été préservées. Ah, noël, c’est qu’il pourrait être intéressant celui de cette année.

AVENGEDINCHAINS

Le sac rempli d'emplettes pèse doucement contre sa hanche. Aujourd'hui, c'est le jour où elle refait les stocks, le jour où la réserve presque vide se voit gratifiée d'ingrédients frais. Elle retourne vers le chemin de traverse mais sur sa route, le marché de Noël londonien attire son regard. Non que la foule lui fasse envie, bien au contraire, mais les odeurs qui s'en dégagent lui sont presque irrésistibles ; elle finit par s'approcher de l'étal où l'on sert du vin chaud. L'alcool lui réchauffe la gorge et le ventre, le goût des épices lui ravivant les sens. Saga promène un regard curieux sur le reste de la place, notant enfin que quelque chose s'y prépare lorsqu'elle remarque la scène encore vide. Un haussement de sourcil, une moue perplexe ; les mises en scène du régime ne sont que rarement de bonne augure, et presque toujours d'un ennui cérébral absolu. Elle reprend son chemin, en prenant toutefois le temps de s'attarder devant les différents chalets et leur lot de surprises. Elle se souvient très bien du marché de Noël d'Edimbourg, des traditionnels sablés que ses parents lui achetaient chaque année. C'est sans doute une pointe de nostalgie qui lui vrille le cœur et qu'elle tâche d'ignorer, tandis que son regard passe sans s'arrêter sur tout ce qui l'aurait autrefois émerveillée. Pourtant, elle ne se hâte pas ; simplement, elle resserre son manteau en laine bleue autour de ses épaules, et continue de se faufiler dans la masse des sorciers.

Les sourcils de Maebh s'arquent devant l'arrivée imprévue de SCYLLA SELWYN. Les deux jeunes femmes se connaissent de loin, se sont toujours côtoyées de loin sans jamais apprendre à se connaître - le monde des purs était après tout aussi limité qu'hypocrite. Le fantôme avale un soupir exaspéré pour répondre au sourire de Scylla par la même grimace creuse, les sourires du papillon noir sonnant aussi faux que la charité du jour. Mais la curiosité n'apprécie guère que l'on se moque d'elle et l'hypocrisie de Maebh est bien vite remplacée par une moue ouvertement outrée. « Quelle sensation étrange que de passer un nouveau noël chez les vivants. N’est-ce pas ? » les lippes de la funambule se serrent, ligne carmin tracée sur sa peau couleur porcelaine. La colère déposée par la mort au fond de ses veines ne fait qu'un tour, se manifestant par un claquement sec de sa langue contre son palais. La Faucheuse n'a rien enlevé de l'arrogance de la princesse. Bien au contraire. Sa voix se fait presqu'aussi froide que la température ambiante, ourlant ses lippes d'un sourire carnassier. « Si vous le dites. » mur de glace bien décidé à ne pas lui donner satisfaction. Un haussement d'épaules comme pour marquer son désintérêt.

Ses billes parcourent une nouvelle fois la foule, désintéressée du visage de la Selwyn, à la recherche de quelqu'un vers qui glisser. « Dis-moi, le vin a t-il toujours le même goût ? » et Maebh qui ne peut s'empêcher de rire, sifflement injuste s'échappant d'entre ses lippes grenade. La revenante se retourne, repose les yeux sur la silhouette de la Selwyn. La toise quelques instants avant d'esquisser une moue aussi moqueuse que la sienne, murmurant mensonges et railleries dans un demi-sourire « Non du tout. - quelques secondes de silence - c'est insupportable, plus rien n'a de goût. » Ses lippes s'étirent une nouvelle fois alors que son nez se fronce légèrement - « J'espère d'ailleurs qu'ils auront le bon goût d'utiliser les fonds récoltés pour se concentrer sur le problème. » le verre se vide une nouvelle fois.

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Winter Wonderland.

Intrigue n°1

L

e rouge n’a rien de discret. Un rouge intense qui tranche avec le brun de ses cheveux et son long manteau sombre. Elle soupire d’avance, en se préparant. Pourquoi fallait-il qu’elle se rende à ce marché pour mondains oisifs ? Sa famille n’en était pas friande pourtant son père lui avait intimé de venir, de faire l’effort de se montrer. Comme si elle allait servir à autre chose que montrer combien le géniteur a de charmants enfants bien fidèles à la cause et bien intégrés au monde magique. A vrai dire, si elle a enfilé cette robe ce jour là, ce n’est pas pour faire plaisir aux Carrow mais parce qu’on l’a payée pour effacer un détail compromettant dans la tête d’un pauvre homme dont l’épouse infidèle a été prise la main dans le caleçon. Littéralement. Drôle d’affaire. A croire que même en temps de tensions sociales, seul le sexe fait encore tourner le monde. C’est Kenneth Mulciber qui doit ravir les foules, c’est lui qu’on attend. Le propre de cette lignée, de se faire attendre. Elle en soupire d’autant plus, comme si toutes les petites merveilles alentours la laissaient indifférente - c’est un peu le cas. Tout ce qui brille, tout ce qui détourne les petits esprits des dangers du monde, ça lui glisse dessus comme de la pluie sur un sortilège d’imperméabilisation. Le verre de vin entre les mains, elle analyse la foule à la recherche de sa cible, un quarantenaire aux cheveux cendrés portant des lunettes et plutôt charmant bien qu’au regard éteint, lui a-t-on dit. Rien. Rien sinon une tignasse sombre qu’elle repère après une dizaine de minutes d’ennui non-dissimulé. Pauvre petit chiot abandonné. C’est après avoir récupéré un second verre qu’elle traverse calmement la foule concentrée à faire divers achats - certains des objets ont d’ailleurs vraiment peu d’utilité. « Oh, navrée. » lâche-t-elle en heurtant légèrement l’épaule de Saga, qui semble aussi peu émerveillée qu’elle. Et il ne lui en faut pas plus pour poursuivre sa route vers le seul détail enthousiasmant à proximité : Roderick. « Tiens, bois ça. Je suis certaine que ton père va te donner de nouvelles raisons de te noyer dans un verre. » Il n’est sans doute pas dupe, ce qu’il y’a de drôle dans le fait de l’approcher, c’est justement de déplaire à la célébrité du coin, le très cher coach, en attendant que le travail la rappelle à son univers habituel.

Starseed

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Jingle fucking Bells

« Oh mais je ne peux pas te dire non, tu le sais bien... D'ailleurs, je serais prête à aller n'importe où avec toi. Pour ce que ça vaut. »

Theodora serait prête à aller n'importe où avec ETHEL, parce qu'elle sait qu'Ethel ne serait justement pas prête à aller n'importe où. Et elles ne s'en sont pas mal portées, ces vingt dernières années. Elle attrape volontiers le verre qu'on lui tend et le lève un peu en guise de remerciement.

« Merci. »

Le vin est du jus, pour elle. Tant mieux, quelque part, elle pourra en boire plus. Sitôt qu'elle couvre Ethel d'une œillade que seule cette dernière est capable de décrypter, l'attention est accaparée par la familiarité de la voix qui parvient aux oreilles. ARIADNE. Un léger sourire orne les lèvres (assez pour qu'on le remarque et pas assez pour qu'il paraisse trop inhabituel). Elle est contente de la voir, malgré les dissensions qu'il y a eu récemment.

« La magie de noël, évidemment... Quoi d'autre ? »

Le sarcasme fuse et transforme l'authenticité du sourire en un rictus torve. Elle ne se rend qu'à moitié compte que son bras est toujours accroché à celui d'Ethel. Et quand elle le remarque enfin, elle n'a pas l'air de s'en offusquer particulièrement. C'est que le geste est naturel, ou doit le paraître. Inutile de faire comprendre qu'il y a quelque chose qui cloche en se retirant à la hâte. Elles sont amies, rien de plus.

« Conventions. Répond-t-elle plus sérieusement. J'ai aussi demandé à Ethel de m'accompagner pour qu'elle m'aide à choisir des cadeaux pour les enfants. Ces sales petits monstres deviennent difficiles à contenter, et j'ai besoin d'un œil neuf pour réussir à les surprendre, cette année... »

Ironiquement, la seule enfant qu'elle ait jamais réussi à éduquer plus ou moins correctement, c'est Ariadne. Si elle lui en a dit l'essentiel (que c'est sa cousine et qu'elle en est proche), Theodora n'a pas beaucoup évoqué Ariadne à Ethel. Ou à personne d'autre, d'ailleurs. Parce qu'il faut, à chaque fois, invariablement parler de Galatea. Et elle préfère autant éviter.

« Et toi ? Qu'est-ce qui t'amène ? Tu as l'air en forme. Je suis contente de te voir. »

C'est bizarre d'entendre Theodora Avery dire je suis contente de te voir à qui que ce soit. Mais il n'y a qu'elles trois, à l'écart de la foule. Et ni Ethel, ni Ariadne n'iront s'en offusquer.

(c) AMIANTE

Invité Invité

Intrigue

Winter Wonderland

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le marché de Noël ? Mais il fait terriblement froid, Nora ! Elle avait roulé des yeux, la plus jeune des sœurs Honeycutt. Comme si le froid allait l'empêcher d'emmener son neveu s'amuser un peu. Le manoir ne manquait certes que rarement d'animation, et l'esprit de Noël s'y était déjà invité depuis quelques temps, comme en témoignait l'immense sapin installé dans le salon principal. Mais quand Eleanor avait évoqué le marché et ses merveilles, le petit Erwin s'était mis à sautiller d'anticipation. Finalement, convaincre Rosalind d'emmener son fils n'avait pas pris bien longtemps. Tous deux s'étaient enroulés dans leurs habits les plus chauds, puis elle avait pris le garçonnet par la main et l'avait entraîné dans les rues de Londres.

Si Eleanor est parfaitement honnête avec elle-même, elle aussi se fait une joie de profiter d'un peu de cette magie de Noël comme l’appellent les moldus. Plutôt que de filer vers le stand de vin chaud comme beaucoup de sorciers, elle s'arrête assez rapidement près des gourmandises. La foule se fait dense, elle préfère donc soulever sur sa hanche le petit garçon, qui ne cesse de tirer sur sa main pour aller voir tout ce qui l'attire. « Tata, ça s'il te plaît ! » s'écrie-t-il en désignant une énorme chouette en chocolat plantée sur une tige de bois. Elle sourit et tend les quelques mornilles au vendeur puis glisse la gourmandise dans les mains d'Erwin. « Tu ne diras pas à maman que je t'ai acheté ça, d'accord ? » Ou elle risque de me tuer... Il hoche la tête, déjà trop occupé à manger en s'en mettant plein les doigts. Quelques gouttes coulent sur l'élégant manteau blanc de Nora, mais elle n'y prête pas la moindre attention. Elle s'approche d'un autre stand, où s'alignent différents animaux magiques taillés dans un verre à la surface iridescente. « Regardes. Ce serait joli sur la cheminée, tu ne penses pas ? » L'enfant ne l'écoute pas vraiment, aussi abandonne-t-elle vite l'idée, reprenant sa déambulation dans les allées du marché. C'est à peine si elle a remarqué qu'un événement se prépare, bien que la rumeur d'une charité à l'intention des revenants soit arrivée à ses oreilles quelques jours auparavant. Ces histoires ne la regardent pas vraiment, estime-t-elle, n'ayant même pas encore croisé l'un de ces êtres revenus d'entre les morts. Sans doute le gouvernement cherche-t-il surtout à noyer le poisson, à faire oublier au peuple des sujets plus importants.

AVENGEDINCHAINS

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Sa belle-fille - était-ce Ebony ou Cassiopéa ? il les confondait toutes les deux, vipères brunes et détestables - l'avait forcé à l'accompagner, lui faisant enfiler un smoking noir un poil trop large, serrant son bras dans un étau que ne trahissait pas sa petite stature. "La patience de mon époux a des limites, la mienne aussi. Si tu ne veux pas travailler comme tout le monde, la moindre des choses est de contribuer. Il y a une vente de charité pour les Revenants alors tiens toi tranquille et souris."

Il avait du lui répondre quelque chose de désagréable, car elle ne souriait pas, la Lockwood par mariage, à leur arrivée au Marché de Noel. Les souvenirs d'une autre journée dans ces lieux se réveillaient en Brie, et s'il préférait ne pas penser à l'Ordre pendant une réunion de mangemorts et partisans, c'était surtout pour éviter les Legilimens qui devaient considérer la fête comme une migraine et une bénédiction. La population était plus adulte qu'à l'accoutumée, même s'il voyait de petites frimousses içi et là, attendant avec de grands yeux l'illumination promise. Pour eux, Brie espérait que tout se passe bien ce soir, mais il régnait une drôle d'ambiance... ou c'était lui, le problème, à ne plus savoir apprécier un moment en famille. Si seulement Thalia, ou même Appolin étaient là, le revenant aurait pu se forcer à faire l'intéressé, pour eux, mais pour cette arriviste, certainement pas.

Aussi, dés qu'il put, il se faufila hors de portée de la mégère, faisant un signe de la main à Maebh. Il n'avait pas eu l'occasion de la voir depuis plusieurs semaines, mais il n'allait pas interrompre sa conversation pour autant. Brie cherchait pour l'instant de quoi boire, et si possible, boire beaucoup. Il n'avait pas sa place dans une vente de charité, encore moins lorsqu'il s'agissait d'en être l'objet.

Intrigue N°1

« I've gotta give it to you
You give me problems
And made me give in to you »

L

e marché de Noël et son oeuvre de charité... C'était un passage à ne pas manquer si l'on souhaitait se faire voir par les partisans au gouvernements, surtout quand on mimait être dans leur rang. Un pot-pourri de Mangemorts qui ne cherchent qu'à être vu, à se faire remarquer. Pot-pourri était un terme plus que réfléchi, aussi pourri que leur âme, que leur cœur ou même pire, que leur sang. Cependant, Kenya s'y était résolu, il devait y aller. Ce n'était pas de sa propre volonté, c'était sa mission, son devoir. Et Dieu savait qu'il aurait voulu rester dans sa chambre, éloigné de tout ce charabia de Noël. Noël, ça se fête à plusieurs, Noël, ça se fête avec les gens qu'on aime. Noël, ça se fête pour célébrer le bonheur.
Sa soeur est morte.
Sa mère est morte.
L'homme de sa vie est mort.
Son cœur souffre le martyr depuis trop longtemps.
Il lui fallut s'armer de sa plus grande volonté pour se lever et s'habiller de son traditionnel costume qu'il ne revêtait que lorsqu'il aller parader, jouer à paraître dans cette foule qui n'était même pas consciente du jeu que l'Ordre menait. Une fois que ses gants souples furent enfilés, il se dirigea vers la sortie qui allait le mener tout droit dans la gueule du loup.

Son pas foulait les pavés londoniens pour rejoindre cette foule qu'il méprisait au plus haut point. S'il l'aurait pu, il se serait juste attaché une ceinture explosive autour de la taille et se serait fait exploser au milieu de cette foule, prenant garde à être entouré de quelques grands noms du Régime. Se sacrifier pour la cause, un Grand Acte. Se sacrifier pour rejoindre Mayson, une utopie, de la lâcheté. Cela sonnait comme un doux goût dans sa bouche et dans son cœur. En terminer avec la souffrance une fois pour toute, en terminer avec ce cœur qui se déchire un peu plus à chaque battement, qui lui rappelle que lui est vivant et que son chéri est plus loin que l'autre bout du monde, perdu dans les méandres du fleuve des morts. L'éleveur de dragon prend son temps. Il en a besoin pour se réfugier dans son masque de froideur, dans son rôle car il lui est de plus en plus difficile de faire semblant. Le but était grand, le rêve était palpable, c'était ce qui le faisait tenir encore... Personne ne lui avait dit qui se rendrait là-bas, et c'était peut-être mieux ainsi. Il avait juste eu vent de la fameuse célébrité qui allait pointer le bout de son nez.

Bientôt, il se fondit dans la masse, slalomant entre les différents stands qui proposaient des choses inutiles à ses yeux, plus ridicules les unes que les autres. Le trentenaire s'arrêta devant un stand artisanal et s'en rapprocha sans faire attention à ce qu'il se passait autour de lui, comme absorbé par une des pièces visibles sur le présentoir : un oiseau en céramique perché sur une vieille souche.

Starseed

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People & Scylla

Winter Wonderland

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ta présence ne plait pas à la morte-vivante, mais tu n'en as que faire. Le monde des sorciers est injuste, et comme toute bonne fille issue d'une famille de sang-pur, tu ne penses qu'à toi et à ton envie du moment. Du moins, tu te plais à te prendre au jeu de ton égoïsme soudain, alors qu'en vérité, tu fuis plus qu'autre chose la présence d'Accalia, que tu as repéré bien trop immédiatement à ton goût. Tu souris ouvertement face à la froideur que te témoignes MAEBH, n'y étant pas vraiment sensible, puisque toi-même sujette à la manifester en toute occasion. De toute façon, tu n'es pas vraiment ici pour te faire des amis, tu poursuis juste une obligation familiale lassante. Tu lâches alors à ton tour un éclat de rire suite aux mots mensongers de la revenante, te prenant à son jeu plein de railleries : « Oh vraiment ? Quel dommage de vider tant d'alcool à la suite si c'est pour ne rien sentir alors. » Tu affiches une mine faussement désolée, pas concernée pour un sou pour l'état de la revenante, qui est loin de se douter de l'intérêt que tu as déjà porté à d'autres gens de son espèce. « C'est forcément une de leurs priorités, après tout, qui ne voudrait pas être concerné par les besoins de nos morts revenus à la vie ? » Tu glisses un regard perçant sur elle, toujours aussi glaçiale. Les morts devraient rester sous terre, c'est ton avis, même s'ils t'intriguent. Et à côtoyer Maebh, tu te demandes bien pourquoi la Rosier se devait d'à nouveau fouler ce monde, monde déjà trop emprunt par sa famille, mieux placée que les Selwyn.

Tu te perds à ton tour dans l'observation de la masse de sorciers, certains te frôlant avec une vigueur quelque peu agaçante. Ainsi, tu sens SAGA te bousculer malencontreusement, et tu plies les lèvres en une moue exaspérée, lâchant dans un grincement désagréable des dents : « On dit pardon quand on est poli. » Sang-de-bourbe avais-tu failli rajouter. Mais tu as empêché ta langue de fourcher alors que tu t'attardais sur le visage familier de la née-moldue. Tu avais la fâcheuse manie de la croiser souvent, ces derniers temps, plus particulièrement dans sa boutique de l'allée des Embrumes. Alors tu n'en dis pas plus, refusant de la narguer plus que nécessaire, ajoutant même un « Et joyeux noël bien sûr » fortement grimacé et pas pensé pour un sou. Tu abhorres cette fête et tu le fais sentir, à ta manière.

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La carte de vœu trônait sur le comptoir de son appartement misérable dans le pire recoin de la capitale. Mots chaleureux aux dents-de-loup, Renly ne s’était toujours pas remis de cette morsure-là. Pourtant, malgré lui, il s’était senti obligé de s’astreindre à l’hypocrisie d’une soirée en l’honneur de cette cause perdue dont il était un des malheureux bénéficiaires. La lettre était brève, l’encre avait coulée et pourtant c’était le gamin qui saignait. Le gamin qui se noyait au feu de sa rage alors qu’il asphyxiait des flammes lui emplissant les poumons. Même s’il avait le cœur froid, les os glacés par des mois de silence, il ne pouvait résister à cet étalage de vanité. Trainant sa carne, le cœur pris par des déboires l’éloignant de cette fête, le Carrow espérait avec masochisme de croiser sa famille. Croiser ses meurtriers qu’il appelait encore parents, le mot lui lacérant les lèvres. Sans cette lettre, sans ces mots, cet avertissement, le brun serait resté prostré dans son silence. Prostré dans le vide de cet appartement uniquement habité par les ombres dansant sous ses paupières. Arraché à ses rêves mortifères par la fièvre, il joignait les vivants douloureusement conscient qu’il ne pourrait jamais appartenir à leur clan.
Longeant les murs, l’échine courbée par le poids de sa cape camouflant ses traits, le mort portait l’ébène de la nuit comme pour sustenter le trou en sa carne par laquelle sa vie s’en était allée. Les yeux aveugles à ces babioles trônant sur les étals, l’ombre traversant la foule cherchait un abri loin des lumières lui trouant la carne. Ces artifices incapables de réchauffer celui dont le sang avait bien trop coulé. Bousculant de parfaits inconnus, rien que du vide coincé entre les crocs, il avançait le pas lourd et pesant. Figé en dedans, figé en dehors, ses yeux se posèrent sur sa crinière avant de s’attarder sur l’incarnat de sa tenue. Portant le sang comme apparat, sa sœur n’avait rien perdu de la douceur enfantine l’habitant autrefois. Ou peut-être projetait-il sur les traits matures ceux d’une gamine l’ayant animé autrefois. Objet immobile perdu au milieu d’une marée noire, il ne détourna pas le regard quand ses prunelles rencontrèrent celles de Nimue. Bien au contraire, il la contempla de longues secondes, les pieds ancrés dans le sol de peur de s’effondrer alors que le monde tournait inlassablement. Le Carrow n’avait cure de ces jeux de pouvoir, ces démonstrations surannées de savoir et d’argent. Il ne pensait qu’à son ancienne cadette et le trou noir le rongeant en dedans alors que le monstre de ses cauchemars menaçait de déchirer le voile à tout instant. La gorge nouée à l’idée de contempler le Seigneur des Ténèbres, Ren détourna le premier le regard, fuyant le lieu du crime comme s’il était coupable de ses propres tourments. S’évadant de la masse, le souffle court et les prunelles liquéfiées, il s’arrêta à côté d’une autre ombre qu’il n’avait pas remarquée. Les mains posées sur ses genoux, cherchant à reprendre son souffle, il était trop accaparé par les soubresauts de ses vagues à l’âme que pour arrêter ses prunelles sur Accalia.

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