☞ Intrigue 1 - Groupe 3

Elle a peur, Isabel. Elle n’a pas peur de ce que Dagan pourrait lui faire, mais ce qu’il pourrait faire à autrui. Elle a peur qu’il trouve chez elle un secret qu’il ne se doit pas de découvrir. Son passé. Son sang. Felipe. Mais cela, elle ne peut l’annoncer, elle ne peut le laisser passer. Ses mots sont difficiles, son regard précis. Ce n’est que lorsqu’elle sent l’emprise du serpent se relâcher qu’elle se prend à respirer réellement. « Simple méprise. Je vous accorde un sursis. » Elle sourit poliment, la Colombienne, passant une main sur sa gorge meurtrie. Elle ne réagit pas immédiatement lorsqu’il lui rend sa baguette, hésitation silencieuse. « Au plaisir de vous revoir, Isabel. » Lui rendant son sourire, elle entoure ses doigts autour de l’arme inutile. « De même, monsieur Bl- » « Rattrapez les à tout prix ! »

Elle est surprise, Isabel. Surprise par la rébellion qui se doit de rester silencieuse. Comment peuvent-ils se perdre dans une fuite sans issue alors qu’elle s’est sortie de son propre interrogatoire sans danger. Elle ne réagit pas, l’espionne. A quoi bon, sa magie n’est plus, ce n’est pas qu’elle n’a rien à cacher, c’est simplement qu’elle ne peut rien faire. Elle observe les Black en proie avec les rebelles. Un pas en arrière si nécessaire, afin de faciliter la vue des serpents, mais que peut-elle bien faire de plus ? Rien si ce n’est rester ainsi, à se délecter de cette violence qui lui manque plus qu’elle ne veut bien l’admettre.

Elle ne comprend pas immédiatement, Isabel. Elle ne comprend pas la douleur qui se heurte à sa poitrine. Elle ne comprend pas la difficulté qu’elle éprouve à respirer de nouveau. Un genou à terre, elle halète, elle cherche l’air frais. Et puis, entre deux respirations difficiles, son regard change. Loin est l’escort habituée à vivre au sein de la haute société, revenue est le soldat. Peu importe que celle qui l’attaque fait partie de son camp. Peu importe qu’elles partagent un besoin de survie. L’espionne se doit de maintenir les apparences, et voilà sa cible parfaite.

Elle ne respire pas parfaitement, Isabel. Mais elle s’en moque. Elle s’en moque parce qu’elle a connu des blessures bien pires. L’idée ne lui vient même pas de sortir sa baguette qu’elle sait inutile. Alors elle s’élance.

NON : Elle est rapide, Isabel. Mais elle est également en sous nombre. Ainsi, c’est NATALIE qui la voit se jeter vers OLIVIA. Ainsi, c’est Natalie qui l’en empêche. Son sortilège l’immobilise, lui fait perdre l’équilibre. Elle s’écrase au sol, Isabel, ses genoux se déchirant dans sa chute.

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