daily prophet

La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+).
Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée.
Teatime with the Queen : Buckinghamshire est voté le county préféré des sorciers immigrants.



 

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 It's been a long time (Perseus & Prométhée)

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Sujet: It's been a long time (Perseus & Prométhée)   Lun 11 Déc - 13:09


It's been a long time

Perseus & Prométhée

I've been dreaming for a long, long time. I've been out of my mind and left myself to the demons on the other side. I don't even remember the light or the darkness, I don't even recall the heat or the cold. All I know is that I've been far away too long.


   
Peut-être qu'il était resté tapi dans l'ombre depuis trop de temps – bien plus en réalité que ce qu'il ne lui en paraissait. Trop de temps loin de la vie, dans cet entre-deux où finalement, il n'avait jamais été vraiment mort et jamais vraiment vivant. Il avait cette impression étrange de se dire que le temps était passé comme fraction de seconde, quand en réalité dix années s'étaient écoulées. Cette réalisation l'avait frappé de plein fouet, il avait mis du temps à comprendre, à se faire à l'idée que, quelque part, il avait raté dix années de sa propre vie, dix années de la vie de son frère, et de tous ces autres qui avaient écoulé leur existence futile autour de lui. Dix ans. Il avait dû manquer sacrément de choses en dix années, à commencer par le fameux rendez-vous promis à la demoiselle qui avait osé lui harponner le cœur. C'était avec une pointe de nostalgie et de regret qu'il songeait à cela, quand elle avait pourtant été la première chez qui il avait trouvé refuge à son réveil.

Assis sur le rebord de la fenêtre, Prométhée observait les lumières de la rue vaciller, les quelques derniers piétons qui s'y pressaient alors que la nuit était déjà tombée depuis un bon moment. Il entendait les pas hâtifs résonner sur les pavés humides, il entendait la vibration monotone des réverbères qui ponctuaient ce silence de mort que la nuit offrait. Si elle l'avait vue ici, son amie lui aurait certainement conseillé de ne pas s'aventurer trop près des fenêtres : et elle aurait eu raison. C'était risqué, ce qu'il faisait, et il en avait tout aussi conscience qu'elle. Mais.. Quelque part, c'était de plus en plus difficile pour lui de rester à l'écart de toute cette agitation, quand il voyait finalement la vie reprendre son cours et que lui, pour ne pas que la rumeur s'ébruite, restait caché dans l'ombre.

Dix années, dix années s'étaient écoulées, et pourtant, c'était la même question qui semblait revenir sans cesse dans sa tête, jusqu'à le priver de son sommeil. Qu'était devenu sa famille ? Les mots tournaient dans sa tête, les portraits finement dressés mais plus au goût du jour. Qu'était devenue sa sœur, son père ? Et Perseus ? Ce dernier nom resta comme en suspens dans sa mémoire, quand Prométhée se rappelait des quelques bribes de conversation qu'il avait eu avec son amie lors du repas. Perseus, lui avait-elle dit, travaillait à l'Andromeda. Peut-être qu'elle n'avait pas réellement fait exprès de lui livrer cette information, mais comment pouvait-il continuer à rester cloitré dans cette maison, tout en sachant où se trouvait le seul qui pourrait peut-être l'aider d'une manière différente ?

Elle l'avait mis en garde, évidemment. Et ça lui fendait le cœur de se dire qu'il allait trahir la promesse de cette fidèle amie pour recoller les morceaux. Mais Prométhée n'avait tout simplement plus le choix : les zones d'ombre dans sa mémoire étaient terribles, troublantes. Ce blanc dans sa tête, ce blanc de dix ans lui était tout aussi effrayant : il craignait de savoir ce qu'il s'était passé en son absence, ce qu'il pourrait découvrir sans vouloir le voir. Il avait le cœur serré en descendant les marches dans un silence religieux ; adroit et discret, il se débrouilla même pour refermer la porte d'entrée derrière lui sans que personne ne soit réveillé dans la maison. Prométhée songea à son amie, à la déception quand elle verrait qu'il avait enfreint ses recommandations.. Elle pourrait comprendre, se disait-il : elle avait assez de jugeote pour savoir que rester enfermé après un sommeil aussi long était une belle torture.

Un peu d'air frais, juste un peu d'air frais.. Prométhée se laissa guider par ses pas, resserrant autour de lui son long manteau noir pour ne pas offrir le loisir aux passants de scruter son visage : il ne fallait pas que la rumeur s'ébruite, il ne fallait pas que les gens sachent, pas avant sa propre famille. L'homme se dirigea vers le restaurant dont il avait mémorisé le nom sans difficulté, et quand il fut enfin devant la porte, il eut cette sensation étrange qui lui parcourut les veines. Cette sensation qui lui disait de partir, de ne pas venir troubler la quiétude feinte de cette famille à laquelle il n'appartenait plus, de faire comme si jamais il n'était revenu parmi les vivants, et que son cœur, sagement enfoui sous la terre, était toujours inanimé. Prométhée hésita un moment, puis finalement, poussa la porte du restaurant sans un mot.
   
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Âge : Tout juste vingt-six ans.
Sang : Aussi pur que possible.
Profession : Propriétaire du restaurant L'Andromeda sur le Chemin de Traverse.
Situation civile : Fiancé à Ciara Nott.
Allégeance : Mangemort jusqu'au bout des ongles. Mais fidèle à sa famille avant tout.
Particularité : Aucune.

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Sujet: Re: It's been a long time (Perseus & Prométhée)   Dim 17 Déc - 17:58

it's been a long time
prométhée et perseus

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La soirée a été assez calme, sans pour autant en être décevante. A l'approche des fêtes, les sorciers sont plus tentés de sortir, certains attirés au centre de Londres par le marché de Noël, et Perseus a du grain à moudre tous les jours, ce qui n'est pas pour lui déplaire. Il n'en reste tout de même pas moins vrai que les soirs de semaine sont d'ordinaire plus calmes, et en particulier les jours où le temps est maussade et froid, n'encourageant pas vraiment les gens à mettre un pied dehors, préférant la chaleur réconfortante de leur feu de cheminée. La salle n'a pas été remplie, tout au plus une quinzaine de couverts, la plupart étant des touristes curieux de visiter Londres à l'approche de Noël. Mais le fils Black ne se laisse pas démotiver pour autant : à la même période l'année précédente, il avait moitié moins de clients. Il préfère se dire que c'est encourageant, même si au moment de faire ses comptes pour la soirée il réalise qu'il rentre juste dans ses frais, tirant un maigre bénéfice de douze gallions. Il ferme les yeux un instant, incapable malgré toute sa bonne volonté d'ignorer une pointe de déception. Ce n'est pas grave, se dit-il, Poudlard ne s'est pas construit en un jour. Ce n'est pas si mal après tout, ce n'est pas comme si la journée avait été déficitaire.

Il donne un petit coup de baguette pour remettre de l'ordre sur le comptoir et regarde les quelques bouteilles se ranger, les morceaux de parchemin venir se déposer dans la corbeille. Des verres et quelques assiettes s'envolent vers la cuisine où Woody est en train de tout ranger et tout nettoyer. Perseus range son cahier de comptes et ferme la caisse, puis il s'assied sur son tabouret de bar et attend. Le restaurant est quasiment vide à cette heure-ci, ne reste qu'un couple de sorciers allemands qui discutent en se dévorant des yeux. Ils ont pris le menu le plus cher, une bouteille de vin et un café, alors il serait malvenu de leur rappeler l'heure tardive et le fait qu'il devrait bientôt fermer. Après tout, si jamais ils reviennent sur Londres, il devait s'assurer qu'ils aient envie de revenir. Ils pourraient même conseiller l'Andromeda à leurs amis touristes.

Il n'a plus rien d'autre à faire que d'attendre, assis derrière son comptoir. Être derrière le comptoir, ça lui plaît. Parfois en fin de soirée il a des clients qui viennent simplement boire un coup et discuter, et c'est souvent un bon moment. Quand il s'agit de ses amis, comme Adrastos ou Antares, ils peuvent rester parfois des heures à discuter autour d'une bouteille, et alors là l'heure d'ouverture n'importe plus. Mais aujourd'hui il n'y a que lui. Ses doigts se referment machinalement sur la Gazette du jour, et il la parcourt des yeux distraitement, tournant les pages sans rien rechercher de particulier. Il s'arrête un moment sur la page des sports avant de se rappeler qu'il l'a déjà lue le matin-même, puis son regard est attiré par un article sur les revenants. Son cœur manque un battement, comme à chaque fois qu'il est confronté à ce sujet : le même visage apparaît dans son esprit, le même espoir, la même sensation de déception et de colère. Il déglutit et chasse ces pensées de son esprit comme il a appris à le faire au fil des mois. Des mois passés à guetter son arrivée, à attendre ce retour qui n'avait pas lieu d'être. Personne ne l'espérait, pas même Pandore. Il savait qu'il ne devait pas y penser, que tout cela n'était pas naturel et ne devait pas se faire. Il avait tu ses espoirs, même s'il sait pertinemment que Pandore doit s'en douter – elle lit en lui comme dans un livre ouvert, Pandore. Mais elle est plus forte que lui, Pandore, elle sait que les morts doivent rester à leur place. Même lui. C'est mieux ainsi, certainement, et il est de toutes façons vain de continuer à entretenir un futile espoir. Ils sont tous revenus il y a des mois de cela. Il a raté le coche, et c'est peut-être mieux comme ça. Il est en paix et il le restera. Surtout quand cet Ordre maudit sera éradiqué une bonne fois pour toute – Pandore lui a promis qu'elle le vengerait. Et Perseus sera là lui aussi, la baguette prête à mettre un terme à cette organisation renégate, à ces ingrats qui ont osé lui prendre son frère.

L'article suit une famille de sorciers qui ont retrouvé leur père, et parle de leur difficultés à reprendre une vie normale. L'homme exprime sa volonté de se présenter au ministère pour effectuer des tests, pour aider la recherche. Tout cela pue la propagande, décrivant la bonne volonté du citoyen ; mais Perseus est hermétique à ce genre de pensée, ayant depuis toujours été élevé à grande dose de mensonges et de convictions politiques orientées. Peu importe, il passe la page, ne lit même pas l'article jusqu'à la fin. Tout cela ne l'intéresse pas vraiment, il ne s'agit que de s'occuper le temps que ses derniers clients s'en aillent. Il soupire, se sert un verre de whisky et finit par aller directement à la page des jeux. Il saisit sa plume, son encrier et s'intéresse à la grille de mots croisés. Il n'a jamais été très bon avec les mots, mais à force de remplir ces grilles dans le journal, il s'améliore petit à petit. Penché sur son journal, il réfléchit, concentrant toute son attention sur cette définition qui le laisse sceptique : occupe la place disponible, en six lettres. Voilà qui est déroutant.

Quelques minutes plus tard, il ne saurait dire exactement combien de temps s'est écoulé, le tintement de la porte d'entrée résonne dans le restaurant. Perseus frone les sourcils et lève les yeux de son journal, l'esprit encore occupé par des définitions mystérieuses, se demandant qui peut bien venir ici à une heure aussi tardive. Peut-être l'un de ces habitués qui aiment venir prendre un verre en fin de soirée ; peut-être aura-t-il de l'aide pour remplir cette grille après tout... Son regard se porte sur l'entrée du restaurant, et lorsque le nouvel arrivant ferme la porte derrière lui, Perseus sent son corps tout entier se tendre. La silhouette lui est atrocement familière, trop, beaucoup trop. Grand, longiligne, emmitouflé dans un long manteau noir dont l'élégance ne peut aller qu'à certains hommes. Comme lui. Lorsque son visage entre sous la lumière, Perseus a soudain du mal à respirer : c'est comme si quelqu'un venait de le frapper en plein dans les tripes, lui coupant le souffle et lui retournant l'estomac. Un sentiment de haut-le-cœur et de vertige aussi puissant qu'instantané : un coup et c'est parti, laissant le corps faire face aux conséquences.

Prométhée. Prométhée est là, dans son restaurant. Debout à quelques mètres de lui, aussi grand, et ce même visage, ce visage qu'il avait vu en rêve tellement de fois. Ce visage qui paraissait en fait si différent, les années ayant modifié des traits que la mémoire préfère magnifier ou lisser avec le temps.
Il est là, et Perseus se lève de son tabouret instinctivement, les yeux rivés sur cette apparition sortie toute droit d'un rêve, sortie de nulle part. Il ne peut pas être là. Prométhée est mort. Prométhée n'est pas revenu, ils l'auraient su. Il ne peut pas être là. C'est la fatigue, se dit-il, la fatigue et le whisky. C'est un mirage, une hallucination. Une mauvaise blague. Et pourtant, lorsque ses yeux rencontrent ceux tout aussi bleus de Prométhée, il sait. Il est là, il ne rêve pas. Ces yeux là ne mentent pas, ces yeux là sont les siens.
Perseus cligne des yeux, déglutit, sent des larmes chaudes lui humidifier le regard. Ses doigts se resserrent autour de sa plume, les poings se fermant sous la tension qui l'inonde. C'est impossible. Plus rien n'existe autour de lui que cette paire d'yeux bleus qui transpercent les siens, qui le regardent avec autant de mélancolie et de profondeur qu'avant. Des sentiments contraires l’assaillent de toute part et il ne sait pas s'il a envie de s'enfuir, de pleurer, de le prendre dans ses bras ou de le frapper pour laisser sortir toute cette rage qui bouillonne encore en lui.
Le silence est pesant, lourd, et les secondes semblent durer des siècles. Ils ne bougent pas, ne disent rien, leurs regards ne se lâchant pour rien au monde. Au bout d'un moment Prométhée finit par faire un pas dans sa direction, puis un autre. Perseus ne bouge pas, sentant son cœur battre à ses oreilles. Le choc est grand, réel, et il est incapable de réfléchir. C'est impossible. Et pourtant il est là.

Il finit par arriver devant le comptoir, et Perseus le dévisage avec autant de frayeur que d'avidité. Il n'a pas changé, pas pris une ride, pas vieilli. Il est toujours le même Prométhée avec qui il avait partagé cette dernière cigarette un soir de janvier, la veille de son retour à l'école. Ce même grand frère qu'il avait enterré, dont il avait défendu la mémoire à la force de ses poings ensanglantés.
Il ne dit rien, toujours rien, essayant de contenir la tempête d'émotions qui fait rage l'intérieur de son esprit. « Prom ? » demande-t-il d'une voix un peu tremblante, plus grave et plus rauque que lors de leur dernière conversation. « C'est toi ? » Presque un chuchotement, cette question n'en n'est pas vraiment une. Démuni face à cette tempête, face à ce frère qu'il avait pleuré, ce frère qui n'était pas revenu. Ce frère dont il avait porté le deuil deux fois, dont le retour n'était plus attendu. Il n'avait que ces mots sur le bout de la langue, mais tant d'autres qui s'exprimaient dans son cœur, tant de questions à poser, tant de choses à dire qui ont attendu plus de dix ans, tellement longtemps qu'il ne saurait plus par où commencer. C'est impossible, lui crie son esprit, désireux de protéger son cœur d'une nouvelle blessure déchirante. Et pourtant il est là. Il est là, et s'il le voulait, il pourrait le toucher du bout des doigts.

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Dernière édition par Perseus Black le Lun 18 Déc - 1:22, édité 1 fois
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Sujet: Re: It's been a long time (Perseus & Prométhée)   Dim 17 Déc - 23:10


It's been a long time

Perseus & Prométhée

I've been dreaming for a long, long time. I've been out of my mind and left myself to the demons on the other side. I don't even remember the light or the darkness, I don't even recall the heat or the cold. All I know is that I've been far away too long.


   
Il avait hésité, quelques secondes, la main déposée sur la clenche de la porte et prête à la pousser ; l'attente interminable lui était difficile, et s'il avait presque trop peu de courage pour poursuivre ses entreprises, Prométhée avait bien failli faire demi-tour. Il savait qu'en entrant dans cet établissement, en montrant son visage aux yeux de celui qu'il était venu y chercher, il viendrait réveiller des choses auxquelles il valait mieux parfois ne pas toucher. La pensée lui avait effleuré l'esprit de se dire que peut-être, Perseus était mieux sans lui. Mieux sans cette tâche ineffaçable dans sa famille, mieux sans la divergence, sans les opinions contraires, sans l'esprit toujours aussi libre et papillonnant de quelqu'un comme lui. Oui, c'était sans doute vrai ; pourtant, il n'avait pas pu se retenir de venir observer la vitrine du restaurant dès lors qu'Infamy avait lâché le mot.

Là, il avait poussé la porte, et il était entré. Ses pas, l'un après l'autre, s'étaient vite freinés quand il avait levé le regard, et que son faciès, désormais noyé dans la lumière flavescente de l'endroit, révélait des traits encore intacts aux yeux de celui qu'il avait voulu voir. Son cœur aussi sembla s'arrêter un moment, et le temps suspendre son cours comme si les minutes et les heures n'étaient plus, offrant à ses protagonistes l'éternité dans une fraction de seconde. C'était un instant qui lui paraissait à la fois irréel et bouleversant, un moment qu'il avait beau avoir imaginé cent fois dans son esprit, cela ne ressemblait en rien à ce qu'il avait prévu.

Devant lui, il retrouvait avec beaucoup trop de nostalgie le visage d'un frère un peu vieilli. Sur son minois à la peau toujours aussi pâle, il distinguait pourtant les mêmes yeux qu'autrefois, bien qu'ils ne renvoient plus le même éclat que jadis. Peut-être en avaient-ils trop vu, trop vécu ; il ne pouvait le dire lui-même, après tout, en dix ans de temps, l'on avait bien trop de jours à écouler pour ne rien vivre. De légers plis marquaient les extérieurs de ses paupières, marque du temps laissée ici au fil des années que lui-même n'avait pu voir passer. Ce visage qui, autrefois, lui avait paru celui d'un enfant, semblait aujourd'hui appartenir à un adulte qu'il n'avait pas vu grandir.

C'était déroutant, de reconnaître un écho qui s'échappait d'entre ses mains avant même qu'il n'ait pu pleinement le saisir, de voir devant lui ce visage qui lui ressemblait tout en étant totalement différent.. Ce frère, cet autre qu'il avait chéri et protégé pendant de longues années, celui qu'il avait, lui aussi, perdu pendant une décennie. Comment aurait-il seulement pu imaginer ce que cela faisait, de revoir cet homme-là ? C'était bouleversant, et cela lui laissait un goût de nostalgie au creux des lèvres.

Il s'approcha pourtant, Prométhée, de ce comptoir presque rangé, à l’exception d'un journal et d'une plume. Il entendit l'écho de son nom dans des paroles lointaines ; il ne lui était désormais plus possible de faire demi-tour, alors qu'il aurait voulu disparaître sous terre une nouvelle fois. La sensation mordante lui parcourut les veines alors que ses mirettes ne pouvaient se détacher de cet autre. Tout son corps semblait le supplier de devenir invisible, de s'évaporer, de retourner à la poussière, là où il aurait du finir après s'être fait occire. Il avait déjà vécu cette sensation, mais différemment : l'impression que, face aux vivants, face à ceux qu'il avait connus, il ne devait pas être. Il devait rester mort, terré, enfoui, oublié.

La mort l'avait finalement complu dans son idée : celle d'être là où beaucoup de gens l'avaient attendu. Il se souvenait de certaines choses avec amertume, venant perturber l'instant alors que ses derniers pas l'amenaient jusqu'au comptoir, là où son frère lui intima une nouvelle fois la question. Était-ce bien lui ? D'une façon purement philosophique, il aurait répondu que non. Non, ce n'était pas Prom. Ce n'était plus l'enfant d'autrefois, c'était seulement le cadavre ramené à la vie, l'obscure maléfice, la sépulture mouvante. Il n'était rien de son ancien lui, et pourtant, il se força à répondre « Oui ». Un écho de sa voix qui se perdit doucement dans un silence quand son regard se tourna vers le couple qui finissait son dîner ici.

Nul besoin de réfléchir très longtemps pour sentir le vent glacial que le mort avait amené avec lui dans l'endroit ; sans doute que ces personnes parfaitement intentionnées avaient eu la soudaine idée de disposer, mais la coïncidence avec son arrivée laissait bien à penser que c'était lui qui avait laissé planer cette atmosphère étrange. Son arrivée, qu'on le connaisse ou non, semblait être de celles que l'on regrette d'avoir vécues : son père sans doute regrettait tout simplement sa venue au monde, mais là, c'était comme une aura sombre, glaciale, qui l'entourait et qui lui collait à la peau même s'il essayait tant bien que mal de se montrer chaleureux. Suivant le couple qui se pressait de passer la porte avec des salutations aux forts accents germaniques, Prométhée redirigea à nouveau son attention sur le centre de ses préoccupations. Les lèvres pincées, les mains crispées davantage que la fois où il était venu visiter Infamy, l'homme transpirait un mal être foudroyant.

Dans les yeux de son cadet, il lisait ces mêmes mots qui tournoyaient dans sa tête de puis des mois. Tu ne devrais pas être là. Tu es mort. Mort et enterré. Des mots qu'il ne pouvait jamais taire, qui le rendaient fou à mesure qu'ils se répétaient, encore et encore, dans sa mémoire. Ils t'ont mis dans une boite et ils ont remis de la terre par dessus. C'est là-bas qu'est ta place, c'est là-bas que tu devrais être. Mort. Prométhée chassa ces pensées d'un geste invisible, le silence laissant ces voix résonner quelques instants avant qu'elles ne s'évanouissent finalement.

Plus personne. Il n'y avait plus personne sinon eux, deux silhouettes muettes et immobiles dans la lumière blafarde des plafonniers, et dans l'immuable du temps. Un sourire se fraya un chemin difficile sur les lippes de l'aîné. « J'arrive peut-être un peu tard » échappa-t-il, son regard toujours happé par les prunelles étonnantes de son cadet.
   
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Sujet: Re: It's been a long time (Perseus & Prométhée)   Mar 19 Déc - 23:19

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« Oui. » Sa voix résonne, profonde et mélancolique, un écho d'outre-tombe aux oreilles de Perseus. Il a un geste de recul, déséquilibré par la force de cette réalité, et son pied rentre en contact avec le tabouret derrière lui. Sa main vient se refermer sur le siège en bois, cherchant à retrouver un point d'ancrage. C'est sa voix, cette voix qu'il entendait parfois encore dans ses rêves et ses cauchemars, cette voix qui certains jours lui redonnait confiance ou lui suggérait des remarques amusantes. Des paroles imaginées et fantasmées, complicités fictive d'un frère perdu, qui reproduisaient en pensées cette sensation d'une présence bienveillante et protectrice. Cette voix, tout comme ces yeux, ne peuvent être des mirages, ne peuvent être le produit d'un quelconque sortilège ou d'une supercherie. Il est là, Prométhée est là. Le temps s'arrête et la Terre cesse pendant un instant son mouvement immuable pour laisser ce moment prendre toute son importance ; derrière eux, les chaises crissent sur le carrelage sombre et les clients s'éclipsent rapidement en laissant quelques pièces sur la table. Les yeux de Perseus ne quittent pas ceux de son frère – comment aurait-il pu détourner le regard ? Comment aurait-il pu lâcher des yeux ce miracle qu'il avait attendu si longtemps, ce miracle en lequel il avait fini par cesser de croire ?

La porte se referme dans son joyeux tintement habituel, et un silence parfait retombe sur le restaurant, plus ignoré que jamais de son propriétaire. Ils sont vraiment seuls maintenant, mais une foule aurait pu les entourer sans que cela ne change ce fait d'un iota. Le silence qui les entoure est assourdissant, rythmé par ces battements de cœur que Perseus entend résonner à ses oreilles, plus incohérents qu'à l'accoutumée. Prométhée est gêné, cela se voit, mais son frère n'est pas vraiment en état de le remarquer. « J'arrive peut-être un peu tard, » dit finalement Prométhée, tentant un de ces petits sourires incertains. Un peu tard ! Il ne sait s'il doit rire ou hurler : un rire humide et presque hystérique s'échappe de sa gorge, pris à revers par cette tentative d'humour qui marche trop bien. C'est... tellement Prométhée. « Un peu tard ? Un peu tard? » répète-t-il d'un air scandalisé en mettant un accent dramatique sur cet euphémisme sans nom. Il finit par retrouver l'usage de ses membres en même temps que celui de sa voix, et il fait le tour du bar en quelques enjambées, l'adrénaline emportant avec lui toute sensation de ses jambes tremblantes. Le cadet se retrouve alors vraiment face à son aîné, sans que rien ne les sépare pour la première fois en dix ans – ni ce comptoir, ni l'incompréhension, ni la mort. Dix ans. Dix ans de manque, dix ans de colère, et plus encore d'espoirs meurtris. Perseus avance vers lui les poings fermés, un peu plus grand que la dernière fois qu'ils se sont vus, les yeux pleins de larmes aux arômes multiples, parfaits miroirs de ses émotions bouillonnantes. Le deuil, la colère, le bonheur. Un bonheur sans pareille mesure, exprimé par les actions et les mots d'un petit frère à fleur de peau. « Un peu tard, espèce d'enfoiré ! » s'exclame-t-il avec ferveur, des larmes coulant sur ses joues au-dessus du sourire délivré qui lui étire les lèvres. Il fonce sur Prométhée sans ménagement et l'enserre dans une étreinte comme il n'est pas coutume d'en voir chez les hommes de leur standing – mais peu importe. C'est son frère, son grand frère, et il lui a été enlevé bien trop longtemps. Il le serre contre lui, riant devant l'incroyable, ses éclats de rires entrecoupés de sanglots alors qu'il serre toujours plus fort. « Putain Prom, tu m'as manqué, » s'exclame-t-il entre ses dents serrées sous le coup de l'émotion. « Si tu savais comme tu m'as manqué. » Il est là, en chair et en os, devant lui. Peu importe si la mort l'a peut-être changé, peu importe si les revenants ne sont pas à leur place ici : peu lui importe. Il prendra ce que le destin lui donnera, il prendra sans faire la fine bouche. Il prendra et il profitera de cette chance autant qu'il le pourra.

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Sujet: Re: It's been a long time (Perseus & Prométhée)   Mer 20 Déc - 19:01


It's been a long time

Perseus & Prométhée

I've been dreaming for a long, long time. I've been out of my mind and left myself to the demons on the other side. I don't even remember the light or the darkness, I don't even recall the heat or the cold. All I know is that I've been far away too long.


   
Un peu tard : un euphémisme bien gardé pour une trop longue période, tentative désespérée d'une sorte d'humour assez peu fameux. Prométhée n'avait jamais été l'amuseur de la galerie, jamais l'homme doué pour faire rire les autres ; il n'était que le discret au fond de la pièce, celui qui baissait les yeux pour ne point se faire remarquer mais que l'on discrimine toujours par sa différence. Mais ce qu'il savait, c'était que dans les rares personnes qui comprenaient son humour pour le moins intriguant et maladroit, il y avait Perseus. Oui, cette mauvaise blague, il espérait la savoir utile pour chasser le malaise et la gêne de ces retrouvailles inespérées. Elles étaient teintées d'un embarras sans nom, et si d'humour il use quand il est mal à l'aise, Prométhée ne permettait pas que cette occasion tourne à l'exception.

Un peu tard ? Il entendit la réponse de son cadet aux accents jamais trop dramatiques résonner dans ses oreilles, l'écho d'un timbre qu'il n'avait pas entendu depuis bien longtemps. Il aurait pu se contenter de ça, juste ça : cette voix, ce visage devant lui qui lui rappelait inlassablement que le temps était passé mais que le présent avait toujours un goût de nostalgie, d'inachevé. Cette voix, cet écho : une simple mélodie assez forte en émotions pour lui afficher un sourire et qu'il sache s'en satisfaire. Prométhée hésita un instant à cette réponse, peu sûr de savoir si son cadet plaisantait, ou s'il était vraiment en train de l'engueuler. Difficile de lire sur ce visage qui montrait bien plus la surprise qu'autre chose, et difficile de comprendre celui qu'il était devenu en dix ans de temps.

Un peu tard, mais quel imbécile ! Prométhée regrettait presque d'avoir poussé cette porte alors que son frère faisait le tour du comptoir, s'avançant vivement vers lui. L'homme se garda d'un geste de recul même si son naturel craintif lui hurlait de partir, de fuir, de disparaître. Non, il était trop tard, il ne pouvait plus faire machine arrière et il ne devait plus : après tout, cette mort, ce n'était pas lui qui l'avait choisie mais il devait en assumer les conséquences. Et parmi ces conséquences, il y avait celle d'affronter le deuil de son frère. Un deuil qui, rien qu'à l'idée d'y penser, lui brisait le cœur. Jamais, au grand jamais il n'aurait voulu infliger cela à Perseus. Imaginait-il seulement la douleur que cela était ? Tant bien que mal.

Un peu tard, mais jamais trop tard. La simple insulte humoristique dérida Prométhée, ses yeux étant seulement l'écho de ceux de son frère : emplis de larmes gardées pendant trop longtemps et qui menaçaient maintenant d'être libérées dans cette délivrance. L'homme ouvrit grand les bras, accueillant contre lui ce frère qu'il avait toujours estimé, qu'il avait toujours adoré de tout son cœur. Ce simple contact lui fit l'effet d'un électrochoc ; il laissa ses bras enserrer ce corps contre lui, fort, très fort. Comme s'il s'accrochait à lui plus qu'à sa propre vie, comme si cela avait plus de sens que n'importe quoi d'autre.

Un peu tard, mais le temps sembla s'arrêter l'espace d'un instant. Cette étreinte était hors des heures, libre du courroux infernal du jugement dernier. Rien, rien au monde n'aurait pu le faire se sentir plus vivant que cet instant-là : le cœur battant, Prométhée laissa s'extérioriser bien des sentiments, le bonheur mêlé au regret, l'excuse marquée par le doute mais par dessus tout, par l'amour inconditionnel qu'il avait pour cet autre. Dans ses bras, son petit frère était pour lui la chose la plus précieuse au monde. Il ne se sentit pas honteux pourtant de laisser couler les larmes, de montrer ce sentiment indicible et inexplicable qui étreignait tout son être. Il ferma les yeux, doucement, pour savourer ce moment un peu plus, encore un tout petit peu plus.. Non, aucune sensation au monde ne pouvait se comparer à celle-là.

Un peu tard, mais là, finalement. « C'est passé vite, j'ai l'impression d'avoir dormi juste quelques heures.. Et pourtant, tu m'as manqué d'une façon à peine envisageable » La douleur de perdre un être cher, rien n'était plus terrible que de songer qu'on l’avait nous-même infligée. Prométhée serra encore un instant Perseus dans ses bras, ne voulant pas le lâcher, ayant la soudaine impression que s'il se décrochait de lui, il allait s'évaporer comme un nuage de poussières. Non, pas après ça.. pas tout de suite. Il avait besoin d'un peu de temps, du temps pour se rendre compte, du temps pour aimer à nouveau et du temps pour profiter des sourires sur les visages des autres. Mille fois aurait-il pu s'excuser pour cette absence, pour cette souffrance dont il avait été la cause, mais à quoi bon ? Elle ne serait jamais plus qu'un mauvais souvenir, qu'un cauchemar d'une décennie à oublier, à ranger soigneusement au fond d'un tiroir pour n'y plus toucher.

Un peu tard, mais eu milieu de la nuit, l'éternité était à eux. « Ça me fait tellement de bien de te revoir.. Tu as changé, mais je t'aurais reconnu entre mille. » Ces yeux d'un bleu indescriptible, mais surtout cette sensation d’incomplétude qui disparaissait totalement à son contact. « T'as presque l'air d'avoir mon âge, maintenant.. Tu vois, j'ai fait en sorte de te laisser un peu d'avance »
   
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Sang : Aussi pur que possible.
Profession : Propriétaire du restaurant L'Andromeda sur le Chemin de Traverse.
Situation civile : Fiancé à Ciara Nott.
Allégeance : Mangemort jusqu'au bout des ongles. Mais fidèle à sa famille avant tout.
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Sujet: Re: It's been a long time (Perseus & Prométhée)   Ven 22 Déc - 1:04

it's been a long time
prométhée et perseus

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Son étreinte lui est rendue avec la même ferveur, et alors qu'il ferme les yeux il retrouve cette sensation familière, ces odeurs qui le ramènent des années en arrière, quand il n'était encore qu'un enfant qui ne voulait pas laisser son frère s'en aller. C'est ce qu'il est toujours au final, en cet instant rien n'a changé ; il s'accroche à lui, serrant fort cet être qu'il ne veut pas voir s'éloigner, pas voir disparaître. Plus jamais. « C'est passé vite, j'ai l'impression d'avoir dormi juste quelques heures.. Et pourtant, tu m'as manqué d'une façon à peine envisageable, » dit Prométhée, la voix chargée d'une émotion qui fait écho à la sienne. Perseus resserre encore plus son étreinte alors que ces mots troublent son esprit chahuté. C'est passé vite. Il lui envierait presque cette facilité, jalouse l'espace d'un instant cette quiétude inconsciente qu'il semble évoquer. Mais la mort n'est pas une épreuve que l'on souhaite à ceux que l'on aime, même si la vie peut souvent se révéler bien plus cruelle aux yeux des privilégiés qui en jouissent. Il sait que Prométhée dit vrai, il le sent, et savoir qu'il a pu manquer à son frère d'une certaine façon le rassure d'une certaine façon : ils partagent toujours ce même lien indéfectible qui les unissait avant, ça la mort au moins ne leur a pas enlevé et c'est tout ce qui importe.

Ils restent accrochés l'un à l'autre pendant un moment, et Perseus peine à se décrocher, effrayé que tout ceci se révèle finalement être une supercherie de son esprit, ou que la mort ne se décide à rappeler ce frère qu'elle a mis si longtemps à lui restituer. Ils finissent par prendre un peu de recul, sans pour autant que Percy ne brise le contact ; ses mains se posent sur les bras de son aîné comme pour mieux le regarder, étant en réalité un moyen de garder le sens de sa réalité, de sa présence solide à ses côtés. Prom lui dit qu'il est heureux de le revoir, un sentiment plus que partagé par son cadet alors qu'il est sujet à son attention affectueuse. C'était comme lorsqu'il était enfant et que son frère revenait à la maison après une longue période, ou quand lui même rentrait d'une année à Poudlard avec Pandore. Il les dévisageait d'un œil tendre, à la fois émerveillé par leur évolution et peiné d'avoir manqué tant de choses. « T'as presque l'air d'avoir mon âge, maintenant.. Tu vois, j'ai fait en sorte de te laisser un peu d'avance. » Percy ne peut s'empêcher de rire à cette remarque, hochant la tête dans un signe de négation, éternel signe de l'incrédulité tout de même amusée. Il lui donne un léger coup de poing joueur sur l'épaule. « Ah, tais-toi, » dit-il en riant, les yeux rougis mais pleins d'une vitalité retrouvée. Il fait un geste vague désignant son frère, de la tête aux pieds. « En plus t'es toujours le plus grand, j'ai même pas réussi à te rattraper. » Ça il n'y a pas à tortiller ; même avec dix ans de croissance Prométhée le domine presque d'une tête. Ils en avaient toujours plaisanté, avec un brin de vérité de la part de Perseus qui avait toujours idolâtré son frère : serait-il un jour digne de son frère, aussi grand que lui, aussi intelligent et remarquable ? Percy s'est fait à l'idée qu'il n'a pas hérité de la taille physique de Prom, tout comme il s'est réconcilié avec le fait qu'il ne serait jamais comme lui. Ils sont trop différents, et c'est bien comme ça. En l'absence de Prométhée, Perseus a repris le rôle d'aîné et d'héritier, grandissant à cette place avec l'aisance que seul venait troubler le deuil et l'impression de renier l'ordre établi des choses. Il est devenu un adulte ainsi, travailleur, concentré sur sa mission et forgé par les épreuves de la vie dont la plus importante, la plus douloureuse se tient devant lui aujourd'hui. Le retour rêvé du grand frère que d'autres auraient sûrement redouté à sa place, effrayés de perdre le trône confortable de l'héritage. Perseus n'y pense pourtant pas une seule seconde, ne s'est jamais attardé sur cette considération matérielle : il voulait retrouver son frère, et enfin le voilà, revenu d'une mort aussi destructrice qu'héroïque.

Il sourit à Prom, renifle un peu avant de se sortir de cet état second dans lequel il était plongé, reprenant soudainement conscience de leur environnement. Son regard est attiré par un mouvement au-dehors, une personne qui remonte la rue emmitouflée dans sa cape d'hiver. Perseus met une seconde à tiquer. « Oh merde, » Il se précipite vers le comptoir pour récupérer sa baguette, la pointe vers la devanture et murmure un sortilège qui ferme les volets avant de se retourner vers son frère. Il hausse les épaules, lui adressant un sourire presque d'excuse. « J'imagine que c'est mieux comme ça, hein ? » Il le regarde un instant, les yeux troublés, son esprit ayant toujours du mal à se faire à cette vision irréelle. Prométhée, debout devant lui, dans l'Andromeda. Cette scène est tout bonnement impossible, le protagoniste et les lieux ne pouvant décemment pas coexister à la même époque. Et pourtant... Il tape dans ses mains, comme pour se remettre en marche. « Je te sers un truc ? Je venais de me prendre un whisky. » Perseus retourne derrière son comptoir sans attendre la réponse, persuadé qu'elle sera positive de toute façons. Malgré tout ce qu'on peut penser sur Prom, il reste un Black, et les enfants de Dagan Black ont été élevés avec le bon goût du scotch. Un petit coup de baguette et un second verre vient rejoindre le premier, puis Percy le remplit en invitant son frère à s'installer avec lui. Alors que Perseus se saisit de son verre pour trinquer, des souvenirs lui reviennent de ce dernier repas de noël, celui où il avait pu goûter dans le whisky de son frère. Il regarde le liquide ambré danser entre ses doigts, un petit sourire lointain sur les lèvres. « C'est la première fois qu'on trinque, frangin... » Il croise son regard, et cette vague d'émotions revient le frapper en pleine poitrine, menaçant de le faire de nouveau chavirer. Ses doigts tremblent légèrement, mais il lui sourit. Ils trinquent, et la sensation de l'alcool chaud descendant dans son gosier vient ajouter à cette impression d'ivresse émotionnelle. Il s'assoit, face à Prométhée, face à ce visage d'un temps passé. Il y avait eu la vie avec Prométhée, puis la vie sans Prométhée. C'était comme si l'univers avait basculé avec son départ, comme si les cartes avaient été redistribuées. Percy ne sait pas s'il aurait survécu sans Pandore, ou tout du moins dans quel état il serait aujourd'hui si elle n'avait pas été là. « J'arrive pas à croire que t'es là, » lui dit-il, le whisky l'aidant à formuler ces mots qu'il devait absolument lui adresser. « J'avais presque perdu espoir que tu reviennes... » Il cligne des yeux, le regarde comme un homme assoiffé regarderait une fontaine ; s'il s'approchait un peu plus, il risquerait de s'y noyer. « Qu'est-ce que... Qu'est-ce qui t'es arrivé ? » Une simple question qui en implique beaucoup d'autres, toutes ces questions que Perseus brûle de lui poser. Mais il se retient, ne souhaitant pas le brusquer ou se perdre lui-même dans le fil de ses émotions.

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Sujet: Re: It's been a long time (Perseus & Prométhée)   Mer 27 Déc - 21:30


It's been a long time

Perseus & Prométhée

I've been dreaming for a long, long time. I've been out of my mind and left myself to the demons on the other side. I don't even remember the light or the darkness, I don't even recall the heat or the cold. All I know is that I've been far away too long.


   
Il aurait presque voulu se perdre un instant de plus dans ce regard si captivant ; encore une heure, encore un soir.. Un tout petit peu plus longtemps, juste histoire d'en être certain, et de contempler avec fierté ce que son frère était devenu, ce qu'il avait accompli, et à quel point il avait grandi. Abandonner sa famille pendant autant de temps, c'était sans doute pour l'un comme pour l'autre une chose inenvisageable ; malheureusement, le destin avait mis cet obstacle sur leur route, et il leur avait fallu affronter cette tragédie et les conséquences de cette dernière. Avec son retour, Prométhée envisageait les choses d'une manière différente ; il savait que sa place dans la famille ne serait plus jamais la même, et quelque part, cela l'arrangeait. Il n'avait jamais rêvé aux grandes éloges sur son nom, ni même au blason fièrement porté et encore moins à faire de cette famille quelque chose d'autre que ce qu'elle n'était déjà. Rien, non rien ne l'intéressait dans cet héritage ancestral qui lui faisait bien plus peur qu'autre chose. Ce nom, ces armoiries, ces valeurs.. Elles n’étaient pas les siennes et il n'aurait voulu endosser le rôle du chef de famille après Dagan. Non, il ne voulait ni de cet héritage qu'on lui vouait, ni de cette place qu'on lui allouait. Cela aurait sans doute bien réglé les choses si la tradition n'avait pas voulu que ce soit lui, car Percy avait de bien meilleures épaules pour cette tâche. Maintenant, il ne serait sans doute que le vieux meuble au fond de la pièce, le fauteuil usé que l'on garde seulement parce qu'il a toujours été là.

La présence de Percy l'apaisait beaucoup, et finalement, il en avait presque oublié que les vitrines de l'Andromeda laissaient entrevoir cet interlude secret aux quelques passants nocturnes, et un peu trop curieux. Par précaution pourtant, Perseus laissa sa baguette refermer les stores de l'établissement et plonger l'endroit dans un cocon beaucoup plus personnel. Prométhée sentit les muscles de son dos se détendre légèrement, ses mains cessant leurs mouvements d'angoisse. Percy lui proposa bien vite un verre de whisky ; l'idéal selon lui, surtout après ce qu'il s'était passé avec Infamy lors de son retour. La boisson laissait à l'homme bien plus de facilité à parler, à communiquer.. Et l'alcool dans sa gorge, finalement, était un réconfort de plus dans ce retour aux sources pour le moins déconcertant. Troublé, Prométhée se laissa attraper le verre pour trinquer avec son cadet. « Oui, c'est bien la première fois.. » confirma-t-il. « Mais c'est loin d'être la dernière, si je peux l'espérer »

Prométhée pouvait seulement entrevoir la douleur de son frère, sans toutefois prétendre à la comprendre : il ne le pouvait réellement, c'était lui qui était mort et qui avait fait faux-bond aux autres, c'était lui qui s'en était allé sans au-revoir et les autres qui avaient souffert de ce départ. Comment aurait-il pu seulement deviner ce que cela faisait, quand sa douleur à lui n'était seulement qu'une impression fugace de manque au réveil, et un goût amer de nostalgie sur les lèvres ? Sa main se resserra doucement sur celle de son cadet. « Je suis bien là, Percy. Je suis revenu, je ne vous ai pas oublié » murmura-t-il, l'émotion brouillant encore sa voix dans cette réponse qu'il lui donnait.

Quelques mots en suspens dans un silence étrange quand enfin, la question fatidique se profila doucement. Prométhée n'avait pas réellement attendu cette dernière, même si maintenant il savait qu'elle avait sans doute ébréché le cœur de son frère, qu'elle lui avait brûlé les lippes de nombreuses fois avant même qu'il ne mette les pieds ici. Il aurait d'ailleurs bien voulu le complimenter sur son travail et l'Andromeda, mais ce n'était pas vraiment le moment.. Prométhée prit une profonde inspiration, un sourire évanoui au creux de sa bouche. « Je ne sais pas vraiment » fit-il, un rire silencieux secouant son torse. « Je ne me souviens pas de grand chose, seulement d'un gros trou de mémoire que je n'arrive pas à reconstituer, et puis le blanc pâle mais pas désagréable de la mort.. » Un trou noir, un trou béant dans son esprit, et aucune pièce qui ne pouvait lui permettre de refaire ce puzzle du passé. « Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, je ne me souviens de rien. Je ne saurais même pas dire si l'on m'a tué ou si j'ai eu un accident » Le liquide brûlant sa gorge en une gorgée, le goût du whisky se déposa sur ses lippes pour masquer cette question toujours dans sa tête : l'oubli, le blanc, le noir, le trou de mémoire et les bribes de souvenirs, l'incertitude et le néant. « Vous devez sans doute en savoir plus que moi à ce sujet.. »
   
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Sujet: Re: It's been a long time (Perseus & Prométhée)   Dim 7 Jan - 19:02

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La dernière fois qu'ils trinquent, oh non, il n'espère pas que ce soit la dernière non plus. Après tout, ils ne savent que peu de choses sur les revenants, sur ce phénomène impossible, ce miracle, cette malédiction. Qui sait combien de temps supplémentaire leur sera accordé dans le monde des vivants, qui sait si la faucheuse n'a pas décidé d'une date pour revenir tous les chercher ? Le destin ne pourrait pas être si cruel, le pourrait-il ? Il ne pourrait pas lui arracher son frère une deuxième fois, alors qu'ils ont déjà perdu tellement de temps... Le whisky a un goût plus fort et plus amer que d'habitude sur ses lèvres, il lui semble, alors qu'il adresse un faible sourire tourmenté à Prom. Comme s'il avait lu ses pensées, son frère lui prend alors la main, le rassurant par son contact physique et bien réel. Ses doigts son froids, plus froids qu'ils ne devraient l'être, plus froids que ce dont il se souvenait. « Je suis revenu, Percy. Je suis bien là, je ne vous ai pas oublié. » Ils se regardent longuement, encore, et de nouvelles larmes discrètes viennent humidifier ses yeux. Ils serre la main de Prométhée, comme en un remerciement silencieux. Dix ans. Dix ans de deuil, quelques mois d'incertitude et d'espoir. Il ne reprendrait rien de tout cela Percy, n'échangerait ces difficultés pour rien au monde, car au final c'est ici qu'ils se retrouvent, au bout du chemin. Pour en commencer un nouveau, aussi long que possible. Il y a des questions bien sûr, tellement de questions, mais Perseus a maintenant l'occasion de les poser grâce à Merlin. Elles ne resteront pas éternellement en suspens, enfin, enfin une chance de laver toute cette frustration. D'ôter des doutes, d'avoir des noms. De pouvoir enfin savoir tout ce qu'il n'avait jamais su ou voulu lui demander.
Mais le visage de Prométhée trahit ce qu'il s'apprête à dire, la confusion et le désarroi évidents dans ses paroles comme dans ce rire désabusé qu'il laisse échapper. Il ne sait pas, n'a aucun souvenir. Perseus l'écoute lui exprimer ses impressions, décrire son expérience inédite de la mort, son impuissance face au flou qui semble entourer les circonstances de son trépas. L'expression du jeune homme s'assombrit progressivement au fil de son discours, et un orage traverse ses yeux lorsqu'il les pose sur son verre à moitié vide, alors que Prométhée finit de parler. « Vous devez sans doute en savoir plus que moi à ce sujet. »

Il prend une gorgée de whisky et Percy ne dit rien, faisant tourner son propre verre sur la table, ruminant ses pensées. Oui, ils en savent plus. Et pourtant si peu. Il avait espéré que son frère se souvienne d'un nom, d'un visage, de quelque chose qui puisse enfin dévoiler l'identité de celui qui avait osé lui ôter la vie. Il serre les dents. « Tu as été tué, Prom. » Sa voix est dure, impitoyable. Les années sont passées et avec elles le besoin sanglant de vengeance. On lui a dit que tous les phénix sur place avaient été tués. On leur a montré des corps à la morgue, mais personne ne savait qui avait lancé le sortilège fatal sur son frère. Il a été vengé, avait-on dit d'un ton sage et serein, mais Percy n'était pas de cet avis. Il n'y aurait ni justice ni pardon tant qu'il n'aurait pas mis un nom sur celui ou celle qui lui avait arraché Prométhée. Et visiblement, ce jour n'était pas arrivé. « Par l'un de ces chacals de l'Ordre du Phénix. Un avada kedavra. » Il relève les yeux vers son frère, et porte le verre à ses lèvres. « Ils n'ont jamais su qui était ton meurtrier, mais apparemment ils ont tous été tués dans l'affrontement. Bien fait pour ces vermines. » Il finit son verre, et reprend la bouteille en main tout en observant la réaction de Prométhée du coin de l’œil. Cela ne doit pas être une nouvelle facile à avaler, et Perseus n'est pas sûr de ce qu'il peut bien en penser. Prom avait toujours eu des idées différentes, mais peut-être qu'il avait flairé le retour de l'Ordre. Jusqu'à il y a quelques temps, jusqu'au fiasco du marché de noël, certaines personnes doutaient encore du retour de ces infâmes rebelles amoureux du sang impur, agents du chaos qui se régalent de l'anarchie et de la souffrance. Mais ils ne sont jamais partis, n'ont jamais baissé les armes. Prométhée avait été l'une des victimes de leur acharnement sanguinolent, mais Perseus savait qu'il s'était sûrement battu jusqu'à la fin.

La porte de la cuisine s'ouvrit, et l'elfe Woody entra dans la salle de sa démarche boitillante. Il adressa un regard neutre à Prométhée et détourna les yeux pour se mettre à nettoyer la salle, comme tous les soirs. Il agita ses longs doigts fripés et les chaises se mirent à voler à travers la salle pour s'empiler dans un coin dans un grand vacarme. Perseus grogna. « Woody, arrête ça maintenant ! » Il lui adressa un geste impatient de la main, et le petit elfe laissa son travail en plan, retournant s'affairer dans la cuisine. Le propriétaire des lieux secoua la tête et resservit leurs verres désormais vides. « On ne sait pas exactement ce qui s'est passé le soir de ta mort. Il n'y a pas eu de survivants pour témoigner... » Il reposa la bouteille, reprenant son verre en main, regardant le liquide ambré tournoyer entre ses doigts. Il haussa les épaules et releva les yeux pour croiser le regard de son frère. « Je t'avoue que j'aurais aimé savoir quel est le salaud qui t'a fait ça. Mais bon, c'est peut-être mieux ainsi... » Peut-être qu'il vaut mieux qu'il ne se souvienne pas. Ce qu'il vit doit être déjà suffisamment douloureux pour qu'en plus chaque détail de sa mort ne revienne le hanter... mais la frustration reste grande, malgré ce qu'il peut en dire. Peut-être même plus grande encore maintenant que la clé du puzzle est enfin revenue, en chair et en os, sans pour autant pouvoir apporter de réponses.

Il soupire et finit par lui adresser un petit sourire. « Tu nous as manqué, en tout cas. Tout le monde... tout le monde t'a pleuré et... » Ce sont des mots difficiles à dire, étranges à prononcer. Une vérité nécessaire à exprimer même si ces souvenirs sont toujours emprunts d'une colère et d'une tristesse sans pareille. Prométhée doit savoir ce qu'il s'est passé, savoir quels honneurs il a reçu. Son sourire est faible mais réellement sincère, ému. « Tu as eu les plus belles éloges. Tout le monde a salué ton comportement, et père... » Il cherche ses mots, regarde ailleurs un instant avant d'avoir un petit rire et de retrouver ces deux pupilles bleues qu'il avait tant vues en rêves. « Père a fait le plus beau discours. Il... Ta perte l'a vraiment touché, il... » Il tapote la plume du bout de ses doigts, dans un geste inconscient. « Je dirais qu'il t'a pleuré, à sa façon. Et mère... enfin, te perdre a été une épreuve pour nous tous. Mais... tu est parti en héros. » Une bien belle chose à dire, des années après, une bien maigre consolation pour une vie arrachée, certainement. Mais cette vérité lui appartient et Perseus aurait voulu lui crier ses mots jusqu'à l'au-delà. Il l'a fait, encore et encore, lui parlait chaque fois qu'il visitait sa tombe, mais qui pouvait savoir si ces paroles ne s'envolaient pas avec le vent, paroles vaines, messages perdus dans les méandres du temps. Mais cette fois, c'est réel ; les mots ne sont plus vains.

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Sujet: Re: It's been a long time (Perseus & Prométhée)   Sam 3 Fév - 19:35


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I've been dreaming for a long, long time. I've been out of my mind and left myself to the demons on the other side. I don't even remember the light or the darkness, I don't even recall the heat or the cold. All I know is that I've been far away too long.


   
Il déglutit, la mâchoire serrée sur les sombres nouvelles que venait lui porter son frère. S'il savait que les circonstances de sa mort demeuraient un étrange secret pour tous, Prométhée était bien loin de s'imaginer qu'il aurait pu être la cible d'un quelconque meurtre. Lui ? Vraiment ? Lui, qui n'était qu'un agneau au milieu des loups, qu'un homme probablement trop sensible au milieu des guerriers.. Lui, il avait été la cible d'un meurtre. Il ne comprenait pas, il sentait pourtant l'amertume se glisser dans sa bouche, lui souffler ce doute perpétuel qui régissait la moindre de ses pensées depuis des années déjà. Prométhée ne comprenait pas, non : comment avait-il pu être la cible d'un meurtre ?

C'est étrange, cependant, d'entendre quelqu'un parler de votre mort. Ce n'est pas le genre de discours qu'il a l'habitude de se voir tenu, ni même des paroles qu'il aurait un jour escompté entendre. Elles sont difficiles, ces paroles, sans doute bien plus que de nombreuses autres choses qu'il avait été capable d'entendre. Il était question d'un cadavre, d'un homme arraché à sa famille quoique partiellement aimante, d'un sourire effacé à jamais du cours du temps. Prométhée ne s'était pas posé la question jusque lors, il n'avait à vrai dire pas évoqué l'enterrement avec Infamy, et cela lui avait même paru très saugrenu. Aujourd'hui, il était face à un frère qui n'avait probablement pas tout à fait fini son deuil, et rappeler ce souvenir devait soulever bien des questions en suspens de sa part. Malheureusement pour lui, Prométhée, que l'on aurait pensé la clef de l'énigme, était bien incapable d'y répondre. Non, il avait beau fouiller dans sa mémoire, il n'y avait rien. Rien qu'un trou sombre et béant, une immensité atroce et pétrifiante qui l'en rendait presque malade.

Finalement, la situation en était presque risible : l'un l'autre en quête de réponses, ils avaient reposé leurs espoirs sur le second, qui finalement, n'apportait pas grande information. Prométhée aurait du mal à digérer le peu dont il venait d'être mis au courant – ce n'était pas grand chose comme indices, mais c'était tout ce qu'il avait. Et tout ce qu'il avait, c'était de savoir que quelqu'un avait voulu sa mort. Sa mort à lui. Mais pourquoi ? Et pour qui ? Il y avait tellement plus fort, plus imposant à tuer, plus.. Plus important rien que dans la famille des Black. Alors quoi ? L'occire pour gangréner la famille ?

C'était ce que son visage montrait : de l'incompréhension. Et puis, Perseus lui parla de la cérémonie, des obsèques. Encore une étrangeté qui ne manqua pas de lui rappeler son père, et les relations houleuses qui s'étaient montées entre eux. « Les gens sont toujours plus beaux quand ils sont morts, n'est-ce pas.. » Ah, il aurait probablement apprécié plus d’honnêteté de la part de son père, mais Dagan était ce qu'il était, et dans les souvenirs qu'il avait de lui, Prométhée préférait ne pas lui en tenir rigueur. Ce père qu'il avait tant voulu étonner avait fait le plus beau discours de son enterrement, et au fond, cela le touchait beaucoup. « J'aurais aimé pouvoir l'entendre, pouvoir emporter avec moi ce souvenir là de notre père » fit-il, ses traits emprunts d'une nostalgie naissante. Dix années après, qu'en serait-il ?

Une chose était sûre, cependant, et il lui fallait la clarifier au plus vite. « Quoi qu'on en dise.. Je ne suis pas un héros, Percy. » Non, rien, dans tous ses souvenirs, rien ne le reliait ni à l'Ordre du Phoenix ni aux Mangemorts. S'il se souvenait bien d'une chose, c'était essentiellement de la nature conflictuelle de ses idées avec celles de son père. Perseus devait sans doute se souvenir de quelques extraits de ces disputes, mais probablement pas de ce qui en faisait le cœur, ni de certaines qu'on avait tenues secrètes. Non, il n'était pas un héros, il ne fallait pas croire ce qu'en disaient les journaux ou les discours funéraires.

Le dialogue semblait se refermer sur lui-même, comme un crabe qu'on aurait dérangé et qui, terré dans sa coquille, cherchait le réconfort sommaire et situation d'urgence. Prométhée porta une seconde fois son verre à ses lèvres, s'abreuvant de la boisson qui brûla sa gorge. Il n'avait jamais autant bu que depuis qu'il était revenu, mais l'un dans l'autre, l'alcool avait le pouvoir d'apaiser non seulement les mœurs mais aussi les morts. Il soupira en reposant son verre, la mine fatiguée, presque consternée par le lot de nouvelles qu'il venait de recevoir, et par l'absence de tout indice qu'il aurait pu donner à son frère. Il semblait en avoir besoin, et c'était bien normal : trouver un coupable, une raison, rien qu'un indice pour résoudre ce terrible silence aurait été le bienvenu. Mais Prométhée arrivait les mains vides, comme un ami malpoli à un dîner.

« Je suis vraiment désolé, Percy.. J'aurais aimé pouvoir éclaircir certaines choses pour toi, je crois comprendre que tu en as besoin » fit-il, avec la douceur habituelle du grand frère qui se veut protecteur. « Je n'ai rien, aucune pièce à apporter à ce puzzle. Je suis terriblement désolé » Et si les choses avaient reposé sur lui, il aurait voulu qu'on ne lui porte pas vengeance. La violence était de ces choses qu'il abhorrait particulièrement, et il n'aurait supporté que l'on tue en son nom. Cependant, les choses étaient faites, et ce n'était pas un silence de dix ans qui allait venir régler ce mystère. Confus, le jeune homme retrouva le regard de son frère. « Je suis heureux de voir que tu vas bien, j'espère ne pas troubler cette quiétude par mon retour. J'imagine que les gens se méfient de ceux qui reviennent, nous sommes une belle curiosité pour le monde. Je comprendrais que tu ne veuilles pas garder un tel secret chez toi »
   
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Sujet: Re: It's been a long time (Perseus & Prométhée)   Mar 10 Avr - 17:10

it's been a long time
prométhée et perseus

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« Les gens sont toujours plus beaux quand ils sont morts, n’est-ce pas. » Percy a un faible sourire, observant son frère avec un regard compréhensif et presque attendri. Père a toujours été plus dur avec lui, mais lui sait pourquoi. Leur famille n’a jamais été un modèle d’entente harmonieuse, certes, mais personne ne peut dire que les Black ne sont pas soudés. Percy en est persuadé : quoi qu’il puisse arriver, les siens resteront  toujours unis. Il y a de l’amour entre eux, et même leur père – cet exemple de discrétion et de réserve à l’anglaise – les aimait profondément, bien qu’il ne le montre pas souvent. Cette certitude, le jeune homme n’en démordra pas : que ce soit une illusion ou un mensonge, il en a besoin pour vivre, pour suivre son chemin, pour se tenir à ses principes. La famille passe avant tout. Et son père aimait Prométhée autant qu’il l’aime lui, si ce n’est pas plus encore. Des désaccords, ils en ont peut-être eu. Mais Percy était trop jeune pour comprendre, pour s’en soucier ; ce n’était probablement rien de grave Si leur père était plus dur avec lui, c’est simplement parce que Prométhée était son premier né et son héritier. Sans oublier qu’il avait toujours été un grand penseur, un homme intelligent qui savait se poser des questions qui ne venaient même pas à l’esprit plus simple de Percy. Il se souvient que Prométhée a eu des doutes avant de rejoindre les mangemorts. Mais ce n’était de des questions théoriques qu’il se posaient, puisque père leur a annoncé qu’il était mort lors de sa première mission pour le Lord. Au final, Prom avait suivi le bon chemin, le chemin qui lui était destiné. Et la vie l’avait remercié en le balayant de l’existence, ravageuse, injuste, se séparant des meilleurs sur cette terre sans s’occuper de la vermine qui y grouille. Perseus est heureux qu’il soit de retour, si ce n’est que pour cela : qu’il entende enfin à quel point Dagan Black l’estimait. Durant toutes ces années, chaque fois que Perseus parlait de son frère, leur père ne tarissait pas d’éloges à son sujet. Et, il a beau lui dire le contraire, mais aux yeux de son cadet, Prométhée est et restera toujours un héros.

Un héros qui a mauvaise mine, malheureusement. C’était attendu, l’un dans l’autre : un tel lot de nouvelles ne peut pas entraîner une réaction des plus joyeuses, et il peut bien imaginer que discuter de sa propre mort doit être une expérience des plus troublantes. Il boit une gorgée, soupire et entreprend de s’excuser pour son manque d’informations, son manque de souvenirs. Percy est déçu, c’est vrai, mais il ne laissera pas cette amertume mineure entraver son bonheur inespéré de retrouver son frère. De plus, il s’en voudrait d’assombrir son humeur plus que de raison : Prométhée devait déjà être assez tourmenté pour qu’il se permette d’en rajouter de façon très égoïste. Il hausse les épaules, geste nonchalant accompagné d’un sourire rassurant. « Ne t’en fait pas frérot, c’est pas grave. L’important c’est que tu sois là. C’est tout ce qui compte, pas vrai ? » Il lui tapote l’épaule de sa main, aussi sincère qu’il l’a toujours été. Il n’y croyait plus, n’osait plus espérer. Et pourtant Prom est là. Il s’excuse, avec cette voix douce, cette voix protectrice que les souvenirs lointains avaient légèrement modifiée. Elle était à peine plus grave que dans ses rêves, avec un grain moins fluide, plus réel. Réel ; le jeune cuisinier chérit ce mot plus qu’aucun autre en cette soirée inattendue.

Il n’essaye pas de retenir son rire lorsqu’il entend les paroles suivantes de son frère. S’il le dérange ? Comme un furet dans le bec d’un hippogriffe. Pr a toujours été excessivement poli et bien élevé, s’excusant parfois alors qu’il avait été celui bousculé, s’assurant qu’il ne dérangeait pas les autres de par sa propre existence. En cela, il faisait la fierté de son pays, et Percy trouvait assez amusant de voir que la mort n’avait pas froissé ses principes chevaleresques et altruistes. C’est donc un rire franc et presque effaré qui s’élève, et il hoche la tête d’un air attendri tout en tapant du plat de la main sur le bar. « Prom, sérieusement ! Ca fait dix ans que je maudis le ciel de m’avoir pris mon frère, et tu crois que je vais te laisser repartir comme ça ? Bien sûr que non tu ne me déranges pas, c’est même tout le contraire ! » Il hoche la tête de nouveau, sourire aux lèvres, et décide de finir son verre d’une traite sur ces belles paroles. Il tire vers lui le seul tabouret qui trône derrière le bar et s’assoit, avant de prendre sa baguette qu’il fait tourner en l’air rapidement. La bouteille lévite et se penche, remplissant son verre vide. Percy est assez fier de ses progrès. Il n’a jamais été le meilleur à l’école, mais il commence à maîtriser les sortilèges de service à la perfection. Joueur, il adresse à Prométhée un clin d’œil appuyé, le même qu’un joueur de quidditch lancerait à une fan après une pirouette particulièrement osée. « Plutôt cool, hein ? » commente-t-il dans son élan de plaisanterie, avant de reprendre le sujet de la conversation. « Donc, bien sûr que tu peux rester. Mère et père seront ravis de te revoir, sans parler de Pandore. Ta chambre est toujours la même, mère a refusé qu’on y touche, donc tu pourrais dormir là, j’imagine… sauf si tu préfères aller ailleurs, bien entendu, ce qui serait compréhensible, enfin…. Bon, tu verras bien. » Bien qu’il ne doute pas du bonheur que leur procurera le retour de Prométhée, il doute que ce soit une bonne idée de le leur annoncer maintenant. Il est tard, et sa mère dort certainement. Quand à Pandore, il lui semble qu’elle est en vadrouille ce soir, pour le compte des rafleurs. « Et pour ce soir, tu peux dormir avec moi dans la chambre que j’ai au-dessus du restaurant. » Une chambre sommaire mais que Perseus s’était habitué à occuper bien plus que celle qu’il avait encore au Square Grimmaurd. Elle était à quelques marches du restaurant, un effort bien moins fatiguant qu’un transplanage et bien moins contraignant que l’utilisation de la poudre de cheminette. De plus, avoir son espace rien qu’à lui était un confort qu’il avait très vite apprécié, surtout lorsqu’il avait la chance d’y être accompagné de manière occasionnelle – ou plus régulière, d’ailleurs.
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