daily prophet

La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+).
Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée.
Teatime with the Queen : Buckinghamshire est voté le county préféré des sorciers immigrants.



 

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 la mort des amants, (cassius)

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Sujet: la mort des amants, (cassius)   Ven 24 Nov - 23:45

la mort des amants.
Megara & Cassius
Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères, des divans profonds comme des tombeaux, Et d'étranges fleurs sur des étagères, Écloses pour nous sous des cieux plus beaux.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Sur la route de l'exile parsemée d'espoirs abandonnés, la ténébreuse marchait d'un pas pressé vers le premier bar où elle pourrait jeter l'ancre du répit. Le capuchon de son manteau cachait au reste du monde des traits maudits tandis qu'elle jugeait avec mépris l'agglomérat qui se cognait à la vie. Le cliquetis infernal de ses talons agressaient l'asphalte encrassé d'un Londres qui commençait à s'éteindre dans la noirceur de la nuit. Ténèbres aguicheuses. La cigarette aux bords des lippes carminées, elle s'arrêta devant un pub fréquenté essentiellement par des pétasses conservatrices et hautaines. La clope écrasée, elle poussa les portes en sentant déjà sur elle le venin de ces vipères la corroder. Digne dans n'importe quelle situation, la brune balança ses hanches jusqu'à sa table habituelle où elle aimait boire en silence et écouter les médisances des putains jobardes. Ses ongles tapotait le bois tandis que l’hôtesse posait un verre de rouge en face d'elle. Mornilles offertes avec mépris, elle trempa ses lèvres et ferma ses yeux pour apprécier les saveurs de ce vin français aux arômes boisées. Dévisagée par les autres femmes, elle écoutait néanmoins leurs mots avec attention. Elles parlaient des fiançailles entre un Rosier et une Selwyn, union plus que nauséabonde dans l'esprit de la protagoniste dorénavant agacée. Abjectes rumeurs ou vérité écœurante ? Elle se devait de vérifier. Elle avait beaucoup trop perdu ses dernières semaines pour voir s'envoler sa seule dose d'un bonheur égoïstement préserver à la vue de tous. L'atrabilaire trentenaire quitta son siège sous le regard perfide des autres sorcières, elle lança un sourire hautain à ses consœurs avant de quitter les lieux en claquant la porte. Le vent froid de novembre apportait avec lui un amas de feuilles automnales rouillées par le déclin de la nature. Sa saison préférée, aimant voir le soleil ternir et les arbres mourir sans personne pour les pleurer. Dans une ruelle aux mauvaises étoiles elle se figea, jetant un coup d’œil à droite puis à gauche avant de se laisser happer par des ténèbres venu l'escorter vers d'autres horizons plus sombres encore.

Tel la foudre, elle sortit du néant dans un crac assourdissant. La pluie presque diluvienne ne suffirait pas à l'amnistiée de tous ses péchés tandis que le tonnerre grondait sa colère sur l'Ecosse. Bien trop contrariée pour se soucier de son apparence, elle marchait d'un pas assuré vers le manoir de celui pour qui elle était prête à tuer. Accompagnée de son noir cortège de sombres pensées, elle s'arrêta devant l'habitation de cette rose épineuse et dont elle ne se lassait pas de cueillir après une décennie en sa compagnie. Son démon, sa folie, son obsession. Plutôt le voir faner que s'épanouir dans un autre jardin. Sa longue crinière était trempée par la pluie gelée, la soie de sa robe épousant ses formes féminines qu'elle ne se donnait pas la peine de cacher  – pudeur oubliée quand  elle était à ses côtés. Lorsque la porte s'ouvrit, elle ne perdit pas de temps à le regarder. Elle l'attira contre elle pour voler ses lèvres dans un baiser des plus brûlant, réanimant l'été l'espace d'un instant. La saveur d'un premier baisé échangé lors de leurs jeunes années. Sa langue dansait contre la sienne et ses mains redécouvraient ce torse musclé sur lequel elle s'était tant reposée. Fin de l'étreinte passionnée tandis qu'elle reculait d'un pas pour lui coller une violente gifle. Le regard froid, le cœur battant et les mots crachés avec aridité. « Félicitation pour tes fiançailles. » Elle le poussa et s'engouffra dans l'habitation avec dédain. Megara Lestrange savait comment soigner ses entrées, abandonnant ses affaires trempées sur le porte-manteau et ses escarpins sur sa route vers le mini bar. Un whisky pur feu pour réchauffer sa carcasse gelée. Elle s'installa ensuite avec confort sur le sofa près de l'âtre dévoré par les flammes de la rancune , le céruléen de ses yeux fixant Cassius avec un regard des plus funèbre.
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Sujet: Re: la mort des amants, (cassius)   Sam 25 Nov - 15:40



la mort des amants
Megara & Cassius

These violent delights have violent ends
And in their triumph die, like fire and powder,
Which, as they kiss, consume.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L’âtre gronde, rutile de flammes émeraudes et dégueule son diable, qui lance sa robe du ministère avec nonchalance et se laisse choir lourdement sur son trône favori. Il renverse le chef et contemple d’un œil absent le plafond de la pièce, laisse échapper une exhalaison qui en dit long. Une journée éreintante, interminable, qui lui a sucé jusqu’au dernier zeste d’énergie. Produisant dans sa pogne la fidèle baguette, il allume d’un mouvement las du poignet la cheminée et divers chandeliers, se laissant bercer par le doux ronronnement des flammes qui lèchent la pierre noire. La tension se draine d’ores et déjà, puisqu’il retrouve la sérénité de ce havre de paix écossais, égaré dans les highlands, s’érigeant fièrement au cœur de ces landes sauvages et ensorcelantes, aux antipodes du grouillement sempiternel et harassant du quartier londonien où il réside d’accoutumée. Exténué par ses responsabilités et tourmenté par les révélations qui l’ont harponné récemment – les fiançailles et les bâtards siégeant au faîte de cette kyrielle – il s’est esbigné à l’éréthisme du cœur du royaume pour aller se prélasser dans cette habitation dont peu ont connaissance. Des flacons aux teintes diverses et criardes lévitent avec paresse vers lui, s’entrechoquent et tintent doucement en se posant sur la table. Une flammèche de convoitise s’anime dans l’iris. D’aucuns prétendent qu’un truand ne devrait s’enivrer de sa propre came ; Cassius n’a que faire de ces diktats de l’ombre. D’autres arguent qu’il y a dans leur consommation un aveu de faiblesse. Là encore, le Rosier n’ajoute pas d’égards à ces propos inanes. La quiétude est pour lui maîtresse fugace, qui le raille et le nargue, le tantalise pour mieux l’éluder, puisqu’il est constamment agité de vieux démons, lutiné par des réminiscences indicibles et par des échos térébrants, ainsi use-t-il d’adjuvants pour forcer la main à cette gaupe indocile, préférant s’entourer de chimères fantasques plutôt que de remords. Il choisit son poison avec la même méticulosité qu’une intrigante sélectionne un amant ; aujourd’hui, il n’y aura pas de charbons troublants pour le cuire l’âme, seulement les visions extravagantes qu’un encéphale empoisonné est susceptible de produire et l’ataraxie d’un esprit en pleine léthargie. Cassius saisit un flacon avec délicatesse, le débouchonne et en hume les effluves toxiques. Il le porte à ses lèvres, trépidant, et –

On toque à la porte. L’espace d’un instant, il est tenté d’abandonner l’intrus au déluge qui sévit au dehors, de se vautrer dans son vice en étant tout à fait imperméable au monde extérieur. Toutefois, il tord le cou bien vite à cette velléité ; rares sont ceux qui savent qu’il se terre ici, et ceux qui savent sont les rares qui comptent à ses yeux. Il se lève de mauvaise grâce, le fiel menaçant de débonder de sa gueule, prêt à vitupérer l’importun, ouvre la porte. Éberlué, Cassius n’a guère le temps d’articuler quoique ce soit que ses lippes sont happées par celles de la belle en un baiser aussi furieux qu’éphémère. Ça le laisse pantelant, un goût de pas assez sur la pointe de la langue, et un sourire goguenard bourgeonne sur ses lèvres, sitôt torché et cueilli par une cuisante gifle. Béant, il porte sottement la menotte à la joue meurtrie, tandis que la harpie force le passage et s’engouffre dans la tanière du loup solitaire. « Félicitations pour tes fiançailles. » L’injustice de l’accusation voilée le fait bouillir. Une fois la surprise ravalée, le Rosier sent l’hydre poindre, aux milles gueules patibulaires, dont la hideur n’est pairée que par celle du lien qui les unit. L’ire et la concupiscence s’unissent avec maestria en un enchevêtrement qui menace à tout moment de déflagrer. « Je te remercie. » rétorque-t-il d’un ton saturé de sarcasme. « C’est tout ? Un hibou aurait suffi. C’était pas la peine de m’imposer le déplaisir de ta visite. » crache l’égo froissé avec fiel, la bajoue le cuisant toujours. Il l’observe couler ses foulées altières, auréolée de ténèbres et de hargne. Ça hurle au-dedans, des invectives furieuses et des désirs naissants. « Tu crois que la nouvelle m’enchante ? » éructe-t-il, vrillant son regard de glace dans celle de la nymphe, que trop conscient de l’emprise qu’elle a sur lui. L’œil s’achoppe sur la crinière d’ébène détrempée, sur la pupille liquide et furibonde, du gable embrassé par l’étoffe humide. Étrangement, ça ne fait que vrombir les flammes de son courroux plus haut et plus intensément. « Combien de fois t’ai-je dit que je ne voulais pas être marié ? » veut-il savoir avec force. Ce point névralgique a couvert à maintes reprises leurs cieux de félicités de sombres orages, ils se sont déchirés, ils se sont retrouvés, pour mieux se dilacérer derechef. « Ni à elle. » ajoute-t-il, les yeux injectés de sang et déments, la haine à fleur de peau, mû par une envie de semer l’affliction et de saccager. « Ni à toi. »


(c) DΛNDELION
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Sujet: Re: la mort des amants, (cassius)   Dim 26 Nov - 23:06

la mort des amants.
Megara & Cassius
Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères, des divans profonds comme des tombeaux, Et d'étranges fleurs sur des étagères, Écloses pour nous sous des cieux plus beaux.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Elle écoutait chanter les braises crépitantes d'une passion qui ne se lassait pas de brûler. Sous la chaleur d'un feu qui lui consumait l'âme, partagée entre la jalousie et la crise d'hystérie. Mettre des mots sur des maux, sentiments ou folie ? Les jambes croisées et le verre en main, elle le regardait et elle le trouvait magnifique. Beau dans dans sa pléiade de défauts, monstrueux dans les cimes de leur union. Une rage contenue dans son regard était perceptible, prête à allumer la mèche de ses ressentiments impudiques. Catin méphitique. Ses verbes venaient l'assassiner et elle se demandait pourquoi elle était venue remettre son corps dans la gueule de cet amphisbène. Poussée par la peur de le voir s'éloigner et s'enfermer dans un mariage qui la priverait à tout jamais du loisir de le haïr et de l'aimer derrière l'intimité d'une porte fermée. Il était sien. Succube égoïste et possessive qui craignait de perdre la dernière chose qui la rendait vivante. Dix années d'une vie volée par ce démon aux babines dégoulinantes de sarcasmes non dissimulés. « Tu crois que la nouvelle m’enchante ? » Cracha le ténébreux sous le regard dévorant de l'hétaïre immolée par le feu de la jalousie. Elle se foutait de savoir si cela l'enchantait ou le rendait malheureux, autolâtre par essence. « Combien de fois t’ai-je dit que je ne voulais pas être marié ? » Combien de fois elle avait fait semblant de ne pas l'entendre ? La main tremblante, elle trempait ses lèvres dans le liquide ambré tout en essayant de contenir les mots bouillonnants dans les méandres de son esprit ravagé. «Ni à elle. » – « Ni à toi. » Megara se leva, vida son alcool d'une traite et jeta avec violence son verre qui se brisa contre le mur – placide. Celui-ci frôla le visage du Rosier tandis qu'elle restait figée sur place sans le quitter des yeux. Le rejet, sentiment abjecte qu'elle n'était pas habituée à côtoyer. Sauf peut-être ces dernières jours, la perte de l'horcruxe Lestrange avait poussé sa famille loin des rangs dorés. Princesse de rien, noblesse délestée qui faisait le festin des autres maisons comme celle dont était issue sa nouvelle fiancée. Charogne.

La vipère glissa alors jusqu'à lui, les yeux transpirant d'un venin qui lui était bien souvent destiné. Bien consciente de ne pas faire le poids face à lui, elle posa tout de même sa main sur sa gorge et serra dans le but de lui faire mal. Prête à épouser ses coups si il le fallait, elle s'approcha de son oreille pour y cracher ses éternelles menaces. « Ne me provoque pas. » Mais l'étreinte brutale se transforma rapidement en caresse tandis qu'elle laissait ses doigts glisser sur ses pectoraux, retrouvant une douceur bien plus effrayante. « Qui voudrait t'épouser de toute façon ? Fils de la perdition. Esclave des poisons qui te donnent l'illusion d'exister. Tu ferais mieux de t'y résigner au mariage. Tu transpires d'une solitude que même l'alcool n'arrive pas à soulager. » Elle laissa entendre son rire moqueur tandis qu'elle laissait traîner ses griffes sur sa virilité. « Sers moi donc un dernier verre. Nous allons célébrer cette promesse de mariage émétisante et trinquer à nos tragiques adieux. Qui va pleurer la mort des amants ? Pas toi. Pas nous. »  Elle effleura sa joue encore embrasée par sa précédente gifle tout en cherchant dans le bleu de ses yeux une once d'affection. Cette pensée était si naïve,  croire qu'il éprouvait plus que de la concupiscence pour elle. Poupée de foutre usée et abandonnée à un temps qui s'évertuait à la bousiller. Malgré ses verbes crachés, elle voulait continuer à rester à ses côtés. Le provoquer c'était sa façon de lui montrer son affection, aussi détestable soit-elle. Trop lâche tous les deux pour mettre fin à une relation vouée aux flammes de la destruction. Elle attrapa le flacon de poison sur le guéridon et elle lui tourna le dos. Blessée d'être ainsi rejetée, elle souleva sa robe sur ses chevilles et commença à monter des marches menant à une chambre hantée de mémoires aux portes condamnées.
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