[QUÊTE] CARPE NOCTEM - RUBY ET XOLANI

De l’action. C’était ce qu’il lui fallait. Même si s’introduire chez Barjow & Beurk n’était pas vraiment l’idée qu’elle se faisait d’une soirée parfaite, parce que pas d’effusion de sang en perspective, il n’en restait pas moins que c’était une mission importante et qu’elle était en duo avec son mentor et modèle de l’Ordre, Xolani. Et que c’était donc avec grand plaisir qu’elle avait accepté. Mais cela n’allait évidemment pas être de tout repos. Ils n’avaient pas intérêt à se faire prendre, son visage était beaucoup trop connu ; même si actuellement défiguré par un reste d’œil au beurre noir et une lèvre fendue. Son combat de l’avant-veille chez Madame lui avait laissé des traces. Et si elle le dissimulait sous du maquillage en public, pas ce soir. Jonah seul savait ce qu’elle faisait. Les autres penseraient juste qu’elle s’était entraînée trop fort avec Moros.

Merci, murmura-t-elle à son partenaire qui lui tenait la porte, avant d’étouffer un hoquet. La main se porta à poitrine, là où la rune se mettait à brûler. Cela allait être très compliqué. Elle acquiesça à l’injonction de faire vite : Pas plus envie que toi de rester dans cet enfer. Quel imbécile a proposé un cambriolage de ce trou, sérieux ? Pas moi, je voulais le cabaret Rosier, répliqua-t-elle en avançant à tâtons. Les yeux vers les plus hauts étages, elle murmura : Les trucs vraiment moches, tu les mettrais hors de portée, non ? Cela semblait plutôt logique, même en arrière-boutique, pour tout dire. Mais comme des gens peu fréquentables traînaient dans le coin d’habitude, il devait y avoir des choses assez juteuses pour les intéresser. Et vu la réaction de la rune, ça devait en être truffé.  Petit petit petit … Elle s’approcha d’une vitrine qui avait attiré son attention. Une pile d’objets se trouvait sur son passage.

OUI : Un réflexe de dernière minute lui fit baisser les yeux et éviter les objets à temps et commença à essayer d’ouvrir la vitre.

NON : Elle se prit les pieds dedans et étouffa un juron, alors que de la fumée d’une couleur verte inquiétante s’échappait d’une vase qui venait de se renverser. Eh merde ! C’est quoi ce truc ?

La fumée montait vers elle et elle arrêta de respirer, alors que Xolani la tirait en arrière, l’arrachant à son emprise. Elle ne sentait rien, rien d’autre que de la poussière. Le Lumos la fit frissonner, et elle suivit son aîné sans faire d’histoire, jusqu’à ce que : Qu’est-ce que t’as sur ta tronche ? Moment de panique pour la jeune femme. Qu’est-ce que cette fumée lui avait fait ? Portant les mains à son visage, elle suivit son regard et toucha … sa lèvre, fendue. Oh. Je te jure que si ce Moros te cogne dessus, je… Elle ouvrit la bouche pour protester, mais fut interrompue par des bruits de pas. Se laissant faire, elle fronça les sourcils au commentaire de Xolani. Tueuse à gages, d’accord, en mission, elle préférait quand même se la jouer un minimum discrète. Mais elle ne broncha pas, le laissant s’en occuper, la baguette toutefois prête au cas où. Silencieusement, elle hocha délicatement la tête en signe d’approbation à la façon qu’avait son mentor de régler ça. Way to go, boss … Désolée, je ferai plus attention. Il ne fallait pas s’attarder, cependant. La rune lui faisait mal et elle voulut le conttourner, mais ne le put pas : Et ta tronche on en parle ? Dis donc, est-ce que je te parle de la tienne, répliqua-t-elle du tac au tac, soutenant son regard. Ce n’était pas méchant, juste une pirouette pour tenter de s’en dépatouiller. Elle murmura : C’est pas le lieu, ni le moment … Elle se mordit la lèvre, ce qui lui arracha une grimace. Mais Moros n’y est pour rien. Cette fois-ci. Laisse-le tranquille.

Doucement, elle se dégagea de l’angle dans lequel elle se trouvait. Mince. Elle n’avait pas été assez prudente. Alors certes, elle n’avait pas de comptes à rendre à Xolani, mais elle le ferait s’il l’exigeait d’elle. Elle l’estimait sans doute plus que son propre père, mais voir l’éclair de déception ou d’inquiétude qui ne manquerait pas d’apparaître dans ses yeux était trop pour l’instant. Elle refit le chemin jusqu’à la vitrine qui avait attiré son attention et pointa sa baguette pour l’ouvrir, silencieusement.

OUI : La vitrine s’ouvrit sans bruit et Ruby se pencha vers son contenu. La rune pulsait de plus en plus et elle dut s’arrêter quelques secondes pour prendre une grande inspiration : Je crois que j’ai quelque chose … Mais quoi ? Il restait encore beaucoup d’objets.

NON : Rien à faire, la vitrine semble bien protégée. Se retournant vers Xolani qui n’avait pas bougé, elle soupira : Je me bats, ok ? Pour de l’argent … sous Polynectar. Elle ferma les yeux et désigna la vitrine : Engueule-moi après, mais est-ce que tu peux ouvrir ça ? Je pense qu’il y a un truc dedans. Qu’on en finisse avant que quelqu’un se demande où était passé le vieux.