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La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+).
Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée.
Teatime with the Queen : Buckinghamshire est voté le county préféré des sorciers immigrants.



 

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 Standing in the way of the light / Ennis

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Âge : VINGT TOIS ANS, le temps s'est arrêté pendant cinq ans pour Maebh. Portrait fantomatique d'un souvenir.
Sang : PUR, ichor royal qui ouvre les portes et sucre le monde. Gouttes cristallines qu'elle ne peut s'imaginer souiller.
Profession : SANS EMPLOI, toutes ses heures consacrées à tenter de voir revenir le contrôle de sa magie. Jour après jour, l'échec est aussi cuisant que la rancoeur.
Situation civile : SOLITUDE d'une illusion que tous regardent de loin sans toucher. Dans ses souvenirs, Maebh est encore mariée à l'amour de sa vie.
Allégeance : VOLDEMORT, c'est bien la seule chose que la mort n'a pas réussi à changer.
Particularité : REVENANTE, ni vraiment morte ni tout à fait vivante à nouveau.

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Sujet: Standing in the way of the light / Ennis   Dim 26 Nov - 0:18

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avec ennis sheehan

Maebh se déguise. D’une main experte, le fantôme peint l’illusion de la vie sur ses joues pâles, ourle le rose de ses lèvres d’une couleur lie de vin. Les mois sont passés et pourtant, la belle ne se sent toujours pas en vie. Comédienne au sourire délicat, équilibriste de talent. La funambule tangue et vacille mais jamais ne tombe. Le corps décoré de dentelles et de soies, ses clavicules graciles ornées de fins colliers d’or. Elle n’a pas changé, Maebh. Ainsi parée, elle semble tout droit sortie d’un souvenir ou d’un cauchemar. Comme si elle n’était pas morte pendant cinq ans, comme si elle n’avait pas tout perdu. L’espace d’un instant, face à son reflet, la sorcière se prend à y croire. A croire au mensonge. Tout va bien, tout va s'arranger.

La routine est familière et pourtant lointaine. De retour dans ses quartiers adolescents, la princesse aimait hier encore les mondanités. Depuis son retour, les soirées huppées emplissent ses sens de plomb et son coeur de marbre - insensible à ce qui faisait à l’époque s’étirer ses lèvres en de fins sourires enthousiastes. Elle était faite pour la lumière, Maebh. Jamais plus belle que sous le regard des autres, jamais plus vive qu’au travers de leurs histoires. Elle était faite pour la lumière et, plus récemment, chacune de ses occasions lui rappelait avec aigreur qu’elle était à présent condamnées à la tiédeur des ombres. Juste assez d’attention que pour se rappeler l’été, juste assez de considération que pour ne se décourager tout à fait - mais jamais assez que pour parvenir à faire battre de nouveau son coeur.

Le fantôme quitte sa coiffeuse dans un soupir, descendant rapidement au rez-de-chaussée afin d’y rejoindre Oreste. Ce soir ne ferait pas exception, la présence de Maebh était requise autre part qu’entre les murs rassurants du manoir Rosier. Elle étouffe une grimace alors que son père s’empare de son bras afin de l’aider à transplaner. Il ne sait pas comment lui parler alors le tout se passe dans un silence pesant - un silence de mort. Les premières secondes sont presque salvatrices, la sorcière sauvée du vide par le bruit des conversations et le cliquètement des verres. Son père s’excuse de quelques mots posés - maladroits pour qui sait lire ses traits - avant de prendre la fuite. C’est qu’il a des affaires à régler, c’est que la vie a continué sans elle. C’est qu’elle ne fait plus tout à fait partie de son monde, elle qui s'en est pourtant un jour trouvée au centre.

Le sourire de Maebh se crispe quelques secondes avant que le masque ne se remette tout à fait en place, avant qu’elle ne se glisse parmi les inconnus. Un hochement de tête par ci, quelques banalités par là. Elle n’a pas grand chose à dire, la Rosier. De toute façon, l’époque où on l’on s’intéressait à son avis est révolue, oubliée de tous sauf de la principale intéressée. Mélancolique, la poupée pense brièvement à Adrastos. Adrastos dont le sourire rompait alors l’ennui, Adrastos dont le rire surpassait les orchestres. Ca lui donne presque la nausée, à Maebh. Mais la sensation est lointaine, comme enrobée de brume. Ca picote là où devrait se trouver son coeur et la revenante se félicite brièvement d’avoir réussi à garder la douleur à distance. Elle a oublié comment ressentir, Maebh. Comment vivre.

La funambule glisse d’ombre en ombre, un verre de champagne vissé entre les doigts. Un des avantages d’être revenu d’entre les morts ? L’alcool ne l’affecte plus comme avant, oublié par son corps ni vraiment mort ni vraiment vivant. L’ébriété semblait être une des nombreuses choses que la Mort avait décidé de garder pour elle. Comme d’habitude, ses yeux noisettes parcourent la salle et se perdent. Elle a cessé de chercher quelqu’un à qui parler, la Rosier. Bien consciente que sa présence indispose, dérange. Ce n’est pas naturel peut-elle systématiquement lire au fond de leurs yeux.

Perdue dans le noir de ses pensées, la sorcière ne se rend pas compte qu’elle ses pas la mènent directement vers le dos d’un homme. Elle le heurte, le bouscule délicatement avant de relever les yeux vers lui. Son visage ne lui est pas inconnu mais il faut tout de même de longues secondes à Maebh pour coller un nom sur ses traits. Elle vit dans son monde, Maebh. Coupée du monde, coupée des autres. Si bien que tous se retrouvent condamnés à n’exister qu’à la périphérie de ses pensées. Elle esquisse un sourire poli, feint d’être affligée de sa maladresse mais le tout sonne un peu faux. Comme si elle n’y mettait pas vraiment tout son coeur, comme si son nom de famille ou la marque se dessinant sous la toilette fastueuse suffisait à excuser toutes les impolitesses. « Excusez moi, monsieur Sheehan » souffle la menteuse.

Elle ne sait pas, Maebh. Que face à elle se trouve l’homme qu’elle blâme chaque nuit alors que le sommeil la fuit, l’homme qu’elle maudit à chacun des battements de son coeur. Elle ne sait pas, Maebh. Que la voix d’Ennis est celle à l’avoir condamnée. Alors, le fantôme défait son visage de porcelaine d’une mèche de cheveu rebelle tout en évaluant les dégâts d’un oeil qu’elle espère amusé. Elle plisse les lèvres, relève le menton alors que la comédienne tient son rôle à la perfection - « Il faudrait appeler quelqu’un pour nettoyer tout ça. » tranche t’elle désignant le verre renversé d’un geste leste de la main.
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Sujet: Re: Standing in the way of the light / Ennis   Lun 27 Nov - 23:38

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avec maebh rosier

Da!”, le bambin s’égosille assis sur son tapis de jeu, la tête tourné vers son paternel. Ennis lève rapidement le nez de ses parchemins - avec l’urgence de quelqu’un qui s’imagine toujours le pire. “Da!” insiste le garçon, un sourire illuminant son visage en croisant le regard de son père, son petit poing brandissant son bonhomme de bois. “Mhm? C’est pour papa?” Le gamin entame l’action un peu périlleuse de se lever avant de foncer comme un boulet de canon jusqu’à son père, brandissant son jouet. “Da! Da!” Ennis s’empare du jouet et le pose sur le bureau. “Merci.” Il glisse sa main dans les boucles de l’enfant. “Tu peux jouer encore quelques minutes Ishmael? Papa doit finir quelque chose.” explique-t-il calmement avant de poser de nouveau son regard sur le parchemin qu’il est en train de rédiger. Mais il ne faut que quelques secondes pour que le petit s’accroche à lui en tentant d’escalader la chaise…. sans succès, ce qui ne manque pas de le faire pleurnicher. Ennis pousse un soupire et hisse le garçon sur ses genoux. Au même moment, alertée par les cris, sa domestique madame Murray entre dans la pièce. “Mr Sheehan? Souhaitez vous que je m’occupe du petit?” Ennis lève les yeux et secoue la tête. “Merci Elizabeth, mais il va être l’heure de le coucher de toute façon. Je vais le faire.” répond-il avant qu’elle ne lui pose la question. “Je serai sorti ce soir, si vous pouvez vous assurez qu’il dort bien et me prévenir si un quelconque problème survient.” Elizabeth hoche la tête. “Bien entendu Monsieur.” Elle s’assure qu’il n’a plus rien à lui demander et s’éclipse de la pièce. Ennis reporte son attention sur Ishmael qui l’observe avec intérêt de ses deux billes émeraudes - et son coeur se gonfle d’amour. Avoir un enfant est loin d’être simple. Surtout lorsqu’on est le seul parent restant. Alors oui, Ennis a de l’argent, il peut se permettre d’employer les meilleurs domestiques pour s’occuper de son fils, mais il n’aime pas ça. Il est déjà bien trop absent pendant une trop grosse partie de la journée, alors quand il rentre à la maison, il veut pouvoir s’occuper de son fils un maximum. Même si cela signifie faire de bien courtes nuits pour travailler sur des rapports une fois que le petit est enfin endormi. Ishmael est un miracle, et jamais Ennis n’a pensé une seule fois à se plaindre du travail supplémentaire qu’il représente.
Il lance un coup d’oeil à l’horloge trônant dans la pièce, et ça le décide à se lever, hissant dans ses bras un Ishmael qui, comme s’il avait compris, se met à baîller. “Exactement, c’est l’heure d’aller dormir bonhomme” acquiesce Ennis en sortant de la pièce, les petits bras du garçon s’accrochant à son cou.

-

C’est un tout autre Ennis qui arrive dans la salle de réception. Ici, il n’y a pas de place pour la tendresse, l’amour ou la paternité. Il n’y a de place que pour le mensonge, la prétention, et la diplomatie. Ennis en connait les rouages par coeur : c’est ce qui l’a hissé là où il est aujourd’hui. Chef des oubliators à tout juste 36 ans alors que la pureté de son sang fait défaut: il en est fier. Chef des oubliators sans être marqué par le serpent de Satan: il en est fier davantage encore. Mais ce dernier détail lui demande beaucoup. Ce dernier détail exige de lui un sans faute, constamment. Qu’il assure et persuade sans cesse de son allégeance au Lord ses pairs. Qu’il surveille son frère continuellement. Pour survivre. Pour protéger Ishmael. Alors, c’est sourire et discussion de circonstances, malgré tout. Malgré la peur qui lui tenaille les entrailles. Malgré l’affliction douloureuse de ne pas pouvoir toucher Tomas cette nuit-là, ni aucune des nuits suivantes. Malgré cette migraine qui lui vrille régulièrement le crâne et contre laquelle  il prend bien trop de potions.

Ennis profite d’une conversation qui tourne court face à un nouvel arrivant pour disparaître rapidement - il veut souffler quelques secondes. Mais alors qu’il vient de se resservir de champagne, quelqu’un le bouscule brusquement. S’il ne lâche pas son verre, ce n’est pas loin et le liquide se déverse sur son costume - et à terre. Sa mâchoire se serre, ses muscles se tendent; il se retourne pour réprimander diplomatiquement l’opportun - on n'abîme pas ses affaires.

Elle est là. Le fantôme de ses cauchemars, le fantôme de ses nuits blanches, la tourmente de son existence: Maebh Rosier. Tout s’arrête. Tout est oublié.  Son souffle se coupe. Un moment de flottement. L’estomac qui se retourne, le sang qui se glace; alors que dans le lointain, il lui semble entendre le glas du purgatoire. Se souvient-elle enfin? Sait-elle depuis le début? Le coeur d’Ennis percute sa cage thoracique avec violence.  « Excusez moi, monsieur Sheehan » Elle sait qui il est. Elle sait. Elle doit savoir. Elle le teste. Elle-

Respire.
Il prend une inspiration silencieuse pour se donner contenance. Reste calme. Il se met en mouvement. Souris. Un sourire de circonstance se place sur ses lèvres. Parle. Mais si elle reconnaissait sa voix? Parle. Tu n’as plus le choix. « Il faudrait appeler quelqu’un pour nettoyer tout ça.» Tu as été trop long. Parle, avant qu’elle puisse se douter véritablement de quelque chose. “Mademoiselle Rosier, excusez moi… je n’ai plus l’habitude de vous voir dans ces réceptions.” Les secondes s’écoulent. une. deux. trois. Ennis ne voit pas de reconnaissance dans le regard de Maebh. Mais elle pourrait prétendre. Elle pourrait préparer sa revanche avec subtilité et brio. Il agite rapidement sa baguette pour nettoyer les dégâts. “Ce n’est pas bien grave.” Il marque une pause. “Pardonnez mon manque de tact. J’espère que votre réacclimatation n’est pas trop difficile.” finit-il sur un ton qui se veut attentif. Sa tête lui tourne, il n’a qu’une envie : fuir.

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Profession : SANS EMPLOI, toutes ses heures consacrées à tenter de voir revenir le contrôle de sa magie. Jour après jour, l'échec est aussi cuisant que la rancoeur.
Situation civile : SOLITUDE d'une illusion que tous regardent de loin sans toucher. Dans ses souvenirs, Maebh est encore mariée à l'amour de sa vie.
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Sujet: Re: Standing in the way of the light / Ennis   Sam 2 Déc - 0:16

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Bien loin de s’imaginer les tourments d’Ennis, Maebh le fixe d’une bille absente. Et alors que sa réponse tarde et se fait attendre, le fantôme manque presque de lui glisser une remarque acerbe au visage. Ses lippes s’étirent en une grimace polie aux accents caustiques alors que ses mains semblent tout d’un coup bien vides. La coupe de champagne fracassée au sol lui manque avec aigreur, anxieuse de retrouver la contenance que lui donne la porcelaine. Alors, la chimère attend comme glacée - cligne des yeux une ou deux fois alors que la commissure de ses lèvres s’engourdit. Elle n’a jamais été très douée pour jouer les hypocrites, Maebh, et le temps semble long alors qu’elle prétend ne pas être profondément ennuyée. Pas par Ennis en particulier, dont elle n’a pas encore eu l’occasion d’apprécier la compagnie, mais par la vie qui danse et qui tourne devant ses yeux. « Mademoiselle Rosier, excusez moi… je n’ai plus l’habitude de vous voir dans ces réceptions. » le sourire de la menteuse se crispe douloureusement, la Rosier peine à maintenir les apparences cette fois. Elle se racle la gorge, retranchée derrière un haussement de sourcil hautain. « C’est ce que j’ai cru comprendre, oui. » lâche t’elle dans un murmure sec. Comme à son habitude, elle ne peut masquer l’aigreur qui tâche les mots sibyllins.

Le changement de personnalité de Maebh n’a pas échappé à ceux la connaissant hier mais Ennis et elle n’ont, avant ce soir, jamais vraiment eu l’occasion de discuter. Il ne connait pas son rire, Ennis. Il ne connait pas la façon dont elle était autrefois capable d’occuper la lumière, comme vibrante de vie sous l’attention des autres. Elle riait, Maebh. Papillon hypocrite avide de reconnaissance, parfaite poupée au sang-pur capable de plier les convenances d’un sourire. Mais la Maebh d’aujourd’hui est fatiguée. Fatiguée de jouer la comédie et de prétendre vivre. Alors, de temps en temps, les fissures s’ouvrent et le masque glisse, dévoilant par là le monstre aigri accroché à ses traits. La paresse ne dure jamais bien longtemps et son éducation finit toujours par reprendre le flambeau de sa tristesse. Les apparences se réajustent alors et l’aigreur est remplacée par une lassitude nonchalante.

« Ce n’est pas bien grave. » l’égoïste arque de nouveau les sourcils alors qu’elle attrape une nouvelle coupe d’un geste leste. Qu’importe le flacon, l’ivresse se fait désirer et tarde à planter ses griffes au fond de son coeur. De tous les monstres humains, la facilité est la seule dont Maebh se languit secrètement. Les traces de sa maladresse sont effacées du sol et la princesse y voit là une métaphore adéquate à sa situation. Son existence effacée d’un coup de baguette magique, bien loin de se douter qu’il s’agit là du même sorcier. Ses maux causés par une seule et même magie. Une seule et même personne. Son coeur se serre sans qu’elle ne puisse vraiment mettre la main sur le problème.

Le silence retombe, quelque peu gênant alors que la princesse porte les lèvres à son verre. « Pardonnez mon manque de tact. J’espère que votre réacclimatation n’est pas trop difficile »  le sourire se crispe encore et encore alors que le temps semble s’arrêter pour ne jamais reprendre son cours. La jointure de ses doigts se blanchit autour de la porcelaine. Elle ne s’en sort pas trop mal cependant, masquant se gêne d’un rire cristallin. Ses yeux parcourent la pièce nerveusement, à la rechercher d’un échappatoire. Les deux semblent aussi mal à l’aise l’un que l’autre et pourtant ni l’un ni l’autre ne semble prendre l’initiative de se tourner vers quelqu’un d’autre. « Tout se passe à merveille. » ironise t’elle d’un ton âcre. Les mots s’écroulent à l’arrière de son palais alors qu’elle force ses lèvres à esquisser un sourire faux. Tout dans son comportement sonne faux, comme s’il manquait quelque chose. Mais la belle vit sans son coeur depuis bien trop longtemps que pour pouvoir encore prétendre correctement.

La princesse s’enlise dans ses mensonges d’une voix tendue. « Ma famille est ravie de me revoir, évidemment - souffle t’elle plus pour se convaincre elle-même que son interlocuteur - bien que cela soit étrange pour tout le monde. » mondanités ridicules qu’elle murmure comme pour meubler le silence. Elle passe sous silence sa vie brisée, elle passe sous silence son coeur arraché. Il n’a pas besoin de savoir, Ennis, qu’il a gâché ses rêves. Sans aucune conviction, la poupée enchaine d’un ton morne - « Mais dîtes m’en plus pour vous, mon père m’a fait savoir que vous aviez été récemment promu au poste de chef des oubliators ? » car même s’ils ne se sont jamais adressé la parole avant aujourd’hui, leur monde est minuscule. Et Oreste, bien trop effrayé de voir le monstre faire une erreur, n’avait pas manqué de mettre au courant sa cadette des derniers rebondissements ministériels.

Sa présence en froisse déjà tellement qu’il faut à tout prix éviter que ses mots ne blessent eux aussi.

Souris, Maebh, c'est tout ce qu'on attend de toi à présent.
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Sujet: Re: Standing in the way of the light / Ennis   Sam 9 Déc - 20:37

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« C’est ce que j’ai cru comprendre, oui. » Le temps semble s’être arrêté, alors que le coeur d’Ennis, lui, s’affole, percutant sa cage thoracique avec violence, chaque battement retentissant douloureusement dans sa poitrine. Un bourdonnement incessant résonne à ses oreilles, semblant comme lui vriller les tympans. C’est presque un murmure qui s’échappe des lèvres de la jeune Rosier, mais le ton est sec, l’hypocrisie - et surtout l’amertume - transpirant de toute sa personne. Ce n’est presque qu’un murmure, mais pour Ennis c’est comme si chaque mot prononcé par la revenante est un pas de plus vers sa fin. Il se demande, Ennis. Est ce qu’elle a des doutes, la poupée brisée? Est ce qu’elle a toujours été aussi froide, la jeune âme sacrifiée?  Il y a quelques années, Ennis n’aurait pas eu peur de mourir, de voir sa fin finalement se dessiner à l’horizon. Au contraire, il l’aurait sans doute accueilli avec sérénité. Soulagement. Car à l’époque, il n’aimait plus la vie Ennis, et la présence de son frère n’était malheureusement pas suffisante pour qu’il puisse assez s’y accrocher. C’était bien sûr égoïste, comme pensées. Mais Ennis était las, si las d’une existence qu’il ne voulait plus, son bonheur piétiné sans considération quand on lui avait volé Tomas. Tomas auprès duquel l’irlandais mélancolique avait retrouvé l’envie de vivre, de vieillir.  

Aujourd’hui, les choses étaient différentes. Non, Ennis n’avait toujours pas vraiment envie de vivre. Oui, Ennis était toujours aussi las. Mais maintenant on dépendait de lui. Maintenant, son fils Ishmael avait besoin de lui, alors Ennis a peur de mourir. Il a envie de voir son fils grandir, Ennis. Il a envie de le protéger. Il avait envie de réussir quelque chose dans sa vie. Au moins ça. Le reste, même sa carrière qui lui était auparavant si importante… ça n’a plus vraiment d’importance désormais. Alors il prétend Ennis, parce que c’est tout ce qu’il sait faire. C’est ce qu’il fait de mieux sans doute. Il nettoie tout d’un geste leste, répond poliment, reprend un autre verre alors que la jeune Maebh Rosier fait de même. Il sait qu’il est maladroit, Ennis, et que sa tentative d’arranger les choses semble prouver qu’il a encore moins de tact encore. Mais, au fond, le souhait est sincère. Parce qu’Ennis regrette son geste qui le suit partout comme une épée de Damoclès au dessus de lui, son geste qui impacte toutes ses actions depuis des années.

Ennis n’est pas un assassin.

Litanie professée dans les profondeurs et la sécurité de la nuit. Leitmotiv qui tourne en boucle dans son esprit tâchant de ne pas tomber dans l’insanité. « Tout se passe à merveille. Ma famille est ravie de me revoir, évidemment bien que cela soit étrange pour tout le monde.» Le visage de la jeune femme crie tout le contraire de ce qu’elle proclame, et Ennis a envie de vomir. « Mais dîtes m’en plus pour vous, mon père m’a fait savoir que vous aviez été récemment promu au poste de chef des oubliators ? » Ce n’est pas correct. Toute cette situation n’est pas correcte. Ils ne devraient pas être là, tous les deux, le meurtrier et sa victime, en train d’avoir une discussion mondaine. Ce n’est pas correct. Rien de tout cela n’est correct. Il porte le verre à ses lèvres, prenant refuge dans l’alcool. Courage, Ennis. Ce n’est qu’une épreuve de plus. Plus rien ne peut te briser désormais, puisque tu l’es déjà. Il voit très bien qu’elle se force. Il voit très bien qu’elle aussi, elle n’a pas du tout envie d’être là. Mais ils sont seuls maintenant dans ce coin de la salle et il serait bien sûr des plus malpolis de s’excuser et laisser l’autre seul. Ennis hoche la tête. “C’est exact, depuis environ deux ans maintenant. C’est un poste très exigeant mais aussi très gratifiant.” Sa réponse est laconique, une fausse fierté dans la voix. “Comment se porte le cabaret de votre père?” Il retourne la politesse, Ennis, même si faire allusion à Oreste Rosier réveille les fureurs de ses entrailles. Mais il ne parle pas de sa profession à elle - elle est sans emploi, comme tous les autres revenants. Effleurer le sujet n’est qu’une mauvaise idée. Il attend quelques secondes, et puis il ajoute, sans réfléchir:

Les gens s’habitueront.” affirme-t-il calmement. Elle sait très bien à quoi elle fait référence. “Ce qui est perçu comme anormal finit toujours par s’inscrire dans la normalité au fil du temps.” Il ne sait pas, Ennis, pourquoi il essaie d’apaiser les tourmentes de la jeune femme. Mais s’il est condamné à avoir une conversation avec elle, autant que ce soit pour compenser ses torts.
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Situation civile : SOLITUDE d'une illusion que tous regardent de loin sans toucher. Dans ses souvenirs, Maebh est encore mariée à l'amour de sa vie.
Allégeance : VOLDEMORT, c'est bien la seule chose que la mort n'a pas réussi à changer.
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Sujet: Re: Standing in the way of the light / Ennis   Lun 18 Déc - 22:21

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Maebh est lasse, lasse d’une comédie qui semble avoir perdu toute sa substance. La poupée aigrie peine à maintenir les apparences, se réfugiant bien trop souvent derrière une indifférence de façade. Son coeur brisé caché bien loin derrière des murailles de glace et de marbre. Alors, la poupée sourit. Porte un nouveau verre à ses lèvres alors qu’un filet d’amertume s’échappe parmi son cinéma. Maebh est toujours en train de s’habituer à ce nouveau monde. Ce monde au sein duquel elle n’est plus personne, ou du moins plus la même personne. Ce monde dont elle n’est plus le centre, ce monde au sein duquel elle n’est plus qu’un fantôme parmi les autres. Ses lèvres esquissent un sourire poli alors que la Rosier reprend un peu de se contenance. Elle est beaucoup plus à l’aise maintenant qu’il s’agit de feindre de s’intéresse à lui. Les mots roulent au bord de ses lèvres alors qu’elle plante ses vergues dans les siennes. Il y a quelque chose d’étrange dans cette conversation - un malaise entre eux sur lequel Maebh n’arrive pas à mettre le doigt. « C’est exact, depuis environ deux ans maintenant. C’est un poste très exigeant mais aussi très gratifiant. » elle hoche la tête, comme si tout cela avait du sens. La princesse se rappelle un instant de ses anciennes manière, semble briller quelques instants avant de retrouver ses couleurs ternes. « Comment se porte le cabaret de votre père ? » ses doigts se serrent un peu plus autour de son verre alors que son sourire se fane un peu. « Les affaires se portent à merveille, merci ! » se contente t’elle de répondre d’un ton chantant. Elle reste évasive, Maebh. Déjà, parce que les Rosier ne discutent que rarement de leurs affaires - la plupart frôlant avec l’illégalité. Mais également parce que Maebh préfèrerait s’étrangler plutôt que d’avouer qu’elle n’est plus vraiment tenue au courant des affaires familiales. Elle n’a plus d’utilité, la morte.

Le silence retombe, troublé ci et là par le bruit des conversations de leurs voisins. Un bref instant, la belle pense profiter de l’accalmie pour s’éclipser - prétexter une connaissance à saluer ou son père à retrouver, un mensonge de plus dans un Océan nébuleux - mais sa minute d’hésitation suffit à ce qu’Ennis ne reprenne la parole. « Les gens s’habitueront. » la princesse se fige, glacée soudainement jusqu’au creux de la poitrine. Il est rare que l’on s’adresse à elle de la sorte, que l’on ne parle aussi calmement de sa condition (comme disent les bien pensants). « Ce qui est perçu comme anormal finit toujours par s’inscrire dans la normalité au fil du temps » il faut quelques minutes à Maebh pour que les mots ne lui reviennent, les syllabes lui échappant soudainement. Que répondre à pareille considération ? Elle ne sait pas pourquoi, la sorcière, mais il y a quelque chose de rassurant au fond des paroles de l’oubliator. Comme si, quelque part tout au fond de son coeur, elle espérait que quelqu’un ne lui susurre ces mots précis. Que, peut être, tout finirait par s’arranger. Que le monde réapprendrait à vivre avec elle (il avait bien appris à vivre sans elle, après tout), que son ancienne vie reviendrait caresser ses souvenirs. Mais l’aigrie sait bien qu’il n’est pas bon de trop espérer. Qu’elle le veuille ou non, qu’Ennis le pense ou pas - il y a beaucoup de chance pour que les gens comme elle ne soient jamais les bienvenus. Il y a trop de tabous à voir la Mort marcher parmi les vivants. Maudit soit celui qui lui laisse croire le contraire. Maebh force un nouveau mensonge à se glisser hors de ses lèvres - « C'est très aimable à vous. » jamais tout à fait honnête, la Rosier reprend la parole dans un soupir « Je n'en suis pas aussi sûre que vous mais ce n'est pas grave. » esquisse t'elle dans un sourire aimable.

Surtout ne pas trop en dire.

La sorcière tente une nouvelle fois d'éloigner l'attention d'elle (quelle ironie, le papillon vivait hier pour la lumière) -  « Vous semblez avoir une opinion bien tranchée sur le sujet risque t'elle du bout des lèvres  Est- ce que des membres de votre famille sont eux aussi de retour ? » car les seuls à faire preuve de clémence envers les souvenirs sont ceux dont les fantômes portent en eux un bout du passé.
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