daily prophet

La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+).
Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée.
Teatime with the Queen : Buckinghamshire est voté le county préféré des sorciers immigrants.



 

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 les promesses de l'ombre, (roderick)

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Sujet: les promesses de l'ombre, (roderick)   Lun 27 Nov - 17:06

les promesses de l'ombre.
Megara & Roderick
Les serpents, puis l'amour. Insidieux tous les deux. Hypocrites. Venimeux. Dangereux. Violents. Sauvages. Les mêmes vertus, quoi ! Ils font mal et puis s'en vont.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Assise à une table où elle s'épuisait à dessiner des sourires hypocrites sur ses lèvres carminées, elle attendait patiemment que le dîner se termine pour qu'elle puisse épouser le calme de sa chambrée. Le visage voilée d'une expression impavide, la sorcière écoutait d'une oreille distraite ce qui se disait. Des crachins suprématistes aux idéaux politiques, rien de bien susceptible de capter son attention. Sa mère était assise à sa droite et elle ne pouvait s'empêcher de voir en elle un avenir qui ne semblait pas vraiment la charmer. Le genre d'épouse parfaite qu'elle ne serait probablement jamais après les récents événements. Elle dévisagea celle-ci et reporta son attention sur la véritable attraction de cette soirée – le vin français. Les invités étaient des sympathisants Bulgare du Seigneur des Ténèbres, sentant sur elle les iris concupiscentes du sorcier assis à côté d'elle. Désespérés, ses parents étaient prêt à lui faire épouser n'importe qui en échange de pouvoirs et de gallions. Le gros sorcier âgé d'une cinquantaine d'année profita de la conversion pour poser une main exploratrice sur le genoux de la sorcière. Impassible, elle prit une bouchée de son assiette tandis que la paluche dégoûtante continuait sa route vers son mont de vénus. Agacée, elle passa elle aussi sa main sous la table pour planter sa fourchette dans celle de ce vieux libidineux dissolu. Il laissa échapper un râle de douleur qui mit fin aux conversations environnantes. « Le vin est délicieux. » Elle reprit alors une gorgée tandis que les autres invités fixaient la brune et le quinquagénaire à la main trouée. Encore une soirée mémorable au manoir Lestrange.

Les remontrances crachées par une mère agacée, elle retrouva ensuite sa solitude adorée. Un long bain où elle s'autorisa un moment de plaisir douteux accompagné de fantasmes bien pernicieux. Si seulement elle pouvait avoir le luxe de choisir et de partir loin de tout ça. D'une famille anéantie, d'un pays susceptible de voir la guerre se répéter et autres responsabilités parfois trop lourdes à porter. Toute sa vie n'avait été qu'une succession de décisions imposées par ses parents et des idéaux sombres auxquels elle croyait aveuglement. Élevée dans la haine de l'autre, l'amour n'était qu'une triste fable racontée aux femmes dans le monde d'où elle venait. Elle quitta sa baignoire pour se sécher et enfila sa robe de nuit accompagné d'un déshabillé en dentelles. D'un coup de baguette, elle fit cracher le feu dans l'âtre et alla s'installa près de sa coiffeuse pour brosser sa longue chevelure. Son regard était dénué d'émotions, presque pressée de rejoindre le monde où ses rêves lui appartenaient. Trois coups à sa porte obligèrent la corneille à revenir à cette triste réalité, écoutant froidement l'elfe de maison lui signaler la visite d'un sorcier qui l'attendait dans le hall. Ses pensées se dirigèrent en premier lieu sur son amant, mais elle chassa rapidement cette drôle d'idée en sachant qu'il n'oserait jamais débarquer ici – fou mais pas idiot.

Du haut des marches, l'allure ténébreuse de son cousin Roderick était dressée dans l'ombre. Les lippes s'étirèrent dans un sourire, les mains sur les hanches et sa voix mélodieuse portée par l'acoustique du manoir. « Quelle charmant visiteur que voilà. » Elle descendit les escaliers avec grâce et élégance, tendant la main à son cousin germain pour qu'il puisse l'aider dans les dernières marches et l'embrasser – galanterie oblige. Perchée sur ses talons, elle donna un baiser sur la joue piquante du sorcier aux cheveux aussi noir que la nuit. Elle prit ensuite son bras pour l'escorter jusqu'au boudoir où ils auraient le luxe de discuter tranquillement. Elle lui présenta le sofa pour qu'il s'installe et claqua froidement la porte au nez de l'elfe de maison – créature limoneuse qu'elle méprisait. « Que me vaut le plaisir de ta venue cher cousin ? Il est bien tard pour une simple visite de courtoisie. » La sorcière servit alors un verre de whisky à Roderick et alla s'installer sur un fauteuil tout en l'observant avec une fascination presque dérangeante. Les jambes croisées, elles étaient visibles de part la fente de sa longue robe, le verre de whisky déjà aux lèvres, scandaleusement ténébreuse. Malgré l'affection qu'elle lui portait, elle était intriguée et se doutait bien que si il était là ce n'était pas pour échanger des banalités.
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Sujet: Re: les promesses de l'ombre, (roderick)   Mar 28 Nov - 10:16


La maison Lestrange fait toujours très bon accueil à Roderick Mulciber. Rosalind, la sœur cadette de son père, Kenneth, ne lui porte qu’un modique intérêt. Son époux Tiberius, en revanche, s’est montré d'une constante bienveillance à l’endroit de son filleul. Il y a des années que ce dernier ne dépense plus ses étés dans leurs environs. D’abord, Roderick s’est bâti une vie, aussi exigeante qu’elle est saturée, puis la disgrâce des Lestrange, à la suite de la destruction de la coupe, a encouragé l’héritier, par la bouche de ses deux parents, à l’édifier plus loin encore. Il a néanmoins été trop occupé pour renier devant témoins les anciennes amitiés, si bien qu’on lui entrouvre la porte comme s’il l’avait franchie la veille. « Non, il est inutile de le déranger, dit-il à l’elfe qui se pressait déjà de disparaître à la recherche de son maître. C'est Megara que je viens voir. Si, bien sûr, elle accepte de me recevoir et qu'elle est décente. » À l'inverse de l'horaire de sa visite.

Cape en travers du bras, Roderick s’attarde dans un coin du grand hall, l’esprit embrumé par la manière dont il conviendrait de s’y prendre. La franchise paraît le vecteur préférable. Le plus naïf, également. S’il a confiance en sa cousine, ce n’est jamais à ce point. Pour les choses ordinaires, ils peuvent s’en remettre l’un à l’autre et à ce qu'ils savent ; rien, dans leur enfance ou leur adolescence, ne leur a donné matière à se méfier, se défier ni davantage à s’entretuer. Néanmoins, ils ne sont ni alliés ni amis. Il n’est qu’un homme avec une offre et, Megara, une femme avec tout-pouvoir de l’accepter ou de la décliner.

« Tu n’aurais pas dû te déranger pour moi, si tu allais te coucher… » Le mangemort ment dès l’instant où il l’aperçoit – ce que ses pupilles s’efforcent de faire en dépits des circonstances vestimentaires dont sa parente l’accable. Satisfait qu’elle soit descendue jusqu’à lui, Roderick donne le change, à feindre, ça plutôt bien, la courtoisie minimale qu’exige leur terrible éducation. Sa semelle mord l’avant-dernière marche et il attrape la main tendue, qu’il ne lâche qu’après avoir guidé Megara à bas de l’escalier et lui avoir accordé un baiser entre le revers et les jointures. Ainsi qu’elle l’a toujours fait, la dernière-née de Tiberius et Rosalind exsude une beauté contagieuse, de même qu’un doux parfum qui suggère qu’elle a pris un bain. « Tu es ravissante, se permet-il d’adjoindre à fin de politesse. » Ou de flatterie, c’est égal.

Ils s’engouffrent ensemble dans une alcôve du superbe manoir. Tout, depuis les tapisseries jusqu’aux rideaux, inspire la certitude que les Lestrange débordent d’argent et de pouvoir. Le désaveu du Seigneur des Ténèbres n’aurait pu tout à fait les en priver. Au creux de leurs pairs, ils déclinent. Pour tous les autres, ils demeurent princes parmi les princes. Megara reçoit Roderick en égal, et Roderick ne commet pas l’impair de la traiter différemment. « Je te remercie, prend-il les deux mesures de whisky dans sa paume. Et tu as raison : ce n’est pas exactement une visite de courtoisie. » Le plus éloquent, c’est encore que l’héritier Mulciber refuse de s’asseoir malgré qu’il y a été invité. Sa nervosité se camoufle derrière une sorte de détermination sauvage, et le courage liquide reflue d’un bord à l’autre du verre sans qu’il y trempe les lèvres. « Je crois que l’on pourrait se rendre mutuellement service, dit-il en s'installant sur le bord du sofa. » Ses pupilles, dilatées par la lumière tardive, cheminent sans se presser sur la silhouette de Megara et s'arriment à leurs vis-à-vis. Ses yeux ont la même nuance délavée que ceux de la soeur aînée de Roderick. Ils ont une couleur qu'on n'abuse ni ne fait pas attendre. « Je viens te proposer de m'épouser. »
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Sujet: Re: les promesses de l'ombre, (roderick)   Mar 28 Nov - 15:42

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Les serpents, puis l'amour. Insidieux tous les deux. Hypocrites. Venimeux. Dangereux. Violents. Sauvages. Les mêmes vertus, quoi ! Ils font mal et puis s'en vont.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Mais où donc s'était-elle envolée ? Sa précieuse jeunesse qu'elle avait tentée de préserver le plus longtemps possible. Vingtaine insouciance et doux souvenirs d'été. Roderick apportait avec lui des mémoires tristes et un brin de nostalgie qui rendait la sorcière quelque-peu spleenétique. Elle lui avait tendu la main et invité à entrer dans son monde comme elle l'avait toujours fait, rare sont ceux envers qui elle n'avait pas d'hostilité gratuite ou d'indifférence. Ils avaient partagés le même banc dans le parc du domaine familial, adolescents accablés par le poids des responsabilités attribuables aux nom qu'ils portaient. Elle avait accueillit son baiser et son compliment dans un sourire qui laissait penser qu'elle était charmée, invitant ensuite le mangemort à la suivre dans un petit salon privé. Tout chez les Lestrange laissait penser qu'ils débordaient d'argents et de privilèges dorés égoïstement gardés. C'était un peu près tout ce qu'il restait à cette famille tombée dans la disgrâce du seigneur des ténèbres. Une chute qui faisait sourire les autres maisons avides de récupérer cette place de choix si convoitée. Elle vivait tout ça avec beaucoup de dignité, présentant son visage chaque jours aux Ministère sous les regards perfides des autres marqués. Une situation précaire dont elle estimait seulement temporaire, les Lestrange ayant plus d'unes cordes à leur arc. Le vent ne prévenait pas quand il décidait de tourner.

Assise telle une reine sur son trône, elle en oublia un instant sa déchéance en contemplant Roderick debout. Ce n'était plus un adolescent mais un homme au physique des plus agréable à contempler. Taillé dans le marbre, le regard aussi noir des idéaux qu'il défendait. Elle l'analysait, observant ses traits et ses gestes avec curiosité. Pourquoi était-il là ? Certainement pas pour la plaindre et lui réchauffer le cœur avec des paroles sucrées. Le verre aux babines assoiffées, elle attendait patiemment qu'il crache les raisons de sa visite. Comme elle s'y était attendue, il n'était pas là pour s'assurer qu'elle allait bien et pour échanger quelques potins. Il avait une idée précise derrière la tête qui était susceptible de l'intéresser.  « Je viens te proposer de m'épouser. » Aucune réaction sur les traits de la brune, impassible, placide comme à son habitude. Elle ne laissait que très rarement ses émotions voiler son faciès. Elle ne répondit rien. Tendant la main vers le guéridon à sa droite pour y cueillir un raisin. « Rien que ça ? » Un fin de sourire amusé venait la trahir tandis qu'elle croquait dans le fruit avec douceur. « Suis flattée. J'imagine que cette demande n'est nullement accompagnée de sentiments romantiques à mon égard. » Pourquoi diable Roderick Mulciber voudrait épouser sa cousine germaine ? Elle n'était pas stupide. Avec lui, elle n'était pas obligée de feindre son incompréhension des rouages patriarcales comme elle le faisait avec les autres hommes de son entourage. Elle savait très bien comment cela se passait et pourquoi les alliances étaient si importantes à former. Il n'avait absolument rien a y gagner à l'épouser et elle s'apprêtait à le lui faire subtilement remarquer. « Pourquoi l'héritier d'une grande maison et parti ô tant convoité souhaiterait une alliance si absurde avec sa pauvre cousine abandonnée ? Tu n'es pas sans ignorer les petites difficultés que traversent ma famille. Tu n'y gagnerais rien du tout. Ton père encore moins. » Voila qu'elle minimisait cette faute pour laisser penser qu'ils allaient finir par s'en relever. Et c'était le cas. Les Lestrange n'avaient pas dit leurs derniers mots. « Et si c'est par mansuétude, ce n'est pas la peine de continuer à en parler. Une Lestrange n'accepte pas la charité et encore moins la pitié. » Toujours aussi calme, elle prit une gorgée de whisky et s'alluma une cigarette. Elle recracha la fumée et planta son regard dans celui du sorcier.
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Sujet: Re: les promesses de l'ombre, (roderick)   Mer 29 Nov - 23:04


La froideur et la désaffection de sa proposition sont accueillies avec la même température. Roderick n’en attendait pas moins de sa cousine, élaborée selon un seul patron pour tous les héritiers et pliée au même code, rigide et implacable, que les porteurs de son sang. Le mariage – et cela, en vérité, pour tous les êtres, qu’ils soient purs ou non, qu’ils soient pourvus de magie ou non – est tout sauf une affaire d’amour et de romantisme. C’est une question de loi, de droit, de testament et de propriété. Ces alliances font valoir des créances ou des dettes, des dynasties, des descendants, des bénéfices comptables qui exigent, de facto, qu’on les traite de manière comptable. Il ne fera pas semblant d’être affecté, et Megara ne le sera pas non plus. « Même si je t’ai toujours appréciée, rétorque-t-il avec un fond de cynisme, ni toi ni moi n’avons le luxe de sentiments romantiques, et encore moins qu’ils concordent avec un mariage. » Depuis cette certitude grevée à son myocarde, Roderick progresse avec beaucoup d’aisance dans son existence ; l’égoïsme a ce pouvoir. Il n’avait guère plus de six ou sept ans lorsqu’il a compris que sa compagnie, dans la société ou le lit conjugal, serait expressément dicté par son géniteur. Son libre-arbitre réduit à la pointe épatée d’une aiguille, il s’est laissé conduire, mener, façonner. Cette entrevue, et les intrigues qui nagent en-dessous de sa surface, est déjà plus de liberté que Roderick n’en a souvent pris. Alors, et pour le reste, il s’abstiendra de se débattre et de lutter.

Mulciber n’ignore pas le bourbier sans nom dans lequel pataugent ses cousins Lestrange depuis le mois d’avril. La destruction de l’horcruxe, en plus de l’opprobre circonscrit à eux seuls, a jeté de l’inquiétude et de la colère parmi tous les lieutenants du Seigneur des ténèbres. Le moindre de ses partisans, marqués et non-marqués, aura eu l’occasion de frémir que l’Ordre du Phénix (ou quelle soit la forme qu’ait pris, cette fois, l’ennemi intime) ait été en mesure de subtiliser la coupe d’Helga Poufsouffle et, d’en plus, la détruire. Les défenses organisées autour du journal de Tom Jedusor ont été accentuées – comme si c’était possible, bien que l’avis du clan Mulciber à l’endroit de l’objet n’ait pas beaucoup évolué. Roderick, néanmoins, n’a pas encore reçu l’insigne honneur d’être prêté à ces protections et fait, en conséquence, celui qui se moque de la façon dont les autres familles jouent aux garants. Or, et en dépits d’une opinion tue sur les mésaventures de la maison Lestrange, il est très conscient que se lier son sort à celui de Megara affaiblirait considérablement sa lignée, au moins le temps que Tiberius redresse son honneur. Seulement, la corneille est aussi la plus susceptible d’accepter dans les meilleurs délais.

« S'il te plait… » Les lèvres de Roderick se fendent d’une longue ironie. « Tu dirais que ça me ressemble, la charité ? fait-il, l’inflexion fausse, tandis que son intonation suggère que le mot même est étranger à sa langue maternelle. » Une paume négligente abandonne le verre sur un coin de table. Mulciber se campe sur ses pieds et va soustraire, le geste aussi habile que s’il avait toujours volé, la cigarette à la bouche. Son sourire est plus net lorsqu’il se rassoit et aspire une bouffée de tabac à l’arrière-effluve de whisky. « Si une Lestrange n’accepte pas la pitié, je te prie de croire qu’un Mulciber n’en offre pas. » La fumée cajole sa gorge. Roderick ne fume presque jamais, entre autres car cela nuit à ses performances en duel et qu’il se doit d’avoir les poumons d’un athlète. De plus, il exècre les relents, lorsque la cendre est froide et le tissu imbibé. Ce n’est, par conséquent, qu’un accessoire, une distraction ou pour elle ou pour lui. « Mais je te l’accorde : ma position n’est pas enviable. (Étant entendu : pour qu’il en soit réduit à lui formuler cette demande.) Et je veux que tu saches tout de suite que je ne vais pas discuter les raisons qui m’amènent ici. » Ses fiançailles avec Phaedre Rosier n’ont aucun caractère officiel, et pas même celui de la rumeur, de sorte qu’il serait désavantageux, sinon périlleux, de s’en ouvrir auprès de Megara. De plus, celle-ci n’a pas besoin de savoir que Roderick souhaite une échappée de Phaedre du moment qu’elle sait qu’il veut l’échappée, et c’est tout. « J’espère convaincre mon père, poursuit-il après un temps de latence raisonnable, avec les anciennes connivences de nos deux familles, notre propre entente, et sans doute une lourde contribution financière de mon parrain. » Les Mulciber ont de l’argent, bien sûr, mais a-t-on jamais trop d’argent ? Avec sa main libre de la cigarette, le mangemort enveloppe son verre et le soulage d’une gorgée. « Tu seras sûrement d’accord pour dire qu’on aurait tort de sous-estimer la résilience et les ressources de la noble et très ancienne maison Lestrange. Et je pense qu’un mariage avec moi serait un excellent premier pas dans la bonne direction. »
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Sujet: Re: les promesses de l'ombre, (roderick)   Mar 5 Déc - 20:02

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Megara & Roderick
Les serpents, puis l'amour. Insidieux tous les deux. Hypocrites. Venimeux. Dangereux. Violents. Sauvages. Les mêmes vertus, quoi ! Ils font mal et puis s'en vont.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Sombre prince accompagné de propositions susceptibles de sceller son destin funeste au sien. Mariage s'apparentant plus à une pittoresque mascarade que à un véritable acte d'amour entre deux personnes. Un choix qu'il ne lui avait jamais appartenu et que son cousin venait lui offrir  sur un plateau d'argent pour la toute première fois. Sibyllin n'est-ce pas ? Elle se demandait comment cette idée fantasque avait pu germer dans l'esprit du sorcier, peu désireuse d'accepter sans connaître les dédales liés à ces théoriques promesses de l'ombre. Corneille méfiante qui s'enfonçait dans son trône sans quitter des yeux le serpent rutilant. Ses lippes s'étaient étirées dans un sourire amusé lorsqu'il avait répondu avec exactitude l'idée qu'elle se faisait du mariage dans cette archaïque noblesse dont ils étaient les enfants noyés. Avait-elle déjà eu la chance de se laisser séduire par les âcres du romantisme ? Entre deux violentes culbutes  et insultes dégueulées, elle ne connaissait que la passion et rien d'autre. La violence, l'excitation et les désillusions. « En sommes-nous capable de toute façon ? » Souffla alors la sorcière pour elle-même, sans attendre de réponses de la part de son cousin. Point désireuse de sombrer dans la mélancolie, elle tira une bouffée de nicotine tout en reprenant un peu de constance. Il était venu le moment d'étudier plus sérieusement la question d'une hypothétique alliance entre deux illustres familles déjà liés par la parenté. L'idée d'épouser son propre cousin ne la gênait pas vraiment, c'était le seul moyen de préserver ce précieux véhicule de vie qu'était la pureté du sang. Quel constat affligeant de voir tellement de familles troquer la pureté pour la gangrène. Des valeurs risquant de ce perdre dans un nouveau millénaire dont la future naissance semblait l'inquiéter.

« Si une Lestrange n’accepte pas la pitié, je te prie de croire qu’un Mulciber n’en offre pas. » Touchée.  Elle l’observa se lever et venir avec sa noble insolence lui subtiliser sa cigarette. Megara lui offrit un regard amusé tout en décroisant ses jambes. Elle n'en attendait pas autrement de sa part de toute façon, mais mieux valait en être certaine. La mort plutôt que la pitié. Ses traits ne réagirent pas lorsqu'il parla de sa position peu enviable à venir quémander la main de sa cousine. Dans l'histoire, c'était plutôt elle la condamnée. Depuis la perte de l'horcruxe, tous ses prétendants s'étaient désistés de peur d'être associés à la chute de cette illustre famille. Spectatrice du temps qui passait et venait lui subtiliser sa précieuse jeunesse.  « Et je veux que tu saches tout de suite que je ne vais pas discuter les raisons qui m’amènent ici. » Intriguée, la corneille laissa entendre un rictus tandis qu'elle volait une nouvelle gorgée susceptible de finir par l'entraîner dans une ivresse même pas désirée. « Le désespoir ? » Un brin ironique, elle posa ses iris sur le feu dévorant l'âtre dans un coin du petit salon. C'était ici que partait ses propres rêves, dans les flammes.

Roderick semblait déjà avoir tout prévu, écoutant silencieusement ses arguments sans rien laisser transparaître sur ses traits. C'était évidemment très tentant sur le papier, mais elle n'était pas du genre téméraire à foncer sans se poser toutes les questions.  « Tu seras sûrement d’accord pour dire qu’on aurait tort de sous-estimer la résilience et les ressources de la noble et très ancienne maison Lestrange. Et je pense qu’un mariage avec moi serait un excellent premier pas dans la bonne direction. » Megara quitta son siège pour faire à son tour quelques pas dans la pièce. La traîne de sa robe de nuit la suivait comme son ombre tandis qu'elle lui tournait le dos pour observer le feu. « Quelle éloquence. » Complimenta la sorcière qui tournait son visage vers le ténébreux. « Ton argumentatif me ferais presque pencher à ta faveur si j'avais pas la certitude au fond de mon âme esseulée que tu omets certains détails importants . » Elle se tourna pour lui faire face, s'approchant de lui avec ses ténèbres aguicheuses pour venir reprendre la cigarette subtilisée plus tôt. « Je suis donc censée t'épouser sans connaître tes réelles motivations ? Nous nous marions pas par envie. Soit tu as le sens du devoir et c'est très louable bien que peu crédible au vu de ta situation. » La brune se laissa tomber avec grâce à ses côtes, sa main diaphane venant caresser les traits parfaits de son cousin avec fascination. « Avec ce visage sublime et ce nom doré tu as l'embarras du choix et je suis bien consciente d'être en ce moment le moins avantageux à embrasser. » Elle marqua une pause pour tirer une dernière bouffée sur la cigarette, de nouveau monstre de froideur. « Ou alors une raison beaucoup moins noble. Je finirais bien par le savoir de toute façon. »

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Sujet: Re: les promesses de l'ombre, (roderick)   Jeu 7 Déc - 15:55


Une forme de désespoir l’anime, il est vrai. Lorsque son père a suggéré qu’il devrait se marier avec Phaedre, Roderick a conçu de la perplexité, de la colère puis de la résignation. Lorsqu’il s’est lui-même rendu au cabaret Rosier pour en informer – ou en avertir, c’est selon – sa délicieuse et probable fiancée, il était assez confus, toujours avide de conserver sa liberté et curieusement impatient de susciter une réaction chez elle. Il n’aurait su dire, sur le moment, ce qu’il espérait obtenir et, désormais, cela n’a plus la moindre importance. Tout ce qui vit dans l’endocarde de Mulciber, c’est l’angoisse insoutenable d’être enchaîné ad vitam aeternam à la femme qui n’aura pas donné naissance à leur enfant. Il est désespéré, oui. Bien sûr qu’il est désespéré ! Comment pourrait-il en être autrement ? Et, cependant, c’est moins le désespoir que le pragmatisme qui l’a conduit aux genoux de Megara Lestrange.

Quand il estime avoir assez fait étalage de ses premiers et plus évidents arguments, Roderick laisse l’occasion à sa cousine de digérer la soudaineté de sa demande ainsi que la détermination qui l’habite au moment de la formuler. Car il n’est pas venu conjecturer mais bel et bien trancher. Dès ce soir. La perspective demeure, à tout le moins, étourdissante et il est, à loisir, tenté de s’asphyxier dans le tabac ou de se noyer dans l’alcool. Les deux poisons oscillent au bout de ses bras, sans qu’il n’en porte plus aucun à sa bouche.

Mulciber opine deux fois ; au compliment – avec reconnaissance ; à la réserve – avec évidence. Il omet tout et rien, des détails gigantesques et d’autres négligeables. Ce n’est pas aussi important que Megara le laisse entendre mais elle craint, et c’est compréhensible, que ses intentions n’aient des conséquences déplorables par la suite. Roderick n’est pas entré dans le manoir Lestrange sans avoir compulsé au moins deux réponses valables à chaque interrogation qu’elle saura formuler. Il attend qu’elle y vienne. Il lui sait trop d’intelligence pour être bernée et s’y essaie malgré tout. « Tu n’as aucun besoin de mes motivations si tu connais nos intérêts réciproques à le faire. » Agile, elle récupère une cigarette que son cousin ne tente même pas de conserver et s’assoit sans se lasser de tourner autour du seul sujet qui compte : pourquoi.
Si le noble héritier n’est pas tout à fait à l’aise avec la nouvelle – non – distance imposée par Megara, il n’en laisse rien paraître. Une femme futile se satisferait de la manière dont il la regarde pour toute raison de l’épouser. Megara, elle, inspecte plus avant, jusqu’aux lignes du front et aux contours des pommettes. Un sourire machinal affecte d’ailleurs les lippes de Roderick, trop habitué à ce qu’on lui prête de la beauté et le choix. Le sourire vire ironique, contre lui, et il peine à le ravaler. Sa patience fatigue vite, jamais aidé par la certitude qu'il est en train, ces derniers jours et cette nuit avec, de jouer la totalité de sa vie.

À cinq doigts, Roderick attrape le poignet de Megara et la retient dans une poigne certaine mais délicate. « Si tu veux tant le savoir, j’ai pensé que tu accepterais. Et peut-être même que tu le voudrais bien. » Elle n’a pas tort non plus, il y a d’autres noms et de plus glorieux par les temps qui courent contre la maisonnée Lestrange. Seulement, quelle épopée c’eut été de les convaincre, et de les éprouver. Shafiq, Avery, Black, même Slughorn... Mulciber n'a pas tant de temps et de longueur de laisse. Phaedre pourrait parler sans respecter le terme. Kenneth pourrait le faire appeler dès le lendemain. Comme de s'y être brûlé à l'usure, Roderick relâche la brune et reprend un poing qu'il roule contre sa cuisse. « Nous ne sommes pas très différents. » En âge. En nature. En degré d'illusion sur le monde qui les entoure et pave leur futur sous la forme d'un destin fatal. Le regard de Roderick tombe, profond, dans celui de Megara, jusqu'aux abysses. « Et il se trouve que tu as besoin de moi, moi de toi. » Il est plus jolie manière de courtiser une femme mais le mangemort s’en tiendra à ce qu’ils savent : ce n’est pas affaire de romantisme, c'est de la spéculation sur l'humain.
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Sujet: Re: les promesses de l'ombre, (roderick)   Lun 11 Déc - 16:02

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Les serpents, puis l'amour. Insidieux tous les deux. Hypocrites. Venimeux. Dangereux. Violents. Sauvages. Les mêmes vertus, quoi ! Ils font mal et puis s'en vont.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Corneille dubitative. Plus les mots s'échangeaient entre eux et plus elle ne voyait aucunes perspectives à ce mariage. Tout l'or du monde ne suffirait pas à se racheter une réputation auprès de Kenneth Mulciber. Il n'irait point marier son fils à une déchue qui était en plus de ça une proche cousine liée par le sang. Honte, disgrâce et pourriture. Megara était bien évidemment tentée de répondre favorablement à sa proposition, ne serait-ce que par désir vénal de retrouver son statu doré. Mais dans un élan de bonté et d'affection pour son cousin, elle ne souhaitait pas l'entacher. Placide et immobile, elle écoutait ses arguments qui faisaient vibrer la corne sensible de la démone. Ce n'était pas ainsi qu'elle avait imaginé organiser un mariage. Nostalgique d'un temps où tous les choix s'offraient à elle. Vingtaine insouciance où elle avait rejeté tant de propositions pour pouvoir profiter avec son amant dans les ténèbres décadentes. Les années passaient et sa jeunesse s'envolait en même temps que ses possibilités de se faire enfanter. Malgré sa petite trentaine entamée, les hommes préféreraient miser sur des adolescentes à peine formées et en âge de saigner plutôt de que se risquer à une femme plus âgée et moins fertile. Consciente d'être le sexe faible dans une société patriarcale où les femmes commençaient que maintenant à faire entendre leurs voix. Elle avait grandi dans ce schéma misogyne et inégale sans réelles perspectives d'avoir un jour le choix de pouvoir dire non.

Près du bellâtre, elle abandonna un moment ses angoisses au coin du feu pour retrouver le regard noir du duelliste. « Tu n’as aucun besoin de mes motivations si tu connais nos intérêts réciproques à le faire. » Difficile à manipuler celui-là. Elle tira une bouffée de nicotine en prenant soin d'envoyer la fumée sur le visage de son interlocuteur. Megara préférait mener la danse et avoir toutes les cartes en main, mais Roderick était un adversaire redoutable et elle se résigna à ne pas creuser pour ne point le voir s'énerver. Un sourire hypocrite sur les lèvres, elle s'enfonça dans le sofa en le dévisageant. Si proche de lui et pourtant elle ne le connaissait pas. Ils n'avaient échangés que des paroles adolescentes sans jamais se lier parfaitement. Elle voyait en cette perspective de mariage d'apprendre à le connaître un peu plus pour mieux pouvoir le manipuler ensuite. Autant passer pour la femelle docile et montrer les crocs un peu plus tard si il le fallait – salope calculatrice – elle avait toujours le dernier mot.

Prisonnière de l'étreinte abrupte de son cousin, le poignet entravé par sa main ferme, elle se figea sans pour autant montrer une once de crainte dans le regard. « Si tu veux tant le savoir, j’ai pensé que tu accepterais. Et peut-être même que tu le voudrais bien. » Parce-que elle n'avait pas d'autres choix et il le savait. Il relâcha ensuite la pression sur sa frêle carcasse, massant aussitôt sa peau légèrement endolorie. « Nous ne sommes pas très différents. » continua alors le serpent qui captait toute l'intention de sa cousine intriguée et quelque-peu excitée par cet échange.« Et il se trouve que tu as besoin de moi, moi de toi. » La corneille soutint alors son regard, offrant enfin un véritable sourire sur ses lippes conquises. Elle se pencha pour attraper son verre et enflammer sa gorge asséchée. « Soit. Je n'ai pas le choix de toute façon, je ne suis qu'une femme dans une société où ce sont les hommes qui disposent de tous les privilèges. Vermines que vous êtes. » Amusée, elle offrit un regard plus doux à Roderick, trempant ses lèvres dans le whisky. « J'en parlerai à mon père. Mais c'est peu probable qu'il m'écoute et le tien non plus si tu veux mon avis. Mais jouons cette carte ! Aussi sale soit-elle. » Elle sous-entendant bien évidemment un mariage incestueux, très mal vu dans la société. Elle posa ensuite sa tête sur l'épaule de Roderick pour observer le feu de la cheminée brûler tous ses espoirs. « C'est quand même étrange que tu ne sois pas marié à ton âge. J'espère que tu ne veux pas m'épouser pour cacher ton homosexualité refoulée. » Souffla-elle sur le ton de la plaisanterie. Un rire moqueur tandis qu'elle se redressait pour remplir de nouveau le verre de son cousin. Et si c'était ça ? Malheur.
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Sujet: Re: les promesses de l'ombre, (roderick)   Mer 20 Déc - 16:43


Contre l’impression qu’il a d’elle, sa cousine agrée avec platitude. En l’occurence et contrairement à l’ironie dont elle fait preuve, Megara a le choix, pas celui de se construire le plus reluisant des avenirs mais, à tout le moins, de décliner la fort boiteuse proposition de son parent. Ce n’est pas Kenneth Mulciber ou Tiberius Lestrange qui formule cette demande, ce n’est que Roderick, l’héritier infatué et plus ou moins constant dans son célibat. « Vermines que nous sommes, trinque-t-il sans toucher à son verre. » Il est, en dépits de tout, soulagé de se compter une alliée, enfin. Si Megara n’a aucune vue d’ensemble, elle pourrait convaincre son géniteur pour des raisons plus prosaïques et personnelles. Le plus ardu dans ce plan, ce n’était d’ailleurs ni le père ni la fille et Roderick est forcé d’opiner à la perspective d’être confronté au coach de l’équipe d’Angleterre de quidditch. Il a beaucoup réfléchi à ce qu’il dirait si d’aventures elle acceptait. « On a connu des mariages plus étroits, se contente-t-il de commenter pendant qu’elle prend appui sur lui et qu’il l’observe par le dessus. » Sous l’angle que Megara lui présente malgré elle, Roderick s’accommoderait assez bien de leur consanguinité. Néanmoins, elle a raison : les sang-purs ont l’hypocrisie tenace, feignent de ne pas se souvenir comme ils ont brassés les petits d’une même mère tous ensemble. Il devrait en être effrayé aussi, tout en même temps qu’il a le sentiment de connaître si mal, et de si loin, cette femme qu’on dit de son sang qu’elle lui parait recommandée que le serait une étrangère.

Deux jours plus tard.

« Le pire, ce n’est même pas qu’elle soit la fille de Rosalind. » Son neveu le pensait aussi. Kenneth Mulciber soigne une image compliquée en dépits de vecteurs extrêmement simples. Alors qu’il est adoré à la proche unanimité, il a élevé un fils prétendument imprévisible et turbulent. Serait-on tout à fait surpris que Roderick se soit épris de sa cousine et qu’il ait voulu l’épouser ? Peut-être. Peut-être pas. Ce serait ça ou autre chose. Après qu’il a tué un homme, pour aucun bon motif et soit disant par accident, peu de choses saurait l’éclabousser jusqu’à la carne. Et, pour autant, son géniteur n’est pas prêt à l’abandonner à autre chose qu’une union policée, plus vernie et plus plate que tout ce qu’il a toujours fait, fut-il commandé ou l’eut-il commis de son propre gré. « J’ai un respect très raisonnable pour les Lestrange, poursuit Kenneth depuis son fauteuil près de la cheminée, compte tenu de leur… position. » Le sorcier tente de faire plier son ton jusqu’à la magnanimité mais le fils entend toutes les nuances d’un mépris pointilleux. « Mais enfin, soupire-t-il comme d’endurer des idées farfelues (ce qui n’est pas si loin de la vérité). Je ne suis même pas sûr que je leur cèderais ta sœur… » Roderick ne relève pas ; il a appris à ne pas se battre avec son père au sujet de sa sœur, entre autres car cela ne fait que causer plus d’ennuis à celle-ci.  « Ta mère apprécie Megara. C’est à cela que tu as pensé, n’est-ce pas ? » Comme Kenneth ne le demande pas vraiment, Roderick ne répond pas. « Mais qu’est-ce qu’elle a à t’offrir… ? Ses trente-trois ans ? (Il a une façon de le dire qui suggère plutôt le nombre de cent.) Le déshonneur de sa famille ? Sa petite influence au Magenmagot ? Sans parler du risque d’engendrer des dégénérés qui feront pâlir d’envie tes amis, les Carrow. Non, c’est hors de question. » Kenneth se tire de son siège avec la même fougue que s’il avait vingt ans et venait de trancher le sort du monde libre. « J’ai bien aimé ton petit laïus, cela dit. La partie où tu prétends avoir des sentiments pour elle m’a même beaucoup amusé… » Le père tapote affectueusement – une affection très froide – l’épaule du fils. « Mais tu vas épouser la fille d’Oreste Rosier. Je ne l’apprécie pas plus que Megara Lestrange, si cela peut te consoler. » Ce que Roderick entend tandis que son créateur le dépasse et le quitte, c’est que cela n’a rien de personnel : ce n’est pas une affaire de sentiments.

Présent.

Son regard s’était perdu entre la monture de bois et la cime du brasier dans l’âtre. « Quoi ? » Roderick bat des paupières, se tourne un peu vers elle ; est-il si étrange qu’il ne soit pas déjà marié ? « Tu peux parler, se moque-t-il en retour. » L’intonation ne comporte aucune agressivité, bien que ce statut d’attardé au mariage est souvent plus reproché à une femme qu’à un homme. Dans vingt ans, il pourra encore enfanter. Mais elle ? Pas que ça le préoccupe, pas du tout, quand même finiraient-ils pas convaincre tout le monde. « Si mon père avait eu le moindre doute sur la question, je serais déjà marié, rien que pour le principe, et forcé de culbuter l’heureuse élue devant témoins. » Son sourire est ironique, et impérieux tandis qu’il reprend enfin une gorgée de son whisky. Plaise aux fondateurs de Poudlard, Roderick a eu plus d’idylles qu’il n’est nécessaire pour marteler son hétérosexualité à l’attention du monde. Si elle n’est pas exclusive de quelques expériences lors de soirées feutrées, en tous les cas est-il bien disposé à l’endroit des femmes. Ces dernières exactions contre la peau de peu de mâles sont d’ailleurs un secret bien tenu, cadenassés et sans trop d’intérêt pour lui quelques années plus tard. « J’ai plus de valeur quand il peut me balader sous le nez de n’importe qui. Tu ne sais donc pas que je suis une distraction parfaite ? » Le sarcasme est dissout dans une autre lampée tandis qu’il se raille lui-même et l’usage que son géniteur ne s’est jamais caché de faire de lui. C’est un pantin que Kenneth Mulciber agite au nez et à la face de toute la société magique ; fut-il un salaud ou un assassin, il ne cesse de compter des admirateurs et des courtisans. « Alors que, toi... quelle est ton excuse ? »
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