daily prophet

La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+).
Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée.
Teatime with the Queen : Buckinghamshire est voté le county préféré des sorciers immigrants.



 

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 (Nimah) ▸ « Breath of life. »

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Sujet: (Nimah) ▸ « Breath of life. »   Jeu 16 Nov - 0:50

Breath of Life.
« A friend is someone who gives you total freedom to be yourself. »

L
a nuit est tombée sur Londres, apportant sa fraîcheur et ses lumières. Elle avance, lamentable errance, dans ces rues trop familières, sans craindre l’humidité ambiante. Elle est mieux là qu’ailleurs, mieux seule que cernée par cette société en laquelle elle ne se reconnait pas vraiment. Elle est au milieu de la chaine alimentaire et à l’allure où allaient les choses, il était évident qu’un jour, on essaierait de faire tomber son nom et l’impureté de son sang. Si elle en avait honte ? Pas vraiment. Nimue n’avait pas été élevée dans la haine des actes et des choix de ses ancêtres, ils avaient eu leurs raisons et s’ils ne l’avaient pas fait.. et bien quoi ? On aurait d’autant plus critiqué l’inceste qui parcourait son arbre généalogique. Il n’y’a pas de fumée sans feu, n’est-ce pas ? Les pensées lui échappent parfois, ces idées malsaines qu’elle ne contrôle qu’avec difficulté, comme si toute son âme était souillée. Peut-être l’était-elle, peut-être y’avait-il une sorte de malédiction sur sa famille qui, malgré sa situation prospère, ne pouvait se défaire de l’obscurité attractive. Dans son long manteau aussi noir que le jais de ses cheveux, la sorcière marche, la mélodie de ses escarpins écho à sa solitude. Elle pourrait rentrer au petit manoir dont elle était propriétaire, probablement retrouver le demi-banshee qu’elle hébergeair mais ils ne parleraient pas, parce qu’elle semblait l’effrayer, parce que toute sa bonne volonté ne suffisait pas à effacer ce truc qu’elle dégageait, cette aura qui mettait les gens mal à l’aise. Trop rigides, trop secrets, trop mystérieux, les Carrow.

Elle a cette bouteille à la main, qu’elle devait emmener à cette soirée à laquelle elle était invitée, à laquelle elle n’est finalement pas allée. Son frère risquait d’avoir fait l’effort de s’y rendre et elle ne tenait pas à croiser ses beaux yeux bleus qui éveillaient toutes ces choses dérangeantes - sa colère, sa rancoeur, ses amertumes ; une drôle de chaleur. Et puis pour croiser la gueule parfaite de Mulciber ? Non merci. Elle posait un lapin à ce gars dont le nom ne lui revenait pas, au passage. Lui ou un autre, c’était pareil. Nimue n’avait jamais eu de relation fixe, jamais tenu la proximité envahissante, plus depuis cette année là, à Poudlard. Elle toque à la porte. Cela faisait des semaines qu’elle n’avait pas vu le jeune homme, peut-être même deux mois qu’elle s’était volatilisée, happée par le travail, le trafic, toutes ces occupations qui ne suffisaient pas à combler le silence abyssal qui régnait dans son myocarde blasé. Il ouvre avec son naturel terriblement déconcertant, torse nu, son sourire de petit con accroché aux lèvres. Nimue n’est pas très douée pour les entrées en matière alors elle tend la bouteille de whisky pur-feu, un air malicieux ornant sa bouche. « Je t’en devais une, il est largement temps je crois. » Elle n’a jamais vraiment su ce qu’ils étaient, ce que valait leur relation, tout ce qu’elle savait c’est qu’elle lui devait la vie mais autant de ses démons qui rôdaient désormais dans son esprit. Elle avait eu le sang de cet enfoiré sur les mains et elle avait récemment récidivé, tuant cette fois avec une froideur qui l’avait effrayée elle-même. Un peu plus d’un mois s’était écoulé depuis ce meurtre et il hantait toujours le tremblement de ses doigts lors des nuits blanches. Les morts revenaient à la vie, rien ne lui assurait que ceux-là n’en fassent pas partie. « Sauf si .. je dérange ? Je voudrais pas que ta famille pense.. » Pense quoi ? Elle fronce les sourcils, c’est évident : elle ne veut pas qu’il justifie de sa relation avec elle, elle ne veut pas le mettre dans l’embarras d’une quelconque manière, il a trop fait pour elle. Rares étaient ceux qui avaient droit à celle qui se cachait derrière le masque sombre, l’air digne. Ils étaient encore plus rares ceux qui l’avaient vu faiblir. Une vieille peur gratte à nouveau à la surface, celle qui ramènerait Jeremiah au monde.

Mais Jonah n’est pas occupé, il n’a pas de jolie conquête l’obligeant à refermer la porte, il n’a pas de client nécessitant son aide. Elle ignore si elle n’aurait pas préféré devoir se contenter de leur relation courant d’air, si elle n’aurait pas trouvé plus sécurisant de ne pas pouvoir échanger dans ces circonstances si loin du sang et des larmes qui les poussaient trop souvent à se revoir. Jonah, elle le respectait trop pour mentir, pour jouer l’indifférente, l’acide ou la distante. Il méritait au moins qu’elle essaye de se détendre. Le manteau replié entre ses bras, la robe rouge se dévoile, violent contraste avec la tenue du jeune homme. Ils n’ont jamais eu autant l’air de paradoxes. Elle le suit mais elle n’ose pas s’asseoir, elle n’ose rien dire non plus, cherchant des mots qui ne viennent pas. Le brun s’efface alors lentement, rendant à son apparence ses étrangetés originelles.    

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Sujet: Re: (Nimah) ▸ « Breath of life. »   Jeu 30 Nov - 18:30

Breath of Life.
« I had the strangest feeling, your world's not all it seems.
So tired of misconceiving, what else this could've been ? »

A
ssis à la fenêtre de sa chambre, il admire le ciel étoilé Jonah. Sa clope au bec, une bouteille de bière à moitié finie dans la main, il se demande ce qu’il fout là. À chercher des réponses qui ne l’intéressent pourtant pas dans la lueur réconfortante des astres. Bercé par le silence de cet appartement trop vide car ses sœurs ne sont pas là. Il avait envie de rire du tableau qu’il devait offrir, à paraître si calme et si serein, comme le penseur de Rodin. Pourtant, il ne peut nier l’amour qu’il porte aux moments comme ceux-là. Quand le temps semble s’arrêter, offrant ainsi l’illusion que le monde n’était pas sur le point de brûler. Quand la torpeur s’installe alors que les vices l’anesthésient, lui faisant pleinement apprécier la vie. Alors c’est pour ça qu’il ne la voit pas Jonah, trop occupé à contempler le ciel étoilé, à s’offrir le luxe d’une nuit sensée tout apaiser. Quand elle toque enfin, il finit les dernières gorgées, presque tièdes, de sa bière avant de se lever. Il n’a cure de qui ose bien le déranger alors sa dégaine est le cadet de ses soucis quand il ouvre la porte à moitié dénudé. Il n’a jamais été de ceux qui cédaient à la pudeur et la personne qui allait lui faire changer ses manières n’était pas née. C’est pourquoi il se permet ce sourire provocateur quand il aperçoit enfin son impromptue invitée. « Tiens tiens tiens… qui voilà… » Nonchalamment adossé contre le mur, il se permet de la détailler de haut en bas, affichant une moue amusée devant sa tenue de soirée qui jure atrocement avec son jean usé. « Je t’en devais une, il est largement temps je crois. » Cette entrée en matière a le mérite de le surprendre alors qu’il aperçoit enfin la bouteille de whisky pur feu qu’elle tient à la main.

Cette offrande lui arrache un petit rire de satisfaction alors qu’il chasse sa générosité d’un mouvement de doigts. « Chérie, voyons, il fallait pas te donner cette peine. » Il surjoue le Weasley, adoptant ce ton mielleux qui fait indubitablement lever les yeux au ciel à Ruby chaque fois qu’elle l’entend. Et qui ne manquera sûrement pas d’entrainer une réaction similaire chez la jeune femme venue acheter sa compagnie à renfort d’alcool fort. « Sauf si .. je dérange ? Je voudrais pas que ta famille pense… » Son excuse est accueillie par un rire franc de la part du jeune homme qui s’amuse de sa maladresse. Elle non plus n’était pas prête de changer, sa chère Nimue. Celle qu’il avait sauvé sans rien attendre en retour, celle qu’il avait aidé sans savoir qu’ils finiraient par être liés par un terrible secret. « Qu’on couche ensemble ? T’inquiète pas, je suis seul ce soir, tu pourras crier autant que tu veux. Y aura personne pour te juger. » Sa plaisanterie est accompagnée d’un clin d’œil avant qu’il ne se fende d’une courbette, s’effaçant pour lui laisser tout loisir d’entrer. Fidèle à son manque de savoir vivre, il ne lui accorde aucun tour du propriétaire, se contentant de la guider dans sa chambre au fond du pallier. D’un coup de baguette, il intime aux objets de se ranger pour faire de la place à la nouvelle arrivée, pas ému le moins du monde qu’elle ait assisté au bazar qui régnait d’habitude dans sa tanière d’homme célibataire.

Un nouveau moulinet du poignet rapproche un deuxième fauteuil de la fenêtre à moitié ouverte, invitation silencieuse pour son invitée de prendre place alors qu’il fait venir deux verres d’un accio non prononcé. « J’espère que ça te dérange pas d’investir ma chambre Carrow. Mais au moins on est certains que si une de mes sœurs rentre tu ne seras pas surprise à me tenir compagnie. » Et l’air de rien, il s’assoit enfin avant de remplir les verres qui s’entrechoquent comme un réflexe pour lancer le début des festivités. Quand la chaleur du whisky pur feu se propage dans tout son être, il ne peut s’empêcher de lâcher un gémissement de plaisir Jonah. Parce qu’elle a bien choisit son cadeau la Carrow, sachant exactement comment viser juste pour s’attirer sa sympathie. Non pas qu’elle en ait jamais eu besoin, il avait toujours eu un faible pour ceux qui se démarquaient du lot le Weasley. « Bon, tu comptes me faire attendre longtemps avant de m’expliquer la raison de ce débarquement ? Parce que cette tenue de soirée me souffle que tu ne voulais pas simplement te rattraper. » Mutin, il se penche vers la métamorphomage pour mieux l’observer, s’adonnant à nouveau au plaisir de la dévorer des yeux sans ressentir la moindre gêne. « Tu me donnerais presque des idées, à te présenter aussi joliment vêtue sur le pas de ma porte. Mais on voudrait pas que les gens se fassent des idées, surtout ma famille, n’est-ce pas ? » Et avec ça, il hausse un sourcil provocateur avant de descendre son verre d’une traite pour mieux le remplir. Ça avait toujours été sa passion, de chercher la faille chez la Carrow, de la déstabiliser avec quelques petits mots glissés l’air de rien. Parce qu’il avait beau penser ce qu’il disait, elle savait pertinemment qu’il ne s’exécuterait jamais. Au moins de ce côté-là, on ne pouvait pas lui reprocher d’adopter une attitude déplacée.
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Sujet: Re: (Nimah) ▸ « Breath of life. »   Jeu 30 Nov - 21:03

Breath of Life.
« A friend is someone who gives you total freedom to be yourself. »

C
’est une funambule, Nimue, une équilibriste oscillant dangereusement entre la sécurité du sol et le vide mortel. « Qu’on couche ensemble ? T’inquiète pas, je suis seul ce soir, tu pourras crier autant que tu veux. Y aura personne pour te juger. » C’est une équilibriste un peu maladroite qui a appris de travers et qui a marqué au fer rouge dans son coeur mille et uns rejets, tous ses regrets. Le rose tranche instantanément sur le côté de son visage, sur une longue mèche de cheveux, parce qu’elle ne sait pas quoi dire à cela, quoi faire sinon en être un peu embarrassée. N’était-elle pas jugée en permanence ? Ses draps finissaient par avoir des airs de cimetière. Pas les cimetières comme les fournissaient les Weasley, non, le sien était fait d’une autre subtilité, enterrant les souvenirs des hommes, leur arrachant le souvenir de l’étreinte pour qu’ils l’oublient, purement et simplement. « J’espère que ça te dérange pas d’investir ma chambre Carrow. Mais au moins on est certains que si une de mes sœurs rentre tu ne seras pas surprise à me tenir compagnie. » Elle lui fait la moue. « Weasley et Carrow au concours de la honte. » Le sous-sol des sang-purs, le haut du panier des sang-mêlés, chacun d’eux jugés par les parfaits, les irréprochables, ceux qu’on n’avait pas oublié, ceux qui n’étaient pas taxés d’opportunistes. Elle l’accepte volontiers, le verre, cet alcool qu’elle lui a emmené, il avait probablement plus à écarter de ses pensées qu’elle. « Bon, tu comptes me faire attendre longtemps avant de m’expliquer la raison de ce débarquement ? Parce que cette tenue de soirée me souffle que tu ne voulais pas simplement te rattraper. » Elle a un rire un peu trop vrai, un peu trop sincère de nervosité. Un rire qu’elle finit par noyer dans l’alcool. « Va falloir que j’envisage d’offrir une bouteille à mes trois cadavres, alors. » Le dire à voix haute est un peu dérangeant, elle s’en rend compte. C’est vrai, cela fait déjà trois. Seul le premier, que Jonah avait dissimulé, connaissait son identité en mourant, ce devrait être rassurant, non ? Comment avait-elle pu passer du rien au trop, comme ça, comme un détail qu’elle ne digérait pas ?

« Tu me donnerais presque des idées, à te présenter aussi joliment vêtue sur le pas de ma porte. Mais on voudrait pas que les gens se fassent des idées, surtout ma famille, n’est-ce pas ? » Il la dévore des yeux et elle ne réalise pas que cela a pour effet quasi immédiat de changer la teinte de ses iris, du bleu clair en un mauve d’abord doux puis plus intense. Il a cette provocation qu’elle a toujours apprécié mais ce qu’elle lit dans son regard la déstabilise, elle qui n’est pas tellement à l’aise avec son enveloppe charnelle, qui peine à se trouver une véritable identité, qui le cache si bien pourtant. Démon tentateur, à sa façon, le Weasley. « J’avais rendez-vous avec un homme parfait. Sang-mêlé, mais pas trop. Position sociale confortable. » Commence-t-elle avant de boire une gorgée de plus. « Parfaitement poli. Et parfaitement ennuyeux. » Elle a un sourire en coin et tant d’amertume sur la langue. Il la déstabilise, oui, mais il est un souffle d’oxygène incomparable. Une oreille qui se fait cercueil de secrets, aussi, elle le sait. « La vérité, c’est que je me sens seule à en crever dans une société pour laquelle je suis soit un steak soit une usurpatrice. Ca m’a donc menée à toi. Tu n’es ni parfait, ni sang-mêlé, ni ennuyeux. Et tu n’attendras ni prochain rendez-vous ni fiançailles sur fond d’accord commercial. Terriblement juteux. L’accord, pas moi. » Un clin d’oeil. Elle veut bien jouer le jeu, finalement. Elle veut bien se dérider, cesser de se morfondre, de s’enfoncer dans les eaux sombres de la crainte et des remords.    

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Sujet: Re: (Nimah) ▸ « Breath of life. »   Sam 9 Déc - 0:07

Breath of Life.
« I had the strangest feeling, your world's not all it seems.
So tired of misconceiving, what else this could've been ? »

I
l n’avait jamais été le roi de la subtilité Jonah, sauf lorsque son métier l’exigeait, sauf quand l’Ordre le lui demandait. Le reste du temps il faisait rarement preuve d’un quelconque filtre pour tempérer ses paroles ou ses œillades prononcées. On pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert lorsqu’il le désirait, trop honnête, trop franc peut-être, trop désintéressé de l’image qu’il renvoyait sans doute. Alors ça le faisait sourire, quand la Carrow cède à ses travers sans s’en rendre compte, quand il déteint sur elle, ce serait mentir que de dire que ça ne le rend pas un poil fier. « Weasley et Carrow au concours de la honte. » Elle n’avait pas tort, leurs deux familles souffrant d’une bien piètre réputation. Les voir ensemble alimenterait sans doute les ragots, ajoutant aux quolibets dont on les affublait. Mais il n’en avait cure Jonah, des qui-dira-t-on, de tous les noms qu’on chuchotait derrière son dos. C’était comme un carburant, alimentant cette flamme qui brûlait ardemment derrière les prunelles azures de ce regard défiant quiconque d’oser en dire plus. « Va falloir que j’envisage d’offrir une bouteille à mes trois cadavres, alors. » Il pouffe le Weasley, se disant que si elle s’embarquait sur cette voie elle finirait vite ruinée. Parce qu’il avait déclenché une folie vengeresse sans le vouloir, un élan de justice dont il se targuait mais que d’autres condamneraient s’ils venaient à savoir. Mais pas Jonah, qui donnait la mort comme il insufflait la vie, qui disposait de ses propres règles quand d’autres se pliaient à la loi.

Alors il continue son petit manège le pur, alternant les provocations, se délectant de l’alcool qui lui soufflait de persévérer sur sa lancée. Parce que ces mèches roses qui se dessinaient parfois dans la chevelure de la mêlée étaient comme des médailles récompensant ses petites victoires. Même s’il fait mine de ne pas les apercevoir, il ne peut les ignorer totalement non plus. Puis il y a aussi ses yeux dont la teinte évolue quand il s’y plonge, quand ses mots touchent juste et qu’elle s’oublie dans ses pitreries. Parce que ça le rend plus humaine, plus ravissante aussi, de perdre aussi facilement ses moyens face à lui. Le sorcier qui revêt un masque de clown juste pour la voir quitter son air sérieux l’espace de quelques moments passés en sa compagnie. « J’avais rendez-vous avec un homme parfait. Sang-mêlé, mais pas trop. Position sociale confortable. » Il acquiesce, ne l’interrompant pas cette fois, curieux d’entendre la suite de cette petite histoire qu’elle s’apprête à lui conter. Celle d’une fille supposée être parfaite elle-aussi, prétendante irréprochable pour qui on devrait se bousculer. « Parfaitement poli. Et parfaitement ennuyeux. » Il éclate de rire face à cette vérité qu’il avait vu venir Jonah. Parce que c’est souvent comme ça avec les pantins qui se plient aux dictats, qui adoptent la personnalité qu’on voudrait leur affubler au lieu d’être eux-mêmes, quitte à risquer de déplaire. Il lui ressert donc un verre pour l’encourager de continuer, de se libérer de ces chaînes qu’elle ne semble pas vouloir porter.

« La vérité, c’est que je me sens seule à en crever dans une société pour laquelle je suis soit un steak soit une usurpatrice. Ça m’a donc menée à toi. Tu n’es ni parfait, ni sang-mêlé, ni ennuyeux. Et tu n’attendras ni prochain rendez-vous ni fiançailles sur fond d’accord commercial. Terriblement juteux. L’accord, pas moi. » Il a même le droit à un clin d’œil cette fois, ce qui le surprend un peu mais n’est pas pour lui déplaire. Il trinque donc avec elle à cette tirade qui a le mérite d’être honnête, lui offrant un sourire sincère derrière lequel ne se cache aucune lubricité mais la complicité d’un être qui ne comprend que trop bien ses pensées. « Pour ce que ça vaut, je suis flatté que t’aies pensé à moi chérie. Parce que cette société est une grosse mascarade qui ne mérite pas qu’on se morfonde pour ses règles désuètes et barbantes. Si elle ne sait pas célébrer les gens comme toi et moi, autant boire jusqu’à oublier qu’on ne rentrera jamais dans ce foutu moule dont on ne veut pas anyway. » Avec douceur, il pose une main chaude sur la sienne refroidie par les températures de la nuit. Il la serre avec tendresse, forçant la sorcière à plonger ses iris dans les siennes. « Ma porte te sera toujours ouverte Nimué, que tu te sentes seule ou non, que t’aies besoin de mon aide ou juste envie de t’amuser. » Puis pour trancher avec l’atmosphère soudainement trop sérieuse, il lève son verre Jonah, de ce sourire en coin dont il ne se départit pratiquement pas. « Aux bêtes de foire comme nous, celles qui font jaser, celles qu’on apprécie que par intérêt, qu’on voudrait taire ou changer parce qu’elles dérangent ou font peur. » Son verre cogne contre celui de la Carrow, faisant raisonner la note quelques secondes dans la pièce alors qu’il lui adresse un clin d’œil avant de descendre son verre. Elle avait fait le bon choix, de fuir ce prétendant qui ne la méritait pas, de choisir sa compagnie au lieu d’un rendez-vous qui l’aurait consumée, se disait Jonah.
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Sujet: Re: (Nimah) ▸ « Breath of life. »   Dim 10 Déc - 19:19

Breath of Life.
« A friend is someone who gives you total freedom to be yourself. »

J
onah en joue. Il joue du fait qu’elle a tendance à baisser sa garde avec lui. Elle n’est jamais vraiment la froide et distante quand rôde le lion. Il n’y’a plus les conventions et les apparences, plus le jeu de perfection, même si elle est incapable d’entièrement se détendre, comme s’il y’avait une barrière, un mur l’en empêchant. Il y’a la limite qui demeure, qu’elle ne sait pas saisir, voir, défaire. Le veut-elle vraiment ? Elle n’aime pas l’idée d’être simplement humaine, parce que c’est une faiblesse. « Pour ce que ça vaut, je suis flatté que t’aies pensé à moi chérie. » Elle esquisse un sourire. Il est bien le seul à pouvoir se permettre cette familiarité. « [color:edd4= crimson]Parce que cette société est une grosse mascarade qui ne mérite pas qu’on se morfonde pour ses règles désuètes et barbantes. » Elle ne sait pas vraiment si elle approuve ou non ces paroles. N’est-elle pas le fruit de ces ambitieux qui avaient gratté de la reconnaissance auprès du lord ? N’est-elle pas le jouet de ses parents, l’arme discrète de leurs désirs ? Elle ne s’était défaite que de certaines chaînes, encore fermement ancrée par les autres. « Si elle ne sait pas célébrer les gens comme toi et moi, autant boire jusqu’à oublier qu’on ne rentrera jamais dans ce foutu moule dont on ne veut pas anyway. » Le contact de la main lui arrache un sursaut, un relent de vieille méfiance qui se traduit par le rose devenant bleu. Il est doux, Jonah, ça ne vient pas de lui, ça n’est pas sa faute. C’est elle. Elle et ses souvenirs. Elle et les mémoires volées. Elle sait qu’il ne lui fera jamais de mal toutefois c’est toujours Nimue qui choisit quand le contact peut exister ou non et cette fois, elle ne s’y attendait simplement pas. Le réflexe a été plus rapide que la raison et sa main libre - le verre reposé depuis quelques secondes déjà - s’est refermée sur la dague dont le pommeau brille. La poche de la robe était invisible jusqu’à ce qu’elle y plonge les doigts. Les yeux dans les yeux. Le rose est effacé des billes dont la magie s’est éteinte, un instant presque menaçantes. « Ma porte te sera toujours ouverte Nimué, que tu te sentes seule ou non, que t’aies besoin de mon aide ou juste envie de t’amuser. » La sorcière déglutit difficilement. Ils sont tous des Jeremiah, quelque part, elle n’y peut rien, méfiante à en crever, au point de séduire et d’effacer. Peut-être que la tension de la journée est encore trop palpable et qu’elle ne s’est pas réellement détendue, même en sécurité entre ces murs.

« Aux bêtes de foire comme nous, celles qui font jaser, celles qu’on apprécie que par intérêt, qu’on voudrait taire ou changer parce qu’elles dérangent ou font peur. » Elle joue le jeu lorsqu’ils trinquent, lorsque le Weasley libère sa main et qu’elle peut venir récupérer son verre. Et elle le vide, ledit verre. Une fois l’objet repoussé, elle extirpe l’arme du pan de sa robe trop élégante et la dépose sur la table, travaillée, délicatement gravée, comme un ornement mortel. Puis elle se lève afin de faire quelques pas dans la pièce - s’éloigner du tranchant, en vérité. Innocence et timidité mortes, cadavres putréfiés dans les tréfonds de son esprit. Violence désirée, trop attirante, violence savoureuse qui ne savait que trop bien faire battre le myocarde. Nimue passe une main dans ses cheveux, nerveusement, cherchant à dissimuler le trouble. Ce sont les vices qui la consument, ceux contre lesquels elle lutte perpétuellement. « Excuse-moi. » Finit-elle par souffler en pivotant pour lui faire face après lui avoir tourné le dos un moment. « Ce n’est pas contre toi, Jonah. J’ai.. jamais vraiment pu oublier ce qu’il s’est passé à Poudlard. Et on sait tous les deux que ça m’a poussé à faire certaines choses auxquelles j’ai un peu trop pris goût. » Elle croise les bras en s’appuyant contre un mur, en calant sa tête contre la surface dure avec un soupir. « Tu me rends pas la tâche spécialement facile en étant aussi.. » Elle lève les yeux au ciel en finissant sa phrase. « .. Complètement adorable. » Parce que c’est plus simple de dissimuler ses états d’âme lorsqu’elle se cache derrière le rôle de la distante et indifférente. « Je passe ma vie à effacer les souvenirs du crâne de mes aventures et je suis infoutue d’avoir l’air normale avec toi. »    

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