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La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+).
Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée.
Teatime with the Queen : Buckinghamshire est voté le county préféré des sorciers immigrants.



 

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 On a mille questions à faire sur les roses qui fleurissent en hiver (Maedre)

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Âge : VINGT TOIS ANS, le temps s'est arrêté pendant cinq ans pour Maebh. Portrait fantomatique d'un souvenir.
Sang : PUR, ichor royal qui ouvre les portes et sucre le monde. Gouttes cristallines qu'elle ne peut s'imaginer souiller.
Profession : SANS EMPLOI, toutes ses heures consacrées à tenter de voir revenir le contrôle de sa magie. Jour après jour, l'échec est aussi cuisant que la rancoeur.
Situation civile : SOLITUDE d'une illusion que tous regardent de loin sans toucher. Dans ses souvenirs, Maebh est encore mariée à l'amour de sa vie.
Allégeance : VOLDEMORT, c'est bien la seule chose que la mort n'a pas réussi à changer.
Particularité : REVENANTE, ni vraiment morte ni tout à fait vivante à nouveau.

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Sujet: On a mille questions à faire sur les roses qui fleurissent en hiver (Maedre)   Mer 14 Fév - 23:00

On a mille questions à faire sur les roses qui fleurissent en hiver
avec phaedre rosier

La Rosier croise et décroise les jambes, tapote du bout des doigts sur la table. Devant elle, le dernier numéro de Sorcière Hebdo. Si la scène est en apparence anodine (une sorcière et les derniers ragots), ce sont les yeux de Phaedre que Maebh fixe avec colère. Et si cette dernière ne peut parfois empêcher la rancoeur de venir étreindre son coeur, toute trace de son ressentiment semble s’être effacée de ses traits. Car au delà de ses trop nombreux défauts, Maebh est d’une loyauté sans faille. Et peu importe que les deux soeurs se soient longtemps comportées comme deux inconnues : les erreurs de Roderick ont touchées le fantôme en pleine chair. Alors que ses doigts tordent le papier et relisent encore et encore les mêmes mots (Phaedre Rosier, fiancée maudite ?), la colère déposée au fond de ses yeux par la mort semble en ce moment précis toute dirigée contre le monde : les Mulciber tous autant qu’ils sont, les incompétents à la tête de ce torchon, les idiots assez stupides que pour gober la moindre calomnie publiée par ce journal de bas niveau. Dans un élan d’égoïsme (on ne change pas une équation si profondément ancrée), Maebh se prend à apprécier le changement. Elle s’est trop habituée à en vouloir pèle mêle aux siens, à Adrastos, voir même à elle-même qu’avoir une nouvelle cible sur laquelle diriger son courroux à quelque chose de presque rafraichissant. La funambule se gardera pourtant de faire part de ses états d’âme à qui que ce soit. Le scandale n’a rien d’une ballade à la campagne et, à chaque fois que ses yeux billes chocolat se posent sur l’article, la même colère revient piquer ses veines.

Aurait-elle réagit de la même façon, serait-elle restée en vie ? Les choses auraient-elles été différentes ? Si Maebh ne peut s’empêcher de s’interroger, les réponses lui échappent, lui filent entre les doigts comme des ombres. Plantée au milieu du salon, la Rosier n’est même pas sûre que cela ait une quelconque importance, au fond. Phaedre et Maebh ont toujours été opposées en tout point : l’ombre et la lumière, la nuit et le jour. Les flammes et les glaciers. Aujourd’hui ne fait pas exception à ce qui semble être la règle. L’horloge frappe vingt heures et la revenante redresse légèrement le menton : Phaedre ne devrait plus tarder à rentrer au manoir. Raide sur son fauteuil, Maebh n’est pas sûre de ce qu’elle attend de sa confrontation avec son ainée. Un miroir pour sa colère ? Des explications ? Attendre son retour lui a jusqu’ici semblé la chose la plus sensée à faire et, à présent que l’échéance se rapproche, la Rosier se prend à avoir envie de se défiler. Les mots du fantôme ont toujours été maladroits, surtout lorsqu’il s’agit de parler à Phaedre.

Des bruits de pas se font entendre dans le hall et Maebh redresse le menton, comme tirée vers le haut par un fil invisible. Parfaitement immobile, il y a quelque chose de lointain au fond des yeux du souvenir. Sa dernière conversation avec Adrastos a laissé son coeur brisé en tellement de morceaux que la Rosier s’est laissée happer par le vide trouant sa poitrine. Protégée par le brouillard entourant ses émotions (l’un de seuls avantages de son retour par les vivants), l’égoïste s’est laissée brûler de colère. Phaedre a à peine le temps de passer le seuil de la porte que déjà Maebh a bondi de son siège, les poings serrés le long de ses flans. « Cet idiot. » Tout, de son air outré au journal ouvert sur la table indique qu’elle ne peut parler que d’un seul homme.  « Passe encore qu’il soit assez stupide pour se laisser charmer par une espionne à peine majeure souffle Maebh, mauvaise. Ca s'entend à son ton que déjà rien que ça est de trop à ses yeux. mais qu’il tolère que tu sois trainée dans toute cette histoire est intolérable… » La Rosier se rassied, le visage fermé. Sa colère a cela de touchant qu’elle remplace trop de mots : Maebh a toujours été femme de démonstrations plus que de discours. Ses accusations ont cependant cette note de naïveté qu’elle peine à cacher : comme s’il coulait de source que Roderick s’acharne à protéger Phaedre. Pas que la benjamine tienne Roderick sur un piédestal, elle manque simplement du réalisme que semble infuser les mariages arrangés au fond du coeur de ceux qui en font les frais. Loin derrière ses montagnes de rancoeur, Maebh n'est encore qu'une adolescente. Une adolescente qui s'est mariée par amour. Une adolescente que rien ne pouvait atteindre. Rien sauf la mort.
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Sujet: Re: On a mille questions à faire sur les roses qui fleurissent en hiver (Maedre)   Mar 13 Mar - 19:48


L’énigme Mulciber l’a épuisé. Chaque conversation s’achevant en dispute, chaque regard heurtant son égo, Phaedre rentre chez elle la mine défaite. Comme tombée au champ d’honneur, meurtrie par les paroles et les gestes de celui qu’on lui promet. Elle n’a plus qu’une idée en tête, oublier les affronts, se réfugier dans la chaleur réconfortante de ses draps et s’offrir à Morphée toute entière. Il ne mérite plus une seconde de sa considération. Lorsqu’elle apparaît devant la cheminée, la maison est plongée dans l’obscurité de la nuit à peine tombée. Elle a perdu la notion du temps, Phaedre. Les heures écoulées entre son départ de chez Roderick et cet instant lui semblent floues. Elle a marché, longtemps. Errée dans les rues de Londres jusqu’à ce que ses pieds n’en puissent plus. Avant de finalement rentrer, trahissant les mots qu’elle avait eu pour lui, elle qui voulait tant partir, changer d’air et oublier ces unes de journaux et ces ragots mal rapportés. Elle n’a pas le cran d’aller voir ailleurs, Phaedre, pas le cran de défier ouvertement un père qui désaprouverait son exil. Comme la bonne enfant qu’elle a toujours été, elle rentre, sage et résignée.

L’obscurité, donc. Lui laissant espérer une maison déserte, propice à ses idées noires. Un point de lumière, toutefois, fini par attirer son regard. Quelqu’un est là, quelqu’un qui l’aura entendu rentrer. Elle ne peut feindre de n’avoir rien remarqué, tout comme elle ne peut disparaître à nouveau. Alors, elle s’avance vers la lumière, la cuisine se dessinant peu à peu. Et là est Maebh, et son coeur se serre de la voir ainsi installée. Parce qu’entre ses mains se tient cette couverture qu’elle a déjà trop vue. Elle aurait espéré qu’en son absence, sa mère se débarrasse du torchon. Mais comme pour la punir de ses errances passées, elle a laissé le magazine à la vue de tous. La honte est totale. La frangine se lève et clame son soutien. Phaedre sourit, reconnaissante. Coupable, aussi, à la pensée de tout ce que Maebh ignore encore sur elle. Son jugement n’en serait peut-être pas aussi tranché. Elle passe devant sa soeur pour prendre place derrière le plan de travail. Elle pose une théière sur la cuisinière, qu’un coup de baguette fait doucement siffler. « Cet idiot, oui. » Son approbation résonne timidement, sa voix est à son image, abattue.

Elle laisse sa soeur régler ses comptes, et n’en dit pas davantage. Sa peine est palpable, et les mots de Roderick lui reviennent comme un crachat en plein visage. Il n’est pas excusé de ses fautes parce qu’il est peiné, bien au contraire. Mais quelque part, Phaedre le comprend. Elle voudrait avoir sa rage, chose qu’elle n’a jamais eu. Même dans ses premières semaines de deuil, il a fallu qu’elle ravale sa colère pour faire bonne figure. Roderick n’a pas sa gêne, et il lui fait savoir sans détour.
La théière siffle et brise le silence que Phaedre a laissé prendre. D’un geste de la main, deux tasses sortent d’un placard pour se poser sur leur soucoupe, et la théière vient d’elle-même déverser son contenu. Phaedre achève sa préparation et pousse un thé vers sa soeur, tandis qu’elle rapproche la tasse restante d’elle. Une seconde de plus. Ou une dizaine peut-être. Et enfin, elle relève la tête pour planter ses orbes droits vers sa cadette. « Je voudrais pouvoir lui faire endosser tous les torts... » Elle mord sa lèvre inférieure pour empêcher ses mots de filer trop vite. L’héritière voudrait vider son sac, exprimer ses tourments sans détour. Avouer ses fautes et ses erreurs à sa soeur pour alléger le poids des non-dits. Mais rien n’y fait, trop d’années de silence ont eu raison d’elle. « Je ne sais pas ce que tu sais ou ce que tu ignores, Maebh, mais en ton absence, il s’est passé beaucoup de choses. » Beaucoup trop pour ne pas trembler à cette simple pensée. « Et certaines choses reviennent parfois nous hanter. » Elle détache ses yeux du fantôme, brusquement consciente du poids de ses mots. Nulle allusion à la cadette, ici, et pourtant, elle se sent maladroite d’avoir ainsi parlé. Elle préfère porter sa tasse jusqu’à ses lèvres et souffler sur l’eau encore fumante. La vérité n’est plus si loin, mais Phaedre n’est pas assurée de savoir mettre les mots sur son mal.
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Profession : SANS EMPLOI, toutes ses heures consacrées à tenter de voir revenir le contrôle de sa magie. Jour après jour, l'échec est aussi cuisant que la rancoeur.
Situation civile : SOLITUDE d'une illusion que tous regardent de loin sans toucher. Dans ses souvenirs, Maebh est encore mariée à l'amour de sa vie.
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Sujet: Re: On a mille questions à faire sur les roses qui fleurissent en hiver (Maedre)   Mer 14 Mar - 18:53


Maebh répand son venin sans discernement. De là où elle se tient, elle estime en savoir assez que pour fustiger un absent. Les journaux et les rumeurs se sont chargées de lui en apprendre assez que pour raviver sa colère. Peut-être Maebh aurait-elle été plus mesurée dans son emportement si elle n’avait pas ses propres démons à ignorer : de toutes les raisons d’être en colère, Roderick Mulciber est la plus facile à gérer. Alors, Maebh se rassied une fois sa tirade terminée, laisse tomber le torchon sur la table dans un soupir dédaigneux et plante son regard sur Phaedre. L’ainée a l’air aussi épuisée qu’abattue et le silence qu’elle laisse planer ne fait qu’attiser les braises allumées par ces derniers jours. Maebh n’attend de Phaedre ni explication ni justification, juste de la colère. C’est là bien mal connaître l’héritière : impatiente et les yeux pleins d’éclairs, Maebh espère de sa soeur l’impossible. La Rosier ne connait le monde qu’au travers de son prisme fait de feu et de fougue et peine à imaginer que Phaedre ne soit pas plus révoltée que ça par le comportement de son fiancé.

La tasse de thé vient rapidement rejoindre ses paumes, Maebh laissant la chaleur mordre la tasse et puis sa peau. Le silence s’installe et apporte avec lui son lot de non-dits : Phaedre et Maebh sont seulement en train de s’apprivoiser et quelques mots maladroits valent mieux que le silence.  « Je voudrais pouvoir lui faire endosser tous les torts... » Et presqu’aussitôt un sillon contrarié vient se creuser entre les sourcils de Maebh. La cadette boit une gorgée de thé brûlant comme pour faire descendre la surprise et force un sourire encourageant sur ses lèvres. De tout les défauts possibles, on ne peut pas reprocher à Maebh de ne pas essayer. La Rosier sait qu’elles ne rattraperont jamais le temps perdu : il y a trop de choses qu’elles ont vécu séparées, trop d’instants qui se sont perdus à jamais. Mais si son retour d’entre les morts peut au moins lui permettre d’apprendre à la connaître, Maebh ne veut pas laisser passer sa chance.

« Pars du principe que je ne sais rien. » Tranche t’elle, le ton plus sec qu’elle ne l’aurait voulu. Elle se racle la gorge, esquisse un sourire d’excuse avant de détourner les yeux. Maebh semble avoir cette aigreur collée au corps comme un mauvais souvenir et sa dernière conversation avec Adrastos n’a fait qu’exacerber son sentiment d’impuissance. Force est de constater qu’énormément de choses lui échappent à présent. Assises face à face, les ressemblances entre Phaedre et Maebh sont plus évidentes que toutes leurs différences. Un oeil extérieur aurait bien de la peine à deviner qu’elles n’étaient qu’un peu plus que des étrangères il y a quelques mois à peine.

D’un geste aussi maladroit que sincère, la main de la cadette vient se poser sur celle de l’ainée. Quelques secondes à peine (Maebh n’a jamais été à l’aise lorsqu’il s’agit de montrer son affection) mais la revenante ose espérer que cela sera assez pour donner du courage à Phaedre. Car c’est là ce qui manque à l’une comme à l’autre : le courage d’oser mettre leurs maux et leurs coeurs sur la table. Les deux soeurs souffrent en silence et chacune de leur côté de maux similaires, ignorent jusqu’à quel point leurs histoires ont des points communs. Il suffirait pourtant d’un mot pour délier aussi bien les langues que les myocardes.  

« Je sais que je ne suis peut-être pas la première personne à qui tu voudrais te confier. L’aveu lui racle la gorge comme si on l’avait forcée à avaler de l’acide. Elle porte la tasse à ses lèvres, laisse quelques secondes passer avant de reprendre la parole. Mais je suis là si jamais tu veux en parler. » Déjà Maebh détourne les yeux, maladroite. Elle ne sait pas comment lui parler alors elle pèse chacun de ses mots, aussi prudente que si elle marchait au milieu d’un champ de mines.
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Sujet: Re: On a mille questions à faire sur les roses qui fleurissent en hiver (Maedre)   Jeu 15 Mar - 22:23


Peut-être n’aurait elle pas dû suivre la lumière, Phaedre. Gagner l’obscurité, s’y enfoncer, comme un refuge. Loin du monde et de ses questions. Loin de Maebh et de son regard empli de naïveté. Phaedre aurait dû fuir, c’est ce qu’elle fait de mieux. D’une main, elle lève sa tasse de thé jusqu’à ses lèvres. Un instant où sa gêne se masque, où ses traits se délient un peu. « Pars du principe que je ne sais rien. » Le ton est abrupt, la cadette cache moins bien ses émotions qu’elle ne le faisait jadis. Ou bien, Phaedre y prête attention, ce qu’elle ne faisait pas avant. Maebh a deux ans à palier, et nul autre qu’elle même pour espérer rattraper son retard. Elle doute que sa mère ait jamais évoqué Marcus ou la sinistre réputation de leur fille aînée. Si elle en a capté quelques bribes, l’information échappée au gré des maladresses n’a pas permis à Maebh de combler deux ans d’un silence de plomb.

Sa main posée sur la sienne, la cadette n’en reste pas moins fuyante. Phaedre s’apprête à rompre le contact, gênée par cette proximité soudaine, cette intrusion qui l’expose un peu plus. Mais Maebh la devance. Les soeurs ont beau s’être rapprochées, il reste une distance entre elles, les dernières mois ne peuvent pas compenser l’animosité entretenue toute une vie durant. Phaedre sait qu’il faut parler, maintenant. En cela, sa soeur l’y encourage, maladroite et sincère. Une boule prend place dans son ventre. Un malaise croissant qui ne l’a pas quitté de la journée. Roderick sait tout, lui. Il n’y a plus de raisons de faire semblant. Mais il est seul à savoir, et paradoxalement, la pire personne qu’elle pouvait trouver pour soulager sa conscience. Avec Maebh, peut-être que son fardeau s’en trouverait apaisé. Elle n’aurait pas à subir ses foudres, ses couleuvres et ses humiliations. Une véritable épaule sur laquelle pleurer.

Portée par une folie nouvelle, Phaedre inspire, prête à livrer une part de ses vérités. Elle se ravise, pourtant, sa lâcheté soufflant à son oreille à quel point elle est inconséquente. Une personne de plus dans le secret, et c’est la vérité qu’elle met en péril. Celle sur son bébé perdu, sur cette union qu’on lui a intimé de taire. Pour le patriarche Rosier, l’amourette entre sa fille et l’héritier Mulciber n’a jamais existé autrement qu’à travers les moqueries qu’il laisse filer parfois. Les deux soeurs ne se sont jamais épanchées sur rien. Pourtant, ce soir, s’il n’y a qu’un être à qui se confier, Phaedre veut que ça soit celle qui se trouve face à elle. « J’ai entretenu une liaison avec lui du temps où j’étais fiancée à Marcus Slughorn. » Elle parle vite, se précipite. Comme si la vitesse à laquelle sortaient ses mots la libérait plus rapidement de son tourment. Sans un regard pour sa soeur, qu’elle ne sait incapable de soutenir, Phaedre préfère enfouir son nez dans le fond de sa tasse de thé. Elle s’entend répéter cette phrase dans un coin de son crâne, et peine à en prendre toute la mesure. Pour quiconque les voit, ils sont mal assortis. Lui, en quête de gloire, elle, tout son contraire. Elle serait à peine surprise si Maebh, en d’autres circonstances, lui riait au nez.

Ca n’est là qu’un non-dit parmi d’autres. Un petit bout d’évidence qui vient d’éclater au grand jour. Si Maebh a parcouru le torchon posé sur la table, nul doute qu’elle aura deviné que les alliances entre Mulciber et Rosier ne datent pas de ces dernières semaines. Elle sait, hélas, que sa révélation n’éclaire en rien l’infortune qui est sienne aujourd’hui. Elle doit continuer, Phaedre. Car si elle n’en a pas dit assez, elle en a pourtant trop dit pour s’arrêter en si bon chemin. « J’étais… Le son de sa voix s’étouffe. Mulciber avait deviné, elle n’a jamais rien fait d’autre qu’approuver. Cette fois, rien n’est pareil. Il n’a su que j’avais perdu un bébé que lorsqu’il est venu m’apprendre nos fiançailles. » Ses mains se joignent pour stopper les tremblements qui les agitent. Elle regarde ses pieds pour ne pas supporter le regard de sa soeur. Phaedre voudrait ajouter une chose. Lui faire promettre de tenir sa langue. Mais plus aucun son ne s’échappe.

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Sujet: Re: On a mille questions à faire sur les roses qui fleurissent en hiver (Maedre)   Ven 16 Mar - 13:11


De toutes les sensations, c’est l’impression de naviguer le monde à l’aveuglette qui frustre et fait enrager la revenante aux milles épines. Fut un temps, pas si lointain, où Maebh avait son mot à dire et grain de sel à mettre à toutes les conversations. Maebh ne connait des aventures de sa soeur que quelques bribes sans sens ou âme : des informations grappillées ci et là par la seule grâce de maladresses. Des bouts d’histoires qui n’arrivent pas à faire sens à ses yeux.  Il est difficile pour Maebh de combler les blancs d’instinct : les deux soeurs se connaissent si mal, se sont ignorées pendant si longtemps, que Maebh peine à se mettre à sa place. Le contact est bref, ne s’attarde pas. Même avec toute la bonne volonté du monde, c’est là tout ce que Maebh peut lui offrir. On n’efface pas vingt-trois ans d’indifférence aussi facilement et, Phaedre et elle ont beau s’être rapprochées, il faudra du temps avant que les vieilles blessures ne se referment. Compte tenu qu’elles disparaissent un jour.

Les encouragements de Maebh sont aussi sincères qu’égoïstes : à se positionner comme épaule sur laquelle pleurer, la cadette espère trouver le courage de s’ouvrir en retour. La première confession de Phaedre sonne comme une surprise et Maebh ne peut s’empêcher de l’imiter, portant la tasse à ses lèvres dans un geste mécanique. Dans une autre vie, aurait probablement ri d’une telle perspective. Mais si il y a bien une chose qu’elle a appris depuis son retour d’entre les morts c’est qu’il y a tellement de choses qu’elle ignore au sujet de Phaedre : l’aînée a ses secrets et ses reliefs, loin de l’héritière plate et ennuyeuse que Maebh a trop longtemps vu en elle. Alors, Maebh ne rit pas. Elle ne dit rien non plus, laisse ce petit bout de vie faire son chemin en elle. Cela explique certaines choses et manque de combler certains vides. La confession de Phaedre apporte plus de questions que de réponses et, dans un moment de lucidité, Maebh garde ses yeux loin de Phaedre, lui donnant quelques secondes d’intimité pour se livrer à son rythme et selon ses conditions.

« Il n’a su que j’avais perdu un bébé que lorsqu’il est venu m’apprendre nos fiançailles. » Et, comme ça, le monde s’arrête. Sans même s’en douter, Phaedre vient de percer toute la retenue de sa cadette : leurs destins se lient plus étroitement que jamais au fond du coeur de Maebh. La tasse s’écrase comme au ralenti sur la table de bois alors que les doigts de la revenante en lâchent la hanse. Il faut quelques secondes à Maebh pour que l’information ne prenne tout son sens. Il en faut encore plus pour que Maebh ne reprenne conscience de la situation, de la tasse brisée en morceaux à la brûlure du thé sur ses doigts. Plus que jamais, Maebh peine à trouver ses mots. Toutes les condoléances du monde sont désuètes, le fantôme le comprend mieux que quiconque. La Rosier sent que le moment est peut être venu de se confier à son tour et, pourtant, les mots continuent de lui échapper. Comment mettre des mots sur des démons ? Et, enfin, après avoir rassemblé tout le courage du monde, Maebh se décide enfin à chercher le regard de Phaedre. Contrairement à sa soeur, Maebh a besoin de la voir pour trouver ses mots : elle a trop longtemps répété ses cauchemars face à une pièce vide.

« Je suis tellement désolée. » Le murmure est presque suppliant, probablement encore étranger à Phaedre : comme si d’elles deux, Maebh souffrait autant qu’elle de la perte. La revenante soupire, capitule face à la gêne et détourne le regard avant de reprendre la parole. « J’étais enceinte de deux mois. Avant de mourir. » Quand elle se décide enfin à bouger de nouveau, c’est pour ramasser les bouts de tasse. Maebh s’occupe les doigts pour ne pas penser à tout ce qu’elle a perdu, a tout ce qu’elles ont perdu. Fallait-il que le destin les affabule des mêmes malédictions ? La cadette s’applique à cacher les larmes qui perlent au fond de ses yeux noisettes, les emprisonne comme un miroir au fond de ses billes. Elle a déjà trop pleuré le passé et c’est avec lassitude qu’elle se rassied face à Phaedre. C’est dans le silence d’une pièce mal éclairée que leurs blessures sont les plus évidentes : pour la première fois depuis la naissance de Maebh, les deux soeurs ont quelque chose à partager. Il ne s’agit peut être que de petits bouts de peine mais pour elles qui n’ont jamais rien eu en commun, la découverte a des allures douces-amères. Un défi bordé de larmes au fond des yeux, Maebh finit par reprendre la parole. « Ca n'excuse rien, ceci dit. » et la Roiser n'est pas vraiment sûre qu'elle parle pour elle ou pour Phaedre : le murmure semble s'appliquer aussi bien à l'une qu'à l'autre.
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Sujet: Re: On a mille questions à faire sur les roses qui fleurissent en hiver (Maedre)   Dim 18 Mar - 19:34


Ce noeud qui prend forme dans le creux de sa gorge lui rappelle qu’à toute confession, son lot de remords. Phaedre n’est en rien soulagée. Mettre des mots sur son mal ne semble qu’amplifier la douleur. Supporter le regard de la cadette lui est impossible. Ses pieds deviennent subitement fascinants, tant elle s’en trouve à présent incapable d’en détacher les yeux. Les Rosier ne sont pas préparés à cela: l’honnêteté, la confidence ou l’amertume. Des signes de faiblesse, aux yeux du patriarche. Pourtant, les deux soeurs ne peuvent s’en échapper, malmenées par leur propre destin. La tasse qui lourdement se brise contre le sol indique que le choc a atteint Maebh. Les joues s’empourprent et la tête se rabaisse plus que jamais. Elle n’ose observer la cadette, consciente que l’image qu’elle renvoie est à l’opposée de celle qu’elle est en vérité. Maebh, pourtant, n’apporte aucun jugement de valeur. Elle témoigne au contraire de sa compassion, et laisse le silence dicter sa loi.

Jusqu’à ce qu’à ses confidences résonnent celles de sa soeur. Cette fois, Phaedre ne fuit pas. Un peu vite, peut-être, elle abandonne sa contemplation pour poser ses iris sur ceux de la cadette. Ainsi, leur mal est commun. A trop se toiser sans jamais se parler, les soeurs ont manqué plus d’un chapitre dans la vie de l’autre. Phaedre est en partie coupable. Elle est celle qui s’est toujours mesurée à la cadette, celle qui a souhaité ce fossé entre elle et celle qui parvenait à tout sublimer. Sa jalousie constante a mise à mal des liens déjà fragiles. Si Maebh n’est pas exempte de tout reproche, l’héritière est consciente de ses torts. En tant qu’aînée, elle aurait dû être la première informée. Sa soeur courant vers elle pour partager la grande nouvelle, elle, fière de voir la cadette s’épanouir dans un nouveau rôle. Mais l’orage qui planait sur leur lien malmené a privé Maebh d’une soeur vers qui se confier. En cet instant et plus que jamais, Phaedre voit pourtant chez la seconde un destin similaire au sien. La mort a eu ceci de bon que les soeurs sont plus égales que jamais: deux terres arides confrontées à un même deuil silencieux.

Longtemps, Phaedre s’est cherchée quelqu’un pour comprendre son mal. Roderick a lamentablement montré ses limites, son égoïsme privant l’amante d’un allié dans cette affliction partagée. Qui aurait pu croire que Maebh était celle là depuis le début. Cette personne qui lui fait tant défaut, ce soutien qui l’aiderait à se relever. En posant ses orbes sur sa cadette, Phaedre ne voyait qu’une âme esseulée que la mort avait rendu taciturne. A présent, elle la découvre. « C’est injuste. Tellement injuste... » Les soeurs Rosier condamnées à voir leur progéniture mourir avant d’avoir vu le jour. Phaedre chasse cette pensée, car cette fois, elle a l’avantage d’être toujours en vie. Qui sait si demain, sa matrice n’abritera pas la vie ? Pour Maebh, en revanche, le destin est scellé, cruel et implacable. Inutile de lui rappeler que la mort s’est chargée de lui voler un enfant et de la priver d’un époux. Alors, plutôt que de s’épancher plus longtemps sur leur infortune commune, Phaedre décide de ne pas en dire davantage, laissant à Maebh le soin de décider de ce qu’il est bon de dire. Son mal à elle est plus lointain, mais pas moins tenace. « Ca n’excuse rien, non. Et supplier notre père pour qu'il mette fin à cette union n'aura fait que le convaincre de la mener à bien. Chaque rencontre avec lui ne fait que rendre la suivante plus difficile à supporter. » Parce qu’il y en aura d’autres, assurément. Phaedre se console presque de se dire qu’une fois mariée, la routine prendra le pas sur l’exceptionnel. Il ne pourra pas constamment être imbuvable.

Une gorgée de thé pour ponctuer le silence qui revient à la charge. Un coup d’oeil en coin à la cadette, et une question, ou plutôt une multitude qui prennent place dans les pensées de l’aînée. Elle s’est pourtant jurée d’aller au rythme de la cadette, de n’aborder le sujet que si cette dernière le fait d’abord. Mais Maebh est comme Phaedre, à moins d’être poussée à bout, rien ne sort de ces lèvres scellées. « Est ce qu’il le savait, pour ton bébé ? » Il n’a pas besoin d’être nommé. Il ne le mérite pas, d’ailleurs. Il est ce nom qu’on tait sous le toit des Rosier, ce souvenir qu’on cherche à enfouir.
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Âge : VINGT TOIS ANS, le temps s'est arrêté pendant cinq ans pour Maebh. Portrait fantomatique d'un souvenir.
Sang : PUR, ichor royal qui ouvre les portes et sucre le monde. Gouttes cristallines qu'elle ne peut s'imaginer souiller.
Profession : SANS EMPLOI, toutes ses heures consacrées à tenter de voir revenir le contrôle de sa magie. Jour après jour, l'échec est aussi cuisant que la rancoeur.
Situation civile : SOLITUDE d'une illusion que tous regardent de loin sans toucher. Dans ses souvenirs, Maebh est encore mariée à l'amour de sa vie.
Allégeance : VOLDEMORT, c'est bien la seule chose que la mort n'a pas réussi à changer.
Particularité : REVENANTE, ni vraiment morte ni tout à fait vivante à nouveau.

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Sujet: Re: On a mille questions à faire sur les roses qui fleurissent en hiver (Maedre)   Ven 23 Mar - 20:29

C’est la première fois depuis des mois que Maebh parle de sa grossesse en ces termes. L’enfant à venir n’a été abordé que dans des termes vagues avec Adrastos (et utilisé plus comme un poignard que comme un pansement) et soigneusement évité avec Magdalena et Priam. Qui se serait douté que de toutes les possibilités, c’est à Phaedre que Maebh choisirait de se livrer. D’une confession à une autre, c’est à sa soeur que la Rosier désire aujourd’hui s’ouvrir. Les autres la connaissent déjà par coeur alors qu’il reste à Phaedre tout à découvrir. C’est peut-être cette absence d’historique qui pousse la cadette à exposer elle aussi ses démons. A moins que ce ne soit la certitude, aussi douce que douloureuse, de savoir leurs destins si similaires : qui plus que Phaedre pourrait compatir à sa peine. La mort s’est après tout chargée de nettoyer les ardoises et de remettre les compteurs à zéro.

Maebh se contente d’hocher le menton, le coeur serré. C’est injuste, oui. La Rosier a parfois du mal à respirer sous le poids de la colère : Maebh ne voit de justice ni dans sa mort ni dans son retour à la vie. Seulement une longue liste d’amertume et de rancoeur. Alors, la cadette ne dit rien, se contente d’acquiescer en silence. Maebh finit par retrouver les yeux de Phaedre lorsque celle-ci prend la parole. De toutes les punitions infligées par leur père, l’union de Phaedre à Roderick est certainement malgré elle la plus cruelle. L’aînée connait les torts d’Oreste bien mieux que la cadette et Maebh ne trouve dans un premier temps rien à répondre si ce n’est un vague sourire d’excuses : d’elles deux Phaedre a jusqu’ici toujours été celle à le plus souffrir des décisions du patriarche. Et si Maebh en a toujours eu conscience, elle ne prend toute la mesure du fossé creusé entre elles par Oreste que depuis son retour à la vie. « Ca ne m’étonne même pas de lui. » Une pointe d’amertume. Maebh a eu l’occasion de redécouvrir Oreste ces derniers mois et le portrait ainsi tiré est fané.

Le silence a à peine le temps de retomber que déjà la cadette le brise de nouveau. « Je suppose que Roderick ne l’a pas bien pris quand il a appris pour le bébé. Tout, des articles de journaux et de la réputation du Mulciber à l’attitude Phaedre le laisse en tout cas penser. Le temps arrangera peut être ce qui peut l’être. » Souffle Maebh à demi-mots. La cadette se veut encourageante à défaut de pouvoir offrir beaucoup plus. La Rosier n’a pas vraiment l’air d’y croire mais à au moins le mérite d’essayer.

« Est ce qu’il le savait, pour ton bébé ? » Maebh se laisse le temps d’une gorgée de thé pour calmer son coeur qui s’emballe. On ne prononce pas le nom d’Adrastos chez les Rosier : certains l’évitent pour ménager la revenante, d’autres ne le fuient que par honte de ce que sont devenus les Lestrange. « Oui. On s’apprêtait à annoncer publiquement la nouvelle quand - Maebh laisse la fin de sa phrase mourir dans un haussement d’épaules. Quand je suis morte, quand le monde a cessé d’avoir du sens» Le silence retombe et, à plusieurs reprises, Maebh manque de reprendre la parole, se résigne systématiquement avant de se lancer pour de bon. « Il refuse d’en parler. C’est de pire en pire à chaque fois qu’on se croise. Une nouvelle gorgée de thé. Je suppose que c’est une bonne chose que nous n’ayons plus aucune obligation l’un envers l’autre. » Et sa gorge de se serrer : Maebh et Adrastos fonctionnent à deux depuis le glas de leurs onze ans. La cadette doit à présent envisager le monde sans passer par lui.

Une confidence en entraîne une autre et il ne faut pas longtemps avant que de nouvelles confidences ne s'échappent d'entre les lippes rosées de Maebh. « Je suppose que ce n'est de toute façon pas important. » Maebh hésite : est-ce vraiment son secret à révéler ? Qu'import le respect, la Rosier a besoin d'alléger le poids qui écrase se poitrine depuis sa dernière entrevue avec le Lestrange. « Il est mourant, apparement. » Maebh a beau tenter de feindre l'indifférence, elle ne peut empêcher ses mots de trembler. En guise de ponctuation, la Rosier se contente de déglutir difficilement une nouvelle gorgée de thé.
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