daily prophet

La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+).
Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée.
Teatime with the Queen : Buckinghamshire est voté le county préféré des sorciers immigrants.



 

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 Les choses en morceaux se réparent à nouveau.

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Sujet: Les choses en morceaux se réparent à nouveau.   Dim 3 Déc - 23:56


Les choses en morceaux se réparent à nouveau.
avec persée nott


Dans son laboratoire, Ariadne se laisse tomber sur un tabouret et observe la paralysie dont semble souffrir la pièce. Depuis sa conversation avec Theodora, chaque matin la trouve désoeuvrée, et chaque crépuscule fatiguée d'avance du jour à venir. Ne rien faire lui pèse. Elle d'ordinaire si active est désormais contrainte au repos et à l'inaction. Mais elle a promis, elle a juré. Réduire la production, se faire discrète. Brouiller les pistes. C'est ce qu'elle a fait, et elle s'est trouvée côte à côte avec Roderick Mulciber. Un homme qu'elle hait viscéralement. Un criminel impuni, se pavanant dans les rues de Londres avec aux mains le sang de son cousin. Si elle-même n'est pas toute blanche, ses propres forfaits n'ont pas conduit un homme à la tombe. A peine un embryon, dont l'existence fut écourtée avant même d'avoir commencé. Si elle n'en est pas fière, la culpabilité est loin de la ronger. Seul l'empêche de dormir le remord qu'elle éprouve d'avoir envoyé Lorcan à la mort.

Ressasser les souvenirs ne lui apporte rien de bon, et la sorcière commence à toucher distraitement les fioles et les éprouvettes de verre. Très vite, la voilà debout, occupée à concocter une quelconque potion tonifiante, simple et inoffensive. Rien dont Theodora puisse se plaindre. Absorbée par sa préparation, elle laisse son esprit battre la campagne. Ses gestes sont mécaniques. Elle connaît par coeur la recette. Ses mains travaillent seules, tandis qu'elle pense aux années écoulées. Elle est là, rêvant à l'avant. Avant cette terrible affaire entre Mulciber, Rosier et Slughorn. Avant le départ de Persée. Aux temps où elle ne songeait qu'à aimer, où elle ne songeait qu'à s'abandonner aux bras de Persée. Quand seul comptait Persée. Persée, Persée, Persée. Le nom est une rengaine lancinante. Elle envahie son esprit, tambourine à la porte de son inconscient. Le voilà revenu, l'amoureux transi, le fou dévoré de passion. Le bruit est assourdissant, bourdonne à ses oreilles.

Malgré le silence du laboratoire, à peine perturbé par le cliquètement du verre, elle n'entend pas les pas précipités qui pénètrent dans la pièce. Toute entière absorbée par sa potion et ses souvenirs, elle n'entend pas le souffle court qui s'approche d'elle. Ce n'est qu'au dernier moment qu'elle entend le froissement du tissu. Juste avant que se pose sur son épaule une main étrangère. Surprise, la sorcière se retourne vivement, baguette à la main. Dans le mouvement, elle renverse le chaudron et son contenu, éclaboussant tout aux alentours. Mais plus rien n'a d'importance. Car face à elle se trouve un visage mille fois contemplé, une bouche un million de fois embrassée.

« Persée. »


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Sujet: Re: Les choses en morceaux se réparent à nouveau.   Lun 4 Déc - 9:13

Le glas sonne dans son crâne, retentit à mesure que les hurlements s’éloignent. En un instant, la voix de la banshee lui écorche l’âme, et bientôt ses propres cris font écho à ceux de sa muse dans un canon assassin. Il reprend conscience au milieu de sa chambre, le front perlé de sueur. Il y a des semaines qu’un étrange pressentiment le hante, venant à le tenir éveillé la nuit. Un démon de plus pour le mangemort loin de chez lui. Comme  lorsqu’il était enfant, la peur se répand en son coeur, préoccupante, bouchant violemment ses artères jusqu’à ce que la terrible question lui vienne enfin ; et si Ariadne mourait ? Le temps s’est écoulé, lancinant, et les chimères qu’il poursuivait à l'adolescence sont devenues réalité. Pourtant, au sommet de l’éveil de son esprit et de ses fantasmes de médicomage, il réalise soudain : Que serait-il, avec ses découvertes, si son monde continuait de s’esquisser sans l’ombre de la sorcière ? Les yeux de l’irlandais s’écarquillent, et son poitrail s’affole.  Comme un vulgaire matelot, il rassemble ses affaires à la hâte, ne s’accordant pas plus de quelques minutes pour suivre l'appel de la sirène. Il griffonne une poignée de mots sur un parchemin qu’il laisse derrière lui. Il y a des années qu’il ne s’est pas accordé de congé, et le voilà qui part enfin d’Afrique, laissant derrière lui le Congo et ses étourdissants secrets. Il enfile un manteau de velours perdu au fond d’un placard et, d’un coup de baguette il commence un voyage tumultueux, au nom d’une femme qu’il espère égoïstement revoir en vie. Le souffle court, Persée atteint enfin Londres pluvieux. La pluie s’écoule sur ses boucles charbonneuse, lui offrant un accueil qu’il n’aurait pas imaginé différent, et qui contraste avec le climat arride, qu’il connait depuis bientôt six ans.

Le brun grimpe les marches de l’escalier qui mène au laboratoire deux à deux, comme il l’a fait tant de fois avant cette nuit. Elle est bien là. Il reconnaîtrait sa chevelure d’or entre mille. Brusquement, son aorte s’immobilise et, à mesure que ses orbes s’agitent, elle se retourne et le place dans une contemplation silencieuse.  Sa peau brunie par le soleil est en dichotomie complète avec l’éclat nivéen de la sienne. Vision qui se brouille puis se précise à nouveau. Convoitise acide qui lui étreint l’oeil. Ariadne a vieilli, éclose nom loin du carcan de la vingtaine, plus belle encore que dans ses souvenirs. Sublime, elle semble surprise, et sa prestance le nargue du regard. Le galbe de Persée l’approche et il vient ployer un genoux face la nymphe, avant de l’étreindre nerveusement. Les mains tremblantes, il se détache enfin d’elle, bien qu'il n’en ait pas envie. “Ariadne, tu es en vie.” Murmure-t-il avant de marquer une pause, un silence. “Je t’ai entendue dans un rêve, tu étais en souffrance. Un état d'agonie.” Ses joues s’empourprent soudainement. Il se surprend à s’adresser à elle comme si leur dernière rencontre datait d’hier, désireux de se confier à l’âme qu’il identifie par instinct comme étant la deuxième partie de la sienne. Mystère viscéral qu’il retrouve comme un vieil ami, et qui vient perturber le cours de sa pensée. Ariadne doit être mariée à cette heure, mais l’Icare ne craint pas de se brûler les ailes. Plus maintenant, plus en ces circonstances. “Tu... Est-ce que tu vas bien ?”

hrp: c’est de la qualité portable, désolé d’avance.
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Sujet: Re: Les choses en morceaux se réparent à nouveau.   Lun 4 Déc - 19:10


Les choses en morceaux se réparent à nouveau.
avec persée nott


Longtemps, elle a rêvé de Persée et de leur vie à deux. Longtemps, elle a rêvé de ce passé mort et enterré, et de leur avenir sacrifié sur l'autel de la haine. La haine du père pour le fils d'un autre, pour un homme qui lui a un jour ravit la femme qu'il aimait. La malédiction a traversé les âges, passant des pères aux enfants. Pendant leurs années à Poudlard, Ariadne a repris à son compte la haine paternelle, détestant sans le connaître ce garçon aux yeux verts et aux boucles brunes. Il a le regard de sa mère et les cheveux de son père, disait Arcturus avec amertume. Il a l'air stupide, disait Ariadne, pour complaire à son géniteur. Elle n'y croyait pas une seconde au début, mais avec le temps, toutes ces petites phrases assassines sont devenues vraies. Elle ne voyait plus Persée, elle voyait l'histoire d'amour avortée de son père avec Ariana Black. Elle ne voyait plus la gentillesse de Persée, elle voyait les années de souffrances de sa mère, mariée à un homme qui la haïssait pour n'être pas celle qu'il désirait. Sans le savoir, Persée Nott était la preuve vivante que l'amour ne gagne jamais et qu'il ne sert à rien d'avoir des rêves. Sans le savoir, Ariadne l'a également haï pour cela.

Ce n'est que plus tard qu'elle en est venu à l'aimer. En grandissant, elle a compris qu'elle se leurrait, qu'elle se mentait. Depuis longtemps, les crasses qu'elle lui faisait subir ne servaient qu'à dissimuler la vérité. Alors elle a ravalé sa fierté et demandé pardon, proclamé son amour. Et il accepté. Sans une seconde d'hésitation, sans une once de rancune, il lui a tout donné. Il a encore fallu du temps pour effacer le mal qui avait été fait par Arcturus. Mais près de dix ans après, ils avaient vécu une existence heureuse, faite de hauts et de bas mais heureuse tout de même. Le départ précipité de Persée a mis un terme à tout cela, et malgré la promesse d'un retour prochain, Ariadne s'est parfois laissé aller à croire que tout était bel et bien terminé. Dans ces instants de doute, Arcturus a su manœuvrer pour placer sa fille dans les filets d'une alliance matrimoniale dont elle ne voulait pas, mais à laquelle elle a tout de même consenti. Finalement, l'affaire qui la lie à Mulciber et à Phaedre Rosier a mis un terme à ces fiançailles, la laissant à nouveau libre d'accueillir son aimé, s'il daignait se présenter à elle un jour. Ce jour est finalement arrivé, et devant elle se tient un homme qu'elle a désespéré de revoir.

Sa peau tannée par le soleil présente les marques d'un vieillissement précoce. Il a l'air plus âgé qu'elle ne l'est, avec ses petites ridules aux coins des yeux. Ses mèches brunes ont éclairci sous la lumière de l'astre puissant. « Persée, répète-t-elle d'une voix éteinte. Tu es revenu. » La sorcière peine à croire à sa propre vision. Six années d'absence, et le voilà devant elle, irradiant de soleil et d'un bonheur trouvé loin d'elle. Paradoxalement, elle lit dans ses yeux verts la marque d'une profonde inquiétude. L'étreinte qu'il lui offre prouve pourtant la véracité de sa présence à Londres. Ses paroles ne sont pas pour la rassurer. Si les présages de Persée sont toujours flous et imprécis, ils tendent à se révéler vrai, au bout d'un temps plus ou moins long. Il ne faut pas être devin pour comprendre que ses cris d'agonie ont tout à voir avec la déplaisante affaire qui la lie à Roderick Mulciber. « Que fais-tu ici ? demande-t-elle en même temps qu'il la questionne. Quelque chose est arrivé ? » Elle craint toujours le malheur, Ariadne, car elle sait que partout où elle passe, celui-ci n'est jamais loin. Et elle a peur qu'il n'arrive quelque désastre à son amoureux retrouvé.


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Sujet: Re: Les choses en morceaux se réparent à nouveau.   Lun 4 Déc - 23:52

Tel un spectre il se meut près d’elle, et en un instant il fait la terrible réalisation ; il est de retour. Nott a rêvé revoir le minois de la sorcière si souvent ; il croit assister à un mirage qu’il a déjà tant vu auparavant. Le galbe imaginé d’Ariadne se dresse devant lui telle une sculpture grecque, le laissant rêveur durant quelques secondes, puis la réalité le frappe au contact de son derme. Il se surprend à sursauter avant de noyer son regard dans celui de la sirène. Une pensée l’obsède déjà ; l’enfant Slughorn lui a tant manqué. Celui qui a été son souffre douleur durant des années n’est autre que l'homme de sa vie, une évidence. Il en était persuadé jusqu’à ce qu’elle se retrouve fiancée à un autre, de quoi lui blesser l’âme plus encore qu’elle ne l’a fait à Poudlard. Poignard aiguisé qui aura su le remettre à sa place, lui et sa dévorante ambition. Les quelques sorts qu’elle a pu lui jeter ne sont rien comparés à la douleur ressentie avec la nouvelle. Arcturus a ainsi gagné, s’est-il dit. Il s’est éloigné d’elle comme on s’y attendait. Pourquoi diantre alors revient-il à sa sylphide ? La question est posée, arrachée aux lèvres de la sorcière. Vindicatif, le serpent pourrait répondre avec ironie, mais il ne le fait pas. Son regard émeraude se teinte de tristesse quand bien même l’envie de se confier à elle durant des heures et des heures lui effleure l’esprit. Malgré des années de silence, quelques secondes suffisent à raviver une flamme qu’il pensait perdue sous un tas de cendres. Il ne peut le nier, Ariadne est resplendissante. Sa présence seule suffit encore à le rassurer, qui plus est après l’avoir crue morte. Le royaume des morts ne mérite pas sa compagnie, pas plus que lui, pourtant le pécheur ose tirer un tabouret et le ramener sous lui. Ses iris verdoyantes s’égarent à nouveau face à Ariadne, la toisant d’un amour stérile. Elle a toujours le don de le mettre dans tous ces états, songe-t-il avant de lui offrir un sourire amer. Persée n’est pas dupe, il lit l’inquiétude au fond de ses opales. Les cris qu’il a entendus ne sont pas sans fondement. “Ariadne.” Dans un moment de contemplation, il approche son visage du sien avant de se retenir avec une brutalité inhabituelle. Un mouvement de plus, et il aurait embrassé une femme mariée. Par réflexe, le médicomage baisse le regard et observe les mains de sa muse avant de retenir sa surprise maladroitement. L’annulaire de la jeune femme est vierge. Comment ? “Je te croyais mariée ?” La question s’échappe de ses lippes malgré lui, véritablement intéressé par la réponse. Il y a longtemps, il était persuadé faire d’elle sa femme, espoir évanouit sous un désarroi trop familier. Son propre père l’avait prévenu. “Pardon. Je suis… Revenu, oui.” L’annonce est faite et ne manque pas de le laisser sceptique. Encore hier il ne pensait pas retourner en Angleterre. Pas dans ces conditions. “J’ai reçu une lettre de Sainte Mangouste, on me propose d’étudier les revenants. Au départ je ne pensais pas quitter mon laboratoire, mais j’ai eu plusieurs étranges pressentiments ces dernières semaines. De mauvais présages. Puis mon grand-père est revenu, et il y a eu ton cri...” Il balbutie, cherchant ses mots, lui-même confus par l'objet de ses visions. Pourtant, il voit bien qu’elle partage sa préoccupation, amplifiant davantage ses doutes. Elle semble bien aller… Pour le moment, pense-t-il avant de secouer ses boucles ébènes. Sa compagnie le fait subitement revivre, c’est comme un électrochoc. Ses doigts d'homme effleurent les siens et voilà qu'elle lui arrache un sourire timide, loin de ceux qu'elle a jadis connus, emplis de fierté, de prétention. Persée a changé, tout comme elle, et il se languit d'apprendre à la connaitre à nouveau. De retomber pour la méduse dont il ne peut plus détacher le regard. “J’ai le sentiment qu’il s’est passé quelque chose, n’est-ce pas ? Peut-être pourrions-nous discuter autour d’un verre ?Rattraper le temps perdu, ou du moins ce qu'il en reste.
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Sujet: Re: Les choses en morceaux se réparent à nouveau.   Mar 5 Déc - 11:10


Les choses en morceaux se réparent à nouveau.
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Face à Persée et ses interrogations, la sorcière revit en l'espace d'un instant les six années écoulées. L'abandon du médicomage, le deuil de leur amour. Les longs mois de lutte contre Arcturus, les refus cent fois prononcés contre tel ou tel prétendant. En bonne fille, en bonne sang pur, elle aurait dû accepter sans discuter le premier homme que son père lui aurait présenté. Mais elle a toujours cru au retour de Persée. Ou, du moins, a fait semblant avec suffisamment de force pour s'en convaincre elle-même, et son père par la même occasion. De guerre lasse, néanmoins, elle a fini par agréer à la proposition de sa grand-mère. Octavia Slughorn, née Mulciber. Une poigne de fer sous un chignon grisonnant. Tout chez la vieille dame respire le pouvoir, la volonté d'acier. Quand Octavia propose, le reste du monde dispose. Ariadne n'a pas fait exception et elle a accepté sans rechigner d'épouser le petit-neveu de son aïeule, Roderick. Ce même Roderick qui devait, quelques mois plus tard, faire un enfant à sa meilleure amie et tuer son cousin. Suite à cela, les relations entre Slughorn, Mulciber et Rosier étaient coupées, quand bien même chaque famille était liée à l'autre. Même Octavia n'a rien pu faire. Le Destin était en marche.

Que Persée puisse la croire mariée n'est donc pas si étonnant. Une vision quelconque l'aura informé de ses fiançailles avec Roderick, même si celles-ci n'ont jamais été ébruitées, trop peu officielles pour mériter d'être annoncées à la société magique. « Comme tu le vois, dit-elle en brandissant ses deux mains vierges, mon père n'a pas su disposer de moi. Pas encore. » Elle ne niera pas avoir espéré que ce fut le cas, parfois. Voir autour d'elle le monde continuer à tourner, les unions se faire et se défaire, a quelque fois été difficile. Ariadne n'a jamais été de celles qui soupirent après un mari, des enfants et une vie de femme au foyer. En revanche, la solitude lui a souvent pesé, justifiant ainsi le nombre de ses amants. Non pas qu'ils se comptent par millier. Mais elle n'est pas restée fidèle, intouchable enfermée dans sa tour d'ivoire attendant patiemment le retour de l'être aimé. Elle ne peut imaginer que Persée, lui, le soit resté. Six ans, c'est long, même quand on aime. « Je suis contente que tu sois revenu. » souffle-t-elle d'une toute petite voix. La timidité ne fait pas partie de son caractère, mais aujourd'hui, Ariadne n'est plus Ariadne. Écoutant les intrigantes explications de Persée, elle hoche lentement la tête. « Ma mère est revenue, elle aussi. » Même pour elle, le fait est déroutant, malgré les mois écoulés.

Leurs mains effleurées sont un point d'ancrage réconfortant pour la sorcière, qui se perd dans ses souvenirs. La mort précoce de sa mère a été pour elle le fil conducteur de toute son existence. Désireuse de ne pas perdre le lien esquissé avec sa famille maternelle, elle s'est rapprochée de sa cousine Theo, au point de trouver chez elle une seconde mère. Leurs deux volontés, héritées du puissant clan Avery, se sont souvent affrontées, mais jamais leur connexion ne s'est brisée. Ariadne craint désormais de se confronter à Galatea, cette mère aimée mais qui n'en a plus que le nom. Les paroles de Persée la ramène à l'instant présent. « Bien sûr. » Elle secoue un instant la tête pour se ressaisir. « J'ai à l'étage un petit bout d'appartement, pour toutes les fois où je travaille tard ici. » Sans lâcher la main de Persée, la sorcière l'entraîne à sa suite dans l'escalier menant à son studio. Celui-ci se résume à une seule et unique pièce, assez vaste pour contenir un grand lit défait plein de coussins, un coin cuisine qu'elle n'utilise jamais, et une petite salle de bain dissimulée derrière de discrets rideaux. Les murs sont tapissés de livres en tout genre, qui n'ont pas trouvé leur place dans son appartement des beaux quartiers. Abandonnant un instant Persée, la sorcière se rend dans la cuisine où elle prend deux verres et une bouteille de Scotch. Encore une habitude empruntée à Theodora. Sans un mot, elle se sert un verre qu'elle avale d'une traite, avant de se tourner vers Persée. « Scotch ? »

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Sujet: Re: Les choses en morceaux se réparent à nouveau.   Mar 5 Déc - 12:30

Mains moites, il les essuie discrètement sur ses pantalons et reprend ses marques. Tant de souvenirs en ces lieux. Tout dans son appartemment lui rappelle une autre vie, un endroit qu’il n’a pas vu depuis des années. Il joue nerveusement avec sa baguette, qu’il finit par tenir entre ses deux annulaires et ses pouces, et rouler contre ses paumes invariablement humides. La nervosité se lit dans son regard, tout comme l’amertume qui l’habite, présence implacable qui pèse sur ses épaules d’Altas. La culpabilité est là, il ne peut la nier. “Est-ce que tu as un prétendant ?” A-t-il seulement la voie libre ? La question lui brûlait les lèvres, et est posée du tac au tac. Il y a toujours son père, songe-t-il. Ce père qui aura été un obstacle depuis le jour même de sa naissance, et dont le joug ombrage encore leurs crânes. Si seulement c’était lui qu’elle avait perdu, pense-t-il égoïstement. En cet instant, et malgré ses six années d’absence, il n’y a rien au monde qu’il désire plus que sa main. Comme un enfant qui a perdu son jouet favori, il lui est égal de savoir qui Ariadne est devenue aujourd’hui. Un simple regard suffit à lui donner la certitude de ses propres sentiments pour elle. Déjà adolescents, même lorsqu’elle faisait de sa vie un enfer, il ne désirait que sa compagnie. Encore aujourd’hui il réalise l’état dans laquelle sa seule présence le place. Le plaisir qu’il a de l’entendre s’adresser à lui contraste avec l’annonce qu’elle fait. Des années d’études en médicomagie n’ont pas su remplacer le don son de sa voix, dont il se délecte déjà comme du miel, mais si son timbre ne le laisse pas de glace, ses paroles le ramènent à la dure réalité à laquelle ils sont confrontés. “Ta mère ?” s’enquiert-il respectueusement, plongeant immédiatement dans le silence. Il sait que les relations familiales ne sont pas le fort d’Ariadne, et il souhaite lui laisser l’occasion de parler, du moins si elle en a envie. Il fut un temps, ils partageaient tous leurs états d'âmes sans retenue, dans une confidence absolue. Il ne l'a pas oublié.

Quelques minutes plus tard, il la suit sans réfléchir, ne pouvant plus contenir un sourire au contact de sa peau. Persée se laisse surprendre par la décoration si britannique des lieux, ainsi que par les innombrables ouvrages que possède Ariadne. “Ton appartemment est si… anglais.” dit-il, peinant à cacher son émerveillement. Il se cconsidère lui-même comme un résident d'Afrique, à présent. Il le réalise tandis que la faible chaleur de son intérieur le pousse à réajuster son manteau. Il n'est plus habitué au climat, et retient un frisson. Six ans. Cela fait déjà six ans qu’il n’avait pas mis un pied en Europe, et il a le plaisir de passer ses premières minutes en la compagnie de la femme qu’il admire le plus au monde. Le médicomage se penche sur une fiole contenant un liquide empoisonné qu’il connaît bien, avant de répondre brièvement à sa question : “Un verre oui, s’il te plaît.” Le poids qui pèse sur son âme se fait plus lourd, plus douloureux. Il y a quelque chose qu’il veut lui dire, quelque chose qu’il s’est gardé de partager depuis des années déjà. L’alcool ne pourra que l’aider. “J’ai beaucoup changé, Ariadne. Je sais que nombreux sociers le disent, mais je le pense. Je le pense sincèrement.” annonce-t-il brusquement de sa voix grave et son épais accent irlandais. Tout lui revient à présent. Près d'elle, il se sent chez étrangement lui. “Il y a des chances pour que tu n’apprécies pas celui que je suis devenu.” balbutie-t-il dans sa confession. Il fait quelques pas vers elle et s’arrête, baissant le regard. “Mais ce n’est pas là où je veux en venir, pour le moment. Ce fait n’excuse pas mes actions passées. Et, je… Je voudrais te laisser l’occasion de t’exprimer concernant… Concernant ce qui nous est arrivé.” Il lève le menton et croise enfin son regard, n’osant pas prendre sa main à nouveau: “Si tu as un jour voulu me dire quelque chose, n’importe quoi, je t’écoute. Quant à moi, je voudrais simplement te présenter mes excuses.
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Sujet: Re: Les choses en morceaux se réparent à nouveau.   Mar 5 Déc - 22:27


Les choses en morceaux se réparent à nouveau.
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Debout à côté du mini-bar, la sorcière reste un instant absorbée dans la contemplation de ces verres vides. Ses pensées la mènent loin de son appartement et de la présence de Persée. Une présence si soudaine, si surprenante. Elle n'attendait plus le médicomage. Ces derniers temps, lorsqu'elle pensait à lui, elle l'imaginait uni à une autre, avec peut-être un enfant ou deux. Elle l'imaginait heureux au Congo, loin de l'agitation londonienne, loin de la guerre. Loin d'une existence pleine de contraintes et d'obligations. C'est peut-être le cas, d'ailleurs. Elle n'en sait rien. Il l'a questionnée sur sa vie mais n'a rien dit de sa propre existence là bas. Comme à son habitude, le médicomage se montre plus empressé auprès d'elle qu'il ne l'est à parler de lui. La voix grave de Persée la tire de ses réflexions et elle pose sur lui un regard intrigué. Elle ne comprend pas un traître mot de ce qu'il cherche à lui dire. Tout s'embrouille et elle se détourne de lui, versant le liquide ambré dans leurs deux verres pour se donner une contenance. Attendant la fin de sa tirade, elle se retourne à nouveau pour lui faire face, lui tendant négligemment son verre.

Portant le sien à ses lèvres, elle s'accorde encore un instant de réflexion avant de lui répondre. « Tu ne crois pas qu'il aurait mieux valu me laisser découvrir ces changements par moi-même ? » dit-elle d'une voix un peu plus brusque qu'elle ne l'aurait voulue. Que s'imagine-t-il ? Qu'elle est restée la même, identique et immuable Ariadne ? Que jusqu'à son dernier souffle elle sera celle qu'il a aimé ? Parfois, cette façon qu'il a de la portée aux nues l'exaspère. Elle voudrait le frapper, lui crier d'arrêter. Elle n'est pas la femme parfaite qu'il imagine, qu'il idéalise. Elle se dit quelque fois qu'il n'aime que le fantasme qu'il a d'elle. Agacée, la sorcière boit une nouvelle gorgée d'alcool. « Que crois-tu qu'il nous soit arrivé, précisément, à part la vie ? Tu as eu l'opportunité de partir, je ne t'ai pas retenu. C'est tout. J'ose espérer que tu aurais fait de même pour moi. » La voilà maintenant qui s'énerve. Son débit s'accélère, sa voix monte dans les aigus. « Soyons bien clairs, soupire-t-elle. Je ne suis pas en colère parce que tu es parti. » En vérité, elle ne sait pas ce qui l'énerve. Sans doute de se trouver si imparfaite, alors même que dans le regard que pose Persée sur elle, elle a tout d'une déesse.

Rendue nerveuse par sa propre colère, elle avale le reste de son verre et se sert une troisième fois. Un autre soupir, puis elle lève à nouveau les yeux sur lui. « T'excuser de quoi ? D'être parti ? » Le ton est plus doux, plus mesuré. Elle regrette un peu de s'être emportée. « Il n'y a rien a pardonner. Tu es parti parce que tu le pouvais, parce que tu le devais. C'est ainsi. » Elle hausse les épaules en signe d'impuissance. Le départ de Persée l'a certes blessée, mais les circonstances exigeaient de lui qu'il quitte l'Angleterre. Alors elle s'est résignée, croyant au début à sa promesse d'un retour rapide. Elle a vite abandonné ces croyances erronées, mais sans jamais céder à son père. Elle sait parfaitement que son départ était justifié, et elle ne lui en a jamais voulu d'être parti. Pas au point de le haïr. « C'est ainsi, répète-t-elle. Il n'y a rien à pardonner. »

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Sujet: Re: Les choses en morceaux se réparent à nouveau.   Mar 5 Déc - 23:23

Le regard perdu dans l’éther, l’irlandais accepte le breuvage que lui tend la sorcière. Il a imaginé leurs retrouvailles tant de fois et pourtant rien ne l’avait véritablement préparé à la conversation qui en découle à présent. Il y a plusieurs semaines déjà qu’il n’accorde plus tant d’importance à ses recherches. Plusieurs mois que son esprit est préoccupé par de visions étranges qu’il ne saisit pas. Le cri d’Ariadne a été la mise en garde de trop, ses propres démons le poursuivant sans crier gare. Il écoute Ariadne s’exprimer et ne manque pas d’être marqué par la surprise, thème définitif de cette soirée. La laisser découvrir ses changements par elle-même. Un rire nerveux lui échappe des lèvres. Il ignore la raison de son changement de ton, mais il ne peut se retenir. Qu’a-t-il dit qui l’agace autant, si elle ne lui en veut pas ? Dans son bref moment d’hilarité il réalise que la culpabilité qui le ronge n’émane peut-être que de lui. Lui et ses tristes regrets. Pathétique.

Persée attend qu’elle finisse de s’exprimer et porte le verre à ses lèvres, frissonnant au contact chaleureux de l’alcool contre sa gorge. « J’ai du mal à saisir ce qui semble t’agacer, si tu ne m’en tiens pas rigueur. » dit-il calmement. Il reprend une gorgée de scotch avant de poursuivre, sincère. « Je regrette d’être parti, et de t'avoir dit de m'oublier. » annonce-t-il enfin. L’aveu l’attriste, et assombrit son visage. Il se sent parfois comme un démiurge, médiocrement responsable des malheurs du monde. Il est véritablement inquiet du sort qui attend son ancienne amante, et vient à se demander si les choses auraient été différentes s’il était resté. Si Ariadne serait, à l’heure qu’il est, hors de tout danger. « Tu as peut-être raison, j’ai fait ce qui était attendu de moi, et de nous d’une certaine manière.” Il fait référence aux exigences du père d’Ariadne, et à leur couple tombé comme un château de cartes. Qu’en reste-t-il, à présent ? Lui-même l’ignore, mais il n’est pas sans la désirer. Il le sent au plus profond de son être ; il vibre au simple son de sa voix. Rêve déjà de parcourir à nouveau son corps de ses mains d’hommes, et de le couvrir de baisers. De la reconquérir. « Pourtant je demeure coupable, je sais que j’ai agi par égoïsme. J’aurais pu t’emmener avec moi, et faire de toi m-ma f.... » Il baisse les yeux avant de relever ses paupières, incapable de prononcer le mot. Décidé à comprendre ce qui l’amène auprès d’elle, il dit enfin : « Que s’est-il passé, Ari ? Pourquoi coures-tu un danger ? Raconte-moi, s'il te plaît. » Ses iris émeraude se plantent soudain dans son regard de biche. La question est directe, franche. Il ne souhaite pas faire durer le mystère, pas en ces conditions. Il sait aussi qu’elle a un don pour s’attirer des ennuis. Un fait bien plus connu que son troisième oeil. L’éphèbe qu’il était un jour ne l’a pas oublié. Lentement, il termine son verre et se relève, approchant son visage du sien jusqu’à n’être plus qu’à quelques centimètres. Là tout près d’elle il perd les mots, incapable de formuler la moindre phrase. Il y a si longtemps qu’il n’a pas été si proche d’elle. Si longtemps qu’il ne s’est pas retrouvé l’âme totalement à nue face à autrui. Il aimerait qu’elle sache, qu’elle comprenne ce qu’il est devenu. Il aimerait qu’elle découvre ce qu’il a lui-même appris, mais la peur s’immisce dans son crâne. Lui laisserait-elle seulement l’occasion de renouer le contact ? Consumé par sa propre envie, Persée lève une main et, avec une douceur infinie, il la porte à sa joue froide. Le geste est délicat, mesuré, et s’accompagne d’un langoureux baiser, qui se faisait attendre depuis déjà six années.


Dernière édition par Persée Nott le Sam 9 Déc - 11:14, édité 1 fois
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Sujet: Re: Les choses en morceaux se réparent à nouveau.   Jeu 7 Déc - 21:05


Les choses en morceaux se réparent à nouveau.
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Comme à son habitude, Ariadne s'énerve pour peu de chose. Une attitude, une intonation de voix, et la sorcière s'enflamme. Elle avait oublié combien Persée pouvait être indolent et autocentré, tout en faisant preuve à son égard d'une prévenance confinant à celle portée à un nouveau-né. Une prévenance qui l'agace. Elle n'a rien d'une poupée fragile, ses actions passées en son la preuve. Mais Persée ne veut rien voir, rien entendre, totalement absorbé par sa propre histoire. Elle aura beau tempêté, briser les meubles, il ne comprendra jamais qu'elle refuse d'entendre ses excuses. Alors elle se calme et porte à ses lèvres son verre d'alcool. Tout, pour éviter de parler, de répondre. De son côté, Persée continue son monologue, se fustigeant sans fin. Soudain, elle n'y tient plus. Posant son verre derrière elle, elle s'appuie sur le bar. Mieux vaut qu'elle ai les mains occupées. « Arrête de te flageller comme ça, Persée. Ça ne changera rien à ce qu'il s'est passé. » Elle s'efforce d'adopter un ton neutre. Mais l'attitude de Persée la met un peu plus hors d'elle au fur et à mesure.

Et comme ça, d'un coup, le sorcier est à deux doigts de prononcer un mot capable de la transformer en volcan. Elle voudrait lui crier de se taire, sceller ses lèvres à jamais. Pour rien au monde elle ne veut entendre Persée lui dire qu'elle aurait pu devenir sa femme. Le terme même la rend folle de rage. Cette possessivité à son égard lui est insupportable. Elle ne lui convenait pas il y a six ans, elle ne lui convient pas plus aujourd'hui. Surtout après que Persée lui aie clairement dit de l'oublier, de ne plus l'attendre. Ce n'est pas la promesse brisée qui la blesse. C'est cette façon qu'il a de revenir l'enchaîner après lui avoir rendu sa liberté. « Non, ce qui aurait été égoïste, c'était de vouloir m'emmener en me considérant visiblement comme un meuble. » Lèvres pincées, elle se détourne une nouvelle fois pour avaler son verre. Ça n'est pas nouveau, ce discours chargé d'indépendance. Toute sa vie, elle s'est efforcée de combattre cette sale habitude qu'ont les mâles de son entourage à la voir comme un objet de marchandage. Comme si on pouvait la posséder, pour peu qu'on y mette le prix.

D'un geste de la main, elle balaye la question de Persée. Elle n'a pas envie de parler des événements d'il y a deux ans. Pas envie de remuer une boue déjà cent fois déplacée. Ce passé là est mort et enterré avec l'enfant que Phaedre portait. « Il ne s'est rien passé dont tu ne doives t'inquiéter. » Pieux mensonge. Des fiançailles, une trahison, un assassinat. De ces trois faits, seules les fiançailles sont connues du médicomage. Elle lui en a fait part dans une lettre, à laquelle il a répondu par une bénédiction. L'autorisation de s'en aller loin de lui, de l'oublier. Ce qu'elle a fait en partie. Ce qu'il a fait de son côté pendant ce temps, elle l'ignore encore. Et elle ne tient pas à le savoir. Que chacun garde pour lui le souvenir de ces années solitaires. Pour sa part, Ariadne préfère ne plus y penser. Alors même qu'elle réfléchit, Persée s'approche et tend une main vers elle, avant de l'embrasser. Très vite, il la touche comme il en avait l'habitude, il y a une éternité. Aussitôt, la sorcière le repousse et s'éloigne de lui. « Qu'est-ce que tu fais ? grogne-t-elle. Tu crois que tu peux revenir comme ça et faire comme s'il ne s'était rien passé ? »

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Sujet: Re: Les choses en morceaux se réparent à nouveau.   Jeu 7 Déc - 22:13

Il observe dans le silence la sorcière près de lui, remarquant son ton qui ne fait que monter d’un cran. Il aimerait comprendre Ariadne, ce mystère qui semble depuis toujours lui échapper, et qui encore aujourd’hui l’obsède encore. Ça ne changera rien à ce qu'il s'est passé. Les mots de la sorcière sont évidents, mais raisonnent en son crâne et provoquent en lui une tempête. Le crève-coeur est évident et se lit aussitôt sur son visage assombrit. Elle a raison. Persée demeure invariablement enlisé dans les eaux troubles du passé. Un passé qui le hante, et dont il ne peut se dépêtrer. Ironie du voyant qui n’a pas su sauver l’avenir. Il a trainé sa carcasse jusqu’au Congo où ses choix ont mené à tant de malheurs qu’il ose à peine nommer. Depuis, son existence est un fardeau. Son esprit même est la prison macabre de sa culpabilité. Un sentiment qui l’empêche presque d’en ressentir encore d’autres ; c’est du moins ce qu’il pensait avant de recroiser le regard de l’écossaise.

Le myocarde de la bête n’est pas sans attache, et l’homme n’est pas non plus sourd d’oreille. Ses paroles rappellent une rengaine presque oubliée. Si seulement. “Te considérer comme un meuble… Nous en sommes donc encore là ?” Il termine son verre et se lève subitement du fauteuil qu’il occupait. “Ton père continue de murmurer à ton oreille ? Il t'a rappelée à quel point nous sommes mal assortis ?” crache-t-il, amer. “Tu imagines peut-être que je t'ai envoyé ma dernière lettre par choix ? Si j’avais voulu d’une femme-trophée, je ne serais certainement pas tombé amoureux de toi, Ariadne Slughorn.” s’exclamme-t-il brusquement, lui-même surpris par les mots qui se déversent de sa bouche. Complexe d'infériorité ravalé par un égo abyssal, et pourtant ! Le fait est qu’il l’aime, qu’il l’a toujours aimée. Et quand bien même on peut le traiter de romantique illusoire, elle demeure la clé de son âme. Celle qui longtemps l’aura poussé à devenir un être meilleur, pour laquelle il a longtemps souhaitait refaire de la réputation de sa propre lignée. Tout pour se rendre seulement digne d’elle, et espérer persuader son père de le laisser vivre auprès de sa lumière. Si seulement les drames ne s’étaient pas enchaînés.

Il se rapproche d’elle mais voilà qu’elle le repousse. “Je suis heureux que tu aies toujours l’esprit aussi libre.” Murmure-t-il enfin, sincère. “Et visiblement après toutes ces années, tu ne te penses toujours pas assez bien pour être aimée, de moi ou de quiconque.” Il s’empresse de poser son verre vide sur la table, s’éloignant habilement d’elle, déjà visiblement en retrait. Ses démons prolifèrent mais, malgré son égoïsme flagrant, une part de Nott aurait voulu savoir la jeune femme heureuse, épanouie. Dans son aigreur, elle laisse paraître des failles qu’il n’ignore pas. Pour l’avoir connue rayonnante, il détecte en elle un malaise plus profond encore qu’elle ne le laisse paraître. C’est plus qu’une la rancune, songe-t-il en se remémorant ses cris. “Mets donc de côté ma maladroitesse, mon égoïsme et mes quelconques sentiments. Si ce que nous étions est mort et enterré, alors vois-moi comme un vieil ami. Je pourrais être une serpillière à tes yeux cela n’aurait aucune pertinence.” Soupir. “Je suis déjà inquiet, Ariadne. Il va se passer quelque chose prochainement, je l'ai vu. J'ai déjà trop perdu cette année pour qu'il t'arrive malheur à toi aussi.
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Sujet: Re: Les choses en morceaux se réparent à nouveau.   Mar 12 Déc - 11:13


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Il n'a pas changé, Persée. Malgré ce qu'il peut dire, il est resté cet homme attentionné, prévenant, ayant toujours à coeur son bien-être. Il est peut-être le sorcier le plus serviable et aimable qu'elle connaisse. Sa courtoisie n'a d'égal que son dévouement envers la société. Et s'il aime son métier, Ariadne sait que plus que tout, il l'aime elle. Il aime le sol qu'elle foule, l'air qu'elle respire. Il aime la regarder, l'écouter, la toucher. Il fait d'elle une déesse, une muse. Le culte qu'il semble lui porter n'a pour ainsi dire aucune limite. Et elle n'en peut plus. Six années d'absence auront finalement eu pour effet de lui ouvrir les yeux. Cela l'agaçait déjà avant. Non pas qu'elle se considérait indigne de cet amour. Mais elle trouvait dégradant pour eux d'eux cette façon qu'il avait de toujours se précipiter à sa rescousse chaque fois qu'il l'estimait nécessaire. Pour elle, car cela sous-entendait qu'en tant que femme, elle ne pouvait vivre sans le soutien d'un homme. Et pour lui, car il semblait incapable d'être heureux sans cela.

Agacée par les paroles du sorcier, la blonde serre les poings. La conversation qu'ils entretiennent depuis quelques minutes lui ouvre les yeux sur sa relation avec Persée. Ce n'est pas tant son retour qui l'insupporte que la personne elle-même. « Nous en avons toujours été là. Tu ne m'as jamais envisagée que comme un objet sur lequel apposer ton nom. » Le ton est plein d'une fureur contenue. Elle souffre d'un mal incurable, Ariadne. La terrible indépendance des Avery frappe à la porte de son esprit chaque fois que quelqu'un tente de la posséder. Jusqu'à maintenant, si elle a parfois fait semblant de céder, elle est toujours resté maîtresse d'elle-même et de sa destinée. « Mon père n'a rien à voir là-dedans. Tu sais aussi bien que moi que j'ai cessé de l'écouter le jour où je t'ai avoué que je t'aimais. » Réminiscence d'un passé mort et enterré. Adolescente malléable et perdue, elle avait écouté attentivement les préceptes d'Arcturus pour les faire siens. Si elle a parfois des remords à l'évocation de cette période de sa vie, son père n'a plus jamais eu de prise sur ses décisions depuis lors.

« Tu avais pourtant l'air très libre en m'écrivant. Très détaché. Mais je ne te la reproche pas, cette lettre. » Ce qui pourrait passer pour un mensonge n'en est pas un. Sincèrement, la sorcière s'estime heureuse d'avoir été libérée de l'attente qui la liait à Persée à l'époque. Pesante, cette aliénation a souvent été un boulet pour elle. Pourtant, le sorcier semble croire qu'elle lui appartient encore. Son baiser est insistant, possessif, et elle le repousse aussitôt. Ses paroles la font immédiatement sortir de ses gonds. « Sors d'ici, Persée ! Sors d'ici tout de suite ! Tu n'as rien compris ! Tu ne comprends jamais rien ! » Elle hurle à s'en briser la voix. Elle est furieuse, enragée, et cherche des yeux sa baguette. Encore un mot de Persée et elle le tue. Pourtant il s'efforce de la calmer, avec des paroles apaisantes. « Vas demander à Phaedre Rosier ce qu'il s'est passé ! Moi, je ne veux pas en parler. » Pas avec lui. Pas maintenant, alors qu'elle exige qu'il parte. « Tu n'aurais jamais dû revenir. »

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Sujet: Re: Les choses en morceaux se réparent à nouveau.   Mar 12 Déc - 19:03

"Tu veux peut-être qu'on formule un serment inviolable ? De quoi t'assurer de suite que tu ne seras jamais enchaînée à l'homme qui t'a aimée pendant près de dix ans ? J'ai oublié l'idée de tout mariage il y a longtemps, tu n'as plus rien à craindre de moi." Il soupire. Les malentendus entre eux ne font qu’accroître, et compliquer une situation qui l’est déjà bien assez. Elle mentionne sa lettre à son tour et son rythme cardiaque accélère furieusement. Les souvenirs remontent et le submergent dans un malaise qu’il peine à contenir. “C'était le but de ma lettre, Ariadne. Je ne voulais pas que tu cherches à me recontacter. J'ai fait des erreurs, et jétais coincé là-bas. C'est une longue histoire. Une histoire douloureuse. Je ne voulais pas gâcher ta vie davantage par ma faute, quand je venais déjà de gâcher la mienne." Il ne parvient pas à lui expliquer ce qui s'est passé. C'est trop dur. Trop frais encore en sa mémoire pour qu'il accepte les conséquences terribles de ses actes. Le jour même où il a décidé de faire une croix sur Ariadne à cause de sa bêtise aura scellé son dessein. Le début d’une monstrueuse titanomachie autour de lui. Il y a seulement six mois, on a assassiné sa fille, et depuis il ne parvient pas à parler de l'évènement. Son visage pâlit, et il n’ajoute rien. La seule idée de devoir bientôt retrouver son frère aîné le place dans un état de paralysie qu’il effleure en cet instant.

Il n'a rien compris. Les mots de l’écossaise percutent son crâne avec violence, une violence presque aussi forte que celle avec laquelle elle s'emporte. Il reste un retrait un moment, surpris par la colère si forte qui émane d'elle. "Je t'aimais, sincèrement et sans retenue. Le mariage était à mes yeux une manière de sceller notre alliance, de la faire accepter à ta famille. J'avais peur qu'ils nous séparent, mais je comprends maintenant que je t'ai profondément blessée. Je suis désolé de t'avoir fait vivre cette expérience avec mon obsession. Désolé de t’avoir donné l’impression d’être un... un objet.” L’abcès est enfin percé, les mots s’échappent de ses lèvres dans un aveu sincère dont lui même ignorait encore tout jusqu’à ce soir. Il perçoit subitement une souffrance qu’elle portait seule depuis déjà trop longtemps. Il la comprend, même s'il déteste l'avouer. L'idée du mariage chez les sang purs a quelque chose d'abominable, sutout pour les femmes qui sont considérée comme une commodité. Un objet dont leurs familles et surtout les hommes peuvent disposer à loisir. La simple pensée qu'Ariadne soit un pion de plus sur l'échiquier des Slughorn et des Nott le répulse. Il aurait aimé qu’elle rayonne à ses côtés, et être resté avec elle pour la soutenir dans le cheminement de sa vie. En l’admirant en silence, elle, la sorcière forte et hypnotisante qu’elle est devenue, il ne peut s’empêcher de songer à tous ces moments importants qu’il a manqué. À cette vie qu’ils auraient pu partager. La tristesse s’installe en lui en vieille amie.

"Phaedre ?' l'interroge-t-il. Il se souvient subitement avoir vu sa cousine dans un songe brumeux, mais il est incapable de se souvenir du contenu. “Vous êtes fâchées ? Comment pourrait-elle te faire le moindre mal ?”

La tempête se calme. Enfin. Leurs deux tons se font plus bas, plus mesurés. Il ne l'approche toujours pas, et se contente de lui dire avec une sérénité presque déstabilisante: “C'est vrai, je n'aurais jamais dû revenir. Je le regrette, mais le fait est que je suis là. J'aimerais t'aider, pas parce que tu es faible ou que je cherche à m'imposer, loin de là, mais simplement parce que nous avons tous besoin d'aide à un moment. Peut-être qu'une autre de mes erreurs a été de ne pas demander ton aide, il y a deux ans." Il prend le chemin de la porte, prêt à repartir. "Enfin. Je voulais te mettre en garde, c’est chose faite. Je te tiendrais au courant si je vois autre chose.”
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Sujet: Re: Les choses en morceaux se réparent à nouveau.   Ven 15 Déc - 0:27


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L'absurdité de la situation ne peut lui échapper. Elle sait qu'elle aurait dû se réjouir du retour de Persée. Elle aurait dû lui sauter aux lèvres, l'embrasser à mourir. Au lieu de quoi, elle s'énerve, elle crie. La tempête qui l'habite ne semble connaître aucune limite. Et les mots de Persée, s'ils se veulent apaisant, ne font que l'attiser. Il semble passer à côté de ses mots à elle. Le décalage entre eux est flagrant. Plus que tout, elle ne comprend pas les raisons du retour du médicomage. Si, comme il le dit, il a abandonné l'idée d'un mariage entre eux ; si il ne voulait plus qu'elle le contacte, alors pourquoi est-il revenu ? « Je ne comprends pas ce que tu attends de moi, dans ce cas. Tu es revenu juste pour me prévenir d'une catastrophe imminente ? » La sorcière peine à croire que ce soit l'unique explication à ce retour.  Le mystère qu'il fait autour de ses années congolaises l'intrigue également, mais elle n'ose poser la question.

Les excuses de Persée désamorcent la bombe à retardement qu'était devenue Ariadne. Ce n'est pas exactement le résultat qu'elle attendait, mais c'est un indéniable premier pas. Lentement, le calme revient. Se détournant un instant, la sorcière passe ses mains sur son visage. Elle s'est emportée. Trop vite, trop fort. Si elle ne le regrette pas, elle voudrait néanmoins ne pas l'avoir fait avec tant de violence. Malgré les reproches qu'elle lui fait, Persée ne mérite pas d'être traité ainsi. Offrant toujours le spectacle de son dos au médicomage, la sorcière écoute ses interrogations sur sa cousine. Ariadne ne peut retenir un ricanement désabusé. « Ça n'est pas elle qui m'a fait du mal. C'est moi qui lui en ai fait. » L'aveu est fait. Elle qui refusait de révéler à Persée les parts d'ombre de ces six années, la voilà désormais contrainte de lever le voile sur cette sombre histoire. Soupir. La blonde se sert un nouveau verre, avant de faire volte-face.

« Il y a deux ans, Arcturus et Oreste ont décidé de fiancer Phaedre et Lorcan, mon cousin. Dans la foulée, mon père m'a également fiancé à Roderick Mulciber. » Gorgée de Scotch. La mémoire se ravive. Elle n'a rien oublié. Seulement jeté un filtre obscurcissant sur toute cette histoire. « J'étais très heureuse pour eux. Ma meilleure amie allait entrer dans ma famille. J'étais persuadée que tout se passerait bien. » La main se crispe sur le verre. Elle a envie de rire, de ce rire qu'ont les déments, de ce rire qu'ont les cyniques. « Et puis un jour Phaedre est venu me dire, à moi sa meilleure amie, qu'elle avait une liaison. Et qu'elle attendait un enfant de cet homme. » La précision est d'importance. Phaedre ne s'adressait pas à la cousine de son fiancé. Elle se confiait à quelqu'un en qui elle avait toute confiance pour garder ce secret. Et Ariadne l'a trahie. « J'ai tout dit à Lorcan. Je ne supportais pas l'idée qu'on puisse le tromper ainsi. » Les souvenirs affluent, sanguinolents. « Lorcan les a découverts ensemble. Il a provoqué l'amant en duel, et celui-ci l'a tué. Roderick Mulciber a tué Lorcan. » Elle crache ce nom avec dégoût. La haine que lui inspire le duelliste ne s'est jamais véritablement éteinte. « On l'a envoyé trois jours à Azkaban pour cela. Trois jours. Alors j'ai décidé de faire justice moi-même. » Elle se tait un instant, avale son verre d'un trait. La suite n'est pas plaisante. « J'ai empoisonné Phaedre pour lui faire perdre son enfant. Pour les punir tous les deux. » Voilà. Tout tient là, dans ce simple mot. Punir. Infliger un châtiment. Encore aujourd'hui, Ariadne ne sait pas ce qui lui a pris. L'espace d'un instant, elle s'est crue l'incarnation de la Justice, aveugle mais impartiale. Elle a cependant oublié de poser les yeux sur ses propres crimes. « Aucun d'eux n'est au courant. Pour eux, Lorcan a découvert le pot aux roses seul, et la fausse couche de Phaedre est naturelle. » Elle prononce ces mots sur le ton de la satisfaction. Même si personne ne le sait, sa vengeance est accomplie. Il ne lui reste plus qu'à gérer la culpabilité qui la ronge parfois, au creux de la nuit. Et, posant enfin les yeux sur Persée, elle se demande qui des deux a le plus changé.

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Sujet: Re: Les choses en morceaux se réparent à nouveau.   Sam 16 Déc - 17:39



Malgré l'orgueil qui a pris un coup, et la colère qui s'est emparée d'eux, au moment meme ou l'air redevient plus respirable, Persée ne peut s'empecher de l'observer intensément avec des orbes intrigués. Qui est donc l'Ariadne de sa vision ? Est-elle seulement similaire à celle qu'il a connue, celle qu'il a aimée ? Il se perd dans la contemplation du sépulcre de leur histoire lorsqu'elle l'interroge sur son retour. Brusquement, il s'échappe de ses pensées, revenant au moment présent : « Oui. Plus ou moins. Cela fait six mois qu’on me demande de revenir, Ariadne. Ma famille, Sainte Mangouste... Mais je n’en avais pas envie. Je ne le voulais pas jusqu’à ce que je te vois en danger. J’ai un mauvais pressentiment, à ton sujet et au sujet d’autres. J’ai le sentiment de devoir être ici, bien que je ne sache plus exactement ou aller. »

« Toi ? Tu as fait du mal à Phaedre ? » Les sorcières n'ont plus l'age de se chamailler, aussi les paroles de l'écossaise l'intriguent. L'interaction se poursuit et prend un tournan pour le moins inattendu. « Lorcan... » souffle-t-il, le regard trempé dans une tristesse assassine. Il aimait l’homme, sa perte l’accable d’un chagrin auquel il ne s’attendait pas. Pas plus qu’il ne s’attendait aux mots de la sorcière qu’il ne saisit pas tout à fait. Il l’écoute attentivement, elle et son terrible récit, incertain. Durant quelques secondes après qu’elle se soit tue, il hésite à parler. Il cherche ses propres mots, perturbé par l’aveu qu’elle vient de faire. Puis, soudain: « Il semble que vous vous soyez fait du mal toutes les deux, n’est-ce pas ? » Le poids de la cachoterie devait peser lourd sur sa conscience, mais elle ne semble pas se sentir coupable du moindre crime. Il la sent étrangement fière. Pourquoi lui a-t-elle fait une telle confession ? Lui-même l’ignore. Il n’en attendait pas tant. « Je ne dirai rien. » dit-il, quelque peu déconcerté, beaucoup trop sonné par la nouvelle pour commenter ses actes. Il se contente de se concentrer sur l’essentiel, ignorant un moment sa propre surprise. « C’est peut-être la source de ma vision. Est-ce que quelqu’un d’autre est au courant ? Est-ce que quelqu’un t’aurait vu faire ? Même un inconnu, quelque part ? Il faut absolument que tu gardes tout cela pour toi. » Tout en discutant il scrute les lieux du coin de l’oeil. Il remarque son attitude pour le moins inhabituelle, mais ne souhaite pas la relever. Elle aussi semble avoir vécu des événements difficiles. « Est-ce que quelqu’un d’autre travaille ici avec toi ? » Quelque part, il se sent coupable de ce qu’elle est devenue. C’est après tout lui qui l’aura conviée à se rattacher à la cause mangemort. Si les Slughorn ne sont pas innocents, l’Ariadne qu’il a connu il y a six ans est différente de celle d’aujourd’hui.

Persée aussi a perdu un enfant, cette année. Une affaire sombre et douloureuse. Déconcerté, le mot poison retentit en lui, provoquant un gong qui lui brûle les lèvres. Elle s’est confessée, et le visage à présent blafard, le moribond meurt d’envie de lui poser une question qui le perturbe et lui intime un malaise viscéral. « Tu dis avoir mis au point un poison. Tu en as conçus beaucoup depuis mon départ ? Est-ce que mon frère est venu faire appel à tes services ? » La supposition profane qui lui traverse l'esprit laisse le médicomage muet. Dévoré par une nervosité subite, lui d'habitude si flegmatique a les phalanges qui tremblent.
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