☾ La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+). ☾ Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée. ☾Teatime with the Queen : Buckinghamshire est voté le county préféré des sorciers immigrants.
Ghost in the shell Feat [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Elle n'est qu'une ombre, Azraelle, elle n'est qu'un fantôme qui s'insinue dans une chambre qui ne lui appartient plus. Elle n'est qu'un spectre venu pour hanté les siens. La divine créature a été arrachée aux enfers pour regagner ce royaume mortel dans lequel elle ne se sent plus à sa place. L'enfant de la nuit erre dans son ancienne demeure, attendant avec une impatiente grotesque celle qui lui a arraché la vie. Elle viendra, elle ne le sait que trop bien, puisque l'arme Fawley vient tous les soirs purgé son cœur de son infâme culpabilité. Elle est théâtrale, la créature obscure, dans une robe blanche et aérienne qui ne fait que clamer la splendeur de sa mortalité. Les fenêtres ouvertes laissent l'air glacial de la nuit s'engouffrer dans la chambre inoccupée. Les vents violents s'engouffrent furieusement dans la pièce, faisant voler les rideaux et la robe de la lugubre. Elle est d'une beauté cruelle, Azraelle, d'une beauté désarmante, particulièrement lorsqu'elle laisse éclater sa furieuse vengeance. Elle fait les cents pas, rongée par l'impatiente de la confronter. Elle sillonne la pièce, inlassablement, incapable d'attendre la perfide qui e devrait pas tarder à la rejoindre. Les cliquetis de la serrure se font entendre, provoquant le sourire incandescent de celle qui était, jusqu'alors, l'aînée des sœurs. Elle S'immobilise, le dos tourner à sa meurtrière, elle attend, sagement, avant de se retourner avec une lenteur exacerbé. Elle se joue d'elle, bien trop consciente que ce que son apparition pourrait causer chez sa cadette. Elle vient ancrer ses orbes céruléennes dans celles, identiques, de la traîtresse qui lui fait face. Elle s'avance, encerclée par le halo formée par sa chevelure blondine et sa robe, une apparition divine, fantomatique, le spectre vengeur qui s'abat sur la pauvre petite Morrigan. Elle a ce sourire, presque effrayant, qui vient déformer ses traits de porcelaine. Petite sœur, tu sembles surprise de me voir. Sa voix s'élève, rauque et brisée, à l'image de ce cœur meurtri par la trahison dont elle est l'instigatrice. Tu dévores la distance qui te sépare d'elle, alors que sa main se soulève pour venir cueillir la joue de la benjamine. J'espère que tu n'es pas trop déçue, il faut dire que tu avais l'air plutôt enthousiasmée à l'idée de me voir périr.
You start to forget ... The things you should remember. And you can't stop remembering the things you should forget.
Le ciel s’assombrit, laissant la lune et les étoiles paraîtres à la place de l’astre solaire. Tu te complais dans la contemplation de la nuit, appuyée sur le rebord de ta fenêtre, tu t’imagines des mondes. Des univers différents du vôtre, du tien, et peut-être même un rêve, où tu n’aurais pas vu mourir ta sœur. Un monde où tu serais partie à sa place. Ton cœur se serre en repensant à sa chevelure blonde et ses yeux clairs. Son visage porcelaine, les traits d’une poupée, que tu as vu s’effondrer pour n’être qu’un corps. Tu soupires, laissant la buée de ton souffle venir troubler ta vision en se déposant sur la vitre froide. Ton regard se tourne vers ta chambre, ton lit et glisse jusqu’au flacon de gélules sur ta table de chevet. Pas ce soir que tu penses. Déjà plusieurs mois que le besoin se fait moins présent, mais on continue de te croire folle, suicidaire. Ils n’ont pas tord … Mais te résoudre à la science, aux herbes, pour résoudre la psyché, ne te semble pas opportun. Plus maintenant. Parce que tu sais qu’elle reviendra. Tu sais que ton calvaire cessera la seconde où tu poseras les yeux sur son être. Alors comme chaque soir, tu te lèves et quittes ta chambre pour celle de la défunte. Âme partie trop tôt. Tu fais tourner la clé dans la serrure malgré l’interdiction depuis sa disparition. Tu n’as pas le droit d’être là. Et alors ? Tu t’engouffres dans l’obscurité en prenant soin de ne te faire voir par personne.
Tu souffles en refermant la porte. Une longue expiration, comme un soulagement ou peut-être une plainte. Tu ne sais plus à dire vrai. Alors tu te retournes, d’abord les yeux rivés sur le sol, mais la découverte de pieds te fait sursauter. Tu relèves la tête, lentement, découvrant la silhouette presque fantomatique de cet être tant désiré. « Azraelle » s’échappe de tes lèvres. Un murmure, un chuchotement et les larmes montent à tes yeux. « Petite sœur, tu sembles surprise de me voir. » Tu te moques bien de la tête d’ahuri que tu peux tirer, elle est là. Devant toi. Et le simple fait d’entendre sa voix, pour la première fois depuis quatre années, te renvoie à la lourde réalité. Tu l’avais oublié. Le son de sa voix. Comment ? Ton ventre se serre alors qu’elle dévore l’espace qui vous sépare. Tu frissonnes alors qu’elle vient déposer sa main contre ta joue. Tu fermes les yeux une seconde, hume son odeur et profite de l’instant alors qu’une perle roule sur ta peau. « J’espère que tu n’es pas trop déçue, il faut dire que tu avais l’air plutôt enthousiasmée à l’idée de me voir périr. » Comme si la sœur venait d’enfoncer un poignard en ton cœur, tu rouvres tes yeux à la réalité. Ta respiration s’accélère et tu recules. C’est donc pour ça qu’elle est là ? Pour se venger ? Pour l’avoir laissé mourir sans rien faire ? « Azraelle, je … » Comment annoncer toute la douleur que tu ressens depuis sa mort ? Comment expliquer le manque de sa présence ? Comment, alors que l’on a regardé faire. Qu’on a laissé tuer un être qui aurait dû être la priorité. « Je n’ai jamais voulu ça. » Les sanglots hachurent ta phrase et les larmes coulent. Tu veux récupérer sa main, mais la peur de la blesser d’avantage te fait renoncer. « Azraelle, je ne pourrais pas m’excuser assez. Je le sais, mais … » Les mots te manquent. Longtemps tu as rêvé du moment où tu pourrais la retrouver, et te voilà démunie, sans aucun recours. Alors bêtement. Tu fais ce que tu voulais depuis trop longtemps. Tu l’enserres de tes bras et tu pleures.
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