daily prophet

La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+).
Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée.
Teatime with the Queen : Buckinghamshire est voté le county préféré des sorciers immigrants.



 

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 Selwyn Family [Scylla]

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Sujet: Selwyn Family [Scylla]   Lun 13 Nov - 14:15

Selwyn Family

Scylla & Anthonin

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L’allée des Embrumes, passage étrange, passage obligatoire lorsque des ingrédients manquants sont nécessaires à une potion. Famille qui excelle dans l’art de la manipulation des liquides, des poisons, je ne fais pas exception à la règle. Un art que je manipule aussi bien que la musique et le dessin, me voyant quelques fois contraint d’utiliser des potions pour mes besognes internes, ou encore, pour mon travail lorsque me salir les mains ne semble pas nécessaire. Habillé d’un haut noir, d’une cape de la même couleur, mon blason familial n’est pas incrusté dans le tissu, laissant un certain anonymat plané au-dessus de ma tête blonde. Et pourtant, qui aurait pu douter de mes origines, mon regard si spécial trahissant cette identité que je porte dans mes veines d’une pureté implacable, insaisissable. Ma fiancée est restée dans le manoir, passant le weekend sur place selon l’ordre de nos parents respectifs. Comme toujours, les mots avaient valsé, les sarcasmes n’avaient eu de cessent que l’arrogance dont nous faisons preuve. Alliance ironique, stupide, je ne me vois pas passer ma vie avec cette entêtée. Malheureusement, au fond, bien enfuis, un amusement certain commence à s’illuminer. Elle a tout ce qu’il faut pour me plaire, pour m’irriter. Mélange éloquent, explosif, Lavinia est en réalité cette femme insoumise qu’il me fallait. L’avouer à haute voix est hors de question et puis, il est sûr que nos caractères conflictuels allaient poser bien des soucis. La soumission n’a jamais été dans ma nature, répugnant de flancher ou encore, dégouté face à ces rats qui s’incline trop facilement. J’aime les personnes de caractère, j’aime les défis, j’aime la chaleur qu’un tête à tête musclé me prodigue. Petite peste qu’elle soit, elle en reste l’image de la force et du caractère que j’ai moi-même en moi. Plus de points en commun que je n’aurais pu le croire.

Mon corps se mouve dans les ruelles sombres de cette allée, sachant parfaitement où je dois aller, où je dois me rendre. Mes habitudes sont faites depuis plusieurs années, les vendeurs savent exactement qui je suis, ce que je fais de mes journées, mais également pour qui je travaille. Marqué depuis l’âge de dix-neuf ans, cette marque s’étend le long de mon avant-bras, en faisant trembler plus d’un. Il n’en aurait pas pu être autrement, les Selwyn sont destinés à servir le maître, quoi qu’il en coute et moi, mon prix a été la femme que j’aimais. Relation de trois ans avec cette douce sang-mêlé, mes parents avaient pris soin de faire en sorte que je lui ôte la vie pour prouver ma valeur. Rancœur tenace, envie de vengeance, je rumine ma rage depuis bien des années. Un jour, ils payeront pour cette cruauté, pour m’avoir enlevé cette personne que j’avais tant aimée. Bonheur à jamais arraché, Zacharias en avait fait les frais, mon cœur subissant les assauts de la folie, de la peine, de cette peur qu’il finisse comme elle…Et maintenant ? Fiancé, je me retrouve pourtant attiré par ce meilleur ami pour qui je pourrais aisément donner ma vie. Ironie, ce destin cruel semble s’acharner, encore et encore. Soupire qui s’échappe de mes lippes, je tourne à gauche puis à droite, aussi silencieux qu’une ombre dégageant une froideur implacable. Pénétrant dans la boutique, je m’approche du comptoir alors qu’un homme se fige légèrement en m’apercevant. Mon bout de papier tendu, il s’en empare murmurant quelques paroles avant de fuir dans l’arrière-boutique comme un lâche puant la peur. Je n’y prête guère d’attention, me mettant à observer les étagères poussiéreuses, les allées pleines de bocaux détenant bien des choses funestes. Répugnante magie noire.

Placé dans le fond de la boutique, la porte s’ouvre de nouveau, laissant un tintement résonner. Curiosité maladive, je ne peux m’empêcher de fixer cette personne qui vient d’entrer, un sourire amusé venant directement se figer sur mes lèvres charnues. « Deux Selwyn dans la même boutique, chère sœur, le vendeur va faire une crise cardiaque… » Scylla, sœur cadette, sœur tant aimée, tant protégée. Ma confidente, ma meilleure amie, cette de qui je connais tout, qui connait bien des choses de moi. Approchant doucement de celle-ci, je fais tomber ma capuche, dévoilant mon visage aux traits tirés. Voilà quelques jours que nous n’avions fait que nous croiser, bien trop occupés de notre côtés.




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Sujet: Re: Selwyn Family [Scylla]   Lun 13 Nov - 18:38

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L’allée des Embrumes. Voilà que tu te complais dans cet endroit, que tu traverses bien trop souvent ces derniers temps. Il faut dire que ton humeur massacrante trouve ainsi sa place dans les pavés ténébreux, pavés que tu foules d’un pas vif et pressé. Ta patience n’est plus ce qu’elle était, et ce depuis plusieurs jours désormais. Pourtant, tu maintiens les apparences, tu prétends ne pas savoir que la marque apposée sur ton corps est en train de te changer radicalement. Tu préfères te plaire et te complaire dans tes petits-jeux, ceux dans lesquels tu excelles, te perdre dans les masques que tu revêts bien trop souvent. Tu n’es pas une Selwyn pour rien, et si tu te sers ainsi souvent de l’allée des Embrumes, c’est bien parce que cet endroit noir et ténébreux fait résonner quelque chose en toi. C’est souvent par ici que tu aimes attraper tes victimes, ou te requinquer après un vilain coup bas. Il fallait bien admettre que passer dans l’herboristerie familiale, que tu gères avec ta proche cousine, ne donnerait pas un bon aperçu du commerce des Selwyn. Surtout pas si on te prenait la main dans le sac, à ainsi accumuler les potions douteuses, breuvages qui seraient vite trahis par les ingrédients que tu protèges et caches sous ta cape. Alors, plus ton humeur se fait assassine, plus tu passes de ton temps en ces lieux. Désireuse d’exprimer tes pulsions les plus viles, désireuse de laisser éclater la rage qui ne cesse d’augmenter à chaque seconde qui passe. Tu essaies, tant bien que mal, de ne pas songer à la cause de ta récente peine, et tu prêches une joie, bien trop mesquine pour être vraie, dans les tortures que tu prépares. Tu te sens ici protégée, étrangement, parce que la sombritude couverte par l’endroit fait écho à celle qui a envahi ton coeur, il y a des années de cela.

Tu as donc tes habitudes, des habitudes bien ancrées, qui en font frissonner plus d’un. Parce qu’en ces lieux, tu es connue, aussi bien pour tes demandes douteuses qu’à cause du nom que tu portes : Selwyn. Voilà ce que tu es, et ce que tu as toujours été. Tu sais que ton nom se murmure sur les lèvres des plus lâches, parce que la loyauté des Selwyn n’est pas un secret. Pas plus que la marque du Seigneur des Ténèbres que tu portes sur ton bras gauche, et ce depuis plusieurs années déjà. Ta fidélité n’est plus à prouver, et tu te repais de cette crainte que tu imposes. Tu souris bien volontiers, parce que ces peureux n’ont aucune idée du monstre que tu es véritablement. Tu es, comme tes cousines, un loup dans la bergerie. Tu aimes jouir de la douleur que tu es capable de faire naître à partir d’un simple poison. Un simple liquide, à l’aspect inoffensif, qui, par ta volonté, est capable de mettre à genoux les plus coriaces des hommes. Si la liste des ingrédients que tu viens parfois rechercher en ces lieux interdits peuvent mettre la puce à l’oreille, jamais, encore, tu n’as été démasquée. Et tu ne comptes pas l’être une seule seconde, maître que tu es passée dans l’art de la tromperie et de la manipulation. Tu continues donc d’avancer en ce jour, la tête haute malgré la cape qui te couvre de haut en bas, et tu fredonnes, doucement. Parce que tu as envie de laisser éclater ton humeur du moment, ces susurrements sinistres qui témoignent du mal qui te ronge, mais que tu refuses d’énoncer à haute-voix. Tu pousses une porte bien connue par ta petite personne, en même temps que tu te découvres. Tes yeux brillent d’un nouvel éclat, un éclat dangereux, comme si la flamme même dansait dans tes iris, et tu traverses la boutique dans son entièreté. Tu en sors un petit bout de papier, et tu soupires déjà en constatant que le minable vendeur ne fait pas acte de sa présence. Mais une voix familière te fait très vite oublier cet ennui soudain, et tu tournes la tête quand un homme te fait face et retire sa capuche d’un geste avisé.

Tu souris en reconnaissant ton frère, ton aîné, la chair de ta chair. Il est ton protecteur, comme tu es sa confidente, tu sais tout de lui et lui sait tout de toi. Vous êtes unis d’une manière qu’il n’est pas évident de décrire, et qui va à l’encontre même de la haine coutumière des Selwyn. Mais sans lui, tu ne sais pas exactement ce que tu ferais, et tu penses qu’il en va de même de son côté. « Peut-être est-ce là le vrai but de ma venue, très cher frère... » Tu adoptes le même ton, sarcastique, amusé, propre à ton plus vieux, et tu te perds dans ses yeux. Cela fait trop de temps que vous n’avez pas pris la peine de parler. Quelques jours à peine, mais c’est déjà bien long, au vu de votre relation fusionnelle. « Quel plaisir de te croiser en ces lieux, ma foi, très charmants. Je me serais étonnée de te rencontrer au manoir. » Tu es pince-sans-rire, alors que le vendeur se fait toujours désirer. Qu’il reste dans l’arrière-boutique, après tout, tu n’en as que faire. La simple vision de ton aîné a su mettre un peu de baume à ton coeur peiné. « Rassure-moi, tu ne viens pas ici pour t’occuper de ta fiancée adorée, quand même ? Tu sais que tu peux me voir pour ça. » Tu ricanes, ne t’étant jamais cachée du peu d’affection que tu portes à la promise d’Anthonin. Tu ne l’apprécies pas, tu n’apprécies jamais ceux qui volettent autour de ton frère. Son coeur n’a été voué qu’à une seule personne, ou presque, et toi seule le sais. Bien que ces derniers temps, ce même organe vital semble battre pour une autre personne, une que tu sais vouée au Selwyn, mais pas à celui qui te fait face.

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Sujet: Re: Selwyn Family [Scylla]   Mar 14 Nov - 11:05

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Belle, élancée au regard à la froideur dont nous sommes porteurs de génération en génération. Où es donc passé cette petite fille au sourire enfantin qui venait réclamer ma chaleur pour combattre les orages ? Oh, elle est loin, tellement loin et pourtant pas si loin de que ça. Lorsque je l’observe, je ne peux m’empêcher de la revoir étant plus jeune. Ce petit air machiavélique lorsqu’elle courait dans les couloirs, alors que je courrais sur ses talons en priant pour qu’elle ne tombe pas, qu’elle ne s’écorche pas. Lorsque j’intervenais secrètement à Poudlard, faisant frémir ses courtisans qui n’auraient jamais eu leur chance, me faisant maître de ses relations, protecteur de son cœur. A présent bien plus âgée, elle n’en reste pas moins ce joyau que j’ai toujours pris soin de chérir, de ne jamais laisser s’ébrécher. Sourire aux lèvres face à ses paroles, je la reconnais bien là. Caractère bien trempé, ironie, sarcasme. Traits que nous partageons depuis bien des années, faisant de nous des complices, des inséparables. Si bien des choses changent dans ma vie, Scylla, elle, ne me quitte pas, toujours prête à faire front au besoin à mes côtés. « Cela ne m’étonnerais pas venant de toi, bien qu’en réalité, cette idée m’est plutôt plaisante mais aussi vexante, moi qui pensais que tu étais là pour mes beaux yeux. » Je penche légèrement la tête sur le côté, amusé, ironique bien qu’un soupçon de réalité. Elle me manque, nos moments me manquent, nos confidences me manquent. Elle est ce pilier qui fait que je ne suis pas encore véritablement tomber, toujours là pour prêter une oreille attentive à mes mots, ou encore, supporter mes silences pesants et lourds de sens. Avec elle, pas besoin de mots, elle a souvent compris mes humeurs d’un simple regard.

Je roule des yeux lorsqu’elle m’annonce qu’elle aurait été étonnée de me voire au manoir et pourtant, la triste vérité est belle et bien là. Nos chemins se croisent de temps en temps, nos occupations, mes fiançailles me prenant pas mal de temps. Je dois gérer celle qui sera rapidement ma femme, apprendre à ne pas imploser en la présence de la belle Prewett au caractère tremper. C’est difficile, très difficile, mais j’ai tendance à savoir gérer les choses ainsi. Passant une main dans mes cheveux, je ne peux m’empêcher de ricaner à l’annonce qu’elle fait. « Idée plutôt intéressante que voilà… » Dis-je dans un sourire plus qu’ironique, laissant mon regard complice glissé dans le sien. Nous savons de quoi elle veut parler, il n’est pas difficile d’envisager une goutte d’un poison mortel dans le thé de ma chère et tendre. « Je te rassure Scylla, je ne suis pas là pour présager une quelconque attaque envers ma douce fiancée, bien que cela m’ait effectivement traversé l’esprit. » Je grimace subtilement, tournant la tête vers le vendeur qui venait de revenir. Comme présager, à la vue de ma sœur et de moi-même, il se fige, se demandant sûrement si nous étions là pour lui ou juste pour acheter de quoi réapprovisionner nos étagères. Jamais des enfants de cœurs, nos réputations nous précèdent, comme une triste histoire mélancolique aux odeurs cendrées, au gout amer. Détournant les yeux, ne prêtant pas attention au vendeur qui prend la liste de ma sœur, je continue comme si de rien était. « Je crains de devoir l’épouser avant et, au moins, faire l’effort d’enfanter un héritier. Néanmoins, une fois mon devoir accompli, un accident peut très vite arriver…et je suis sûr que tes services lui iront droit…au cœur. » Subtilité qui me fait sourire alors que je me tourne vers le comptoir pour attraper les ingrédients.

« Puisque nous sommes là, si nous en profitions pour aller boire un verre ? J’avoue que je n’ai pas hâte de rentrer au manoir et y retrouver une demoiselle énervée par mon manque de…comment dire…d’attention. » Il est vrai que nos disputes sont constantes, ritournelles et que de retrouver ma fiancée pour me voir l’affronter de plus belle fini par m’épuiser. Faisant de nouveau face à ma cadette, j’ai repris mon air froid et neutre en présence du vendeur. Automatisme, besoin de me protéger, de me préserver. C’est une constante régulière que je ne cesse de garder droite et régulière.



Dernière édition par Anthonin Selwyn le Sam 18 Nov - 11:33, édité 1 fois
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Sujet: Re: Selwyn Family [Scylla]   Jeu 16 Nov - 11:25

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Si la rencontre avec Anthonin est purement fortuite en ce jour, il n’empêche qu’elle réchauffe ton coeur, d’une bien étrange manière. Malgré les rivalités dont sont souvent victimes les Selwyn, ces rivalités qu’ils s’infligent entre eux, toi et ton frère, vous ne formez qu’un. Votre relation avait toujours été fusionnelle, et tu gardes toujours en tête cette image de grand-frère protecteur, qui t’entourait de ses bras lorsque le tonnerre grondait. Aujourd’hui, vous avez tous les deux évolué, mûri, pour le meilleur comme pour le pire. Tu ne crains peut-être plus les orages, mais tu demeures toujours aux côtés de ton plus grand. S’il y a bien une chose qui ne change pas, après tout, c’est votre complicité. Tu n’es pas du genre à mettre des mots sur les sentiments que tu t’autorises parfois à ressentir, mais tu te rends bien compte que sans ton aîné, tu ne serais pas tout à fait la même. Il représente cette lueur dans ce monde obscur, il est la flamme nécessaire qui te pousse à ainsi apprécier ta vie au sein des Selwyn. Tu sais bien que sans lui, ton allégeance à ta propre famille serait peut-être inexistante, malgré ta proximité avec tes deux cousines. Quelque part, les Selwyn ne vouent leur loyauté qu’à leur propre petite personne. Ce n’est pas pour rien si l’existence même des tiens repose sur des jeux de faux-semblants. Tu souris donc de plus belle face aux paroles de ton plus vieux, et tu mimes un pincement au coeur en rétorquant, toujours empruntée d’une ironie sans pareille : « Me voilà démasquée, en réalité, je ne suis venue ici que pour te retrouver. » Tu lèves les yeux au ciel avec un rictus au coin des lèvres. Vous aimez vous provoquer, vous taquiner. Loin de partager des sarcasmes mesquins entre vous, votre humour, bien que noir, est véritable, et il vous a souvent rapproché en des temps durs. Mais tu sens que la vérité pointe derrière le sous-entendu d’Anthonin, alors que tu regrettes, à ton tour, vos absences de ces derniers jours.

Tu détournes les yeux alors que la conversation se poursuit, et tu retiens avec peine une grimace. Lavinia Prewett. De toutes les femmes qui auraient pu être promises à Anthonin, il avait fallu qu’il tombe sur celle-ci. Tu détestais ce qu’elle représentait, tu l’aborrais pour ce qu’elle savait sur toi. Mais tu ne pipais mot, conservant un précieux silence à ce sujet. Le vendeur apparu soudainement dans la boutique, et en le voyant s’immobiliser, tu ne pus retenir un gloussement. Tu laisses flotter un sourire carnassier sur ton visage, lui tendant ta liste pour qu’il s’occupe au plus vite de toi. Il savait qu’il avait plutôt intérêt à se dépêcher, de toute manière, s’il voulait demeurer en vie d’ici la fin de la journée. Tu te détournes en le voyant disparaître une nouvelle-fois dans l’arrière boutique, et tu observes ton frère. Tout comme toi, il n’aimait pas sa fiancée. Il ne risquait pas de l’aimer, en sachant que son coeur était déjà pris. Tout comme toi, encore une fois. Tu roules des yeux lorsqu’il te cite le programme prévu avec sa promise, pinçant les lèvres. On vous avait très tôt appris à préserver et à faire prospérer la lignée des Selwyn, mais tu ne peux te retenir de mépriser cette ligne de conduite qu’on vous a imposé dès l’enfance. Tu mimes une grimace de dégoût alors que tu reprends la parole, presque assassine : « J’ai presque envie que ce jour arrive au plus vite… tu sais, pour la remercier comme il se doit de s’être ainsi dévouée à tes côtés. » Tu penses tes mots, qui sont masqués, mais clairs comme de l’eau de roche pour Anthonin. Néanmoins, tu as beau plaisanter sur le sujet, tu es tout sauf pressée de voir ton aîné l’épouser officiellement et participer à la procréation des Selwyn. « Mais il ne faudrait pas trop précipiter les choses, après tout, c’est le futur des Selwyn qui est en jeu. » Tu souffles, à ces mots, parce qu’ils sont vrais. Il ne manquerait plus que l’enfant à naître soit défaillant, et ce serait toute la famille qui nierait le mariage arrangé ainsi que le bébé à venir.

Le vendeur revient finalement avec tes ingrédients, et tu lui souris, une nouvelle fois. Ce sourire est froid, rempli de promesses toutes plus doucereuses les unes que les autres. Tu le vois tressaillir et tu es contentée à cet effet. Tu hoches la tête face à la proposition de ton frère, et tu tends le bras après avoir récupéré tes nouveaux biens : « Je t’en prie, je te suis cher frère. » Tu sais très bien que cela vous fera du bien de prendre ce temps pour vous deux. Mais tu te doutes également que la proposition est astucieuse. Vous ne pouvez plus vraiment parler librement dans le domaine familial, et vous pouvez encore moins le faire en présence d’un vendeur apeuré. Alors tu laisses ton aîné te guider dans un lieu public, ou la présence d’autres sorciers couvrira bruyamment vos confidences. Vous faites le trajet en silence, chacun remuant des pensées sombres et douloureuses, du moins pour toi. La griffure te démange parfois, et tu sais que c’est plus un effet psychologique qu’un réel dérangement physique. Vous parvenez finalement, après de longues minutes, à vous asseoir, désireux de prendre un verre entre frère et soeur. Tu fais ainsi face à ton aîné, alors que vous avez décidé d’un endroit stratégique pour vous situer, vous permettant ainsi de garder un oeil sur les sorciers habitués du lieu. Vous agissez comme vous l”avez toujours fait, en tant que Selwyn sûrs d’eux, et surtout habitués à commander, à dominer. Tu ne te décides à prendre la parole que lorsque tu es assurée que plus personne ne vous regarde, et tes premiers mots résonnent d’une nostalgie peu coutumière. « Cela faisait longtemps que nous nous étions pas autorisés pareil échange. » Tu soupires en disant cela. Vous aviez tous les deux tellement à faire, il était de plus en plus dur, pour vous, de vous réunir comme vous aviez eu si souvent l’habitude de faire. Tu poursuis : « Au moins ici, nous ne seront pas dérangés par des prétendants inconvenants. » Tu parles aussi bien pour lui que pour toi. Vos situations maritales sont détestables, et si tu es libre en l’instant présent, tu restes toutefois oppressée par l’insistance de tes parents à te trouver ta moitié. Tu t’enquiers soudainement, alors que tu ne quittes pas ton frère des yeux : « Dis-moi, puisque ta douce fiancée n’est pas dans les parages… Comment va Lysandre ? » Un moyen comme un autre de t’occuper de ton aîné et de l’amener à se confier à toi. Il t’avait déjà fait comprendre que sa relation se faisait de plus en plus trouble avec cet ami de longue date. Et maintenant que Lavinia et Anthonin n’échangent plus que des mots pour s’envoyer des calomnies à la tête, tu n’hésites pas à enfoncer une porte ouverte. Désireuse de savoir comment allait vraiment ton frère, derrière cette carapace qu’il avait si finement érigé.

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Sujet: Re: Selwyn Family [Scylla]   Jeu 16 Nov - 23:37

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Lueur dans un monde de noirceur, ma cadette est cette flamme qui brûle encore et encore, me rappelant pourquoi je me bats encore, pourquoi je suis encore debout. Elle m’a déjà découvert dans des états violents, dans des états de transes qu’elle seule pouvait comprendre. Le cœur en lambeaux, l’âme en peine, elle a déjà été témoin de ses larmes qui coulaient de mes yeux, venant inonder mes joues alors que l’amour m’avait été arracher à deux reprises. Elle sait, qu’au fond, je ne suis pas sans cœur. Oui, elle sait que mes sentiments sont là, tourmentés, persécuter par un destin bien trop cruel à mon gout. Seule personne qui sait bien des choses sur ma vie, sur mes secrets bien enfuis, je suis son confident, elle est la mienne. Contrairement à Scylla, je ne suis pas proche des miens, comme un rempart que je maintiens fermement entre les membres de la famille Selwyn et moi-même. Ils ont fait en sorte que je tue Seraphyne, que je prouve ma loyauté envers mon propre sang. Avais-je eu le choix ? Bien sûr que non. Alors j’ai obéi, je me suis arracher le cœur pour leurs beaux yeux, pour éviter à la femme que j’aimais de se faire torturer. Ils ont changé ma vie, ils ont fait de moi l’homme que je suis aujourd’hui. Ils payeront, la seule qui y échappera sera ma cadette, les autres payeront et ce, même si ils n’avaient commis aucuns crimes. Promesse que je tiendrais et ce, malgré les neuf années écoulées. Je suis patient, je prépare ma vengeance, je sais comment mener une bataille. Ils perdront la guerre, je serais vainqueur de cette douce trahison, de cette saveur de vengeance et ce jour-là, je pourrais de nouveau respirer, peut-être aimer également, qui sait, la vie est souvent imprévisible.

Paroles qui dévient vers ma chère et tendre, nos pensées semblent coordonnées. Lavinia ne fera pas long feu, elle finira par périr d’une façon ou d’une autre, du moins, c’est ce que j’envisage à l’heure actuelle. Mon cœur ne peut pas battre pour elle, il ne peut que souffrir, se tordre, murmurer des lamentations cruelles et violentes. Face à sa grimace je souris légèrement, croisant les bras contre mon torse pour une position plus banale, bien que je sois toujours d’une droiture étonnante. « Et bien, nous partageons la même envie Scylla, ce jour arrivera dès que le moment sera opportun. » Je ne peux m’empêcher de soupirer face à sa nouvelle phrase des plus réaliste. Je ne peux lui ôter la vie trop rapidement, trop vite. Je dois me marier, lui faire un enfant et surtout, attendre de voire si l’enfant en lui-même parviendra à survivre jusqu’à un âge certain. Peut-être enfanterais-je d’autres enfants entre temps, peut-être servira-t-elle plusieurs fois, assurant ainsi plusieurs générations. Qui sait…Mais je ne peux me faire pressant, je dois, au contraire, être d’une grande patience et d’une grande subtilité. Mais comment faire lorsque mes envies se trouvent ailleurs ? Lorsque je désir ce que je ne peux pas avoir ? La seule solution sera de me faire infidèle, de rencontrer mes désirs ailleurs, dans l’ombre d’une pièce, d’une chambre…qu’importe, tant que je ne suis pas surpris. « Mh, sincèrement, je m’en fou de l’avenir des Selwyn…si ça ne tenait qu’à moi, je n’engendrerais pas d’enfants. » C’est la pure vérité. L’image d’un père ne se lit pas sur mon visage, que du contraire, je semble fait pour rester seul toute ma vie. Je ne me vois pas avec un nourrisson dans les bras, à changer des couches, donner des biberons…Heureusement, les femmes prennent souvent ce rôle.

Je finis par quitter les lieux en compagnie de ma sœur, gardant le silence sur le trajet. Nous ne pouvons aisément parler entourer de la sorte, des oreilles trop indiscrètes pourraient traîner, chercher des indices pour nous renverser, nous briser. Alors oui, je me contente de garder le silence et de laisser mes pas me mener vers cet endroit stratégique. Les places sont espacées, les tables isolées, les sorciers ne feront pas attention à nous, du moins, ils n’oseront pas. Entrant dans le bar, je me pose en face de Scylla, déposant mes avant-bras sur la table. Commandant nos verres, je tourne les yeux vers ma cadette qui venait de reprendre la parole. Oui, nous n’avions plus eu de tels moments depuis bien longtemps, elle le sait, je ne réponds pas, inutile. Néanmoins, sa question me fait légèrement soupirer, mes muscles se crispant. Elle sait tout de moi, y compris cette attraction que j’ai développer pour mon meilleur ami depuis deux longues années. Passant une main dans mes cheveux, je prends quelques secondes avant de répondre, cherchant mes mots, cherchant les paroles justes pour décrire cette relation trouble et compliquée au gout amer. « Bien, je suppose…Disons que, certaines choses changent. Il n’est pas enchanté de mes fiançailles, comme moi je ne vais pas l’être lors des siennes…mais disons que de mon côté, c’est de plus en plus difficile à gérer, je ne vais pas le nier. » Etre attirer par un homme qui ne voit pas la même chose que moi, c’est loin d’être une chose facile, que du contraire. « J’ai l’impression que ça devient quelques fois tendus entre nous, je ne sais pas comment expliquer ça, c’est difficile à formuler…mais plus le temps passe, plus…je sais pas, j’essaye de tout cacher, mais je dois constamment être sur mes gardes. »




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Sujet: Re: Selwyn Family [Scylla]   Sam 25 Nov - 6:17

Selwyn Family

Tu n’es même pas surprise face aux propos de ton plus vieux. Tu ne masques pas ton contentement à ces mots, bien au contraire. Toi comme lui, vous pensez la même chose de votre famille. De cette pourriture qu’on vous force à accepter, à renforcer, et de dès votre plus jeune âge. Dès votre naissance, au bout du compte, vous êtes vendus, sacrifiés pour une grandeur qui vous dépasse. Et quelques années plus tard, vous en payez le prix, quelque soit vos sentiments, vos avis. Aujourd’hui, l’avenir des Selwyn importe peu à Anthonin, comme il t’importe peu à toi. En vérité, cela ne tiendrait qu’à vous deux, il y aurait bien longtemps que vous auriez envoyé la famille sur les roses, que vous auriez cassé les codes des Selwyn. Ces mariages n’ont jamais eu aucun intérêt à vos yeux. Peut-être est-ce vos coeurs brisés qui ont fini par vous blaser, vous frustrer de manière indélébile. Peut-être que te concernant, c’est à force d’admirer ton grand frère que tu as écopé de ses peines et de ses pensées. Peu importe, dans le fond, cela n’a plus grande importance à ce jour. Lui est promis à quelqu’un qu’il déteste, et tu sais d’avance que ton tour viendra bientôt. Pourtant, tu ne retiens pas cette main qui vient serrer le bras de ton aîné, hochant la tête, te joignant à lui, comme tu l’as toujours fait. « Si ça ne tenait qu’à moi, le mariage n’aurait jamais lieu. Crois-moi, je te comprends et je suis avec toi. » Malgré les apparences, te retiens-tu d’ajouter. Parce que lui comme toi, vous êtes des professionnels. Vous avez érigé les plus grandes et impénétrables carapaces, à tel point qu’elles en sont devenues vos secondes peaux. Et pourtant, celles-ci restent brisables dès lors que vous êtes dans la même pièce, vous comprenant comme jamais.

Peut-être est-ce pour ça qu’une fois attablés et la boisson devant vous, tu as décidé de dire les choses comme elles étaient. De poser cette question concernant Lysandre, celui qui fait actuellement battre le coeur de ton frère, ou du moins, qui lui fait ressentir quelque chose, à défaut de s’approcher d’un grand amour pur et véritable. Tu sais bien qu’il est difficile d’aimer pour ton aîné, depuis qu’il a été forcé de mettre un terme à la vie de son premier amour. D’une certaine façon, Seraphyne restera son unique, et encore à ce jour, tu regrettes sa disparition, et tu hais ta famille encore plus pour ce qui a été infligé à Anthonin. Tu finis par hocher la tête alors que ton frère se confie à toi, jetant des coups d’oeil aux alentours. Vous ne pouvez laisser quiconque entendre vos propos. Tu es sur tes gardes, bien plus que nécessaire, mais il faut dire que depuis que tu as été griffée, ta méfiance a atteint un sommet indescriptible. Tu reportes toutefois rapidement ton attention sur Anthonin, et tu pinces les lèvres, incertaine des mots que tu dois prononcer pour le réconforter. « Monde cruel quand on est sang-pur… » Tu finis par commenter, lasse. Vous n’auriez pas été d’un sang d’une pureté écarlate, au final, votre vie aurait été facilitée par bien des aspects. Mais le respect du Lord et la lignée à conserver priment sur tout le reste, du moins dans votre monde à vous. « Tu n’as pas à être sur tes gardes avec moi. » A défaut de placer les mots justes, tu peux au moins le conforter par ta présence, par ton soutien indéfectible. Parce qu’Anthonin sait qu’il pourra toujours compter sur toi, quoi qu’il arrive. C’est le seul être au monde qui compte vraiment pour toi, le seul pour qui tu serais prête à tout sacrifier sur le champs. Parce que ça a toujours été comme ça avec vous : les deux petits Selwyn, seuls contre le monde.

Et si aujourd’hui vos coeurs se mélangent à d’autres, votre loyauté envers vous-même reste pure. Tu te décides quand même à reprendre la parole, te doutant bien que ton plus vieux aimerait sûrement être conseillé, ou, au moins, que tu rebondisses sur ses phrases douloureuses. « Peut-être devriez-vous avoir une discussion à coeur ouvert. S’il n’est pas enchanté par tes fiançailles, ça en dit long sur ce qu’il ressent pour toi, même s’il ne l’admet pas. » Tu connais Lysandre, depuis des années maintenant. Par le biais de Poudlard comme par le biais de ton frère. Tu sais qu’il ne va sûrement pas reconnaître aimer un homme, tout comme la plupart des sangs-purs se refusent à avouer ce genre de péché. Mais à force de se mentir, les sentiments refoulés et les besoins inavoués finissent par vous exploser à la figure, et vous deux, Selwyn qui entâchent la lignée, vous êtes bien placés pour le savoir. « Néanmoins, je me mets à sa place, je comprends qu’il ne veuille pas céder à ce qui vous lie tous les deux. » A dire vrai, tu ne fais guère mieux de ton côté, à te cacher de ton amour malsain pour Accalia pour ne pas salir ta famille. « Le poids qui pèse sur les épaules des enfants Selwyn et Rosier est dur à porter. Encore plus alors qu’il est issu d’une des prestigieuses familles possédant un horcruxe. » Tu grinces légèrement des dents face à ce constat, jalouse malgré toi de cet avantage que les Rosier ont sur les Selwyn. « Mais vous ne devriez pas vous faire souffrir comme ça. Surtout pas toi, tu as assez donné. » Seraphyne d’abord, Zach ensuite… et maintenant, Lysandre ? Tu ne peux accepter ça. « Il est temps que tu sois heureux. Si Lavinia n’est bonne qu’à enfanter, alors tu peux encore t’autoriser à aimer à côté. Il faut juste que Lysandre puisse se faire à cette idée avant toute chose. » Qu’il fasse surtout la même chose de son côté, quand ses propres fiançailles auront lieu. C’est le commun des sorciers, de vous autres Sangs-Purs : faire des alliances, par le biais de mariages arrangés. Les sentiments ne résident plus que dans des tours de passe-passe et autres cachotteries, et toi comme Anthonin et Lysandre, vous ne pouvez échapper à cette triste vérité.

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Sujet: Re: Selwyn Family [Scylla]   Mer 6 Déc - 11:11

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Scylla & Anthonin

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Le fait de la savoir à mes côtés, de savoir qu’elle est là, ça me rassure énormément. L’air de rien, je ne suis pas ce con qui a un cœur de pierre, pas avec Scylla. Avec elle, je peux aisément baisser mes barrières, je peux me dévoiler, du moins, lorsque nous sommes ensemble, deux, seulement nous deux. En public, nous sommes des Selwyn dignes de ce nom, car telles sont les apparences. Je me contente de lui sourire légèrement, subtilement, pour qu’elle comprenne que l’information est bien parvenue. Je n’ai pas besoin de lui dire que c’est réciproque, elle le sait déjà, elle l’a toujours su. Je l’aime comme son frère aime sa sœur, et encore, je l’aime bien plus encore. Elle est mon joyau, mon rayon de soleil et ça, personne ne pourra me l’enlever. Je pense que Scylla est la seule à pouvoir me faire toutes les crasses du monde, que je finirais un jour ou l’autre par pardonner. Oui, voilà, venant d’elle je peux accepter bien des choses, bien des coups bas, même si ce n’est jamais arrivé jusqu’à présent. Nous faisons en sorte de nous respecter, chose que les nôtres ne semblent pas comprendre…Il faut dire que, dans la famille, les tensions sont largement palpables. Mais nous, non. Ouai, nous, c’est nous deux contre le monde et ça ne changera pas de sitôt. De ce fait, je me contente de marcher à ses côtés pour trouver un endroit plus calme, plus prompte à cacher nos discussions, à faire en sorte que nous soyons seuls pour mieux parler de nos emmerdes, de nos soucis sans craindre véritablement qu’une oreille mal attentionnée ne surgisse de nulle part. Puis, j’ai besoin de lui parler, de la retrouver. Même le Manoir ne semble plus apte à ce genre de chose.

Poussant un léger soupire, je secoue positivement la tête face à ses mots. La vie d’un sang pur est loin d’être quelque chose de merveilleux, encore plus en ayant le nom de Selwyn. « Je suis Scylla, je sais. » Dis-je simplement lorsqu’elle me dit que je n’ai pas à être sur mes gardes avec elle. Je sais qu’elle ne dévoilera jamais mes secrets, elle ne l’a jamais fait, je ne l’ai également jamais fait. Nous sommes des tombes vivantes quand il s’agit de l’un et de l’autre et c’est pour ça que notre confiance est inébranlable. Passant une main dans ma nuque à son conseil, un autre soupire vient à s’échapper de mes lippes, alors que mon regard, lui, glisse vers l’extérieur. « Plus facile à dire qu’à faire…Nous sommes amis depuis bien des années, ce qu’il se passe risque de tout envoyer valser…et si ça se trouve pour rien. » Perdre Lysandre serait comme une déchirure, comme si on m’arrachait de nouveau ce petit quelque chose qui fait bien trop souffrir. J’ai peur. Peur de le voire me glisser entre les doigts, alors qu’au final, il n’y a pas grand-chose à l’heure actuelle. Je m’en veux d’avoir succombé à ce genre de sentiments, à ce genre d’idées. A croire que j’aime me compliquer la vie. Tournant la tête vers elle, écoutant ses paroles, je baisse légèrement les yeux. Etre heureux…Voilà bien des années que cette véritable signification m’échappe, que je n’en connais plus les saveurs, le gout qui me semble à présent tellement amère. « Je ne pense pas qu’il soit prêt pour ça…Je pense plutôt qu’il vivra avec ce poids sur les épaules, en sachant que c’est là, mais sans jamais l’accepter. Il y a trop de choses qui pèsent sur sa conscience Scylla, il fera en sorte de faire ce qu’on attend de lui… »

J’avais dit ça d’une voix résolue, observant distraitement la table en jouant avec mes doigts sur celle-ci. Pourtant, mon visage en dit tellement long que ça en est presque déchirant. « Puis, j’ai l’habitude de ce genre de situation, je ne me fais plus d’illusion. L’amour, ce n’est pas pour moi, ça ne l’a jamais été, je vis avec depuis plusieurs années…Avec Lysandre, ça ne sera pas différent. Je n’ai plus envie de me battre pour des causes désespérées. » M’appuyant contre ma chaise pour reporter mon attention sur ma petite sœur, je souris légèrement en coin. « Mais cessons de parler de moi et, parlons plutôt de toi. Ça va ? Je veux dire, réellement Scylla. » Oui, je tente de détourner la conversation, de faire en sorte que mes peines de cœur ne monopolisent pas notre conversation. De toute façon, à quoi bon ? Lysandre est ainsi fait, je suis maudit en amour, comment cela pourrait-il fonctionner ? Impossible, littéralement impossible.

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Sujet: Re: Selwyn Family [Scylla]   Mer 13 Déc - 6:33

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Ton aîné se tait, mais tu lis dans son regard ce qu’il n’a besoin de dire avec des mots. Il sera là pour toi comme il l’a toujours été, comme tu l’es toi-même avec lui. Deux Selwyn unis contre l’adversité, et pourtant, en apparence, vous ne pouvez décemment vous afficher tel que vous vous ressentez, bouclier nécessaire pour lutter contre les difficultés multiples qui empiètent sur vos chemins respectifs. Tu hoches la tête, tu n’as pas besoin d’en rajouter. Vous savez tout deux que vous pouvez compter l’un sur l’autre, et si en tes 25 ans de vie ça a toujours été ainsi pour toi comme pour lui, tu ne vois pas pourquoi ça changerait un jour ou l’autre. Anthonin détient tes plus sombres secrets, tout comme tu possèdes les siens. Les plus honteux, les plus pathétiques, si le reste de votre famille vous dévoilait au grand jour, vous ne serez plus rien que des déshérités, que des abîmés de la vie. Ce que vous êtes déjà, au bout du compte, seulement quand vous vous autorisez à être honnête l’un envers l’autre, quand il n’y aucun témoin prêt à admirer votre déchéance. C’est pourquoi tu soupires distraitement alors que ton aîné se confie encore un peu à toi, savourant la boisson dont le verre ne quitte quasiment pas tes mains. Ton regard observe les environs, t’assurant, encore et toujours, que personne ne vous écoute, que personne n’est à l’affût de la moindre de vos confessions. Chaque parole envolée pourrait vous coûter, aussi bien votre place en cette société que votre vie en ce monde. Mais, fiers Selwyn que vous êtes, personne n’ose croiser votre regard, et tu t’en contentes, reportant ton attention toute entière envers ton plus vieux, le seul qui mérite ton intérêt, ta douceur et ton affection.

Tu abandonnes ton liquide quelques instants, te perdant dans les iris assombries et douloureuses d’Anthonin. Le savoir au plus mal, sentimentalement parlant, te brise. Tu t’identifies facilement à ton frère, à ses peines de coeur. Peut-être parce que tu as bien trop tendance à l’imiter, ce bien malgré toi. « Ou bien, au contraire, votre amitié peut survivre à ça. » Tu évites de prononcer trop clairement le fait que les sentiments soit le ça en question, toujours inquiète des oreilles qui peuvent traîner. « Mais tu le connais bien mieux que moi, de ce côté là. Je ne veux pas insister, je suis juste attristée de vous voir autant… embêtés l’un que l’autre. » Tu admets, à demi-mots. Tu apprécies Lysandre, et tu te doutes que si Anthonin venait à le perdre, ton aîné serait au plus mal. Ce que tu ne veux surtout pas voir arriver. « Comme toute bonne progéniture de sang-pur. » Tu ajoutes, presque venimeuse, lorsque ton frère avoue que celui qui fait actuellement battre son coeur fera ce qu’on attend de lui. Tu n’as même pas envie de te moquer de cet état de fait, parce qu’au fond, vous ne valez guère mieux, enfants Selwyn. « Tu vas toi-même faire ce qu’on attend de toi, après tout. Et mon tour viendra aussi. On ne peut pas lui en vouloir pour ça. Ce sont les codes de notre société, des obligations dont on ne peut se dérober. » A moins de partir à l’autre bout du monde, mais à tes yeux, il ne s’agirait que d’un acte de lâcheté. « Mais il y a plein de sorciers qui s’en accommodent, vivant une sorte de… double-vie, si je puis dire. » Tu prononces ces quelques mots, vraiment tout bas, cette fois-ci. Tu sous-entend clairement que tu ne verrais aucun inconvénient ce que ton aîné se lie secrètement à quelqu’un d’autre, qu’il s’agisse de Lysandre ou d’une autre personne aimée. Après tout, chez les Selwyn, les secrets sont nombreux, bien trop nombreux, même. Tu émets néanmoins un bruit désapprobateur alors qu’Anthonin se livre encore, te faisant froncer les sourcils. « Tu n’es pas maudit. Seulement, notre très chère famille ne peut comprendre ce qui se trame véritablement dans ton coeur. » Tu leur en voulais, à tous, d’avoir massacré ton frère, forcé de mettre un terme à son premier amour. « Qui sait, si nous vivions en d’autres temps, en d’autres lieux… » Tu murmures, cette fois-ci plus pour toi-même que pour quelqu’un d’autre en particulier. Tu es persuadée que vos histoires, vos peines, ne sont dûes qu’à ces temps sombres et maladifs, sujets à l’égoïsme et la protection de ses propres biens et lignées. Et au fond, tu as cet espoir, qu’un jour, votre futur vous permette plus de libertés. Mais seriez-vous alors seulement aptes à défier ceux qui vous ont façonné ? De cela, tu en es moins certaine.

Tu te laisses retomber contre le dos de ta chaise alors qu’Anthonin dévie habilement la conversation, t’arrachant un sourire contrit. « Je sais ce que tu es en train de faire là. » Mais tu ne lui en veux pas. Tu ne veux pas que ton plus vieux se sente embarrassé, perturbé parce que tu l’as poussé trop loin dans les confidences, aussi tu n’insistes pas. A la place, tu joues le jeu, bien que tu n’en sois pas à l’aise également, et tu pinces les lèvres, incertaine quant aux bons mots à employer. Comment pourrais-tu te sentir, Scylla, alors que ton coeur est en miette, et ton corps balafré ? Les changements s’opèrent en toi sans que tu ne puisses lutter, malgré tout ton savoir de potionneur et désempoisonneur, et tu te hais pour ce que tu es en train de devenir. Pour ce que tu es déjà, même. « Mais soit. On ne peut pas dire que je vis un rêve éveillé. » Tu rétorques enfin, un sourire désabusé collé à ton visage. Tu vis un cauchemar, même, et ce depuis ta plus tendre enfance, depuis que tu es née Selwyn. Seulement, il s’est empiré, depuis qu’Accalia a pris possession de toi et qu’elle t’a marqué à jamais. Chose dont seul ton frère est au courant, parce que c’est presque en larmes que tu lui as partagé ta détresse, en découvrant l’horrible vérité, incrustée dans ta peau. « Je ne puis lutter contre… ce changement, je le sens en moi, et je déteste cette impuissance. » Tu prononces les paroles toujours d’un ton bas, mais également lourd et chargé d’émotions contradictoires. Tu es tremblante, alors que tu ne sais ce que tu es censée ressentir, perdue dans tes sentiments, pour la première fois depis bien longtemps. « Tu sais, une part de moi veut la faire payer pour ce qu’elle m’a fait mais… » Tu t’interromps, quelques secondes seulement. « Une autre part veut juste replonger dans ses bras. » Tu lâches alors un ricanement sec, mesquin, et en même temps résigné. « A quel point cela est stupide, mon frère ? » finis-tu par questionner, soudainement lassée de ta situation impitoyable.

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