daily prophet

La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+).
Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée.
Teatime with the Queen : Buckinghamshire est voté le county préféré des sorciers immigrants.



 

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 Archaic kinds of fun (FB)

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Âge : 33 ans.
Sang : Sang-de-bourbe.
Profession : Potionniste d'une minuscule boutique de l'Allée des Embrumes.
Situation civile : Une dénommée Delia a éveillé un feu difficile à éteindre.
Allégeance : Neutre. Elle méprise la rébellion.
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Saga Merrick



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Sujet: Archaic kinds of fun (FB)   Lun 27 Nov - 23:24

archaic kinds of fun
Delicate in every way but one
God knows we like archaic kinds of fun

C
e n'est pas la première fois qu'elle fait ce genre de livraison, loin de là. Pourtant la nervosité l'envahit toujours autant, à la perspective de se rendre directement chez un Pur. Elle sait jusqu'où certains d'entre eux sont prêts à aller, et ne connaît rien de plus de ce Rosier que son évidente addiction, qu'il tient à cacher de sa famille en faisant appel aux services de Saga. Elle sait aussi qu'un homme drogué peut s'avérer être le pire des goujats, aussi malgré l'absence d'incidents jusqu'à présent, il y a toujours cette boule au ventre lorsqu'elle emballe les fioles dans un tissu épais et les glisse dans sa sacoche. « Je reviens rapidement, je vais livrer, souffle-t-elle à Horace. » Elle s'engouffre dans la cheminée de l'arrière-boutique, jette sa poignée de poudre et énonce l'adresse d'une voix qui se veut assurée.

La blonde s'attendait à tout, sauf à cela. Après s'être extirpée de la cheminée et avoir épousseté les manches de sa robe, elle écarquille les yeux. Les cris s'interrompent en même temps qu'elle se fige, ses billes étudiant l'un après l'autre les deux sorciers qui se tiennent là. Aux côtés de Cassius Rosier se tient Megara Lestrange. Que vient-elle de déranger, en se présentant à l'heure pourtant indiquée par son client ? Un instant, elle hésite à faire demi-tour et prendre la poudre d'escampette, en prétendant s'être trompée d'adresse. Improbable mais possible. Sortir la commande de monsieur Rosier et la poser sur la table ne serait sûrement pas correct, à moins que l'invitée de celui-ci ne soit au courant de ses accoutumances. Terriblement embarrassée, Saga se balance d'un pied sur l'autre en baissant les yeux. Les affaires des Purs ne sont jamais de bonne augure, d'après son expérience, et peut-être les a-t-elle contrarié en découvrant leur inimitié. « Pardonnez-moi, miss Lestrange, monsieur Rosier, fait-elle avec empressement. Je peux revenir plus tard pour votre livraison, monsieur. » Les mains crispées sur son sac, la blonde observe l'homme à la dérobée pour tenter de déceler une éventuelle colère dans ses yeux. Malgré elle, son regard glisse jusqu'à la Lestrange, qu'elle connaît plus qu'elle ne pourrait l'admettre devant qui que ce soit. Ce n'est aujourd'hui plus qu'une autre cliente avare de ses discrétions, pourtant Saga est encore saisie d'un curieux trouble en apercevant cette crinière d'encre.

Finalement, c'est sur l'une des fenêtres que son regard s'accroche pour de bon, lorsqu'elle aperçoit le paysage au delà du verre. Elle sait bien que la maison se trouve en Écosse, mais ne peut s'empêcher de jeter des yeux curieux chaque fois qu'elle s'y rend. Ses souvenirs des highlands sont flous, comme ses parents ne l'y ont emmené qu'une poignée de fois, et que les années ont passé depuis le dernier de ces jours innocents. Une forme de nostalgie qu'elle haït s'empare d'elle. Les regrets n'ont pas leur place, puisque la vie moldue ne lui manque pas ; ce ne sont que des moments un peu plus doux, pas ce à quoi elle aspire vraiment. Les highlands ne contiennent rien qui puisse la satisfaire. Elle chasse ces émotions ridicules comme on repousse un insecte et fixe de nouveau Cassius. L'homme la chasserait-il à son tour, une née-moldue n'étant après tout qu'un insecte gênant aux yeux de sa caste ? La blonde n'a rien à faire ici, elle le ressent dans chaque fibre de son corps ; c'est exactement le genre de situation qu'elle craignait, où très vite elle pourrait devenir un jouet, une source de divertissement pour Purs. À moins que Megara n'accorde assez de crédit à leurs années à Poudlard, aussi lointaines soient-elles, et teintées d'une amitié fragile.
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Sujet: Re: Archaic kinds of fun (FB)   Mar 28 Nov - 1:11

Archaic kinds of fun .
(flashback)
Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères, des divans profonds comme des tombeaux, Et d'étranges fleurs sur des étagères, Écloses pour nous sous des cieux plus beaux.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Baiser, se réconcilier, se fracasser. Éternel ballet de gestes et de mots répétés inlassablement depuis des années et pas toujours dans l'ordre qu'elle le voudrait. Danses bacchanales célébrées aux crépuscules de leurs libidos turpides et destructrices. Encore une de ces soirées à trop se fréquenter, nocifs l'un pour l'autre quand ils prenaient le temps de trop penser. Les mots avaient fusé plus vite que les sorts et les coups s'étaient mêlés aux éclats de voix sonores. Une soirée des plus ordinaires pour Megara Lestrange et Cassius Rosier qui a défaut de s'aimer savaient parfaitement se déchirer une fois leurs deux corps séparés. La dispute était partie de rien et avait comme toujours été envenimée par les propos des deux protagonistes. Il avait osé faire une remarque déplacée sur sa famille et elle n'avait rien trouvé de mieux que de répliquer par les insultes et l’âcreté. Elle crachait ses reproches avec habilité, éloquente quand elle le voulait tandis qu'il répondait avec le même débit de méchanceté. Fatiguée par l'alcool consommée, ivre de violence et de d'envies de le frapper, elle céda aux bas instincts de la rage en levant la main sur lui. Il suffisait d'une gifle de la part du sorcier pour calmer sa furie déchaînée, se foutant des conséquences et des plaies à panser. La guerre semblait bien plus facile à gagner que de survivre à une dispute entre ces deux amants enragés. Partagée entre l'envie de le tuer et de s'abandonner à lui pour qu'il la fasse crier. Plaisir, jouissance, haine. Tout était lié.

Sous les injures et les crachats elle ne faiblissait pas, persuadée d'avoir toujours raison et désireuse d'avoir le dernier mot, elle continuait de hurler. Tandis qu'elle allait dégainer sa baguette, l'âtre crachat une nouvelle invitée sous le regard de la perfide alcoolisée. Une fois les flammes émeraudes évanouies, la ténébreuse posa ses iris céruléenne sur la joliesse blonde accompagnée de lointains souvenirs partagés. Comme-ci rien ne s'était passé avant son arrivée, elle retrouva aussitôt son calme et lança un regard à Cassius. Elle avait complètement oubliée cette livraison. Parée de son plus beau sourire de façade, la sorcière se redressa en arrangeant les bretelles de sa robe. « Pardonnez-moi, miss Lestrange, monsieur Rosier,» souffla alors Saga sous le regard curieux de la brune qui venait de mettre une cigarette entre ses lippes.  «Je peux revenir plus tard pour votre livraison, monsieur. » Megara se détacha alors du monstre pour s'approcher de l'impure avec une férocité difficile à enterrer. Elle lui prit le bras avec douceur, comme une vieille amie qu'elle n'était pas vraiment, c'était difficile de mettre un mot sur cette relation vétuste. « Tu arrives au bon moment justement. J'ai besoin d'une autre compagnie. Plus docile. Celle de monsieur Rosier m'incommode ce soir. » Elle souffla un nuage opaque tout en lorgnant sur le colis qu'elle venait d'apporter. Une livraison parfaite et au timing apprécié. Elle avait besoin de ça. De se briser l'esprit à coup de poison pour oublier ce démon. Elle tournait autour d'elle comme le chasseur lorgnant sa proie. Pauvre petite brebis qui venait de s'égarer dans l'antre des loups affamés. Elle délesta la blonde de son paquet afin de lui coller un verre de whisky dans les mains. « En souvenir du bon vieux temps. » Elle fit tinter son verre contre celui de Saga et lui vola un baiser furtif tout en regardant dans les yeux son amant délaissé. Elle espérait voir naître dans le regard du monstre l'appétence et la lubricité. Plus catin que jamais.

Un rire s’échappa de ses lippes tandis qu'elle s'éloignait de Saga. Elle passa à proximité du Rosier, l'insolence inondant son regard en caressant sa joue. Elle voulait jouer, s'amuser et puis oublier pour peut-être mieux recommencer. Inlassablement.
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Sujet: Re: Archaic kinds of fun (FB)   Mar 28 Nov - 3:25



archaic kinds of fun
Saga, Megara & Cassius

These violent delights have violent ends
And in their triumph die, like fire and powder,
Which, as they kiss, consume.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Un grain de sable. Presque rien. Une pique lancée nonchalamment, et toute la mécanique déraille, la terre s’ouvre et les enfers crachent leurs feux. Une sempiternelle rengaine qu’ils se plaisent tous deux à perversement répéter ; ils aiment se déchirer, se larder, s’amarrer à nouveau l’un à l’autre dans un tourbillon de stupre. Un brandon anodin sur la déchéance des Lestrange et tout brûle, tout part en fumée, les murs tremblent, les coups fusent et les sortilèges jaillissent. Cassius a presque envie de rire. D’ailleurs, l’ombre d’un rictus narquois joue sur ses lèvres. Baguette tendue, il attend, la mire, prêt à riposter, la joue à nouveau cuisante. La pièce est d’ores et déjà sens dessus-dessous, du verre brisé çà et là et une table en bois fracassée. Rien n’échappe à l’ire de Megara Lestrange, une leçon dûment apprise par le Rosier. La haine est partout peinte sur le faciès de la belle et Cassius se demande distraitement comment tous deux sont toujours là après une décennie à s’érafler à ce jeu coûteux. Il fait rouler le jonc entre ses doigts, à l’affût, imaginant une sereine existence sans cette harpie ; tranquille, quiète, douce. Fade. Si absolument fade.

L’âtre, soudain, s’anime et capte l’attention des deux protagonistes, crache des flammes de jade et expectore une nouvelle venue. Lorsque le fugace braiser s’évanouit et que les cendres retombent, Cassius demeure interdit. « Miss Merrick. » salue-t-il sottement la potionniste à la crinière d’or. Elle est sang-de-bourge, insignifiante vermine aux yeux du régime qu’il glorifie et auquel il a juré une indéfectible allégeance ; et pourtant, il y met les égards, la nymphe livrant toujours avec ponctualité le colis venimeux et d’une qualité si prisée. « Ne vous excusez pas, votre venue m’est simplement sortie de l’esprit. » Et puis, les apparences se soignent en toutes circonstances, même dans l’intimité. Il attache, d’ailleurs, un regard en coin sur son amante et constate avec un étonnement modéré l’aisance avec laquelle la succube a baissé l’oriflamme, se fait suave et avenante. Un don qui découle des mondanités sangs-purs, où tout n’est que poudre aux yeux et hypocrisie, où l’on jure d’inextinguibles amitiés à des scélérats que l’on crible d’imprécations sitôt leur dos tourné. S’il laisse couler sur lui sans broncher l’âcre venin de la Lestrange, il remarque pourtant avec acuité la familiarité avec laquelle celle-ci accueille la demoiselle de basse extrace, contemple d’une orbe inquisitrice leur interaction. « Tu décris-là la plupart des soirs, il me semble, Lestrange. » fait-il d’un ton distant, tout absorbé qu’il est par le spectacle qui s’étale devant lui. « Les présentations ne me paraissent pas de mise. » dit-il avec des inflexions qui trahissent son intérêt naissant. Il râcle son sordide encéphale, se répétant le nom de la potionniste comme un mantra, cherchant dans ses souvenirs qui s’étiolent des connexions. Elles doivent avoir à peu de choses près un âge, semblable, les hypothèses sont peu nombreuses. « Poudlard, je présume ? Camarades de classe ? » interroge-t-il avec légèreté, une question qui valse dans l’air sans arrière pensée aucune. À son corps défendant, il arque un sourcil lorsque Megara flanque dans la menotte de Saga un flacon de whisky, une ombre passe sur son visage ; il accepte volontiers de soigner la bienséance envers la née-moldue, l’accueillir sous son toit plus qu’il ne l’est strictement nécessaire est une toute autre chose. Toutefois, il ne veut pas donner à la garce ténébreuse la satisfaction de l’affronter en présence d’autrui et il prend sur lui, ravale la cinglante sentence qui s’apprêtait à suinter de ses lippes furibondes et chausse plutôt un masque courtois. Le dit masque menace pourtant de glisser lorsque la vénusté plante sur les lèvres de la nouvelle venue un fugace baiser, en son for absolument abasourdi qu'elle se laisser aller à pareille familiarité avec telle engeance. Cette vision, qu'il aurait dû trouver honteuse et ignoble attise néanmoins un feu nouveau, sur lequel il a du mal à régner, à interpréter.« Hé bien, Miss Merrick, si vous êtes là pour rester, pourquoi ne pas vous installer et me conter comment vous avez rencontré Megara ? » Il se fend d’un sourire large, et lové dans celui-ci, comme quelque chose de carnassier qui met au défi la sang-de-bourbe d’oser s’esbigner face à sa requête.
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Sujet: Re: Archaic kinds of fun (FB)   Mar 28 Nov - 4:20

archaic kinds of fun
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I
nutile de nier : de la voir s'approcher ainsi, Saga a la sensation qu'un prédateur l'a soudain remarqué. Elle se tend comme une corde, son instinct lui soufflant de nouveau de prendre ses jambes à son cou, mais elle est tétanisée de sentir cette main qui lui saisit pourtant le bras sans violence. Son inquiétude est sans doute palpable, dans cette façon qu'elle a de lever des yeux hésitants sur Megara. Sa proximité la rend d'autant plus confuse, les mots ne suffisant pas à la rassurer ; elle ne sent guère de sincérité dans les paroles de la brune, juste un désir de retenir Saga autant que possible. Elle a fini par remarquer la façon dont la pièce est ravagée, comme si un monstre invisible s'était amusé à tout saccager sur son passage, et la née-moldue avale difficilement sa salive. Dans quel genre de traquenard est-elle tombée ? Son espoir vain que Megara soit une alliée et la laisse mettre les voiles, finit de s'envoler quand celle-ci saisit le paquet pour le remplacer par un verre d'alcool à la couleur ambrée. Elle reconnait l'odeur du whisky et aussitôt une alarme se déclenche dans son esprit. S'ils la font boire, ils pourront ensuite la mener à dire et faire n'importe quoi. Ce serait une erreur de débutante.

Les piques qu'ils se lancent n'échappent guère à Saga, pourtant elle ne comprend pas ; pourquoi supportent-ils donc la compagnie l'un de l'autre, pourquoi Cassius ne pousse-t-il pas simplement la Lestrange à sa porte ? L'absurdité de la chose attise sa curiosité autant qu'elle la dérange, éveillant encore l'impression persistante que quelque chose se trame à ses dépends. Le bon vieux temps. Drôle de concept aux yeux de Saga, pour qui nul temps ne correspond à cette description, Poudlard figurant parmi les pires périodes de sa pourtant courte vie et ce malgré le plaisir d'apprendre la magie. Elle ne réagit pas quand les lèvres de la brune se posent sur les siennes aussi brièvement qu'un papillon, l'étonnement arrondissant ses prunelles. La question du Rosier n'est plus qu'un souvenir flou, tant elle a du mal à saisir ce qui vient de se passer. Elle mentirait en affirmant que Megara n'éveille pas des choses enfouies il y a bien longtemps, mais l'attitude de cette dernière n'a rien à voir avec l'enfant simplement curieuse qu'elle a connu. Bien sûr, elle s'est doutée qu'elle avait changé lorsqu'elle l'avait revu - qu'elle était devenue semblable à tous les Purs, mais être confrontée à cette réalité la peine plus qu'elle ne s'y attendait. La voix de Cassius la ramène brusquement à elle, sa question achevant de la mettre mal à l'aise. Pour se donner contenance, elle prétend boire une gorgée de son verre alors qu'elle ne fait qu'y tremper ses lippes. Les rouages de son esprit cherchent une issue, un moyen d'échapper à cet interrogatoire qui n'a sûrement rien d’anodin, qui vise forcément à se jouer d'elle d'une manière ou d'une autre. Impossible de refuser d'y répondre, ou même de prétexter une charge de travail importante ; les envies des Purs passaient après tout bien avant ses priorités, une évidence qu'on lui a assez rentré dans le crâne pour qu'elle n'oublie pas qu'un simple pas de travers suffirait à ce qu'elle perde le privilège d'être encore en vie sous ce régime. À pas mesurés, ses talons faisant craquer les morceaux de verre brisés qui jonchent le sol, elle rejoint le fauteuil le plus proche et s'assoit tout au bord, comme par crainte qu'on lui reproche de le salir par son seul contact. « En effet, nous étions camarades de classe. Pas dans la même maison, mais nous partagions certaines matières et un professeur nous a placé ensemble en cours de potions. » Elle ne précise pas qu'à compter de ce jour, il n'a pas été rare qu'elles se retrouvent discrètement pour étudier ensemble - et pour... expérimenter ? Comment appeler ce baiser qui n'avait rien voulu dire, qui n'avait été qu'une première fois d'adolescentes audacieuses ? Elle affectionnait presque ce souvenir, de prime abord. Mais désormais, celui-ci se ternit à la lumière de cette situation presque humiliante. Elle sent qu'on attend d'elle d'en dire bien plus, mais révéler cette amitié étrange et ses détails serait inconvenant, surtout vis à vis de la première concernée. Qui pourtant n'a pas été embarrassée de réitérer l'expérience devant les yeux du Rosier. C'est à n'y rien comprendre - un jour les Purs avaient honte de seulement poser les yeux sur elle, l'autre ils lui tournaient autour de cette manière qui la fait se sentir comme le prochain repas d'une meute affamée. Qu'a-t-elle fait pour mériter autant d'attention, s'ennuient-ils tant que même leurs violentes disputes ne suffisent plus à les occuper ? Il leur faut de la chaire fraîche, de toute évidence, et Saga préférerait amplement ne pas tenir ce rôle là. Vite, trouver un moyen de fuir. « Mais je vous dérange sûrement, désirez-vous que je vous laisse, monsieur Rosier ? demande-t-elle sans le lâcher des yeux. » Après tout, c'est Megara qui l'a invité à rester mais Cassius est le propriétaire de cette maison et donc celui qui en déciderait, hors il ne paraît pas aussi enclin à ce qu'elle reste que la Lestrange. Si elle doit contrarier l'une pour échapper aux deux, ainsi soit-il. Malgré elle, sa détermination à en sortir saine et sauve se lit dans le léger pincement de ses lèvres tandis que son verre reste indéniablement plein.


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Sujet: Re: Archaic kinds of fun (FB)   Mar 28 Nov - 12:49

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Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères, des divans profonds comme des tombeaux, Et d'étranges fleurs sur des étagères, Écloses pour nous sous des cieux plus beaux.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Échouée sur un sofa dans une position des plus lascives, elle suintait la noblesse et les privilèges d'une vie dorée. Megara, reine de la nuit et mère des calamités. Vêtue d'une longue robe noire à la dentelle hors de prix, la fente de son fourreau laissait entrevoir sa jarretelle, le verre de trop à la main et les lèvres érubescentes hantées par un sourire sardonique. Cette visiteuse nocturne avait apporté avec elle de quoi délecter ses sens et son esprit déjà bien érodé par les spiritueux consommés. Ses iris perçantes passèrent de la blondeur presque virginale de l'impure aux ténèbres brûlantes de son compagnon. Deux opposés qui partageaient le même goût de l'interdiction pour elle. Cassius proposa alors à la dealeuse de chimères de conter leur histoire commune. Pendue aux lèvres de Saga qui alla s'échouer sur un fauteuil pour jouer le rôle de la pauvre Shéhérazade piégée dans l'antre de l'ophidien méphistophélique. Elle trempa ses lèvres tout en écoutant le récit de son invité profané par une ellipse qu'elle n'allait pas tarder à révéler. Elle s'en était toujours voulue de ne pas avoir eu la force de la haïr comme les autres. Mémoires d'adolescentes plus tolérantes, aujourd'hui elles avaient grandi et la relation qu'elles entretenaient était des plus insipides. La démone se glissait tard la nuit dans son échoppe pour acheter secrètement potions et lotions ralentissant le déclin de sa jeunesse qu'elle voulait égoïstement préserver. Plus vaniteuse que jamais. Seulement des fioles et des pièces d'argents échangés. Elles n'avaient jamais reparlé de ce baiser abandonné dans les hauteurs de la tour d'astronomie. Laissé en pâture aux étoiles spectatrices de cet échange condamnable. C'était un secret qu'elles traînaient derrière elles et qu'elle avait confié à son journal, troublée par cette expérience illicite. Que signifiait-il ? La revoir ainsi faisait inévitablement renaître des désirs refoulés que l'alcool et les drogues seraient capable de ressusciter.  « Nous nous sommes embrasser. » cracha subitement la sang-pure le plus calmement du monde. « Ce fût fort intéressant d'ailleurs. Mais j'ai un goût d'inachevé sur mes lèvres. »

Megara tendit le bras vers son amant pour lui intimer l'ordre de venir l'accompagner sur le sofa. Elle en oublia la précédente dispute tandis que le salon était clairement la victime principale de cette violente discorde. Saga était pas très à l'aise et cela pouvait se comprendre. Elle se tourna d'ailleurs vers Cassius pour lui demander si elle devait s'en aller. Les traits de Megara perdirent de leurs éclats tandis qu'elle secouait la tête négativement. «Non. » Elles dictaient ses propres lois tandis qu'elle n'était même pas chez elle. Mais elle s'en foutait et ça Cassius le savait. Depuis une décennie, elle imposait ses désirs et ses sombres desseins à son compagnon qui devait se montrer conciliant si il ne voulait pas voir éclater d'autres querelles. «Tu vas rester et nous déballer les merveilleux présents que tu nous as apporté. » Elle se redressa pour croiser ses jambes et vida son verre d'une traite. L'alcool lui brûlait délicieusement la gorge et lui fracassait la tête, tapant joyeusement des mains comme une gamine excitée à l'idée de nouveau jeux prohibés. Bipolaire, alcoolisée, elle passait d'une humeur à l'autre, preuve incontestée de son instabilité et qu'il ne valait mieux pas la contrarier. « [color=#999999]Elle pourrait d'ailleurs goûter pour nous ? [/color ]» proposa alors la corneille à son amant, amusée. « Il faut parfois se montrer philanthrope avec ceux qui ont moins de chances que nous Cassius. » Derrière cet altruisme déguisé se cachait bien évidemment insultes au sang de l'impure et sadisme à peine voilé. Une invitation à la débauche et la dépravation. Comment pouvait-il décliner ? Elle fit léviter d'un coup de baguette le colis jusqu'aux cuisses de Saga, lui laissant pas vraiment le choix d'accéder à sa requête. Elle se lova ensuite contre le torse musclé du bellâtre, ses doigts glissant avec tendresse dans les siens sans quitter des yeux le spectacle qui allait s'offrir à eux. Elle était désireuse de voir la blonde se perdre dans les vapeurs toxiques de son propre anathème. La démone jubilait.
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Sujet: Re: Archaic kinds of fun (FB)   Mar 28 Nov - 21:42



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Saga, Megara & Cassius

These violent delights have violent ends
And in their triumph die, like fire and powder,
Which, as they kiss, consume.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Oblat sacrifié en la gloire de l’essence peccamineuse des sang-purs, Saga laisse percer son incrédulité, c’est partout gravé sur son joli minois, ça sent dans la raideur de son langage corporel. Une poupée de cire subissant les caprices de la succube, Cassius aurait presque des scrupules à son égard. Ceux-ci, pourtant, n’arrivent pas à crever la gangue de ses préjugés, des prérogatives qu’il croit que sa pureté lui confère. Alors, il se contente de guigner la potionniste éberluée, un éclat gaussant qui luit dans le regard, tandis que Megara la taraude avec délectation. Au cœur de ce théâtre ravagé, il n’y a plus aux yeux du Rosier que ces deux superbes nymphes, en tout différentes, puisque l’une est tissée d’ombres et de vices, et que l’autre est faite de miel et de candeur.

« Vraiment ? » demande-t-il avec un étonnement qui n’est pas feint. « Tu me surprendras toujours. » lance-t-il d’une voix chantante à son amante. Et surpris, il l’est, il ne se serait jamais douté qu’une Lestrange de la branche principale, à ce point pétrie de sa propre noblesse et hauteur, aille s’abaisser à roucouler avec un oiseau de si bas plumage. Péché véniel, décide-t-il, elles étaient toutes les deux jeunes et égarées, et, à dire le vrai, il ne peut guère blâmer la mangemort ; Saga possède des charmes incontestables. Au lieu de vétiller, Cassius prend le parti de s’abandonner au jeu, de lutiner plus avant la née-moldue – qui s’est sur ces entrefaites perchée sur le point le plus distant du canapé – plus avant. « Tu sais pourtant que j’aime le jusqu’au-boutisme, Megara. » fait-il sur le même ton cajoleur. Docilement, il coule d’aériennes foulées vers le sofa, s’y lovant avec nonchalance, tandis que sa belle se niche contre lui et enchevêtre leurs doigts.

« Vous ne dérangez pas, Miss Merrick. Et puis, vous avez entendu la dame. On ne peut rien lui refuser. » Si ce n’est le mariage, rajoute-t-il in petto par esprit vindicatif, n’appréciant guère que l’on mène ainsi la danse sous son propre toit. De sa main libre, il porte son propre verre de whisky à ses babines, lorgnant par-dessus le récipient la mine déconfite de la sang-de-bourbe, qui cherche clairement à se carapater mais qui n’arrive guère à trouver d’échappade. La brebis proverbiale sur le point d’être égorgée sur l’autel sacrificiel, au nom de dieux qui ne sont pas les siens. « Elle pourrait, en effet. Vous verriez enfin pourquoi je suis autant friand de vos concoctions. » dit-il, un sourire sinueux affleurant à ses lèvres. D’un mouvement de baguette, il fait léviter vers Megara et lui-même deux flacons à la conteneur violette, tandis qu’un même cristal s’achemine vers la créatrice. Il fait sauter le bouchon d’une pression du pouce et en engoule le nectar frelaté, un orbe céruléen toujours attachée sur Saga, qui entame timidement sa propre potion. Déjà Cassius sent-il l’effet puissant de l’élixir se répandre au travers de son système nerveux ; l’acuité de son esprit s’émousse rapidement, la vision se floute quelque peu, se déforme par endroit, des scotomes criblent sa rétine, tandis que tout lui paraît devenir cotonneux, une délicieuse impression de léthargie l’étreignant. Tout lui paraît distant, sans incidence, comme s’il était désincarné. « Il faut la prendre d’une traite, Miss Merrick.» parvient-il à articuler, la gueule devenant déjà pâteuse, un sourire paresseux éclaboussant son faciès. Lui qui est déjà en grande partie mithridatisé contre les effets de cette drogue, il se pique de voir les conséquences qu’elle aura sur la née-moldue.



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Sujet: Re: Archaic kinds of fun (FB)   Mer 29 Nov - 1:59

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L
a vision indécente attire le regard de Saga bien malgré elle. S'en détourner, serait le plus avisé ; elle s'attarde pourtant sur ces cuisses qui se dévoilent, le noir mettant en valeur la pâleur de l'épiderme. Les paupières clignent en se détournant, la chaleur qui a commencé à l'envahir étant reconnaissable entre toutes. Imbécile. Prise une fois à ce jeu là, mais sûrement pas deux. D'autant que ceux là ne cherchent même pas à cacher leur mépris et leur intention de l'utiliser comme un vulgaire divertissement, une marionnette dont ils n'hésiteraient pas à tirer les ficelles. De nouveau, les yeux de la blonde s’arrondissent lorsque Megara ébruite leur petit secret comme s'il ne s'agissait que d'un détail, qui jamais n'affecterait leurs deux vies ; la suite la laisse encore plus surprise, les billes bleues revenant se poser sur la sorcière aux allures de tentatrice, comme pour surprendre dans ses paroles l'ombre d'un mensonge. Tente-t-elle juste d'attiser l'envie de Cassius, comme elle l'a sûrement fait en venant effleurer ses lèvres ?

Cette première tentative de fuite se solde sur un échec cuisant ; non, assène la sulfureuse brune. La mâchoire de Saga se crispe, ses doigts commencent à trembler autour du verre. Elle n'a jamais été lâche, affrontant les épreuves avec les épaules droites et le menton levé, mais c'est bien différent. Cela n'a rien d'un combat loyal, ou même d'un affrontement dans la rue. Ce n'est pas un piège ordinaire, ses entrelacs l'entourent comme la toile d'une araignée ; elle sait qu'il suffirait qu'un deux souffle le bon mot à la bonne personne, pour que sa vie change brutalement, voir qu'elle finisse au fond d'une fosse. Et Saga tient à la vie, si bien que son instinct lui hurle d'obéir, de jouer le jeu jusqu'au bout, qu'importe ce que Megara et Cassius lui réservent. D'expérience, se révolter n'amène à rien. Bien au contraire, pester, insulter et repousser, ne fait qu'encourager ceux qui se plaisent à l'humilier, la rabaisser et la battre. Le verre de whisky tremblote entre ses mains et elle se décide à le poser sur ce qu'il reste de la table basse pour éviter de le renverser. Il lui faut reprendre ses esprits, garder le contrôle. Offrir une façade calme et assurée, mais pas de trop pour éviter qu'ils ne se sentent défiés. Tout un art, en vérité.

La suite est pourtant pire ce qu'elle s'imaginait. Elle a échappé à l'alcool, mais pourrait-elle se déjouer de cette requête là ? Sa gorge se serre en voyant le paquet léviter jusqu'à ses genoux. Elle connaît exactement les effets, bien qu'elle n'en ait jamais consommé. Plus d'une fois, elle avait failli s'y laisser aller, mais la crainte de ne plus pouvoir s'en passer flottait toujours dans un coin de son esprit, de même que la conscience de tout ce qu'il y a de mauvais pour le corps humain là dedans. La composition n'est pas sans rappeler certains poisons. La tentatrice se presse contre le Rosier, et Saga commence à comprendre un peu mieux dans quoi elle a mis les pieds ; son regard descend sur ces doigts qui s'entrelacent. Oh, semblent dire ses lippes qui s'entrouvrent. Curieusement, les sourires de l'homme l'inquiètent bien plus que l'attitude provocatrice et presque immature de la brune. Elle sait que tous deux sont dangereux, mais accorde plus d'attitudes violentes ainsi que de viles tromperies à la gente masculine. C'est pourquoi, lorsqu'elle obéit et lève la fiole en même temps que Cassius, elle devine qu'elle ne pourrait pas le tromper et n'en boire que quelques gouttes. Par Merlin, pourquoi ces maudits flacons sont-ils transparents ? Son poignet hésite, le liquide touchant sa langue sans qu'elle n'ose l'avaler. Sans doute le remarque-t-il, l'amusement détendu de ses traits présageant de l'état dans lequel il se trouve déjà. Elle qui n'en a jamais consommé, comment le supporterait-elle ? La peur au ventre mais décidée à ne pas le contrarier, surtout alors qu'il est sous l'emprise de la drogue, elle laisse le reste du flacon se vider dans le fond de sa gorge. Le goût n'en est pas très agréable sans pour autant la dégoûter - tel qu'elle l'a conçu. Une drogue de qualité moyenne, fabriquée à partir de plantes hallucinogènes et d'autres calmants. Rien qui ne soit aisé à commercialiser en grandes quantités, pas sans attirer l'attention des autorités. Elle se trouve là, sa spécialité ; satisfaire le client dans son individualité, dans ses désirs plus ou moins légaux, et surtout dans la discrétion. Elle n'imagine pas à quel point cela deviendrait vrai... Ses pensées se mélangent déjà, le monde commençant à tourner légèrement. Elle déteste cette sensation et soudain elle se lève, le sac tombant au sol et le flacon vide s'échappant de ses doigts pour rouler plus loin.

Dans une sorte de réflexe guidé par la drogue et la frayeur, elle fait quelques pas dans la direction de la cheminée ; sa main cherche dans la poche de sa robe ce qu'il lui restait de poudre de cheminette mais soudain, plus possible de continuer tant le monde devient fou. Elle se fige en vacillant sur ses talons, cherche un appui auquel se raccrocher. Finalement, elle s'abandonne plus qu'elle ne s'assoie sur le bord de ce cadavre de table basse. Ses yeux en suivent les formes avec confusion, puis parcourent la salle comme si elle découvrait un nouvel univers aux couleurs étranges, avant de s'arrêter sur les deux corps sur le canapé. Malgré la drogue, il y a toujours cette conscience aiguë qu'elle est en danger, et cette fois, plus rien ne l'empêche d'exprimer ses craintes. « Qu'est-ce que… qu'est-ce que vous me voulez ? » lâche-t-elle avec difficulté, luttant contre la sensation cotonneuse qui envahit jusqu'à sa langue. L'inconfort de ses chaussures qui lui serrent les pieds devient soudain insupportable, le moindre frottement décuplé ; elle s'en débarrasse avec rage, ses pieds et ses jambes dénudés malgré l'hiver, sous cette robe au vert pâle presque innocent. Elle ne se décrirait pas ainsi, mais face à eux, c'est tout ce qu'elle est. Elle se lève en tremblant légèrement, ne sachant trop ce qu'elle compte faire. S'approcher d'eux pour mieux les voir ? Sa vision est de plus en plus floue. À peine quelques pas, et la voilà qui marche sur quelque chose de coupant. Aucun bruit ne lui échappe malgré la douleur qui lui vrille le pied ; elle soulève doucement celui-ci pour poser les yeux sur le sol, là où son sang forme d'étranges dessins. Le spectacle la fascine un long moment et elle en oublie sa question, ses bras serrés contre sa frêle silhouette pour chasser l'étrange froid qui la saisit, un effet secondaire qui apparaît parfois et dont elle n'a jamais réussi à se débarrasser. Belle ironie, qu'elle soit la victime de sa propre création, pour le bon plaisir de ces démons. Quand les yeux se relèvent et se posent à nouveau sur l'inquiétant couple, elle laisse échapper la pensée qui la traverse et fait frissonner d'envie son échine. « T'es devenue tellement belle, Meg. » Aussitôt, elle se mord la lèvre et ferme les yeux, encore assez lucide pour que la honte la submerge de n'avoir pas su retenir cette remarque.

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Sujet: Re: Archaic kinds of fun (FB)   Lun 4 Déc - 23:45

Archaic kinds of fun .
(flashback)
Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères, des divans profonds comme des tombeaux, Et d'étranges fleurs sur des étagères, Écloses pour nous sous des cieux plus beaux.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Impératrice de nuits envenimés par le stupre et la décadence. Sainte patronne des calamités et des cabossés. Elle jubilait la corneille. Violemment éméchée par les alcools ambrés et ses sombres idées. Elle faisait danser l'alcool dans le fond de son verre tout en admirant la blonde offerte en sacrifice aux deux impies. Megara arborait distinctement deux facettes; celle d'une femme froide et inaccessible le jour et d'une putain débauchée une fois l'astre solaire lasse de briller. Elle en oubliait même la précédente dispute qui avait éclatée et les malédictions crachées entre deux lichées. Ivre de sa propre déliquescence, elle savourait ses dernières gorgées tout en écoutant son amant ténébreux dicter ses envies à la potioniste. Fascinée par cette beauté que la peur venait sublimer, elle serrait d'excitation les doigts de Cassius dans les siens tout en laissant reposer sa tête contre son épaule. Parfaitement comblée par l'homme à ses côtés depuis une dizaine d'année, elle n'en demeurait pas moins frustrée de ne jamais avoir pu goûter à d'autres fruits frelatés. Les femmes. Elle aimait parfois les regarder pour surtout s'y comparer, envieuse par moment, haineuse le plus souvent. Mais lorsque ses iris olives se posaient sur Saga, c'était une émotion nouvelle qui venait la titiller. L'envie de faire danser sa langue contre la sienne de nouveau et de se réapproprier ce parfum qu'elle n'avait jamais pu oublier. Vile tentatrice. Elle était l'impure, l'imposture. Blonde usurpatrice non digne de brandir une baguette. Était-ce l'alcool qui lui faisait oublier ? Le contexte ? Ou bien tout simplement des envies saphiques refoulées depuis des années. Elle ne saurait dire. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle n'avait pas envie de penser à l'immonde hémoglobine qui entachait les veines de cette sorcière. Ce soir elle n'était qu'une femme. Une très belle femme d'ailleurs et cela ne pouvait évidemment pas échapper à son séduisant compagnon.

Les fioles arrivèrent par magie jusqu'aux trois protagonistes, la corneille s'appropriant avec allégresse les effluves meurtrières s'échappant du flacon une fois ouvert. Elle vida d'une traite le liquide améthyste, fermant les yeux pour mieux se laisser transporter vers de sombres mirages façonnés dans la débauche. Elle sentit ses membres s'engourdir et ses sens s'ouvrir aux chimères avide de la torturer. Elle tourna la tête vers Cassius, observant ses lippes jobardes s'étirer dans un sourire contagieux. Elle caressa sa joue piquante et reposa ses yeux sur Saga qui s'enfonçait elle aussi dans ce monde dangereux. Les billes plissées pour tenter de mieux capter ses gestes, elle sombrait doucement mais sûrement dans les vertiges de l'alacrité. La voix de la blonde raisonnait au loin tandis que le décors se dérobait sous le regard de la sorcière. La brune retira ses épingles à cheveux pour libérer sa longue crinière ébène qui contrastait à merveille avec sa peau diaphane et son regard céruléen. Ténébreuse illuminée par la lumineuse Saga aux empreintes ensanglantées. Fascinée par ce sang si impur et pourtant si similaire au sien de part sa nuance vermeille. « T'es devenue tellement belle, Meg. » La succube se redressa pour se pencher afin d'attirer la sublime blonde sur le sofa. Elle lui fit une place entre elle et Cassius, ses yeux dévorant chaque parcelles de sa peau que le tissu ne venait pas profaner. Elle lui offrit un sourire et laissa une main fureteuse se frayer un chemin sur sa cuisse. Elle attrapa ensuite son flacon pour y verser les dernières goûtes restantes sur son index. D'un geste sensuel, elle imbiba les lèvres de la blonde avec douceur pour ensuite venir y cueillir un baiser empoisonné. Langoureusement, sa langue se délectait de la sienne dans une étreinte douce et furtive. « Exquise ... » Souffla la sorcière qui posa sa main sur le visage de la dealeuse pour le tourner dans la direction de Cassius et l'inviter à goûter à son tour. La lubricité dans les iris, elle offrit un regard lubrique à son compagnon qu'elle conviait une fois encore à embrasser la luxure. Couple infernal. Trio fatal.
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Sujet: Re: Archaic kinds of fun (FB)   Lun 11 Déc - 15:59



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Saga, Megara & Cassius

These violent delights have violent ends
And in their triumph die, like fire and powder,
Which, as they kiss, consume.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il renverse le chef, contemple le plafond d’un regard vacant, les tracés du monde qui l’entoure se mettent à onduler langoureusement, à se brouiller significativement. Les pupilles noires dévorent l’opale, tout n’est plus qu’un puits d’ombres et de turpitude, un lourd soupir s’échappe de ses lèvres entre-baillées. Le flacon vide glisse entre ses doigts et roule au sol en la plus grande indifférence. Cassius n’est plus gère conscient de son environnement – Merlin sait pourtant que celui-ci est affriolant – il sent pourtant Megara lovée contre lui mais il est suprêmement absorbé par le tourbillon de ses sensations internes et par les chimères qui se gravent sur sa rétine intoxiquée. De sa main libre, il agite les doigts devant ses yeux subjugués ; ils enflent puis rapetississent puis semblent fondre comme une chandelle sous l’ardeur de la flamme. Le sourire paresseux s’étire encore.

Il entend faiblement la voix alarmée de la née-moldue, lointaine, comme à travers un voile. Guère plus qu’un écho, des inflexions distordues par les eaux délétères dans lesquelles il barbote joyeusement. Pourtant, il perçoit l’angoisse poindre dans les quelques syllabes de la nymphe. Il veut lui dire que c’est normal, d’être déboussolée, que la perte de contrôle est vertigineuse la première fois mais c’est ce qui, intrinsèquement, fait la beauté du voyage, mais la voix ne lui vient pas. Le mangemort réalise vaguement que Merrick est debout et il se demande distraitement où diable elle compte aller, elle coule quelques pas et le derme à nu finit par rencontre un fragment de verre, morsure vicieuse qui ouvre les chemins du sang. D’un œil morne, il observe la larme vermeille poisser la peau diaphane de la belle et, d’un mouvement paresseux de la baguette et d’une formule marmonnée, il referme l’entaille, profondément étonné que ses fonctions exécutives ne soient pas impairées au point de causer une catastrophe. Ce qui l’étonne plus encore, pourtant, est la phrase que Saga jette au vent, sans ambages ni fioritures. L’oreille se dresse et le sourcil s’arque. « [color:c74e=color=#3a7cca]Elle l’a toujours été, voyons. » articule-t-il avec lenteur, s’amusant infiniment de sa propre réplique. L’amante semble plus proche de ses sens que le Rosier car déjà celle-ci attire la potionniste sur le sofa, la plantant entre eux deux. Il la regarde plein de curiosité distiller les dernières gouttes du poison sur les lèvres de la née-moldue. Il croit avoir véritablement déraillé et frit son encéphale lorsque ces dernières sont happées par celles de la ténébreuse. Les orbes céruléens, comme magnétisées par ce théâtre lascif, sont rivés sur les deux belles, la splendeur stupreuse du spectacle déchirant même jusqu’à la brume cotonneuse qui gèle son esprit. Ses paupières clignent lentement lorsque Megara, d’une main impérieuse, fait pivoter le chef de Saga vers lui, semblant l’inviter à partager cette ambroisie nouvelle. Est-ce vicieux piège qu’elle lui tend là, elle qui a toujours été si possessive de lui ? Il le décroit ; la lubricité est partout peinte sur son visage. Ébaubi, Cassius sonde le faciès de la blonde, l’œil scrutateur, en quête de signe de rétivité. Il ne sait guère que conclure, l’esprit mis à mal par les vapeurs capiteuses et le brasier qui lui bat l’âme, ainsi décide-t-il de jauger les défenses en lançant d’espiègles et légères escarmouches. Sa pogne, délicatement, s’en va trôner sur le genou qui n’est pas déjà clamé par Megara, les doigts lutinant l’étoffe. Avec lenteur et prudence, le Rosier se penche la nymphe, esquivant les lippes et s’en allant plutôt conquérir la jugulaire. Un chaste baiser, planté là, un contact que l’on devine plus que l’on sent, puis il entame son ascension glorieuse, se faisant plus hardi, disséminant des empruntes plus insistantes, plus ardentes, jusqu’à remonter à la mâchoire, se délectant de la douceur du derme. Il parvient enfin jusqu’à la commissure des lippes, et vrille son regard obombré par la concupiscence dans celui de la sylphide, lui laissant un ultime répit. Puis, d’écraser ses lèvres contre celles interdites de la vénusté, et de se perdre dans cette valse labiale exaltante, ce fruit défendu le grisant tout à fait, la langue taraudant avec langueur, le désir qui jaillit du néant et s’afflige de ce si peu. Doucement, il se désengage, le souffle profond, ébloui de cette bête qui gronde en lui et jappe après une née-moldue, l’interroge du regard.




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Profession : Potionniste d'une minuscule boutique de l'Allée des Embrumes.
Situation civile : Une dénommée Delia a éveillé un feu difficile à éteindre.
Allégeance : Neutre. Elle méprise la rébellion.
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Sujet: Re: Archaic kinds of fun (FB)   Mar 12 Déc - 3:44

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L
a honte laisse vite place à la surprise, quand la douleur disparaît aussi vivement qu'elle est apparue. Les yeux bleus fixent le sol toujours tâché de rouge, mais l'entaille n'est plus qu'un souvenir et son esprit a du mal à assimiler l'information. Elle n'entend même pas le commentaire de Cassius, incapable de se détacher de l'hallucination qui la saisit. D'autres plaies s'ouvrent sur ses chevilles, grimpant doucement le long de ses jambes ; mais elle ne réagit pas, ne ressent nulle souffrance, si bien que l'image disparaît dans une sorte d'indifférence confuse. Peut-être aurait-elle dû se mettre à crier de peur, mais l'absurdité de ce délire la frappe avec presque autant de violence que la drogue elle-même. Ce qu'elle déteste surtout, c'est cette incapacité à réagir avec plus de véhémence, à se rebeller contre cette main qui s'enroule soudain autour de son bras et l'attire entre les deux corps. Leur chaleur lui fait terriblement envie, sa carcasse tremblant toujours de ce froid imaginaire. Dans quel genre de monde se retrouve-t-elle soudain entre un Rosier et une Lestrange... avec au creux du ventre la sensation d'être le plat du jour ?

Saga n'a jamais été sur un bateau, mais elle estime avec pragmatisme que la manière dont les visages tanguent autour d'elle est sûrement ce qui se rapproche le plus de cette expérience. Elle commence à vaguement comprendre qu'il ne sert à rien de lutter contre les effets de la drogue, et se détend au contact doux de cette première main sur sa cuisse. Voir Megara se saisir de son flacon et en récupérer le fond n'a pourtant rien de bien rassurant, mais elle la laisse faire avec la fascination d'un cobra face à un charmeur de serpents. Elle entrouvre la bouche au contact de son index, résistant à la tentation de refermer ses lèvres sur celui-ci. Le goût du poison est bien plus agréable une fois la première fois passée, mais plus savoureux encore est le baiser qui suit ce geste lascif. L'étonnement le dispute à l'errance de l'esprit. Celui-ci se raccroche tant bien que mal à ces sensations concrètes, cette langue qui caresse la sienne. Trop court, songe-t-elle aussitôt que la belle s'écarte. Elle se mord la lèvre comme pour en réclamer plus, mais Megara a d'autres plans ; les yeux bleus suivent le mouvement, sans qu'elle ne résiste à cette main qui s'impose et la guide, telle une marionnette.

Est-ce pire que ce qu'elle craignait, ou mieux ? Son myocarde emballé ne connaît pas la réponse. Sa poitrine se soulève au rythme de celui-ci, ses doigts à présent pressés contre le sofa comme pour trouver un appui solide, un semblant de repères. Elle est aussi figée que l'animal piégé, mais son corps chante une toute autre chanson. Pas assez illusionnée pour mettre la chaleur lui dévorant le ventre uniquement sur le compte de la drogue, pas assez consciente pour décider de ce qu'elle désire vraiment. Elle fixe l'homme d'un regard qui en dit bien peu. Un regard perdu, interrogateur et envieux tout à la fois, mélange explosif et insensé. Un vieil instinct protecteur lui souffle de se méfier, de ne pas le laisser la toucher, lui qu'elle perçoit comme un prédateur ; ses sens s'affolent de sentir une seconde main se poser sur son genou. Piégée, définitivement, mais dans quel délicieux piège. Les lèvres s'attendent à connaître immédiatement celles de Cassius, mais il joue ses cartes autrement, comme si la drogue ne suffisait pas à précipiter ses plans. Une petite voix lui souffle soudain qu'ils regretteront ces échauffements, qu'ils la jetteront sûrement dehors d'un instant à l'autre quand leur conscience leur rappellera qu'elle n'est qu'une créature insipide et impie. Elle oublie cette pensée au fur et à mesure que les lèvres du Rosier remontent sa gorge, son souffle se faisant erratique. Le regard qu'elle lui rend laisse apparaître sa faiblesse, à la fois flou du poison qui coule dans son organisme et fiévreux de ses attentions. Elle s'abandonne sans peine au second baiser, bien différent de celui offert par la Lestrange. La langueur de cette dernière lui manque déjà, mais cet échange-ci ravive un brasier qu'elle ne tente plus d'éteindre.

Et tout à coup, ça la frappe comme si elle avait été aveugle jusqu'à présent. Ils la désirent, quoi qu'ils en diraient par la suite. Ce n'est pas juste la folie des liquides interdits, ou le plaisir de faire ce qu'ils veulent d'une née-moldue, telle une poupée de chaire ; non, ils la veulent et elle s'en sent soudain puissante, bien qu'elle n'en montre rien. Simplement, elle s'enhardit tout à coup, et son esprit s'éclaircit juste assez pour qu'elle réponde à l'interrogation silencieuse du Rosier par une œillade provocatrice. Puis elle s'en détourne pour mieux dévorer du regard la brune, de plus en plus désinhibée ; ses envies d'antan s'imposent, en réponse aux sous-entendus de plus tôt, alors qu'à son tour elle s'aventure sur la courbe d'une hanche, jusqu'à repousser d'un geste encore hésitant la dentelle. Elle manque de basculer quand elle tente de la débarrasser pour de bon de ce maudit tissu, atteignant pourtant son but, presque en s'étalant contre elle. La sensation glaciale de plus tôt a laissé place à une chaleur presque excessive, pourtant elle ne peut s'empêcher de se presser contre la brune et de glisser ses lèvres contre son épaule à présent dénudée. Doucement, elle s'aventure plus bas mais la tête lui tourne brusquement et elle se redresse avec confusion, les paupières serrées dans l'espoir que les points colorés cessent de s'agiter devant sa rétine. Avec un soupire saccadé, elle s'adosse au sofa le temps que la sensation passe, puis tente enfin de rouvrir les yeux pour découvrir si cet étrange rêve a pris fin.

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Sujet: Re: Archaic kinds of fun (FB)   Jeu 14 Déc - 23:54

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