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La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+).
Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée.
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 [FLASH BACK] Délits d'école - Maghnus

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Âge : 29 ans à sa mort. Il en aurait 35 aujourd'hui sans son passage par l'enfer.
Sang : mêlé
Profession : Peintre, et pas des moindres...
Situation civile : Libre comme l'air... ou pas ?
Allégeance : Le Seigneur incontesté des Ténèbres
Particularité : Revenant. On croyait, à tord, s'en être définitivement débarrassé...
Caligula Von Shaft



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Sujet: [FLASH BACK] Délits d'école - Maghnus    Jeu 22 Fév - 22:08



Délits d’école



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Maghnus & Caligula





L’infirmerie était vide, presque. Deux lits aux extrémités étaient à présent occupées par de jeunes coqs amochés. La guerre froide embaumait l’air après les sermons et les coups de sang. L’heure obscure s’entichait de quelques flammes vacillantes, image d’une jeunesse tout aussi brinquebalante. Cette époque n’était pas la plus enviable mais un au moins ne l’aurait pas bradé pour une autre malgré ce deuil encore frais, fatalement inévitable. Les démons s’étaient empressés d’infecter la plaie, chose dont son esprit ne pouvait repousser les avances qu’avec difficulté depuis.  

Le goût du sang, métallique, subsistait au fond de cette gorge. Les draps immaculés soupesaient une carcasse amoindrie, répandue de toutes parts, étrangement paisible. Après la bataille l’adolescent était toujours silencieux, vide, savourant encore la substance délicatement écorché des maux dont il était trop souvent l’instigateur. Les punitions, les bras qui le retenaient ne le laissaient s’exprimer qu’à travers une muselière. Et l’espace d’un instant sa mémoire éradiquait le sens pour n’extraire que des images glissant sous ses paupières closes au rythme lent de ses respirations. Différant, changeant, immobile pourtant.

La soirée s’était mal terminée, dans ce jeu presque innocent qui avait tourné au conflit, encore. Il sentait dans ses veines se larver le sang d’une bête dont il portait le nom comme une insulte; cela même qui guidait des gestes décousus vers des attaques bien plus frontales dénués de magie. D’un ricanement il s’était approprié cette douleur et cette haine qu’on lui avait offert sur un plateau vermeil, l’aliéné. Les jugements lui importait peu tant ils se ressemblaient pour mieux se fondre dans une masse grouillante de factices bons sentiments. Affligeant de banalité, affligeant pour la faim lestant sa main virtuose.

Passant de l’apathie à un soupir imprégné d’amusement le jeune homme se redressa brutalement, non sans éprouver de douleur cependant. Elle déformait ses traits tout en se mutant en un sourire biscornue. C’était maintenant qu’il se sentait le plus alerte, le plus lucide, enfin débarrassé de tous ces fardeaux. Lui, il en était satisfait, gagnant dans une certaine mesure, jamais de la façon dont on l’imaginait néanmoins. « Dis, Maghnus… » Sa voix était trainante, pas d’hésitation, seulement immergé dans des réflexions indistinctement précises, suspendues dans des songes brumeux. « Non. La seule chose que tu as. Des poings. » Ca sonnait comme un reproche, un reproche tinté d’une compréhension certaine; la constatation inaltérable que cette souillure vivait à travers lui mais également ceux qui partageaient une ascendance animale. Des déductions, des élucubrations aussi, voilà donc à quoi servaient ce tas de neurones sous estimé par le corps enseignant. « Ca t’as soulagé ? C’était presque beau à voir. Pas presque, non, pas presque. »



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Sujet: Re: [FLASH BACK] Délits d'école - Maghnus    Lun 26 Fév - 12:19



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❝Délit d'école❞
Caligula & Maghnus
On aurait presque pu graver mon nom sur le fer froid du lit de l'infirmerie dans laquelle je me trouvais. J'y faisais tant d'allers et de retours, c'était à ce demander comment personne n'avait encore prévenu mes parents qu'une bonne gueulante me ferait du bien. Peut-être qu'ils s'en foutaient. Ou peut-être qu'ils passaient trop leurs cris l'un sur l'autre en mon absence pour avoir encore de quoi en reporter sur moi. C'était moi qui m'en fichait, à vrai dire. Quand j'étais à Poudlard, mes parents n'existaient plus. Rien de la maison n'existait encore, si ce n'était la plage qui me manquait chaque jour, son calme infini et l'eau salée qui venait caressait mes pieds, mes cuisses, les bras, plus aimante que jamais personne d'autre ne le sera jamais à mon égard.

Se battre était dans mes habitudes et cela faisait longtemps que j'avais cessé d'être rendu inconfortable par la redescente d'adrénaline qui suivait la fin d'un conflit. Seul un grand sentiment de fatigue sur l’entièreté de mon corps subsistait, mais aucune réelle douleur aux muscles, aucune sensation d'être trop alerte face à mon environnement. Simplement l'esprit qui dérive, lentement, vers mon île de paix mentale. Vers la mer, encore et toujours. C'est toujours elle qui revient. La mer si calme et paisible un instant, déchaînée et houleuse l'instant d'après. Presque comme si, mon enfance passée à éviter mes parents, c'était l'eau qui était devenu mon modèle.

Le calme commençait à me parcourir, et je fermais les yeux pour profiter de cet instant. L'infirmerie était toujours silencieuse, peut-être pour cela que j'avais toujours apprécié m'y retrouver. Pas d'autres élèves bruyants, jugeant et insultant. Pas de cris, qu'ils soient de joie, de surprise ou de peur. Pas de dérangement. Ce que j'avais toujours aimé, ce que j'avais toujours recherché. Je ne me posais même pas la question de savoir s'il était normal de se sentir aussi bien dans un infirmerie, où l'on espérait généralement pas se retrouver.

« Dis, Maghnus… » L'interpellation vient me tirer immédiatement de mon île de paix mentale et je ne pouvais retenir un grognement peu satisfait. J'en avais oublié la présence de mon ennemi, encore que je ne souhaitais pas lui donner ce titre à proprement parler. Il n'était qu'un crétin qui aimait m'échauffait. Et autant pouvais-je m'en rendre compte, je ne pouvais m'empêcher de le laisser faire. Comme si j'aimais ça, comme si je cherchais une excuse pour venir au calme de l'infirmerie et qu'il était là, tout trouvé. Ca le faisait gagner. Je m'en foutais qu'il gagne. Quoi que je dise ou fasse, il gagnerait. Au moins, j'avais la satisfaction de m'être tenu tête haute pour me défendre moi-même. Et surtout, de lui avoir refait le portrait.

Le silence s'est installé quelques secondes, et j'allais ouvrir la bouche pour demander ce que ce con voulait lorsqu'il finit par parler de lui-même à nouveau : « Non. La seule chose que tu as. Des poings. » Normalement, ce genre de remarque était ce qui me faisait m'énerver et lui prouver qu'il avait absolument raison. Mais j'avais déjà réagit à ses remarques, je m'étais déjà battu, et je n'étais plus en l'état de réagir. Pas physiquement, j'aurais tout à fait pu me relever et reprendre là où nous en étions restés. Mais mentalement. J'étais au calme, dans le lieu qui me convenait le mieux de l'école, et je ne souhaitais pas interrompre ça. « Ca t’as soulagé ? C’était presque beau à voir. Pas presque, non, pas presque. » Un compliment étrange, que je ne prenais pourtant pas mal malgré les sous-entendu qu'ils renfermaient. Impossible de comprendre ce type, il était trop bizarre et je n'en avais pas assez l'envie. Il n'en valait clairement pas la peine.

Je me redressais lentement, grimaçant un peu sous la douleur des coups que j'avais pris. J'avais beau être celui qui frappait le premier, il ne se laissait pas non plus faire et il pouvait faire mal à force. Le dos désormais contre l'oreiller, douloureux des barres de fer de la tête de lit qui le moulait inconfortablement, je tournais un regard morne vers lui. Il n'aurait pas plus d'énervement de ma part. « Mec, si vraiment tu me trouves si beau que ça, t'es pas obligé de venir me provoquer. Je t'en voudrais pas de m'admirer de loin. » Plus de mots que je ne lui en ai jamais adressé, je crois. Je n'ai jamais été du genre bavard, encore moins avec ceux que je n'aime pas. Mais je ne pouvais pas non plus l'ignorer, il risquait de m'emmerder jusqu'à ce que je finisse par réagir malgré tout. Je ne répondais pas à sa question cependant. Pas besoin. On savait tout les deux que ça m'avait soulagé. « Toi ça t'a soulagé ? T'aimes bien ça, non ? Te prendre un poing en plein dans la gueule. Sinon tu ne ferais pas tout ça. » Ou peut-être qu'il le ferait. Je ne savais pas. Je ne le connaissais pas vraiment, notre seule relation était celle du langage des mots qui menait au langage des poings.


©️ Pando
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Sujet: Re: [FLASH BACK] Délits d'école - Maghnus    Lun 5 Mar - 19:47



Délits d’école



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Maghnus & Caligula






L’espace temps se compressait à défaillir. Une réponse, une réponse à peine attendu faisant suite à un grognement. Ce cadet n’était pas avare lorsqu’il s’agissait de répliquer, bien que trop rarement le son de sa voix ne lui apparu aussi distinct. Il acquiesça vaguement, ne donnant pas tord à cette recommandation. D’autres se seraient contenté de cela, peut-être. Caligula n’avait jamais pu se contenter de zoner dans le sillage d’un navire dont il convoitait la cargaison cependant. Animal sociable, loin d’éprouver cette peur du rejet, il avait toujours partagé à travers les réactions incontrôlés, incontrôlables, particulièrement sincères. « C’est une sorte de constante chez les gens. On ne voit que les vrais visages lorsqu’ils sont au bord du gouffre. Je te sens plus vrai ainsi, toi aussi. »

Dans le mal qui vrillait ses membres Caligula savait pourquoi. Pas totalement, du moins avait-il ce but incompréhensible de la marée qui le transportait d’une lubie à l’autre, d’un rire sincère à un ricanement désagréable. Il était né bercé par des sentiments contradictoires dans l’air asphyxiant d’un mensonge. A lui aussi il avait donné son compte, trop jeune pour réchapper à la vision cauchemardesque de son crime. Basculer vers la vérité et payer le prix… Respirer enfin.

Mais soulagé, il l’était rarement. Personne ne l’était avant de toucher sa fin du doigt, et encore, le jeune homme peinait à imaginer ce qui se trouvait derrière le voile. Ce n’était pas par fainéantise, pas faute de chercher une réponse dans des sillons amers et brutaux. Aimait-il la forme ou la finalité ? Aucun des deux. Avait-on seulement besoin d’aimer manger ou boire pour avoir conscience que ces besoins là étaient vitaux… « C’est de la matière, que de la matière. »

Brusquement son regard s’agita dans tous les sens, décrivant la pièce de parts en parts. Puis, le serpentard posa pieds à terre. Il ne réprima nullement le frisson qui remonta depuis la plante de ses pieds à ce contact dur et glacé. Déjà sur ses jambes endolories il se traina en grimaçant jusqu’au bureau de l’infirmière, ignorant un temps son camarade alors que son bras le plus valide retournait sans grand ménagement les tiroirs. Caligula tira finalement un bout de parchemin du capharnaüm, l’aplati sur le bureau avant de relever les yeux pour fixer le roux comme s’il se souvenait brutalement de son existence. « Pourquoi tes poings ? T’es pas à l’aise avec une baguette ? Les vieux démons. On peut luter en vain, c’est juste là… dans les veines, un mal incurable. » Reprit-il en haussant les sourcils, victime d’un nouveau rire sardonique broyant ses membres. Celui qui s’adressait à lui-même autant qu’à l’autre dans ce regard aussi sombre que vide.



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