daily prophet

La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+).
Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée.
Teatime with the Queen : Buckinghamshire est voté le county préféré des sorciers immigrants.



 

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 (Lysandre) Sos, ennuis en détresse.

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Sujet: (Lysandre) Sos, ennuis en détresse.   Dim 12 Nov - 14:01

Sos, ennuis en détresse.

Lysandre & Anthonin

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Musique qui s’évade, qui résonne. Les invités sont nombreux, tous habillés avec élégance. Faux semblants, ironie malsaine. Mon regard vairon glisse sur les corps sournois que sont ceux-ci, glacial, arrogant, ils m’écœurent autant qu’ils me donnent envie de me barrer en courant. Ils ne sont rien, se pavanant parmi la foule, essayant d’attirer l’attention de l’un ou de l’autre. Moi, je ne me mélange pas spécialement. Poli, discret, je suis fait pour glisser, pour ramper dans l’ombre avant d’attaquer, de mordre mes victimes. Alors oui, j’observe dans l’obscurité les alentours, posant parfois mon regard sur cette sœur qui, comme moi, se joue des apparences. Serpents, change-peau, nous savons jouer, manipuler pour mieux nous intégrer, nous fondre dans une masse qui n’est pourtant pas la bienvenue. Une énième réception sans intérêts, sans nouveautés. Selon mes parents c’est un moyen comme un autre de garder nos ennemis proches de nous, nos amis dans notre poche. J’ai envie d’hurler, de respirer. J’étouffe parmi ses mensonges, parmi ses courbettes dont nous sommes habitués. Famille prisée par les autres, politiquement haut placée, les Selwyn n’ont jamais été plus à leurs avantages qu’à l’heure d’aujourd’hui. Mon verre glisse entre mes lèvres alors que la liqueur aux bulles traitresses vient à couler dans ma gorge, me donnant un peu de courage pour affronter cet océan de requins ou encore, de petits poissons que j’écraserais bien entre mes doigts fait pour la mort. Je passe de personne en personne, me montrant présent, courtois. Je suis le parfait gentleman au regard pourtant glacé et étrangement fascinant, reflet d’une âme tourmentée qui me hante jour après jour, reflet d’un ange parti bien trop tôt retrouver les siens. Comme j’aurais aimé le connaître, ce double, cet identique, ce jumeau dont mon cordeau s’est enroulé autour de son petit cou enfantin. Ironie du sort tragique.

Mon tour est terminé, déjà, je soupire. L’ennui est tenace et là, il est bel et bien présent. Fables étrangères, ils se racontent des histoires à dormir debout ou encore, rient à gorge déployée tel des phoques, des baleines que je dépècerais bien juste pour le sport. A la place, je m’éclipse rapidement de la salle de réception, refusant de rester une seconde de plus dans celle-ci sans risquer d’imploser. Verre vide, je le dépose sur le rebord d’une fenêtre avant de plonger droit vers le bureau de mon père ou sa réserve personnelle et soi-disant secrète est bien gardée. Sourire carnivore, je prends sa meilleure bouteille, jouissant dès lors de la gueule qu’il fera lorsqu’il le remarquera. Innocent aux mains pleines, j’accuserais le fils du voisin d’être entrer dans ce lieu interdit. Petit garnement, la pierre lui sera vite jetée. Attrapant un morceau de parchemin, une plume, de l’ancre, je gribouille quelques mots sur ce papier aux grains épais. « Soirée chez moi à mourir d’ennuie, viens me sauver et tu auras une récompense digne de ce nom sortie tout droit de la réserve personnelle de mon cher père. P.s ; ne traîne pas sinon je trouverais un moyen de siphonner la bouteille sans toi. A.S. Double P.S ; rejoins-moi dans le fumoir. » Sourire amusé, je plie le papier en quatre. Baguette magique pointée vers le mot, je murmure quelques paroles alors que le mot prend feu, s’évaporant vers son destinataire, Lysandre Rosier. Il n’y a plus qu’à attendre, étant sûr que mon meilleur ami allait rappliquer, répondant toujours présent à mes appels de détresses. Effaçant les preuves de mon passage, je fuis vers le fumoir, évitant soigneusement quelques personnes bien trop curieuses, bien trop bavardes. Je ne souhaite pas m’éterniser, préférant en finir avec cette soirée mortellement ennuyeuse.

Une fois dans le fumoir, je pose mes fesses dans l’un des nombreux canapés, me servant déjà un verre en promesse de réconfort certain. Plongeant mon nez dans un bouquin, je patiente, mon esprit s’envolant vers des horizons lointains, funestes. Le temps s’écoule lorsqu’enfin, un bruit résonne derrière la porte, la porte s’ouvrant. Je me crispe, une excuse déjà toute trouvée si je venais à me faire prendre ici. Heureusement, c’est la tête brune de Lysandre qui fait son apparition. Sourire qui revient se figer sur le coin de mes lèvres, je ne peux m’empêcher de le trouver ravissant, à la beauté étrangement attirante. Je ne montre rien, ayant appris à cacher ce béguin puéril pour le jeune Rosier. « Tu t’es perdu en route Rosier ? J’ai commencé sans toi, tu ne m’en tiendras pas rigueur j’espère. » Montrant le verre pratiquement vide, je viens déposer le livre sur la table basse en face de moi, détournant mon regard du brun, évitant ainsi de trop soutenir cette vision qui me fait trop souvent perdre mes moyens.



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Sujet: Re: (Lysandre) Sos, ennuis en détresse.   Mer 15 Nov - 22:15


sos, ennuis en détresse
Anthonin & Lysandre

« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
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Soirée chez les Selwyn. Anthonin lui en avait parlé, et il avait été improbable pour le brun d'imaginer s'y cloitrer volontairement. Déjà l'était-il d'autres obligations auxquels il ne participait que parce qu'il s'agissait d'obligations, justement. Cette soirée-là ne faisait pas parti des siennes, même si sa mère avait émis l'idée qu'il serait intéressant qu'il y mette les pieds. Il avait soigneusement prétexté d'autres promesses à tenir, d'autres activités prenantes auxquelles il ne pouvait se dérober. Il n'avait pas voulu attendre que ce soit son père qui lui en parle, sinon cela aurait pris des allures plus officielles qu'il ne l'aurait supporté. Pour étouffer le risque, il s'était volatilisé des heures plus tôt, se consacrant à une chasse à l'artéfact, à des recherches légitimes qu'il pourrait clamer comme importantes puisqu'elles servaient les intérêts des Rosier. Il s'était ainsi enfermé dans son refuge, là où il entreposait certains grimoires à l'origine tant familiale qu'illégitime, mais qui irait s'en préoccuper. Personne. Les âmes n'étaient pas assez mesquines pour s'intéresser à ces petits larcins, butins parfois, d'autant plus quand ils n'étaient pas liés à des familles qui comptaient dans ce nouveau régime.

Le souffle précipité sur le papier à la fragrance ancienne, il griffonnait à l'intérieur de son journal quelques indications. Il lui faudrait bientôt mêler l'intellect à la pratique. Mais alors qu'on aurait pu penser que cela serait un problème, cela ne représentait que la réalisation d'un besoin qui lui semblait décidément trop familier à présent. Il aimait pourtant ces heures poussiéreuses à réfléchir, à émettre des hypothèses. Mais lorsque ses pas foulaient d'autres sols, laissant la recherche se farder de l'utilité de la pratique, c'était les battements saccadés de son palpitant qui lui rappelaient combien il aimait se noyer dans cette nouvelle vie qui était la sienne depuis maintenant près de cinq années. Cela avait même fini par transpirer à travers ses missions pour le Lord, les risques aujourd'hui calculés, autrefois plus impulsifs, nécessité de sentir la vie glisser sur sa chair, nécroser ses veines, fracasser son myocarde dans son poitrail. C'était ainsi qu'il avait rencontré Anthonin, laissant la saveur du risque onduler jusqu'à ses lèvres, manquer de justesse de lui arracher son souffle si le blond n'était pas intervenu. Politesse qu'il lui avait rendu quelques instants plus tard, avant de l'entendre lui souffler des paroles qui l'avait surpris. Prélude de l'amitié qui finirait par les lier. Sans se connaître depuis l'enfance, c'était une amitié sincère qui s'était érigé, les mots confidents qui s'étaient glissés entre eux. Chacun apprenant à connaître l'autre. Chacun apprenant à pouvoir compter sur l'autre. Chacun apprenant à ne plus savoir vivre sans la présence de l'autre. Amitié nécessaire, influence réciproque.

Raison pour laquelle il ne fut guère surpris de recevoir un message de l'intéressé. Le parchemin venant recouvrir naturellement celui qu'il lisait un instant plus tôt après être apparu enflammé quelques centimètres au-dessus. Sortilège pratique et précieux, Lysandre laissa ses prunelles lire les mots de son ami, incitant un sourire amusé à naître sur ses lèvres. L'invitation à jouer les chevaliers en armure blanche était évidente, mais promettait surtout une soirée beuverie dans le fumoir des Selwyn, à l'abris des regards inquisiteurs. Il fit néanmoins un détour par ses appartements, un brin de toilette pour chasser les odeurs familières de vieux livres et passer une tenue habillée dans le cas où il croiserait certains invités. Puis il transplana là où cela était possible, faisant le reste du chemin à pieds, pénétrant dans la bâtisse sans problème, et cheminant jusqu'au lieu de rendez-vous sans l'ombre d'une hésitation. Ce n'était ni la première, ni la dernière fois qu'il froisserait le sol de la demeure.

Il ne lui fallut guère longtemps pour pousser la porte, la refermant derrière lui sans bruit. Mais suffisamment pour attirer l'attention de son ami qui pivota pour le regarder, un sourire naissant sur ses lèvres. Lysandre, lui, ne put s'empêcher de se raidir légèrement, rien d'imprévisible, la sensation était mille fois trop familière sous l'écho de son palpitant agité, qu'il s'appliqua à l'étouffer. Il n'avait pas besoin de ça, de ces interrogations sans réponse. Ses mots l'y aidèrent, ramenant son attention sur l'alcool. Sujet moins épineux que les non-dits brûlants. « Tu croyais que j'allais venir sans être présentable ? Imagine que je croise ma future épouse. » Un sourire sarcastique au coin des lèvres à ces mots, puisqu'il n'y avait aucun nom, contrairement à Anthonin dont le destin était lié à une autre créature. Cela viendrait pourtant, mais le Rosier n'était pas pressé. Contrairement à l'envie de tenir un verre plein entre ses doigts, ce qu'il ne tarda pas à rendre vrai. « Je suis venu te sauver, et toi, tu te plains ! » qu'il ajouta, moqueur, en prenant place sur l'un des canapés présents, son regard venant s'ancrer sur son visage. Ni trop près, ni trop loin. Presque un jeu... si la proximité n'avait pas des allures déstabilisantes.

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Sujet: Re: (Lysandre) Sos, ennuis en détresse.   Jeu 16 Nov - 9:40

Sos, ennuis en détresse.

Lysandre & Anthonin

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Décadence abominable, secret inavoué. Je reste là, cherchant à faire taire la chaleur qui s’empare des mes entrailles, venant faire ronronner un doux murmure que je veux éteindre, étouffer. Impossible, irrémédiablement impossible. Voilà comment je peux décrire ce qui se passe en moi. Comme un enveloppement invisible, je sais ce que ça peut représenter, je l’ai déjà ressenti autrefois, dans d’autres circonstances qui e sont toujours mal terminée. Je m’y refuse. Si mes émotions avaient été un bout de parchemin, j’aurais froissé celui-ci, je l’aurais brûlé, je l’aurais laissé se consumer pour une fois, enfin, s’envoler et s’en aller. Chimère, je sais que je peux toujours rêver, que je peux toujours faire comme si de rien était, pourtant, cette sensation est belle et bien installée. Comme un animal dormant, je peux l’entendre susurrer à mon oreille, m’indiquant ma perte probable, ma déchéance prochaine. Pourquoi lui ? Pourquoi pas ? La question n’est pas simple, la réponse est simplement inconnue. Il n’y a pas de pourquoi, encore moins de comment. La vie est ainsi faite, au final, je n’ai aucune emprise sur ça et j’aurais beau tout faire pour écraser le poids qui m’étouffer, je sais que je pars perdant face à cette bataille bien trop difficile et sanguinaire. Il se crispe, ça ne passe pas inaperçu à mon regard expert. J’ai l’habitude de voire ce comportement, bien qu’avec les années, je me serais dit que ça aurait peut-être changer. Il n’en est pas moins que ça devient de plus en plus fréquent, comme si Lysandre cherchait à échapper à ses propres démons, ses propres doutes. J’efface cette idée de ma tête d’un geste de la main invisible, gommant mes pensées imbéciles et brumeuse. A quoi bon me demander tout ça, je sais que mon ami n’a jamais eu d’attirance pour la gente masculine.

A ses mots, je roule des yeux, me retenant de dire qu’il semble toujours présentable, du moins, à mes iris. Compliment que je saurais traitre de mes « sentiments » de mon attirance. Et pourtant, une rancœur vient animer mes entrailles, ma gorge devient plus sèche, plus irritée. Sa future femme… Imaginer Lysandre la corde au cou, la bague au doigt me donne la nausée, comme si je venais d’avaler un médicament bien trop gros pour ma pauvre bouche. Jalousie malsaine, un brin de possessivité, mon regard change, s’assombri, devient plus cassant, plus impénétrable que jamais. Aborder ce sujet n’est pas la meilleure des solutions, néanmoins, je ne montre pas grand-chose, rétorquant un peu trop froidement. « La mienne ne doit pas être bien loin, si tu veux, je peux aisément te présenter celle qui finira par porter mon nom… » Je cherche la petite bête, inconsciemment, je tente de jouer d’une jalousie que j’imagine imaginaire, mais que j’espère quand même être là. Détournant les yeux, je prends une gorgée de ce liquide brûlant, cherchant à camoufler mon comportement excessif, inadapté à cette situation ou deux amis se retrouvent. Au pire, je mettrais ça sur le compte de l’ennui, de mes fiançailles nouvelles, de ma rencontre avec Lavinia et de son caractère bien trempé. Femme pleine de fougue, insoumise, nos rencontres sont explosives, presque palpitantes quand j’y repense. Lysandre approche, se positionne à une distance raisonnable. Ni trop proche, ni trop loin, comme si une ligne invisible tentait d’être rompue sans grand succès. Mon regard glisse vers le sien, tel un serpent vénéneux près à mordre, silencieux, je tente de positionner ce masque qui, plus le temps passe, et plus il se fend. Gamineries, enfantillages, nous avons beau être des hommes, notre comportement laisse à désirer.

« Je ne me plains pas, je constate juste que tu as pris un certain temps…Mais bon, apparemment tu souhaitais te faire ‘élégant ‘ pour ta future promise. Bien que la mienne m’ait déjà traité de tous les noms, mais n’a jamais avoué que je n’étais pas à son gout. Etrange quand j’y pense, je devrais peut-être la questionner à ce sujet… » Et je remets le sujet de Lavinia sur le tapis, comme une surenchère, comme un sujet malsain et violent. Mais qu’importe, une fois encore, je ne suis pas certain d’en être conscient, ou peut-être que si…Qu’importe. Me penchant en avant, ayant prévu deux verres, je lui sers de ce liquide traite et légèrement sucrer. Faisant glisser le verre jusqu’à lui, je me sers une nouvelle fois. « Mais j’avoue que tu tombes bien, cette fête est d’un ennui mortel, j’ai pensé l’espace d’une seconde à me jeter du balcon… Mais après, je me suis dis que te laisser seul serait pire qu’un suicide, tu ferais bien trop de conneries. » Sourire amusé sur les lèvres, je porte mon verre à mes lippes, prenant une très petite gorgée suite à cette pique amicale. Jamais de méchanceté gratuite, pas avec Lysandre, et ce, même lorsque je suis véritablement en rage. Comme si quelque chose m’en empêchais, comme si devenir méchant avec lui serait, en réalité, une façon de me rendre malade. Etrange option, je dois bien me l’avouer, mais je n’ai jamais dit que j’étais quelqu’un de très normal, de facile à comprendre, à cerner. Mon regard se détourne, cherchant à ne pas insister sur le contact visuel parfois bien trop long, parfois bien trop imposant. Le jeu vient de commencer, nous partons perdants d’avance, mais est-ce une mauvaise chose ?



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Sujet: Re: (Lysandre) Sos, ennuis en détresse.   Jeu 16 Nov - 22:06


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Anthonin & Lysandre

« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
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Sa réaction au fait qu'il s'était fait présentable n'échappa pas à Lysandre. A croire que tous deux ne cessaient jamais de réellement s'observer. De biais. Souffle taciturne de ce qui était étouffé à longueur de temps. Myriade improbable de ce que les ténèbres des âmes préservaient encore. Interprétation négligeable. Son ami pouvait bien penser ce qu'il voulait, le Rosier n'en prendrait pas ombrage. La vérité cavalait souvent entre eux, même si les non-dits commençaient à s'accumuler discrètement. Peut-être jugeait-il inutile ce besoin de paraître présentable, mais il avait été élevé avec ce soin de lui, ce besoin du paraître derrière lequel les plus sombres immondices pouvaient être vérité chimérique. Comme ce regard dont le plus infime des changements s'élançaient jusqu'à son esprit, lui soufflant la noirceur de ces secondes, de ces pensées qui cavalent dans le crâne de son ami. Mais il commit l'erreur. Interprétation erronée. Liée pourtant aux mots qui suivirent, ceux qui s'échappèrent des lèvres d'Anthonin au sujet de sa future épouse. Celle qui avait été incapable de rendre la soirée moins ennuyeuse. Une grimace narquoise vint étirer ses lèvres tandis qu'il ne perdait pas de vue celui qui l'avait fait venir jusqu'ici. Celui à l'appel duquel il avait répondu, quoiqu'en dise le blond. Il était là, présent, comme à chaque fois. Quoiqu'il fasse, comme un soutien immuable qui se présenterait à lui. « Si tu la voulais auprès de nous, elle serait déjà là. » répliqua-t-il calmement, s'imaginant que sa fiancée l'agaçait déjà, que l'évocation de la sienne provoquait le souvenir de celle que le paternel Selwyn lui imposait. Anthonin détournait les yeux, fuite implacable que le Rosier n'interprétait pourtant pas ainsi. Peut-être au fond valait-il mieux qu'il ne fasse pas les bonnes déductions. Autant le connaissait-il, incapable qu'il était de lui dire adieu, à cet ami si précieux qu'il s'était fait à l'instant qui l'avait vu changer. Décès venu bouleverser ses croyances, ses sécurités, ses souffles s'échouant précieusement en un lieu calfeutré.

Il avait fallu que Maebh meurt. Il avait fallu qu'il réalise mille fois trop tard combien sa perte avait lacéré son palpitant. Les risques et l'adrénaline pour seuls écueils. L'échappée des bras de la faucheuse était encore une pilule difficile à avaler pour le cadet. Il taisait la crainte ultime, celle de la perdre une seconde fois, de la perte d'un palpitant bancale, qui était partiellement incapable de faire face aux émotions pugnaces. Handicapé sentimental. Déstabilisé par l'improbable à cette seconde. La position lointaine sur cet autre canapé. Pas le même. Jamais. Parce qu'il rejetait ce qu'il imaginait à cent milles lieues de ce qu'il était, de l'apparat au moins parfait à ce niveau. Imperfection fielleuse. Insatisfaction... Anthonin reparla de sa fiancée, soufflant combien elle l'avait déjà surnommé peu aimablement, mais ne lui ayant jamais reproché d'être laid. « Parce que tu la croirais si elle affirmait une telle chose ? » L'attirance se moquait des origines, des pensées, des sentiments, elle pouvait naître où bon lui semblait, Lysandre en avait terriblement conscience. Mais en ce qui concernait son ami, peut-être que s'il creusait, s'il acceptait de songer, de se laisser déstabiliser, identifierait-il ce qui broyait son poitrail. Jeu mesquin qui se profilait, qui s'érigeait. Mais il n'aimait pas les hommes.

Son regard dévia, loin du blond, saisissant le fait qu'il manipule la boisson pour contempler ses mains comme si elles étaient plus intéressantes que tout le reste. Ses doigts s'emparèrent du verre, venant le porter à ses lèvres pour y dérober une larme brûlante dont il apprécia la saveur qui se déversait sur sa langue. Avant de ricaner légèrement à ses mots, petite pique douceâtre concernant le fait qu'il serait sans doute perdu sans Anthonin. La vérité... ne saurait être plus exacte. Il était apparu dans sa vie au bon moment. Il était devenu un pilier. Une ombre déstabilisante à présent, mais ce dernier point ne saurait être avoué. « Parce que je n'arrivais pas ? » répliqua-t-il, le regard moqueur, joueur. Mêlant deux discours distincts pour n'en faire qu'un seul. Celui de lui reprocher d'avoir pris son temps, et celui de se suicider d'ennui. « Il aurait fallu réparer quelques-uns de tes os... peut-être qu'O'Hara aurait été chargée de le faire. » insista-t-il, taquin, conscient de l'inimitié présente entre eux, y ayant parfois participé. Lui-même ne pouvait pas affirmer qu'il appréciait la blonde, mais il était conscient de l'attirance qu'elle provoquait en lui. Une errance plus acceptable en un sens que ce qui lui tendait le ventre à cet instant. Il plaisantait... Par Merlin, il en crèverait de le perdre pourtant. Au-delà des conneries qu'il ne manquerait pas de faire, c'était cette crainte fourbe et tenace qui l'avait intégré à son épouvantard. C'était ce besoin sournois qui crépitait dans l'incertitude étouffée. Miroir braqué, les mots crachant l'insupportable ressenti, sur Anthonin, loin de lui. « Reconnais que c'est toi qui ne saurais survivre sans moi. Tu finirais par mourir d'ennui... » Il taquinait, inconscient d'esquisser, de titiller un détail qu'il n'imaginait pas. Anthonin lui-même ignorait ce qu'il parvenait à faire naître en son ami, cette aura déstabilisante qui tendait régulièrement l'être à sa vision. « ...plus encore si j'étais ponctuel. »

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Sujet: Re: (Lysandre) Sos, ennuis en détresse.   Jeu 16 Nov - 22:53

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Lysandre & Anthonin

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Jeu subtile, danse macabre, énervante, crevante. Nous sommes de simples pantins de la société, fiancés alors que nos envies sont toutes autres. J’aurais préféré rester libre, volage, pour mon propre bien. Les plaisirs de la chair faisant partie de mon quotidien, laissant dans l’ombre cette partie où je partage mon lit avec la gente masculine. Mais le souci n’est pas là, du moins, pas intégralement. Le souci c’est moi, c’est lui, c’est nous. Sensation déboussolant que d’être attiré par son meilleur ami, par l’un de ses piliers qui a prit plus de place que nécessaire dans ma vie. Souvent, je me déteste autant que je le haï pour avoir fait naître de telles choses. Sournois, il s’était insinué non pas que dans mon existence, mais également plus profondément. Malédiction. Je dois vivre avec ce trou qui se forme, qui me démanche, qui me fait perdre mes moyens. Animal en cage, mon esprit tourne en rond, cherchant une issue, une échappatoire insolite, peut-être impossible. Je ne me souviens pas du moment où tout a basculé. Peut-être hier, peut-être il y a un an, deux ans, peut-être avant que notre amitié ne soit réellement établie. Je n’en sais rien, mais si la possibilité m’était donner, je changerais le cours des choses pour ne jamais en arriver là. J’aime être maître de mes envies, de mon destin, de ma propre voie. Lysandre est un imprévu, un tournant que je n’aurais peut-être pas dû prendre. Complications absolues, il reste une ombre qui ne cesse de me suivre alors que mes pensées sont souvent rivées vers lui. Crève-cœur absolu, ma destiné semble vouloir me chercher misère, se moquer de moi, sadiquement, j’ai même l’impression d’entendre ses ricanements lointains et subtiles. Oui, elle se moque et me rend fou, mais la folie n’est-elle pas le propre de l’homme ?

Grimace qui ne m’échappe pas, qui ne me paraît pourtant pas étrange, traitresse. Aux allures de normalités insolentes, je ne prends pas ça pour un quelconque indice. « Effectivement, mais il vaut mieux éviter nos rencontres le plus possible. » Dis-je simplement, haussant légèrement mes épaules carrées. Trop de disputes, trop d’emmerdes, voilà ce que Lavinia représente à l’heure actuelle. Pourtant d’une grande beauté, d’un caractère assez semblable au mien, je semble rejeter toute la faute sur ma chère et tendre. Beauté mise sur le tapis, je souris en coin face aux paroles de mon meilleur ami. « Les gouts et les couleurs ne se discutent pas. » Paroles sages, dites sur un ton assez léger et désinvolte. Je n’en ai que faire qu’elle me trouve beau ou laid, que je sois mignon ou beau. Les apparences ne font pas parties de mes préoccupations, et ce, même si l’élégance fait partie de mes airs journaliers. Education bien menée, je sais que je dois faire bonne figure, que garder la tête haute, un physique avantageux fera partie de mes qualités, de mes points forts. Mais voilà, que Lavinia ne me trouve pas à son gout est loin d’être l’une de mes préoccupations premières…du moins, pour l’instant. Je sais que j’attire, que mon visage est charismatique, charmeur, je sais ce que je vaux mais je sais également que la personne que j’aimerais englober de ce charme ne semble pas réceptif. Douce désolation que voilà. Paroles qui deviennent plus légères, plus taquines et pleines de sens. Sans lui, je ne pense pas pouvoir avancer, je ne pense plus pouvoir respirer. Comme une oppression constante, comme un besoin viscéral, il est devenu bien trop important, bien trop précieux. Les mots sont éphémères, mais le sait-il ? Comprend-il que sa place à mes côtés m’est nécessaire, m’est irremplaçable ?

O’Hara, nom qui résonne, qui me frappe, qui fait que mon corps se crispe brusquement. Silhouette aux allures d’autrefois, ressemblance physique avec celle que j’avais tant aimé, que j’avais tant protéger et ce, avant de devoir l’achever. Seraphyne. Pensée pour cette femme qui m’a arraché le cœur, qui me manque cruellement et ce, depuis neuf années. Jamais effacée de mon esprit…O’Hara, elle est là, me rappelant mes fautes, faisant naître une rage dévorante en moi. Je la déteste pour me rappeler ce que j’ai fait. « Où, elle m’aurait réparé quelques os, pour que je puisse lui en briser d’autres… » Paroles vibrantes, cinglantes. Ce gout amer qui reprend possession de mes lèvres, s’emparant de ma gorge brûlante. Mon verre se vide brusquement, le liquide disparaissant dans mon corps, s’emparer de mon sang, de mes veines. Je veux effacer cette image, je veux oublier ce visage qui me hantera toute ma vie. Alors, à la place, je tourne de nouveau mes yeux vers Lysandre, bien qu’au final, ça revient au-même. Une peine de cœur pour une attraction impossible, j’ai envie de rire de moi-même, de me moquer de ma stupidité, de ma bêtise. Je suis pourtant plus intelligent que ça, mais souvent, ce genre de chose ne se contrôle pas. « Peut-être, peut-être pas, cela reste à prouver… » Je laisse planer le suspense, ayant bien trop peur d’en dire trop, de lui donner raison de douter de nous, de notre amitié, de notre relation. Si il venait à s’éloigner j’en serais perdu, déstabilisé, tourmenter. J’ai besoin de lui comme mes poumons ont besoin d’air, comme mon corps à besoin d’eau…Il m’est simplement vital et là est le souci, la terrible vérité. Plus le temps s’écoule et plus ça s’affirme, ça s’impose comme un venin à lente évolution.

« Mais pour te faire plaisir, je vais te dire qu’effectivement, je serais perdu sans toi…Puis, qui m’aiderait dans mes bêtises, ou encore, qui viendrait à mon secours ? D’ailleurs, si tu devenais ponctuel, je te renierais directement…tu ne serais plus mon Lysandre. » Mon Lysandre…Je dois arrêter de boire, je ne contrôle plus mes mots. Mais dans un sens, n’est-ce pas la réalité ? Il est mon meilleur ami, il est mon Lysandre, simplement. Possessivité maladive et ce, même en amitié, je le lui ai déjà prouvé à maintes reprises, bien que de façons subtiles.




Dernière édition par Anthonin Selwyn le Sam 18 Nov - 11:26, édité 1 fois
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Sujet: Re: (Lysandre) Sos, ennuis en détresse.   Ven 17 Nov - 0:09


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« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
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Soupir qui n'était qu'un mirage. L'âme chagrinée par l'attachement involontaire d'une amitié tenace. Peut-être valait-il mieux s'imaginer qu'il n'y avait que cela. Que le reste n'était qu'une maladie passagère à rejeter avec obstination. Fièvre incandescente qui finirait par redescendre. Il n'y pensait pas, lui qui avait englué ses craintes de la présence de celui en face duquel il se trouvait à présent. Soupir qui n'était qu'une chimère. L'âme qui se laissait captiver par les mots échoués, confession que la fiancée serait mieux le plus loin possible de lui. A cents lieues... ce n'était peut-être pas assez, et ils devraient tôt ou tard prononcer des vœux et engendrer une progéniture. Idée tenace qui s'imposa à son esprit plus que nécessaire, venant souffler une autre réalité, la sienne, prisonnier d'une union qu'il rejetait encore. Inconscient que les rouages de sa destiné étaient déjà piétinés par deux hommes déterminés. Le jeu des alliances et d'une pureté à préserver malgré la tolérance du Lord pour les mêlés, également récompensés pour leur loyauté.  Mais la pureté du sang prédominait chez les Rosier, comme chez d'autres familles où la préservation du sang surpassait tout le reste, mêlant un fluide carmin mille fois trop entrecroisé. Étaient-ils fous ? Étaient-il les héritiers d'un empire aux allures décadentes ? Peut-être se serait-il interrogé sur la question s'il avait emprunté le même chemin que son parrain, mais ce n'était pas le cas. Au lieu de cela, il ne parvenait à imaginer la nécrose pugnace qui maculait son sang. Tout comme il noyait ce qui entaillait son palpitant à chaque fois qu'il se trouvait trop proche de son ami. Le seul dont la mort lui ferait perdre pieds. Mascarade imprononçable. Son seul refuge face à l'inavouable. Les gouts et les couleurs ne se discutent pas. souffla ensuite Anthonin, réponse à ses propres paroles. Lysandre laissa un rire léger s'esquiver de ses lèvres amusées. « C'est bien toi, ça. » Anthonin se moquait qu'elle le trouve à son goût... Lys était plus terre à terre à ce niveau-là, en quoi les passages délicats seraient-ils acceptables s'il n'y avait pas l'ombre d'un attrait physique pour l'autre ? Calvaire inavouable. Nécrose pulsant au creux de son ventre. Les iris retombèrent sur l'ami volontairement loin de lui, la gorge s'asséchant, traitresse infâme des pensées qui vinrent s'enrouler autour de son esprit étriqué. L'hypothèse. La question qui s'imposait, frauduleuse... Anthonin était beau. A ses yeux. Ses goûts. Ses couleurs. Entremêlés sur l'être qui l'incita involontairement à boire le verre, vidant l'intégralité d'une traite venant dévorer la chair à sa caresse.

Il se redressa, s'inclina vers la table pour y capturer la bouteille tandis qu'il laissait les mots taquins venir jouer sur ses lèvres. Moqueur. Joueur.  La liqueur sembla ramper jusqu'à remplir son verre, sous la promesse soufflée de son ami d'être soigné pour mieux briser celle qui n'avait pas de raison d'exister dans l'univers d'Anthonin. L'amertume aux lippes de son ami, il vit le contenu de son verre se volatiliser comme un pâle reflet du sien quelques secondes auparavant. Peut-être, peut-être pas. soufflèrent encore ses mots, venant confirmer ce qui n'était que tacite. Chacun sait l'importance de l'autre dans leur vie. L'amitié tissée au fil de ces dernières années, le soutien inaliénable qu'ils ne cesseront sans doute jamais de s'accorder. Et si le monde, pourtant, venait à les séparer ? Et si, demain, leurs noms se querellaient de manière définitive et meurtrière ? Qu'adviendrait-il d'eux ? Qu'adviendrait-il de leurs belles chimères ? Des avouées comme de celles massacrées à l'ombre du silence capiteux ? Lysandre l'ignorait, et préférerait continuer sur cette venelle-ci. Incapable de savoir l'acte dont il serait alors capable. La brûlure dévorait encore sa gorge devenue silencieuse. Fort heureusement, Anthonin vint capturer son esprit, l'entrainer sur un autre chemin, délicieux détournement de sombres pensées naissant de celles milles fois niées, de cette amitié teintée d'un parfum plus profond. Il préférerait qu'il s'agisse d'un lien de sang, d'une similarité telle. Il s'y accrochait. Il s'y accrocha. Ainsi, parfait ancrage contre les songes malsains.

Il se mit à nouveau à rire en l'entendant affirmer qu'il le renierait s'il finissait par arriver à l'heure. « Pour me faire plaisir, hein ? » que releva Lysandre, un éclat amusé au fond de ses sombres iris. "Mon Lysandre"... il aurait pu relever. Mais l'amitié était possessive. Leur relation était particulière, unique. Dans leur monde. A nulle concession. La jalousie tacite de l'un s'il craignait pour la sérénité de ce lien si précieux. « Personne, tu as bien raison. » qu'il affirma encore, se plaçant au bout de son propre canapé pour se pencher définitivement en tendant le bras pour remplir à nouveau le verre vide de son ami. « Personne n'aurait pensé à remplir à nouveau ton verre, c'est certain. » Taquinerie funeste qu'il proféra en reposant la bouteille sur la table, lui qui n'avait fixé qu'un verre vide devenu plein, pour éviter de renverser, de laisser une quelconque maladresse se faire vérité. Il aurait pu user de la magie. Mais rien n'y fit, la simplicité pour seule compagne ce soir. Pourtant, lorsqu'il releva les yeux sur Anthonin, il sentit ce trou noir oublié dans son ventre se rappeler à son bon souvenir, monstre affamé tapi sous sa chair, prêt à la lacérer à la moindre distraction. A croire qu'une malédiction lupine laissait supposer que la lune était grosse. « Et si tu crois que je te laisserais me renier, tu te fourres le doigts dans l'œil. » souffla-t-il d'un timbre plus sérieux. Maladresse imprévue. Il ricana l'espace d'une demi-seconde, sourire sarcastique venant tapisser telle la peinture d'un clown, ses lèvres. « Ton père a toujours eu bon goût pour ses bouteilles. » laissa-t-il s'échapper, sarcastique, en se redressant, menant son verre plein à ses lippes entre lesquelles il laissa l'alcool s'écouler. Quelques larmes. Quelques pleurs délicieux. Ca puisait l'esprit, ça l'entortillait. Pas assez pour troubler celui du Rosier. La proximité, elle, par contre... Mais la liqueur était pourtant la coupable idéale. Il se laissa aller dans le canapé, son bras s'égarant sur le dossier, son regard revenant se perdre sur l'objet du délit au cœur vibrant, le verre à moitié plein et la main le tenant, réfugiés sur sa cuisse.

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Sujet: Re: (Lysandre) Sos, ennuis en détresse.   Ven 17 Nov - 13:55

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C’est bien toi, ça…Sourire léger, presque enfantin qui vient prendre possession de mes lippes. Oui, c’est moi, d’une certaine façon. Bien des facettes viennent s’emparer de moi, de mon être. Je suis un miroir aux reflets multiples, imprévisibles. Lysandre me connait sous certaines formes, certaines encore cachées, inavouées. Je ne veux pas me dévoiler plus que nécessaire, pas entièrement, complètement, sous peine de revenir sur terre. Parfois, je me confie à Scylla sur mes soucis, mes peines de cœur, mais surtout, face à cette relation que j’entretiens avec le brun. Elle est ma confidente, essayant de comprendre le pourquoi du comment, de me conseiller là où j’échoue à trouver des réponses inutiles. Je suis un Picasso, un tableau mal formé, un tableau représentatif de bien des choses. Un jour, je sais que ça devra cesser, que ce petit jeu devra finir et que forcément, je finirais par être perdant. Mais en aies-je vraiment envie ? Ai-je vraiment envie que la lumière s’éteigne, que le rideau tombe et, qu’enfin, je sois d’une certaine façon délivré de mes propres émotions ? Non, je n’en suis pas certains. Alors j’étouffe celles-ci, préférant les tasser au plus profond de moi, les laissant ressurgir que lorsque je suis seul, l’âme solitaire ou mes cris, mes grognements, mes insultes peuvent aisément se faire entendre sans risquer de me faire prendre. Deux amis. Voilà ce que nous sommes. Plus est inenvisageable, complètement fou, voire sordides. Qu’adviendrait-il de notre amitié si un pas en avant était fait ? Cela changerait-il quelque chose ? Finirait-on par s’entre déchirer ? La question ne se pose pas, je ne sais même pas pourquoi j’y pense, pourquoi je me torture avec de telles questionnements. J’ai la sensation d’être un QCM, sauf que voilà, il n’y a pas de bonnes réponses, que des mauvaises.

Je l’observe, parfois je détourne les yeux, mais jamais bien longtemps. Comme un mécanisme, comme si son corps dégageait une attraction que je ne peux voire, contre laquelle je ne peux pas lutter. L’alcool coule à flot, les verres sont servis, encore, comme si cette liqueur allait nous aider à traverser cette étape, cette différence flagrante qui s’installe entre nous. Malaises, sourires tendus, regards en biais. Naufragés, nous avons perdus nos bouées de sauvetages, nous démenant pour ne pas couler dans les limbes de nos propres émotions. Je devrais m’éloigner de lui, mettre un terme à cette amitié. Oui, je devrais lui dire que toutes ces conneries sont terminées, que je ne peux plus jouer, que je suis à bout…Mais je me tais, chaque fois que je décide une telle chose, je fais marche arrière, n’ayant pas ce courage de le voire s’en aller, me tourner le dos. Trop difficile, trop douloureux. J’ai assez souffert ainsi…autant souffrir en le gardant à mes côtés que loin de moi, mon choix est fait, il n’ira nulle part, je ne l’effacerais jamais de cette existence qu’est la mienne. Je ferais avec, laissant mes pulsions s’exprimer envers d’autres congénères. Son rire est une mélodie étrange, presque sombre et pourtant palpitante. « Je sais, je suis trop bon avec toi. » Dis-je une étincelle de malice venant caresser mon regard, faisant briller mes iris de cette lueur étrange et charismatique. De la froideur peut naître la chaleur, je ne dois pas l’oublier, autant que le contraire est également vrai. Personne…Oui, personne ne viendrait aussi vite que lui, personne ne prendrait la peine de m’accompagner dans ce genre de soirée bien ennuyeuse. Il est là, je suis là, nous sommes présents quoi qu’il arrive, nous accrochant à ce lien différent, à ce lien unique que nous avions tissés au fil des années.

Verre qui se rempli de nouveau, je ne pense pas finir la soirée sobre, que du contraire et c’est un constat dangereux. Deux possibilités s’offriront à moi. Caractère violent et paroles cinglantes due à l’alcoolémie, ou encore, âme tourmentée, peine bien plus oppressante que d’habitude. Les deux ne me sont pas agréables, cela ne m’empêche pourtant pas de rire légèrement alors que je prends de nouveau mon verre tout en glissant mes yeux vers lui. « Essayerais-tu de me souler ? Je ne compte pas être le seul à ramper sur le tapis dans ce cas, ça serait bien dommage. » Petite blague stupide. Apparences. Tout ça n’est qu’un jeu d’apparences, de faux semblants, de paroles pour cacher des peurs vibrantes, sombres, violentes. Paroles plus sérieuses qui font en sorte que mon regard vienne chercher le sien, interrogateurs, presque suspicieux. Le renier n’est pas dans mes réelles intentions, que du contraire, je dois vivre avec ce besoin de le posséder à mes côtés, ce besoin de ne pas pouvoir l’abandonner. Ma voix s’élève, aussi sérieuse que la sienne, comme une réponse à ses mots. « Ça n’arrivera pas…tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement. » Vérité pure et simple, je me cale dans mon canapé, croisant les jambes alors que mon avant-bras se pose sur l’accoudoir. Un faux air décontracter, impassible, je cherche à reprendre le contrôle de la situation, de cette rencontre imprévue et pourtant bien réelle. Détournement de conversation, je fronce légèrement les sourcils, ne relève pourtant pas mes questionnements. « Certes, il n’a vraiment bon gout que pour ça…J’oses imaginer sa tête lorsqu’il verra que celle-ci est vide. » Rien que cette idée me fait sourire, m’anime d’un léger rire amusé, éclaire mon visage d’une satisfaction sadique et pleine de gaminerie.

Je l’observe, il fait de même, je ne me détourne pas…pas cette fois, soutenant ce regard dans lequel j’aime tant me perdre l’espace de quelques secondes, quelques minutes. Je ne bouge pas, mon verre en main, le silence s’impose, ne devient pourtant pas lourd. Non, il semble résonner de murmures que je tente de déchiffrer, d’explorer. Je finis par ouvrir la bouche lorsque des voix s’élèvent non loin, approchant de notre position. L’une d’elle est reconnaissable, mon père. Je peste, me redressant, déposant mon verre brusquement. Me dirigeant vers la grosse armoire, je fais signe à Lysandre. « Ramènes-toi, je veux voire sa tronche, on va se cacher là-dedans…sans déconner, grouilles ! » Sourire sournois sur les lèvres, je ne réalise pas que l’armoire est étroite et qu’en réalité, une fois dedans, nos corps allaient être vachement collés. Qu’importe. Une fois mon meilleur ami à l’intérieur, je m’y faufile, refermant la porte juste à temps…Mais là n’est plus mon souci, mon souci est que je suis face à Lysandre, nos corps comprimés l’un contre l’autre.





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Sujet: Re: (Lysandre) Sos, ennuis en détresse.   Ven 17 Nov - 21:08


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Le souffle capricieux de leurs échanges taquins, comme les battements familiers d'un cœur, comme les grondements d'un ciel s'étourdissant d'une chaleur cajoleuse. Celle dans laquelle Lysandre se lovait en cet instant, parmi cette familiarité rassurante, celle parvenant presque à chasser les nuages affamés, brume opiniâtre désirant l'envelopper, aveugler celui qu'il était de son opacité. Il n'y avait là que leur amitié, celle qui pourtant se paraît de ces secrets mutuels qu'ils étaient incapables de s'arracher, de s'avouer. Mémoires mutuelles qui refuseraient de s'avouer ces détails distraitement remarqués, mais milles fois mal interprétés. Ces aveux presque crachés... Mais non, il n'y avait rien. Et cela persisterait ainsi. Parce que le destin n'était pas assez fou. Parce que les mensonges étaient toujours plus simples que la vérité. Même la plus absurde, la plus improbable. Ne parvenait à s'affaler dans cette réalité. Peut-être était-ce parce qu'elle était tout cela, et bien plus encore, que Lysandre ne cessait de la rejeter, de la nier, de l'étouffer, de l'assassiner. Qu'il s'empêchait d'associer les signes. Qu'il préférait porter ces œillères.

Anthonin se mit à rire... précédant des mots qui le laissa lui faire écho. « Tu m'accuses des pires intentions alors que je ne fais que penser à t'éviter d'avoir la gorge sèche. » avança-t-il d'un sourire amusé, avant de poursuivre. « Personne ne te force à en boire le contenu. Mais vu ce que tu dis, c'est toi qui voudrait me saouler. » Taquin. Pour qu'il l'y accompagne. Foireuse suite. Mots calcinés avant même d'être prononcés. Pourtant, ils pourraient être perçus d'une innocence brutale, et le simple fait qu'il s'y arrête, que cela puisse l'interpeler, lui dévorait les entrailles, l'incitait à scruter son propre verre le temps de s'installer sur ce canapé. La solitude, par Merlin... Anthonin ne voulait pas boire seul ce soir. L'explication était limpide, évidente, tellement lumineuse. Il n'imaginait aucun sous-entendu, c'était sa propre incertitude qui ne cessait de tenter de briser les murailles dressées. Celle qui l'avait poussé à lui avouer qu'il ne le laisserait pas le renier. Dérapage involontaire. Le souffle tapi au creux de sa gorge devenue silencieuse alors que son ami avouait d'une voix toute aussi sérieuse que la sienne, qu'il ne laisserait pas la chose se produire. L'écho de son palpitant dans son poitrail, les mots aux allures d'aveux. Impossible. Improbable. Lysandre préféra les nier au profit d'une autre vérité plus légère. L'alcool du père. Et le regard revenu s'attarder sur celui qui répondit, les sourcils froncés, avant de sourire tel un enfant... comme un nouveau souffle à ce visage si familier. Il ignorait quand le Selwyn était réellement parvenu à l'atteindre, à quel instant il avait pris cette importance qui le tétanisait à l'idée sournoise que la mort pourrait à nouveau s'acharner. Carnassière aux dents effilées. Mais ce genre d'aveu ne viendrait pas flâner à ses lèvres, alors qu'il s'égarait dans le regard de celui qui l'observait en retour.

Le silence les enveloppait, rien d'embarrassant, comme si chacun tentait d'affirmer ce quelque chose qui ne franchirait nulle lippe, mille fois retenu par tant de raisons. Pourtant, ce n'était rien qu'un instant, sous l'envie de découvrir ce que l'autre pensait. Il le sentait au fond de lui, cette envie, ce désir, tout en étant rassuré qu'il ne puisse glisser au creux de son âme particulièrement vacillante ces derniers temps. Puis des voix vinrent interrompre l'instant. Anthonin fut le premier à réagir, à déverser son mécontentement, et pourtant, alors qu'il lui faisait signe, Lysandre ne discuta pas, ayant lui aussi reconnu la voix du patriarche Selwyn. Nul doute qu'il n'apprécierait pas de les trouver ici à siroter l'une de ses meilleures bouteilles. Nul doute également que le Rosier n'était pas très enclin à voir d'autres personnes pénétrer les lieux. Il s'avança donc, délaissant également son verre en chemin, jusqu'à cette... il était sérieux ? Son regard se braqua sur lui, les lèvres prêtes à lui demander s'il déconnait, s'il était vraiment sérieux, si... Mais le Selwyn le devança. Par Merlin... Lysandre avait subitement l'impression d'avoir à nouveau cinq ans, alors qu'il se dissimulait dans tous les recoins du manoir Rosier. Un sourire se dessina sur ses lèvres joueuses et il se contenta de faire ce qu'il lui demandait, pénétrant dans cet endroit qui lui sembla presque aussitôt trop étroit. Putain de mauvaise idée. Piège abyssale dans lequel il venait de s'enliser sans aide, alors qu'il avait terriblement conscience de ce corps contre le sien, dans la noirceur de cette alcôve improvisée à la porte refermée sur eux. Les voix de l'autre côté du battant n'y faisaient rien. Le palpitant cherchait à se briser à l'intérieur de la chair, la sècheresse dévorait sa gorge tandis qu'il cherchait à avaler ce qui n'existait plus. Il tenta de reculer, vainement, son dos déjà lové contre le bois. Il leva les yeux dans sa direction, brièvement, fuyant, distant. Ses points se contractèrent. Son être se tendit. Sa mâchoire se serra. Parce que cette promiscuité lui jetait au visage ce qu'il se forçait à ignorer, à rejeter, à massacrer de ses idées trop bien pensantes. Il n'aimait pas les hommes. Litanie déformée qui le poussa à inspirer faiblement, mais qui le noya plus intensément de sa fragrance trop familière. Sa respiration se fit plus rapide. Une tension palpable... Il ferma les yeux, agacé, énervé, déstabilisé. « C'était une mauvaise idée. » souffla-t-il d'un timbre si ténu qu'il se demandait seulement s'il avait pu l'entendre, s'il percevait cette crispation, seule réponse qu'il était en mesure d'avoir face à ce qui le perdait complètement. Lui qui s'était réfugié derrière ses paupières comme un enfant qui croirait que s'il se concentrait suffisamment, les monstres disparaitraient. Une boule lovée au creux de son ventre, les voix persistaient dans la pièce, incompréhensibles sous l'esprit brimé par ses sens. Il ouvrit finalement à nouveau les yeux, déposant son regard sur le sien.

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Sujet: Re: (Lysandre) Sos, ennuis en détresse.   Ven 17 Nov - 22:00

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Aveugles, incapables de voire ce qui se trame sous notre nez. Nous sommes là, marchant dans l’obscurité, alors que je ne cesse de trébucher. Chemin rocailleux qu’est le mien, j’ai peur de tomber sans jamais plus pouvoir me relever. A deux reprises j’ai réussi à me redresser, à avancer sans pour autant véritablement continuer à exister. Promesse que je me suis faite que de ne jamais retomber dans ce piège, de ne jamais plus laisser quelqu’un entrer. Puis lui, il est arrivé, il s’est faufilé sans me demander mon autorisation. Non, il a juste pris ce qui ne lui appartenait pas, mon attention, ma loyauté, mon amitié et plus encore. Il n’avait pas le droit, j’aurais dû lui dire de ne pas le faire, de ne pas continuer. Je me suis tu, tel un muet, j’ai juste laissé faire les choses sans avoir la force de reconstruire les murailles qu’inconsciemment, il s’entêtait à démolirent brique par brique. A présent, nous en sommes là. Deux jeunes hommes partageant un verre, partageant quelques regards, quelques flagrants délits que nous nions, que nous refusons de laisser paraître. Telle une mascarade outrageuse, nous sommes deux danseurs aux masques bien ancrer sur nos visages. Certains pourraient trouver ça drôle, voire hilarant, mais là n’est pas une comédie de bas étage, que du contraire. Nous jouons avec le feu, les braises finiront par s’enflammer, nos doigts par se faire brûler. Voilà comment je le ressens, comment je l’imagine. Mais l’heure n’est pas aux révélations, le temps ne s’y prêtera jamais. Peut-être, qu’un jour, il comprendra l’un de mes faux pas, l’une de mes maladresses. Peut-être que, lors d’une soirée comme celle-ci, il m’avouera avoir succomber à une jolie demoiselle qui aura fait battre son palpitant. Ce jour-là, je vais me contenter de sourire, d’approuver, de me taire, encore…

« M’éviter d’avoir la gorge sèche, hein…Laisses-moi, je te prie, douter de tes intentions pourtant si honorables. Puis, j’avoues, boire seul n’est pas une chose amusante. D’ailleurs, avoues que lorsque tu es soul, tu as un comportement hilarant et plutôt amusant. Du moins, selon mon point de vue. » Je souris avec une certaine ironie, repensant aux quelques soirées que nous avions passés ensemble, finissant dans un état lamentable, à la migraine vibrante du lendemain matin. Combien de fois ne me suis-je pas retrouvé complètement bourrer, chantant sur un pied, ou encore, me faisant pousser dans un canapé ou un lit par mon ami histoire qu’enfin, je trouve le repos au lieu de me lamenter sur mes tristes histoires de cœur ? J’ai fini par ne plus les compter, souvent trop nombreuses. Heureusement pour moi, même soul, je n’ai jamais rien tenter envers Lysandre, bien que quelques compliments c’étaient échappés de mes lippes à certaines reprises. Le silence tombe, nos regards se croisent, les révélations sont tombées. Il ne me laissera pas partir, je ne le laisserais pas filer. Paroles dites sur un timbre sérieux, bien trop posé pour être un mensonge volatile. Non, ce sont nos réelles pensées, nos réelles envies et là est toute la différence. Certaines personnes ne sont que de passage dans mon existence, dans cet univers que je foule encore et encore. Lui, il est en quelque sorte mon compagnon de route, cette ombre que je vais suivre, ou alors cette ombre qui me suivra. Sur le même pied d’égalité, nous ne cherchons pas la comparaison, nous sommes nous et sans ça, nous n’en serions pas là. Mon verre diminue, doucement, calmement alors que les voix finissent par nous ramener à la réalité. Mes iris s’arrachent des siennes à contre cœur, troublé par cet instant d’échanges silencieux.

Je réagis rapidement, me redressant pour l’inviter à entrer dans l’armoire, comme deux adolescents en fuites. Il semble surpris, hésitant, me questionnant du regard face à ma réaction. Il comprend, sourire enfantin, nous semblions retourner en enfance. Il se faufile, je fais de même, idée nébuleuse, stupide. Mon dos se colle au bois, cherchant à agrandir cette distance qui n’en est plus une. Je peux sentir sa chaleur émaner de son corps, son souffle caresser mes joues, ses muscles se raidirent autant que les miens. Mon palpitant s’emballe, cogne furieusement contre ma poitrine, tambourine dans mes tympans. J’aimerais sortir en courant, m’enfuir, échapper à cette sensation aussi merveilleuse que dérangeante, que violente. Pourtant, je reste là, pétrifier, non pas à cause de ce père qui peste en tombant sur la bouteille pratiquement vide et les deux verres, non, mais bien à cause de ce jeune homme qui murmures quelques paroles. « Non…rester dans le fumoir aurait été une mauvaise idée… » Murmurais-je, tournant les yeux vers Lysandre. Mon regard se perd une fois dans le sien, mes ongles s’enfonçant dans la paume de ma main pour tenter de garder une certaine contenance. Trop tard…Derrière la porte, la bouteille est projetée contre le mur. Ma magie s’égare, devient installe, va finir par nous trahir. Capable de magie sans baguettes, des émotions fortes causent ma perte, tel que maintenant. Je serre les dents, cherchant à me contrôler, à cesser de perdre pieds, enfonçant davantage mes ongles dans ma peau pour m’accrocher à ma douleur physique et pas cette attirance fulgurante. Mon père peste et je peux dès lors savoir qu’il a sorti sa baguette, pris par surprise. La porte du fumoir s’ouvre à la volée, venant frapper le mur avec violence. Mon cœur s’emballe, mes mâchoires se crispent.

« Je ne me contrôle pas… » Murmurais-je à bout de souffle, mes paupières se fermant. Il me fait perdre mes moyens, irrémédiablement, inconditionnellement. J’ai envie de me cacher dans un trou de souris, mon corps toujours collé au sien, ma peau entaillée par mon auto-brutalité.






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Sujet: Re: (Lysandre) Sos, ennuis en détresse.   Ven 17 Nov - 23:25


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Oui. Peut-être qu'il n'avait pas tord. Peut-être que l'alcool le rendait différent. Peut-être... que ses intentions n'étaient pas si louables. Peut-être qu'il ne voulait pas, être, lui, le seul à se resservir, à s'enliser dans les méandres de la brûlure alcoolisée, cherchant à endormir le secret rejeté. Anthonin vivait ces instants de manières diverses, Lysandre... semblait perdre de sa froideur, se montrant plus joueur encore qu'il ne l'était alors, plus accessible également, moins contrôlé également, capable de s'amuser, de se laisser guider par les secondes. Il n'y avait qu'alors que les aveux trop sérieux s'écoulaient de ses lèvres, ces promesses brumeuses d'être toujours là, ce silence incapable de cracher qu'il en crèverait de le perdre, préférant poser des questions banales ou des affirmations rassurantes lorsque son ami se noyait dans les tourments de son palpitant déchiré. Parfois, les soirées restaient brumeuses, dissimulée derrière le voile d'une migraine salvatrice, ne laissant aucun souvenir véritablement persistant. Ce qui valait sans doute mieux. Ce qui rassurait Lysandre. Pourtant, en cet instant, la brûlure familière n'avait rien d'excessive, interrompue trop vite par ces voix qui le précipitèrent dans ce réduit. Sensation d'étouffement, de perdre pieds, de ne plus savoir comment réfléchir, quoi penser, quoi faire. Il n'y avait que le reste. Le silence. Le regret. Les mots qui contredirent les siens. Rester dans le fumoir aurait été l'erreur. Non. Il suffisait d'écouter les palpitations effrénées. Il suffisait de ressentir la crispation de son ventre. Tout ceci était une mauvaise idée, rester dans le fumoir... le paternel aurait été furieux, mais la situation ne ressemblerait pas à cela. La sensation qu'il avait tenté d'assassiner ne le submergerait pas. Son souffle ne se serait pas fait plus sourd. Sa fragrance ne lui monterait pas à la tête. Il n'aurait pas aussi conscience de ce corps à cent lieues de ce qui l'attirait d'ordinaire. Car c'était cela, la brûlure à la fois familière et différente. Celle qu'il niait férocement, les muscles presque douloureux d'être ainsi tendus.

Puis leurs regards se croisèrent, instant éphémère. Elle était là, l'erreur. Elle brûlait, consumait les secondes, affamée. La bouteille se fracassa. Le bruit détourna son regard qu'il dirigea sur le battant. Il crut l'espace d'un instant que c'était le père d'Anthonin qui s'était énervé, avant d'entendre la porte de la pièce claquer, s'ouvrant à la volée à la recherche du coupable. Celui qui se trouvait devant lui, celui sur lequel il reporta son attention à la minute où il lui confessa sa perte de contrôle. A présent, c'était lui qui tentait de fuir. De se dérober à sa vision. Les paupières closes. « Arrête. Si ton père nous trouve comme ça, il va s'imaginer... » Les mots s'échouèrent sans même qu'il réfléchisse. Trop vite. Aveu de ses propres craintes, du rejet de ces secondes. Il n'était pas attiré par les hommes. Il n'y avait rien entre eux. Mais la situation, les lieux, leur proximité, tout viendrait hurler qu'il se passait une chose inavouable, inacceptable. Son propre palpitant ne cessait de hurler. Mais ce n'était pas lui qui était submergé. L'aveu involontaire crevait le sablier du temps. Lysandre inspira, fermant l'espace d'une seconde les yeux, avant de lever les bras, effleurant le corps d'Anthonin dans la manœuvre, jusqu'à venir envelopper son visage que seul un filet de lumière éclairait dans cette semi-pénombre.

« Arrête. Calme-toi. Tout va bien. Regarde-moi. » chuchotait-il tels des ordres à demi-mot, son front venant se coller contre le sien. C'était comme nier l'évidence qui crevait à la vue de tous. L'importance qu'il avait pris dans sa vie. Le désir déstabilisant qui crépitait dans son bas-ventre. Ces aveux qu'il auraient envie de renier à peine les aurait-il prononcé. « Regarde-moi Anthon. » Il réfléchissait, cherchait une échappatoire. C'était cela dont ils avaient besoin. Sans réellement savoir ce qui provoquait tout ça. La présence de son père ? La colère ? Non... ils étaient venus là justement pour l'observer, l'écouter. « C'est juste toi et moi. » dans cette putain d'armoire. « C'est... respire. » Respire, qu'il soufflait, comme si c'était si simple d'oublier. Lui-même restait tourmenté, incapable de faire la véritable part des choses, se cramponnant à des pensées logiques qui s'engluaient à mesure que les secondes passaient, venant asphyxier ses propres pensées. Il fallait... il fallait... C'est faux. Hurlement de l'âme qui s'acharne. Qui rejette. Qui détruit. Impulsion subite, ses lèvres se plaquèrent contre les siennes, marquant cet arrêt silencieux sur image, alors que l'impulsion n'avait été que d'étouffer toutes les émotions en effervescence par la surprise d'un baiser. Seconde éphémère, il écrasa le vertige de compréhension avant qu'il n'atteigne ses esprits. « Ca va mieux ? » demanda-t-il d'une voix trop calme, n'arrivant pas à croire ce qu'il venait de faire, et jouant le rôle de celui qui comptait sur la surprise pour que tout cesse. Il n'y avait que le palpitant, ce traitre, qui vrillait ses veines, alors qu'il détachait ses doigts de ses traits.

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Sujet: Re: (Lysandre) Sos, ennuis en détresse.   Sam 18 Nov - 10:46

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Lysandre & Anthonin

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Perte de contrôle. Je ne maintiens plus l’ordre en moi, comme des pulsions invisibles que seul mon palpitant dirige. Je sens ma magie m’échapper, vaciller dangereusement, faisant éclater le vase, faisait ouvrir la porte cherchant une échappatoire face à cette situation des plus intimes. Mon inconscient me dicte de me bouger le cul, de reprendre le dessus sur mes émotions bien trop fortes. Trahison évidente de ce qui réside en moi, de cette tempête qui dévaste mes piliers, mes briques solitudes que j’ai mis du temps à consolider. Mais non, plus rien, juste cette invisibles frénésies qui s’empare de moi, tel un serpent qui s’enroule autour de mon corps, resserrent un peu plus son étreinte, encore et encore. J’étouffe. Les mots de Lysandre résonnent dans ma tête comme un écho lointain, alors que je me perds dans mon monde, mon univers, mon cauchemar. Si le patriarche nous trouve, il s’imaginera bien des choses…c’est certain et je ne doute pas des conséquences de cet acte pourtant si innocent. Mais qu’importe. Aimer un homme, partager une intimité avec celui-ci n’est pas permis, n’est pas autorisé, encore moins lorsqu’un mariage se dessine à l’horizon. « Je…je peux pas… » Tremblements incontrôlés alors que mon organe vital vacille dans ma poitrine, cognant dangereusement contre ma cage thoracique au point qu’une douleur vivace vienne accompagner ses cognements. J’ai envie d’enfoncer ma main dans ma poitrine, serrer mon cœur pour le faire cesser de battre de la sorte, pour l’empêcher de me rendre trop émotif, trop virulent. Peine perdue, je sais que c’est impossible, qu’une telle chose n’est pas envisageable. Je tente de prendre une grande inspiration, inhalent de l’air par le nez, expirant par la bouche comme j’ai appris à le faire. Normalement, ça fonctionne, mais cette proximité avec le corps de mon meilleur ami m’empêche de faire redescendre la pression.

Ses bras se lèvent, frôlements subtils et pourtant bien là. Je frissonne, laissant ma peau vibrer sous cette caresse invisible, ne faisant qu’accentuer les battements de mon corps. Mes paupières restent closes, cherchant l’obscurité là où il devrait y avoir une certaine lumière. Et là, sa chaleur vient s’emparer de mon visage, faisant naître une drôle de chaleur dans le creux de mon estomac. Nos fronts se rejoignent, jumeaux si différents, ils se collent, se supportent. Ses paroles viennent caresser mon ouïe, alors que son souffle frôle davantage ma peau. Regarde-moi…Je ne peux pas, je ne saurais pas. Si j’ouvre les yeux, je me sais capable de flancher, je me sais capable de faire ce pas qui détruira mes efforts pour camoufler, pour enfuir ce qui se passe en moi. Toi et moi…Non, il n’y a pas de lui et moi, il n’y a pas de nous, juste deux amis. Voilà comment je vois les choses, voilà ce qui commence à me bouffer, à me dévorer à petit feu. Evidence même alors que mes ongles cessent de martyriser ma peau, alors que ma main, cherche à accrocher son haut, comme si je m’accrochais à lui pour ne pas tomber, pour ne pas glisser. Mais je refuse de le regarder, encore, parce que c’est impossible, parce que cette distance plus que réduite est bien trop oppressante. Inconsciemment, je la réduis davantage, décollant très légèrement mon dos de ce bois. Respire…J’étouffe…je cherche l’air, je cherche à respirer normalement alors que ma respiration reste saccadée, violente. Je sers le tissu entre mes doigts, ouvrant légèrement les yeux, baissant mon regard vers le bas pour éviter de croiser ses iris marrons. Je cherche à avaler ma salive…rien, juste une sécheresse digne d’une chaleur désertique. Je suis perdu, je sombre, j’ai perdu.

Ma force s’en est allée, je vais succomber à cette tentation machiavélique, endiablée. Sauf que voilà, Lysandre me devance, comme si il avait lu dans mes pensées. Lèvres qui se posent sur les miennes, faisant naître cette surprise sans mots en moi. Incompréhension, je ne cherche pas à me dérober, que du contraire, laissant les secondes s’éterniser alors que j’aurais été capable de protéger le sablier du temps pour l’empêcher de continuer à s’écouler, à se briser. Baiser de trop courte durée alors que, déjà, il quitte mes lèvres pour me poser une question banale, presque stupide. « qu…quoi ? » Je ne comprends rien, je ne suis plus le fil de mes pensées, ayant perdu l’ordre de celles-ci. Je plonge mon regard dans le sien, n’ayant même pas remarquer que ma magie à cesser, qu’elle est revenue à la normal, empêchant d’autre accidents de venir trahir notre présence. Mon cœur semble s’être arrêter, les questions fusent, se bousculent. Pourquoi ? Comment ? Partager entre plusieurs réactions, je reste stoïque durant trois à quatre secondes, le cœur au bord des lèvres…Peut-être est-ce l’alcool, peut-être est-ce l’adrénaline. Je n’en sais rien, mais cette barrière, je la fais tomber comme un lion en cage venant démolir les barreaux de sa prison. Mes lèvres reviennent se poser sur les siennes, enflammées par une réaction, qu’une fois de plus, je peine à contrôler. Geste mécanique, désirer, quitte à me faire repousser, ou encore, envoyer bouler. Je ne réfléchis pas, mon esprit ayant été mis sur pause, ne fonctionnant plus convenablement. Ma main glisse dans sa nuque, un léger soupire vient s’écraser sur nos lèvres unies, comme une délivrance que je ne peux cacher plus longtemps. Les voix ont cessé, la pièce est de nouveau vide, mais je ne le remarque que trop tard.

Le baiser prend fin, je réalise après quelques secondes cet acte dont la réalité est écrasante. Panique à bord…Je tente de garder un air froid, un air neutre. J’essaye de garder bonne conscience, bonne contenance. J’ouvre les lèvres pour tenter de parler, les mots ne sortent pas, s’éclipse dans les airs dans un souffle invisible. Alors, je fais la seule chose qui me traverse l’esprit, je fuis…Sortant de l’armoire, de ce refuge qui a vu naître ce premier baiser.





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Sujet: Re: (Lysandre) Sos, ennuis en détresse.   Sam 18 Nov - 12:10


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« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
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Il n'avait pas réellement pris conscience de ses doigts venant emprisonner le tissu de sa chemise, se cramponnant à ces secondes, à cet instant qui allait sans doute se solder par une situation inextricable si on les trouvait ainsi. Il voyait simplement Anthonin perdre pieds, sans totalement saisir le pourquoi, cette raison qui devenait improbable parce qu'il la rejetait avec l'obstination teigneuse qui ne pouvait plier. Il refusait de le regarder. Il refusait d'ouvrir les yeux. Il aurait pu hurler que rien n'y faisait. Lysandre le sentait au creux de son être comme une malédiction tourmentée qui le rendait trop conscient de cette chute inéluctable à laquelle son ami les condamnait tous les deux. Il le sentit se rapprocher, mais l'information ne fut pas interprétée comme elle l'aurait dû. Il voyait simplement l'ami en perdition chercher l'ancrage à travers le souffle saccadé qui emplit toute l'armoire, le laissant se fracasser contre le bois. L'impulsion de l'instant, la seule échappatoire possible à cette situation qui leur échappait complètement, au fait qu'on puisse les découvrir ainsi, serrés l'un contre l'autre, dans une pénombre quasi complète. Et pourtant, cela aurait été dramatique si la porte s'était alors ouverte, leurs lèvres pressées les unes contre les autres. La mélodie entêtante de son palpitant s'accélérait, se faisait cavaleuse, laissant s'empresser les battements à ses tempes. Anthonin était resté là, lèvres contre lèvres, avant que Lysandre réagisse, que la banalité de ses mots vienne troubler l'instant, comme si tout était calculé, comme si rien ne s'était réellement produit. La surprise, l'incompréhension vinrent lui répondre, mais plus aucun bruit ne venait trancher ce qu'il se déroulait ici, ses mains qui s'évadaient de ses traits, qui s'éloignaient de ce qui venait de se produire. Il aurait reculé si cela avait été possible, mais à la place, il resta figé, le regard ancré dans celui qui se posait à présent sur le sien, le noyant de questions auxquelles les réponses venaient trop difficilement pour les énoncer clairement, rapidement. Et sûrement pas en ces quelques secondes arrachées au silence.

Non, l'improbable vivacité de sa langue se noyait dans ce qu'il venait de se passer. Il aurait pu le lui dire, que ça avait marché, que cela s'était produit pour le surprendre, faire cesser tout ceci, éviter qu'on ne les découvre dans cette embarrassante situation. Mais il perdait ses mots, l'esprit incapable d'élaborer quelque chose de valable en dehors de cette question jetée sur le fil de l'instant. Paroles qui furent étouffées, massacrées, sacrifiées à l'instant où les lèvres d'Anthonin revinrent prendre possession des siennes. Ses doigts retenant sa nuque, un soupir pour nouvel aveu, tandis que lui se perdait, s'égarait. Il entrouvrit les lèvres comme s'il désirait affirmer quelque chose, comme si... permission tacite d'approfondir le délit. Le brouillard l'aveuglait, les tambours ne faisaient que le rendre sourd, les fragrances noyaient ses sens, son toucher le tendait, lui arrachant un frisson qu'il aurait mille fois désiré pouvoir attribuer à du dégoût qu'à ce que la vérité lui soufflait. Ses doigts se crispèrent sur son épaule, l'autre main cherchant à repousser le mauvais battant, comme une recherche de fugue aussi rejetée que l'instant le déstabilisait.

Et lorsque enfin leurs lèvres s'écartèrent, le souffle sourd et saccadé, il le fixa, muet, surpris, ne sachant pas quoi faire de ce qui venait de se passer. Égaré, perdu, tétanisé. Tellement plus par la faute des émotions qui s'entremêlent, guerroyant pour une victoire, que pour la scène en elle-même. Mais rien n'était clair. Rien. Anthonin, lui, restait froid, mais les lèvres qui tentèrent de parler en furent incapables. La seconde suivante le laissait fuir, s'extirper de l'armoire, loin de cet instant, loin de lui... qui resta dans cet alcôve boisée, le myocarde déréglé, les pensées chamboulées, les sensations détestées, la vérité déjà écrouée. Il posa sa tête contre le bois, sa tempe cherchant une fraîcheur qui ne vint pas. Son corps n'était qu'un traitre infâme. L'attirance s'était fardée du voile de la vérité, venant trouver ancrage dans la réalité. Et lui le ressentait, honteuse réaction que son père vomirait. Il était le seul fils, la déception le submergerait, et pire encore. Oreste Rosier n'était pas connu pour être tendre. Il attendit encore, un instant, une seconde, que la sensation brûlante de ses lèvres contre les siennes s'évaporent, que la tension de son être s'apaise légèrement. Puis il sortit à son tour, tirant sur sa chemise comme pour en chasser les plis, ceux provoqués par ses doigts qui s'y étaient agrippés. « Ca... » souffla-t-il, désignant d'un doigt l'armoire.

Mais son cœur cherchait à s'esquiver de son poitrail pour maculer d'un rouge carmin le sol de la pièce. Sensation étouffante. « Je ne suis pas comme ça. » C'était une erreur. Ca ne devait pas se produire. Les hommes ne m'attirent pas. Je voulais juste... Les mots crevaient sur sa langue avant même avoir eu la chance d'exister. Ses yeux se faisaient fuyants, distants, avant de retomber sur le verre survivant, celui qu'il avait délaissé derrière lui et dont il s'empara pour le vider d'une traite. Son regard s'échoua sur le verre vide, scrutant son ami de biais... son... la sensation d'étouffer lui serra la gorge. « J'ai besoin d'air. » D'ailleurs. De sortir. De s'éloigner de ceux qui pourraient poser le moindre regard sur lui. Il avait la sensation que tout ce qui lui vrillait l'âme pouvait se lire sur ses traits, que les émotions le submergeaient, qu'il était incapable d'étouffer l'impensable s'il restait à proximité. Sans attendre, il prit la direction de la porte, du couloir... le jardin, loin des convives, lui conviendrait déjà parfaitement.

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Sujet: Re: (Lysandre) Sos, ennuis en détresse.   Sam 18 Nov - 16:49

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Lysandre & Anthonin

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Perfide existence que voilà. Dans la pénombre d’une armoire, entre quatre planches de bois bien ancrées, je me retrouvais désarmé face à cet homme qui avait un impact sur moi plus que terrifiant. Lèvres qui se trouvent pour la première fois, la fanfare qui rugit dans ma poitrine est bien trop épuisante, trop imposante. J’aimerais faire taire les musiciens, leur crier que ce n’est pas le moment, que ça ne le sera jamais. A la place, je m’accroche à Lysandre, mon corps bien trop proche du sien. Je me mettrais bien des claques, je ferais bien en sorte de m’auto-punir, punition pour chanceler de la sorte, pour le laisser emporter par ce moment que je ne pensais pas un jour voire exister. A la place, je réponds à son baiser, surpris et pourtant bien réel. Arrêt cardiaque, terrifiante sensation que voilà. Douce chaleur qui vient ronronner en moi, tel un animal sauvage dompter, soumis à ce moment. Je ne suis plus un tigre en cage, à l’heure actuelle, je suis un chaton cherchant la chaleur d’un corps pour s’y rouler en boule. Baiser rompu, regards qui se croisent, je suis perdu dans des tourments que je peine à cacher. J’aimerais qu’il m’explique, qu’il me parle, qu’il ne m’offre pas cet espoir éphémère que, peut-être, je ne suis pas le seul condamner dans cette histoire aux drames assurés. Je suis fiancé, il le sera bientôt, il n’y a pas de place pour ce genre de relations…Nous sommes faits pour engendrer, pour perpétuer notre nom, nous, les hommes au sang-pure n’avons pas de place pour l’amour. Il semble normal, il semble terne, presque comme si rien ne venait de se passer. Aurais-je rêvé ? Aurais-je halluciné une telle chose ? Je n’y crois pas, impossible, je ne peux aisément pas me résoudre à une telle chose.

Mon visage se rapproche du sien, nos lippes se retrouvant pour la seconde fois. Doigts agrippant sa nuque, alors que mon pouce glisse à la naissance de ses cheveux. Soupire, promesse d’une délivrance douloureuse, d’un rêve qui n’en est pas spécialement un. Gout presque sucrer, relent d’alcool qui poussent surement à de telles bêtises. Qu’importe, je refuse de m’arrêter, je refuse de revenir à la réalité. Ses lèvres s’entrouvres, message inconscient qu’il m’offre, que je prends sans réfléchir. Ma langue frôlant la sienne presque timidement, rendant ce baiser plus intime que jamais, plus fébrile également. Baiser qui dure mais qui ne s’éternise pas…je retombe sur terre tel un boulet de canon touchant le sol, s’y enfonçant, le percutant avec rage. La frayeur vient caresser du bout des doigts mes entrailles, venant m’offrir une douche froide dont je me serais aisément passé. Je dois m’en aller, je dois quitter cet endroit sombre où notre secret sera bien garder. Je l’observe, froid, neutre, sans vie. Il est là, choqué, ses traits sont tirés face à la fine lueur qui éclaire son visage. Il a commencé et j’ai terminé, comme un duo parfaitement assorti, comme un homme terminant la phrase de l’autre. Je sors rapidement, quittant cette prison aux allures de cage dorée. Mon verre est là, m’attendant sagement, comme pour me rassurer, me dire que je peux encore tout oublier. Je ne me fais pas prier, buvant d’une gorgée le reste de celui-ci. Bien sûr, la bouteille n’est plus là, douce revanche de mon père…j’aurais eu tellement besoin de cette élixire d’ivresse en cet instant. Lysandre ne sort pas de suite, comme piégé dans ces planches. Je pose ma main sur le dos du canapé, me penchant légèrement en avant, cherchant mon souffle comme je le peux, piétinant quelques morceaux de verres que les Elfes de Maison auront vites faits de nettoyer.

Un bruit attire mon attention, mon regard se posant sur le brun qui venait de faire son apparition. Les mots claquent, résonnent. Ça…Je me crispe, me fige, ma gorge devenant plus brûlante qu’un brasier. Ça…Ainsi, c’est ainsi qu’il le voit. Il n’est pas ainsi…Mensonges ais-je envie de crier. Mensonges, tu mens, tu refuses de voir, tu refuses d’accepter…Mais je me tais, le dos de nouveau droit comme un piquet, mes lèvres restantes scellées. « Lys… » Trop tard, il s’en est allée, me laissant seul dans cette pièce qui me paraît soudainement bien trop désagréable, bien trop froide. Pied qui vient frapper dans la table, celle-ci vole à travers la pièce, s’écrasant lourdement contre le mur d’en face. Tout est perdu, tout est brisé, il n’y a plus rien que de l’ignorance, de l’incompréhension mais également une certaine colère. J’ai envie d’hurler, mais je m’abstiens, la rage venant voiler mon regard foncé. Les minutes s’écoulent avant que je ne sorte du fumoir, cherchant à retrouver mon meilleur ami…du moins…ce qu’il reste de lui, de nous. Je le retrouve dans les jardins et, sans hésitations, je fonce vers lui, les traits tirés. Me plantant devant lui, je viens fixer mon regard allumé d’étincelles dans le sien. « ça ? Tu te fous de moi ? » Je n’élève pas la voix, néanmoins, mon timbre vibre, menaçant, troublant. Ma bonne contenance a disparue, ne laissant place qu’au Selwyn au caractère de feu. « Tu n’es pas comme ça ? Tu m’as embrassé Lysandre, pas le contraire, du moins, pas au début. » Accusateur, mon regard est pourtant interrogateur. J’enchaîne, ne lui laissant pas le temps de se défendre, ayant bien trop peur de me rétracter si je le laissais dire quelque chose.

« Tu es comme ça Lysandre…D’une certaine façon, oui, tu l’es sinon, jamais ce baiser n’aurait pu t’échapper tu m’entends ? Alors ne vient pas me dire que ça, ce n’est pas toi, que ça, ce n’est pas nous. Crois ce que tu veux, remets-moi la faute dessus si ça te chante, si ça t’arrange…mais surtout, ne me dis pas que ça, je l’ai imaginé ! Maintenant, ta présence n’est pas nécessaire ici.. » Iris endiablée, animée entre trouble, défaite, douleurs, tourments…Tempête émotionnelle évidente. « …mais je le pensais…je ne te laisserais pas t’en aller, t’éloigner, même pas après ça… » Promesse que je tiendrais, je me contente de commencer à reculer, détachant mon regard du sien pour lui tourner de nouveau le dos et m’éloigner.



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Sujet: Re: (Lysandre) Sos, ennuis en détresse.   Sam 18 Nov - 18:51


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« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
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Fuite désespérée du lieu du crime. Il avait abandonné le fumoir. Il avait abandonné Anthonin, incapable de rester dans la même pièce que lui. Incapable de supporter les tourments qui vrillaient son âme à chaque seconde où son parfum semblait flotter dans l'air, ou son être avait douloureusement conscience de sa présence. Il aurait reculé s'il s'était approché de lui entre ces murs. Il aurait refusé, parce qu'il ne savait plus. La situation le dépassait, parce qu'il n'avait jamais été ainsi, aucun homme n'était jamais parvenu à le faire frissonner, à lui arracher l'envie de ce contact honni. Il ne pouvait pas l'accepter. C'était tout simplement impossible. Comment serait-ce possible de tolérer quelque chose que l'on a volontairement ignoré, repoussé de si longues années, subitement ? Personne n'en serait capable. Personne. Ses pas glissaient dans les couloirs, ralentissant lorsqu'il entendait des voix, se faisant discret et aussi silencieux que l'instant le nécessitait. Il parvint finalement à l'extérieur, laissant la fraicheur nocturne venir caresser ses traits, lui offrant cette claque pour sortir la tête de l'eau qui le noyait, mais il ne pouvait décemment pas s'extraire entièrement de la glu boueuse qui le retenait avec obstination. Il ne marqua pas une seconde de pause, s'éloignant de la bâtisse, écrasant l'herbe à chacun de ses pas qui le laissait s'enfoncer loin des festivités, loin de celui qui avait tenté de le retenir d'un surnom familié. Mais il s'était fait sourd à cet appel. Il était simplement parti, jusqu'à s'arrêter aux cotés d'un arbre, ses doigts se posant sur l'écorce familière, comme une ancre réelle, loin de...

Le froissement de l'herbe derrière lui attira son attention, le laissant pivoter sur lui-même pour voir arriver celui qu'il avait laissé derrière lui, mais qui l'avait retrouvé, rattrapé. Il est furieux, avant même qu'il n'ouvre les lèvres, Lysandre le savait, l'autre ne s'en cachait pas, tandis que lui-même se réfugiait derrière sa distance familière, glaciale oraison à ses ténèbres protectrices. Façade, masque redoutable dont il avait l'habitude de se parer pour éviter la moindre fuite, la moindre faille. Il avait pourtant l'impression qu'il s'était fissuré ce soir, incapable de parfaitement dissimuler les démons qui l'habitaient, ceux qui le poussaient à ne plus savoir comment réagir, comment agir, quoi répondre. Les mots cramés à ses lèvres closes. Ca. Terme qui gêne. Terme qui froisse. Terme qui rejette. Terme qui avait tout simplement mis de la distance entre eux et ce qu'il venait de se produire. Il ne répondit rien à sa question. A quoi bon ? Dire non ne ferait qu'accentuer la colère qu'il sentait en son ami.  Qui de toute façon n'en attendait pas, c'était une évidence, puisqu'il poursuivit. Accusateur, venant lui jeter au visage ce qui venait de se passer. Son palpitant s'agitait tel un noyé en perdition, sa respiration lui semblait douloureuse, un poids invisible sur le poitrail, cherchant à l'étouffer. Gifle désagréable. Il allait répondre, répliquer, mais à nouveau, Anthonin le devança, comme s'il n'avait aucune intention de l'écouter, lui et ses petites excuses, ne jugeant que les actes, lui assenant une nouvelle claque en lui affirmant qu'il était ainsi. Il recula d'un pas, faiblesse inavouable qui se manifestait pourtant, laissant sa mâchoire se contracter, ses poings se serrer si fort que ses ongles s'enfoncèrent légèrement dans sa peau. Il n'y aurait pas de sang, juste les jointures qui se mirent à blanchir.

Anthonin lui jetait au visage tout ce qu'il cherchait désespérément à rejeter, tout ce qu'il ne pouvait pas accepter. Il luttait contre l'évidence depuis des semaines. Il luttait avec l'assurance des biens pensants. Il s'écrouait sous leurs regards acérés. Et son meilleur ami ne pouvait supporter qu'il vienne nier tout ce qui venait de se produire... avant de le congédier. Une raideur familière gagna son être, un pli sarcastique venant étirer ses lèvres. Sa protection, celle qu'il avait perfectionnée depuis l'enfance, mais qui ne lui servit pas, alors qu'il l'assurait qu'il ne le laisserait pas s'éloigner, quoiqu'il advienne. Et il... s'en... va ? Juste comme ça ? Juste sur ces mots ? Juste... Il ne savait plus Lysandre, comment réagir, comment penser, quoi faire, quoi dire. Sa respiration se fit plus sourde, presque paniquée en fin de compte, alors qu'il sortait sa baguette, la braquant sur lui. « Arrête-toi. » L'ordre claqua sur sa langue. Il sentait le tremblement qui secouait son être. Mais au lieu de s'en prendre à son ami, ce furent les environs qu'il fixa, jetant rapidement un sortilège rendant inapte d'autres personnes à les écouter. « Tu me congédies. Tu me fais la leçon et tu me dis de foutre le camp, c'est ça ? » qu'il commença à dire d'une voix forte, gagnant la distance émise par ses pas. « Je ne suis pas comme ça ! Je n'ai jamais...  » Jamais. Pas avant ce soir. Pas avant que ses lèvres n'ébauchent les siennes. Jamais. Pas avant toi. « Je voulais juste t'aider à te calmer, te surprendre, pas... » Il ricana, mauvais, se détournant, passant une main dans ses cheveux décoiffés. Putain de Merlin, il n'arrivait même pas à s'en convaincre, noyé qu'il était, ne sachant plus vraiment. Non, il ne savait plus. Le désir crépitait encore, malmené par la colère, par l'orgueil, par d'autres émotions empoisonnées sur lesquelles il était incapable de mettre un nom. Il avait besoin de s'éloigner, c'était une nécessité, comme à la mort de Maebh, il lui fallait canaliser. Il fallait. « T'as raison, ma présence n'est plus nécessaire. » Le sarcasme lui brûlait les lèvres. Il n'y avait plus rien à dire. Rien d'autre à faire que de partir. Et peut-être... de noyer cela à d'autres lèvres, d'étourdir ses tourments au contact d'une chair plus féminine. Il secoua son visage comme pour se juger lui-même, avant de commencer à prendre la direction de la sortie.

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Sujet: Re: (Lysandre) Sos, ennuis en détresse.   Sam 18 Nov - 20:13

Sos, ennuis en détresse.

Lysandre & Anthonin

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Colère qui brutalise mes tripes, qui échauffe mon corps, mes entrailles, mon esprit. Je suis en colère, je ne le cache pas, ne parviens pas à ne dissimuler. C’est plus fort que moi, comme une caresse dangereuse, comme une douce morsure glaciale. Il a fallu un baiser, un seul baiser pour que notre monde se mette à tourner à l’envers. Il fuit, j’hésite à le laisser me filer entre les doigts. Non, je ne peux m’y résoudre. Enfant têtu, je le retrouve, je le sermonne, laissant mes paroles s’échapper, s’écouler à travers mes lippes légèrement tremblantes, tendues. J’ai besoin de lui dire tout ça, de lui faire comprendre qu’il aura beau nier ce qui c’est passer, il n’en est pourtant rien d’aussi réel que ce baiser échanger. Il ne m’avait pas repoussé, je ne l’avais pas fait non plus, l’acte criminel a été accompli dans l’obscurité. Alors je parler, mon regard froid et brutal ne quittant pas le sien et ce, même lorsqu’il recule d’un pas, essayant d’échapper à mes paroles, mes révélations. Il est comme ça, nous sommes ainsi. Voyageurs, naufragés, nous cachons la même noirceur, les mêmes faiblesses. Je sens qu’il n’apprécie pas mes dires, je vois ses mâchoires se crisper, je sens son corps se tendre. Qu’importe, je ne m’arrête pas, pas tant que j’ai encore quelques choses à lui dire. Mots dites d’une façon cinglante mais tellement réelle…La sincérité s’échappe de mes pores, tel un murmure lointain qui lui susurrerait en chantonnant : écoutes-moi, crois-moi, regarde-moi, délivre toi…Rien, juste des pensées éphémères, silencieuses. Je m’éloigne, finissant ma tirade. Enfant qui baisse les bras, qui fuit son destin, je n’ai même plus la force de me battre contre toutes ses conneries. Je rends les armes, commençant à m’éloigner, la gorge nouée, les muscles bandés sous ses bouts de tissus qui me servent de vêtements.

Mouvements qui se figent autour de moi, paroles qui claquent, qui retiennent mon attention. Je stoppe ma course, soupirant, alors que mon corps pivote doucement, lentement. Déjà, je sens ma magie délicate prête à intervenir, ma baguette magique n’étant pas sur moi, n’en ayant pas spécialement besoin. « C’est exactement ça ! » Dis-je entre mes dents, le laissant approcher, réduire la distance qui nous sépares. Deux animaux qui se cherchent, qui se défient. L’un sarcastique, l’autre froid, l’un perdu, l’autre tourmenter, mais aucun vainqueur, juste des perdants. Il souhaitait juste m’aider, me surprendre…Je roule des yeux, serrant les dents, ne cherchant pas à répliquer, ne cherchant pas à souffler sur ce feu déjà bien enclencher. Quoi que je dise, quoi que je fasse, mes paroles n’atteindront pas celui que je tente de toucher, de rapprocher de moi d’une façon subtile, d’une façon plus intime. Son corps se détourne, ses cheveux s’ébouriffes de nouveau, même manie que je possède que celle de passer ma main dans mes cheveux…Puis, finalement, il m’annonce qu’il n’a plus rien à faire ici, s’en aller, s’éloigner à grandes enjambées. Je reste figé, immobile, l’observant partir, quitter les lieux, me quitter. Mes paupières se ferment l’espace de quelques secondes, le cœur en vrac, l’émotion me brûlant le fond de la gorge comme si on y enfonçait un fer chauffer à blanc. N’ai pas peur, ça va passer que me susurre ma conscience, alors qu’une autre voix me gémit, plaintive, ça ne passera pas, tu continueras d’avoir mal…parce que c’est ça avoir un cœur ! Douces d’désillusions. Je respire un bon coup, replaçant mon masque sur mon visage alors que quelques paroles s’échappent de mes lèvres, que mes doigts se mettent en mouvement pour défiger ce qui a été figer avant de m’évanouir dans cette chambre qui est mienne.




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