daily prophet

La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+).
Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée.
Teatime with the Queen : Buckinghamshire est voté le county préféré des sorciers immigrants.



 

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 Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort (Délai: 17/02)

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Âge : 29 ans à sa mort. Il en aurait 35 aujourd'hui sans son passage par l'enfer.
Sang : mêlé
Profession : Peintre, et pas des moindres...
Situation civile : Libre comme l'air... ou pas ?
Allégeance : Le Seigneur incontesté des Ténèbres
Particularité : Revenant. On croyait, à tord, s'en être définitivement débarrassé...
Caligula Von Shaft



Caligula Von Shaft
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Sujet: Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort (Délai: 17/02)   Jeu 1 Fév - 21:03

Caligula Von Shaft
Death after sex

Nom : Ainsi portait-il le nom d’un père absent et abject : Von Shaft. Le souhait stupide et vain d’une mère qui avait perdu une part d’elle-même.

Prénom : Elle le nomma Caligula alors qu’il hurlait tel un dément dans ses premières nuits, espérant peut-être briser ce sort en lui octroyant un prénom défiant la réalité à laquelle il allait la confronter par la suite.

Date et lieu de naissance : Il naquit le 9 juin 1960 dans la maison de ses grands parents, perdue dans la campagne profonde et verdoyante du Devon

Nature du sang : Ce ne fut que cela, l’héritier d’une union infâme, un sang mêlé, le fils d’une tête de bétail putride quand sa mère valait pourtant plus que cela, sans le comprendre.

Statut civil : Jamais marié, ni fiancé, cet homme là y préféra une vie de débauche non défini par l’exclusivité. Furent deux exceptions cependant qui s’apparentèrent pratiquement à une union jamais démentie : cette passion dévorante pour son art, autant que sa dévotion fanatique pour le Seigneur des Ténèbres. Et derrière, dans le silence, l’enfant qu’il n’aura jamais connu, de cette femme qui partagera par intermittence son existence.

Profession : Il fût peintre, il l’est dans mort, reconnu pour ses frasques autant que pour ces portraits emprunt d’une folie certainement malsaine mais diaboliquement fascinante. Figure emblématique, image immortelle de la propagande à laquelle il prêta sans concession une main virtuose.

Particularité : L’artiste mourut en octobre 1989, à l’âge de 29 ans, de sa propre main, selon son désir, dans l’apogée controversée de son art et face à cette foule venu pour juger son acte aussi passionné que criminel.

Ancienne maison/école : Cela ne fit aucun doute pour le Choixpeau, Caligula avait l’âme d’un Serpentard. Si cela ne surprit qu’à demi sa famille, cela ne les enchantera pas pour autant de le voir rejoindre une maison qui le confortera dans ses traits les plus obscurs.

Patronus : Il ne fut jamais plus qu’une fumée vacillante dans laquelle se formerait semble-il quelques monstruosités fantasmagoriques. Finalement, cela ne s’avérait-il pas n’être que le reflet difforme de ce qu’il fut.

Epouvantard : Certains craignaient l’agonie et la violence, pas cet homme là. Il craignit seulement de mourir vieux dans un sommeil paisible, une illusion âcre et inadmissible pour son esprit torturé.

Baguette Magique : Sa baguette fût longue et sinueuse, à peine taillée dans un bois aussi inflexible que sombre. En son coeur sommeillait un crin de sombral, attestant fatalement d’un penchant pour la mort.

Je jure solennellement de faire usage du sortilège
Morsmordre

Questions générales

Que pensez vous des revenants ? Des images volatiles et obsédantes l’habitaient, elles le hantaient sans répit depuis son réveil. Les morts marchaient, les morts parlaient, mais ils ne n’étaient que des enveloppes indistinctes, vomies par une divinité capricieuse, reine de limbes pestilentielles. Sur lui-même il sentait cette odeur qui ne trompait pas, un parfum pratiquement jouissif de décomposition. Même si ce n’était qu’un songe, il avait force de vérité quand cette effluve écœurante faisait frémir ses narines averties. Ca ne le dégoutait pas pourtant… Etait-ce une chance ou une malédiction que de le renvoyer torturer les vivants une nouvelle fois ? Une chance que cette fidèle compagne lui octroyait enfin après le néant entraperçu. Cette déesse innommable, ne s’était-elle recourbée que pour lui offrir un second passage sur ces terres ? Pour combien de temps, qu’importe… Il était aussi perdu que ces autres, sans l’être totalement, victime de nouvelles visions à mettre en oeuvre. Lui, n’attendait rien, seulement qu’on lui donna des images qui n’avaient pas de sens, résidu de ce monde où il sommeillait encore un peu. L’enfer, l’enfer infusé dans son âme déchirée, restée derrière dans son caveau.  

Que pensez-vous du régime de Voldemort ? Ce régime l’indifférerait presque, mais il lui reconnaissait ses qualités, et une certaine clairvoyance. Il le trouvait presque trop doux avec le bétail sévissant à ses cotés… Cela lui suffisait pourtant… Un temps… Sans doute que non, pour en arriver à de telles extrémités. Il lui avait pourtant donné ce dont il avait besoin durant ses années de consécrations. Pas suffisamment en vérité, un nom n’était qu’un nom, quand il aspirait à plus de conquêtes, à plus de bains carminés. Ce qui lui importait vraiment était le leader, le maitre qui siégeait sur son trône de miasmes et de cendres, sur une marre de corps désarticulés qui craquaient et se brisaient à son contact comme de vulgaires brindilles. Depuis si longtemps il ne voyait que lui, son dieu, celui qu’il était prêt à suivre dans ses délirants commandements. Sa parole résonnait comme un champ divin dont il s’abreuvait dans la déraison la plus totale. Mieux qu’une drogue… Ebloui jusqu’à en devenir aveugle, il se sentait comme son apôtre, son cavalier de l’apocalypse. Cette paix lui avait couté, lui qui ne voulait que déconstruire. Pourtant, il était encore là, dans son sillage, sans se lasser de cette présence éthéré aspirant la lumière dans un gouffre abyssal. Il était de ces créatures qui parcouraient la terre dans l’ignorance des profanes, et personne ne pouvait contempler leur entière magnificence sans en payer le prix de la raison. Chose qu’il était prêt à recommencer encore et encore jusqu’à la fin des temps.  

Que pensez-vous des rumeurs concernant le renouveau de l'Ordre ? Des humains abrutis, qui erraient sans comprendre l’indicible. Les convaincre n’avait pas de sens, alors il n’avait d’autre choix entre les ignorer et les pourfendre. Les rumeurs lui apportaient une sorte de joie improbable dans les méandres de ses souvenirs sans importance. Lui qui s’ennuyait de son vivant dans un ordre établi, loin des combats galvanisants, il les aurait inventé s’ils n’avaient pas existé. Relevez vous armé de la lumière, aucun équilibre n’existera jamais et il les terrasserait sans relâche, car tel était son dessin, tel était son désir intime. Il n’ignorait rien pourtant des idéaux qui traversaient ses plus proches parents, et il oeuvra pour faire pencher le poids dans le sens qui lui convenait. Ce n’était plus qu’un vieux fou et il s’en félicita presque de pouvoir le garder prisonnier d’une bulle de souvenirs douloureux qui crucifiait l’idéaliste. Tout cela n’était que passé, il avait mieux à faire à ce qu’on disait quand des obsessions morbides se transformaient en de nouvelles tous aussi brumeuses et décharnées.


Le moldu derrière l'écran

Pseudo/prénom : Grillade.Tata

Âge : 17 ans + une bonne décennie déjà…

Pays :  Il n’a pas changé entre temps

Fréquence de connexion  :  Mis à part des week end mouvementés, je suis plutôt régulière dans ma présence.

Avatar : Toby (GOOOOOD) Kebbell

Inventé ou Scénario ?  Inventé, on ne se refait pas… surtout quand on est bien entourée. XD
i

Où avez-vous connu le forum ?  Je m’y cache dans un coin sombre

Le mot de la fin :  Je suis de retour, je suis clean, promis je ne touche plus au drama !  Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 3012312062

Crédits : Divers Tumblr et moi-même


Dernière édition par Caligula Von Shaft le Mar 13 Fév - 17:56, édité 7 fois
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Sujet: Re: Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort (Délai: 17/02)   Jeu 1 Fév - 21:06

Cistem Aperio
I can’t decide whether you should live or die




*** 1989 ***

“Je vais mourrir” La fumée dense et opaque s’échappait de ses poumons à travers un sourire énigmatique, les orbes sombres fixaient le mur, déjà sur cet autre rivage. “T’es malade, Cali ?” Et il avait rit, dans un seul sursaut qui fit trembler un corps engourdi par le poison non létal qui parasitait déjà les gestes. “A ton avis, mon vieux, suis-je malade ?” Son regard bougeait dans un éclair luisant avant de s’agripper à mon visage, comme tant de fois par le passé. Mon vieil ami… Un frisson me parcouru l’échine. Une part de moi même avait peur de cet être déroutant, aussi large qu’implacable, aussi insaisissable que cette fumée. Malade il l’était sans doute, suffisamment pour prévoir sa mort, même si j’étais incapable de comprendre le sens profond de cet aveux amusé. “Tu as peur que je te frappe si tu le dis ? N’est-ce pas une vérité… Je suis malade, n’est-ce pas ?” Je ne sais trop pourquoi mais j’ai acquiescé, craintif de son bras décharné qui s’était levé vers moi avec une fulgurances dévastatrice me faisant déjà redouter son contact avec ma mâchoire. Mes paupières s’abaissèrent naturellement, pourtant ses doigts glissèrent dans mes cheveux dans une quinte de toux, ou de rire, je ne sais plus. Cela remonte comme un mauvais rêve faussement distinct. “T’es stupide, mais je t’aimais bien, camarade.”

*** 1960 ***

Il hurla, tardivement, à sa naissance. Puis, enchanté par le propre son de ses cordes vocales, il ne cessa plus d’importuner ces autres indistincts autour. Un nourrisson criait parce qu’il avait faim, parce qu’il avait soif, parce qu’il ne comprenait pas ce qu’il faisait dans ce monde. Lui, cette petite chose insignifiante sentait déjà la morsure vivifiante et outrageante de l’abandon avant même d’avoir commencé à respirer. Ce choc intra utérin laisserait ses marques sur sa mère autant que sur le foetus qui se développait dans son corps meurtrie par le chagrin et l’insulte. Alors, il hurla des jours et des nuits, à rendre hystérique celle qui n’attendait que sa venue comme l’ultime vestige d’un amour à jamais éradiqué. Le nourrisson savait déjà après quelques heures qu’il n’y avait rien de plus étouffant que l'oxygène austère qui déchirait les poumons et les relations toxiques qui liaient et déliaient les humains. Avant d’avoir des dents il mordait déjà, dans un sourire innocent, se délectant des tressaillements de douleurs qui passaient entre ses lèvres roses et en apparence inoffensives en même temps que sa nourriture. Telle était cette chose imberbe et braillarde, un cauchemar perpétuel pour sa propre mère, seule face au monstre qu’elle venait d’enfanter.

Lorsqu’il cessa de hurler pour remplacer sa hargne cacophonique par des mots et des gestes, ce ne fut ni un soulagement, ni une lueur d’espoir. Le bambin était précoce autant que mesquin, ainsi que la nature l’avait doté d’une angoisse profondément ancrée dans ses chairs au burin. Il n’en avait jamais assez et toujours trop, victime consentante des mensonges qu’on voulait bien lui raconter pour expliquer pourquoi ? Pourquoi était plus important que maman, quand formuler papa était proscrit. Cet enfant n’avait pas de père, alors il était avide du reste, avide quand on l’abandonnait à ses penchants capricieux, déjà lassé, déjà épuisé tout en disposant d’une énergie dévastatrice redoutable. On lui avait dit qu’il était mort, ce père. Qu’était-ce, cette mort, alors ?

La mort puait la charogne en décomposition, comme le cadavre du familier qu’il avait trouvé derrière la maison de sa grand mère. Ca l’amusait, les vers dévorant la chair, les mouches rodant autour de la carcasse durant des jours. C’était son petit secret, dénué de méchanceté, emprunt d’une curiosité morbide presque légitime quand on ne parlait que d’absence. Lui, il comprenait seul des choses qu’on voulait lui enseigner sans lui donner les explications nécessaires. Evasive, toujours, ses réponses, voilant le regard d’une colère et d’une peine étrange. Il était qui, avant que ses muscles ne se délitent, que ses os tombent en poussière ? Rien, le néant. Rien n’aurait pu éteindre la flamme qui consumait son petit coeur cognant sa poitrine à l’en briser, le poussant à se battre contre des chimères à la moindre occasion.

Il jouait Caligula, portant le nom d’un fantôme bien haut, agressant les oreilles entre deux fantaisies qui faisaient sourire, doux, tendre et vif d’esprit quand la hargne malveillante ne s'emparait pas de cette enveloppe rachitique. D’une claque il tirait cette expression fabuleuse, arraché avec jouissance à cette mère vacillante pour une carcasse animale cachée dans un recoin de la maison. L’odieux penchant, et pourquoi pas, après tout. La jubilation était plus forte qu’une punition. C’était son attaque la plus frontale, ses yeux brillants d’une effronterie diabolique avant de hurler des insanités entre entre la soupe et le dessert. Alors, on avait dit que cet enfant n’était pas normal…

*** 1967 ***

Les questions revenaient, les réponses également. Ce que les psychomages tentaient sur ce fils s’avérait souvent dérisoire. “Ses dessins sont intéressants” J’étais à bout de force depuis bien des lunes. L’enfant, la créature sortie de mes entrailles m’usait, la vie m’usait, le monde m’usait. Les docteurs se ressemblaient dans leur distance aseptisé alors qu’ils nous disséquaient dans un silence nerveux. Dans mes propres cauchemars j’envisageais l’impossible abomination, le noyer et le renvoyer vers une non existence. Cette angoisse serrait ma gorge mieux que ses petites mains. Caligula faisait naitre une peur brumeuse, illisiblement épidermique. Sa douce voix se levait dans un rire tonitruant au milieu de la nuit, me faisant simplement victime d’une farce trop osé pour cet âge. “Est-il sadique ?” J’aurais souhaité pouvoir voir la vérité quand le garçonnet ne me laissait rien de plus que des doutes insupportables. Ce fils était tout, son contraire, ma chair, mon sang, mes espoirs et mes terreurs nocturnes. Je peinais à mettre des mots sur qui le rendait si unique et dérangeant, par crainte autant que par amour. Ces yeux brûlants et froids, instables fixaient la vitre enchantée. “Il mange ?” “Peu, il préfère dessiner, c’est la seule chose qui le calme.” Je bénissais au moins ce talent qui s'affinait trait après trait, taches de couleur après taches de couleur, tout en me laissant là, aussi, dans une obscure perdition.

*** 1969 ***

9 années pénibles, 9 années rayées d’une vie. L’enfant anthropophage n’en avait jamais terminé. Il revenait encore, périodiquement redoutable. On eu presque regretté qu’il apprit à lire et à compter si vite car il utilisait ses acquis comme des pièces d’échecs. Il dévorait ce qui se trouvait à sa porté, et même ce qu’on s’efforçait de lui cacher. On ne choisissait pas ses parents, on ne choisissait pas d’être orphelin, ce qui dans ce cas aurait été un bien moins funeste présage. Lui ne l’était finalement pas… Pas encore. De cette correspondance tabou la bête en lui s’était nourrie avec voracité avant d’y mettre le feu, éradiquant bien plus que quelques morceaux de papiers délavés. La mort était préférable à l’ignominie. Il savait, oui, il savait, envers et contre tous, qu’on pouvait maquiller sous de faux prétextes, tant qu’on le faisait bien. Ce secret le rendit mutique un temps, donnant à son esprit miles scènes à mettre en forme sous des regards médusés.

Il avait blasphémé avec jouissance l’image de ce moldu, bien trop vivant. Haïr n’était pas dans ses préceptes, il n’attendait rien mais il avait tout eu. Abject et stupidement orgueilleux se révélait son géniteur. Les Moldus volaient le temps, de sa mère, le sien… Hélas, cet esprit juvénile avait les rouages trop bien huilés, nécessaires à ces conclusions diffamantes. On l’avait abandonné a des psy pour faire cesser les outrages muets d’un passé filial honteux. Hanter était plus fort que lui quand ses bras maigrelets s'agrippèrent à sa mère dans son sommeil pour l’extraire des songes dans un sursaut, les doigts et le visage couvert de peintures rouges. Un sourire, un cauchemar, pile et face, aussi sincère l’un que l’autre ? Il avait finalement révélé dans un souffle théâtral ce qu’on redoutait tant.

Aucun chemin n’amenait à la délivrance, au bout du compte il ne restait qu’un désespoir repoussant les limites de contrats malingres qui avaient été fixé jadis. Les conseils avaient eu raison des réticences. Ce dernier recours ne pouvait-il pas s’avérer salutaire pour l’enfant et sa mère, une seule fois au moins ? La femme redoutait une confrontation qui la blesserait, autant que son rejeton, pourtant, elle s’y été rendue la peine tordant ses viscères. Du désespoir, un mauvais moment à passer pour ne pas sombrer d’avantage. Croyait-elle le sauver, ce fils, en entreprenant ce voyage germanique ?

La sorcière s’était préparée à affronter le courroux de cet homme qu’elle avait aimé passionnément. Ce n’était pas suffisant, car la brusquerie de ses mots, le dégout irascible qui commandait à ses cordes vocales et à ses gestes était brutal, erratique, tranchant comme une lame rugueuse chauffée à blanc. Les sentiments délicats s’étaient transformés en une haine dévastatrice dont ils n’ignoraient rien. Pourtant si généreux dans sa jeunesse, lui qui croyait en un dieu bienveillant ressemblait à un fanatique crachant au visage de ce qu’il jugeait diabolique : eux. Son visage déformé, sa hargne inquisitrice pourfendait avec véhémence ceux qui auraient dû être sa famille. Ce à quoi ressemblait Ludwig Von Shaft ? Un insecte ignoble, à écraser.

Pour d’autres jeunes sorciers la magie sommeillant n’étaient que protection et émerveillement dans ses manifestations incontrôlées. Chez cet enfant, il n’y avait jamais eu de soubresaut aussi violent que ce jour là. On aurait pu l’insulter, le fouler des deux pieds sans le terrasser, il aurait enduré sans broncher. Pas la femme à ses cotés. Celle qui avait toujours été sa victime et son plus sincère amour ne pouvait verser une seule larme pour une tête de bétail indigne de respirer librement. La magie infusait le moindre de ses globules rouges, le petit garçon sentait sa puissance au creux de son corps décharné et fiévreux. Intentionnellement ou non, cela resta un mystère bien gardé, cette supériorité démoniaque lui donna cependant la force spirituelle d’un colosse mythologique. Quelques volatiles secondes, s’en fut bel et bien fini de Ludwig Von Shaft qui, dans un cri de terreur transperçait la fenêtre avant de terminer son envol funeste sur le trottoir complice et souillé. L’enfant contemplait son oeuvre par dessus la balustrade, reprenant son souffle, clignant à peine des yeux devant le spectacle horrifiant et sanglant dont il était l’auteur. Si bien que la scène se graverait à jamais sur ses rétines. Le criminel se tournait déjà vers sa mère pétrifiée, glissait sa main dans la sienne avec une infinie compassion, l’implorant des quelques mots trop doux de rentrer simplement à la maison.

*** 1974 ***

« Deux pièces sur un oeil, deux corbeaux sur une branche, deux fantômes dans un bocal… » Il faisait juste nuit, je ne savais ni quelque heure il était, ni si cette silhouette terrifiante penchée au dessus de mon visage était issue du cauchemars dont on venait de me tirer brusquement. Cette voix familière riait doucement un poème incompréhensible dans cette semi réalité léthargique. J’ai frissonné, manquant un battement. « Quelque chose se glisse sous ton lit… Ecoute se répandre l’immortel… » Un doigt glacé, implacable mais doux, se posa en barrière sur mes lèvres. « Pas prononcer son nom, jamais. » Ce corps chaud et léger s’est alors abattu sur le mien, ses deux bras maigres me tenant fermement. Cette force, la présence brumeuse qui me broyait, j’étais pourtant incapable de la chasser, de trembler même, tant ses murmures inquiétants se frayait un chemin dans mon imagination encore endormie. « Cali, c’est toi ? » chevrota le filet de voix brisant ce souffle brulant résonnant comme un tambour dans mon oreille. Je connaissais déjà la réponse… Lui, notre ami, notre leader j’oserais presque le dire, il faisait des choses comme ça… aucune peur ne semblait l’étreindre, ni une beuglante, ni une remontrance, ni même les grands. Ca le faisait rire mon vieil ami…

J’avais l’impression de le connaitre depuis toujours, qu’il appartenait à ce bestiaire débordant de monstres chimériques hantant les rêves de chaque enfant sur cette terre. Pourtant, de façon plus tangible, nous partagions un banc de classe et un dortoir. Mon camarade ne ressemblait à personne, mais un seul suffisait à me cacher dans son ombre protectrice et amusante, dérangeante et volubile. Un personnage que j’appréciais curieusement, dans ses bonnes et ses mauvaises grâces. Une lumière vacillante brula mes yeux, dans laquelle je discernais entre les larmes embuant ma vision altérée un sourire évanescent, qui ne s’effaçait pourtant jamais totalement. « Un jour ou l’autre. Oui. Un jour ou l’autre. » Il s’est redressé tout aussi soudainement, me laissant pantelant dans les bras d’une Morphée cruelle. Je n’osais vraiment regarder la lueur jaunâtre s’extirpant douloureusement de l’enveloppe fantomatique de ses draps. J’entendais cependant le crissement caractéristique du graphite rayant abondamment une page granuleuse de ce carnet brun et usé, son fidèle compagnon, aussi fascinant et hermétique que son propriétaire.  

*** 1976 ***

Cette mère, elle était dévastée par le secret l’enchaînant plus intimement que jamais à un assassin. Son fils était cet assassin, et le regard qu’elle portait sur lui n’avait jamais plus été le même. L’enfant avait cousu ses lèvres par ce geste protecteur annihilant sa raison, la rendant bien incapable de le rejeter jusqu’à l’accusation. L’affaire était passée, classée, un suicide aux yeux de la police moldue Allemande qui n’avait point trouvé de preuves pour prouver le meurtre. C’était une erreur, elle prenait la responsabilité de ce choix déplorable qui n’avait visé qu’à lui offrir, peut-être, un peu d’espoir. A présent qu’étaient-ils devenus ? Jamais n’avaient-ils été aussi proches et aussi distants l’un de l’autre. Leurs conversations se faisaient par des intermédiaires pédagogiques qui l’informaient régulièrement des dérives. Elle pardonnait, elle défendait, tout en voyant ce monstre au sourire charmeur émerger, celui dont les paroles entêtantes et poétiques faisaient succomber des septiques. Oui, il était beau son fils, brillant et intelligent à sa façon, si dangereux pourtant. Elle fermait alors les yeux, lointaine, se consacrant avec acharnement à ce qui lui restait de dignité dans cette guerre tombant à point nommée semblait-il pour oublier ses propres crimes.

Elle était morte avec ce poids… Enterrant avec elle ce qui restait de ses idéaux, enterrant avec elle l’odieux secret qu’elle gardait farouchement, enterrant avec elle le coeur de son fils. Et lui, il avait beau l’avoir aimé sincèrement, il avait beau l’avoir protégée jusqu’au parricide, incapable il avait été de la contraindre à écouter la vérité. Une vérité qu’il lui avait pourtant soufflé au visage mainte fois, une vérité dont elle aurait dû se rendre compte avant de se sacrifier docilement, en vain. Des moldus, encore et toujours des moldus, la bêtise congénitale de croire en ces sous-êtres ingrats l’avait tué, pas les sorts de ces assassins. Les Mangemorts ne l’avaient-ils pas simplement libérée de son penchant aberrant pour ce bétail abject qui vivait juste là, ignorants et méprisants ? Alors non, la faute de cette mort là ne revenait qu’à lui, qu’à eux… Ca n’arriverait plus, même s’il devait abréger les souffrances des boeufs lui-même, même s’il devait détruire toute flamme dans le coeur de ceux qui lui était un tant soit peu cher.

Avant même le meurtre de sa mère, rien n’aurait pu lui faire oublier cette guerre qui se jouait hors des murs sécurisants de Poudlard avec toujours plus de véhémence. Si le Serpantard avait eu peur, si les nouvelles macabres habitaient ses rêves depuis des années, cela était loin de l’avoir paralysé. La force d’habitude pour cet amour délétère qui le consumait depuis plus d’une décennie : la mort. Il avait récolté les journaux et les mauvaises notes avec la même désinvolture insolante. S’il avait grandi certes, sa physionomie moins rachitique et désarticulé que par le passé s’était moquée, elle, des outrages de l’adolescence. Ce pantin à la stature inquiétante se tenait encore droit grâce à ce courant électrique pratiquement létal le parcourant inlassablement, lui donnant des turbulences et le sommeil trop léger.

Ses nouveaux héros mythiques parcouraient le pays, et chaque nouvel assassinat avait attiré son attention. Fascination, bien vite devenue une obsession, d’autant plus personnelle dans sa perte. Si bien qu’il ne pouvait que reléguer le reste de ces tâches ingrates aux oubliettes pour se consacrer uniquement à ces penchants facétieux et morbides. Des carnets, on lui en offrait souvent de nouveaux, pour s’émerveiller de son trait sur, pour s’offusquer des abominations jaillissantes de son esprit. Il avait l’inspiration… Une inspiration que certains préféraient ignorer, tout simplement. Une passade, une crise, un deuil difficile. Pourtant personne ne pouvait rester de marbre, ni devant ses oeuvres, ni devant ses farces. Il était particulier Caligula, on ne pouvait pas ignorer que sans règles, sans ses ouailles pour réfréner ses pulsions, les petits tours dont il était le maitre auraient connus des aboutissement plus dramatiques qu’un bras cassé ou des terreurs nocturnes.  

Il n’avait jamais manqué d’amis, jamais manqué de persuasion, de courage pour s’imposer et se faire une place. Pas la plus enviée, pas la plus facile, mais la sienne, avec ses avantages et ses inconvénients. Enfant il était insupportable, l’adolescent était un être autrement plus attirant pour les esprits faibles dont il s’instaurait en maitre à penser, en protecteur, en bourreau. Poudlard était sa scène autant que son terrain de chasse privilégié en des temps troubles. Il aimait à lancer des débats délirants dans la salle commune, se délectant des propos des uns, raillant ceux d’autres. Ses discours lui apportèrent de nouvelles connaissances, de nouveaux alliées. Il avait déjà hâte pourtant de sortir du bac à sable pour exprimer sa ferveur, pour pouvoir s’abreuver d’avantage du chaos. Le seigneur des Ténèbres pouvait s’élever là où les indigents croupiraient à tout jamais dans leurs propres déjections vomitives. Il était ce que cet esprit avait enfanté avant même sa venue, le père qu’il aurait aimé avoir. Ce n’était pas un homme… et plus il en entendait parler, plus il devenait fanatique, comme un fou vénère son dieu de braises illuminés, comme un peintre amoureux se languit de sa muse.

*** 1977 ***

Je le regardais jouer avec ma fille, depuis l’angle de la porte de la cuisine. J’ignorais pourtant quels étaient ces mots qui la faisaient passer du rire aux larmes, qui la rendait ainsi, malade de l’entendre… Ce que ma tendre Romy espérait sans relâche, moi, je le redoutais avec hantise. « Ca suffit, Romy, va faire ta sieste » Ma voix avait cette sécheresse cassante que je ne parvenais pas à réprimer. Caligula a levé ses orbes brunes vers moi, insensible, pendant qu’il m’adressait néanmoins ce sourire presque condescendant.

Mon regard se posa sur mon époux trop passif, trop pensif. Il laissait faire, pour ces yeux, les mêmes que celle dont il ne parvenait à se remettre de la mort prématurée et violante. C’était là un des talents inconsidérés de ce serpent, capable de mimétisme jusqu’aux intonations de sa mère, ainsi mieux séquestrer son oncle dans son chagrin, le rendre docile. C’était pourtant la guerre, je redoutais que Miro abandonne déjà, comme il baissait les armes face à ce conquérant exécrablement avenant qui siégeait dans mon salon quelques mois par an. « Va-y, tout de suite, je t’ai dis »

Je ne maitrisais qu’avec difficulté ce qui me restait d’autorité. Je n’étais hélas que la méchante quand ce rôle était déjà pris cependant. C’était déjà trop de devoir supporter sa présence, je me sentais en colère et en danger dès qu’il franchissait le pas de cette porte. Mais elle, si douce, si blonde, il caressait ses cheveux avec une gentillesse que j’envisageais feinte et malveillante. « Fais ce que tante Jane te dis » susurra-t-il comme un grand frère attentif. J’aurais voulu la tenir loin de lui, loin de cette abomination que je me devais d’accepter comme neveu.
On laissait vivre ça, pour me priver, moi, d’enfanter honorablement. Et rien que pour cela, je crois que je l’ai toujours un peu détesté. A présent, cela me rongeait avec bien plus de virulence, le virus haineux lacerait mes veines à son sourire, à chacune de ses phrases si anodines en apparence. Epidermique, je le craignais sans doute plus encore que le Lord lui-même, car il s’était glissé sous mon propre toit, nous piégeant tous les trois, malgré ma volonté, dans un cercle infernal. « Je me rappelle que je ne voulais jamais dormir. Trop de choses à voir, trop de jeux à jouer. Te souviens-tu tante Jane comme il était bon ce temps ? » Se moquait-il de moi ? « Non. » J’ai simplement tournée les talons après ce mensonge. Je me souvenais de tout, de ces attentions délicates et de ces délires qui mettaient mal à l’aise la jeune femme que j’étais alors.

*** 1978 ***

De ces années d’études il ne resta que des bribes dévastatrices, celles dont le jeune homme voyait l’utilité. Il touchait à une liberté qui n’aurait pas dû lui appartenir ainsi, qui aurait dû l’inquiéter quand elle le transcendait cependant de toutes parts. Ce monde, ce brasier permanent, ce grand champ de bataille pestilentiel procurait une excitation sans pareille, une sensation de plénitude dystopique entre des corps se disloquants. Ce spectacle avait le goût du sang et le parfum de la charogne, ce dont le jeune homme raffolait, ce dont l’artiste nourrissait son imaginaire.

La maison familiale n’était que la relique méprisée d’un temps maudit où on l’empêchait de donner corps à un dessin encore incertain. Maintenant il avait une forme, vivait au delà de ses oeuvres rejetés. Caligula vénérait, ni par convention, ni pour faire semblant, ni pour appartenir à une caste. Aucun doute ne se frayait plus de chemin jusqu’à sa raison, il n’y avait que lui et son désir lancinant de création et de destruction. Sans crainte il s’avançait vers des coins obscurs, avec faim il dénichait le restes des carcasses pour s’en faire le portraitiste. Il avait abandonné ses chaines, marchant en ligne droite, séduisant pour trouver des asiles autant que des mécènes.

L’esprit lui dictait de bien s’entourer et de prendre plus frontalement part à ces combats, de se rapprocher de celui dont son regard ne pouvait se détacher. Son ancienne maison lui avait apporté les relations nécessaires à son entreprise. L’artiste en usa le temps qu’il lui fallait. Son nom passa vite d’un murmure à l’autre, des commissions passaient sous le manteau et dont il s’acquittait en connaissance de cause, ni satisfait ni ingrat. Fanatique, ses discours ne tarissaient pas d’envolés romanesques aux oreilles de ceux qui se délectaient de les entendre. A ceux qui s’entichèrent de sa personne il dédiait ce dont il était capable, brulant la flamme de sa jeunesse à grand renfort de folies de toutes sortes. Les limites se repoussaient toujours jusqu’à obtenir enfin l’insigne officieuse attestant de sa dévotion déraisonnable.

S’il fut mangemort, ce n’était que pour servir sa foi et son dieu uniquement. Soldat vaillant, avide de répandre la parole divine autant que les punitions, sa monstruosité s’exprimait avec délice à chaque fois qu’il revêtait son masque, son véritable visage semblait-il, pour livrer cette croisade sanglante. Etait-ce seulement suffisant pour le combler ? Cela n’étanchait que momentanément sa soif, trop rapidement la toile devenait floue sous son regard irrité. Cette remise humide et sombre dont il avait faite son antre était le témoin de la frustration dévastatrice qu’engendrait sa mémoire défaillante. Il ne brillait dans cette société que pour mieux dépérir à contre jour. Il dévorait, Caligula, tout, absolument tout ce qui suscitait son envie : l’alcool et les drogues, les femmes et les hommes, l’art et les crimes violants. On s’en méfiait pour cela autant qu’on pouvait l’admirer, d’être multiple et unique, versatile et si fidèle à sa croyance.

Et lorsque ceci ne lui suffit plus, il puisa là où il avait autrefois détourné les yeux, dégouté. Cette plèbe, cette réserve de carcasses inépuisables n’était là que pour se plier à ses fantasmes. Personne n’irait les chercher, personne n’irait les sauver, et on s’extasierait devant la grandeur que ses pinceaux donnerait à cette sous espèce indigente. Eux n’étaient pas des élus, on pouvait bien en faire ce que les grands esprits susurraient dans ses songes mouvementés. Un, deux, dix, cent… Des milliers. Ces croquis écorchés, ces ébauches calcinées rendaient grâce à la toute puissance de l’apocalypse, à la parade de l’immortel. Ce n’était pas même une vengeance, simplement ce qui devait être fait pour servir son oeuvre, le secret du maitre.

Il s’affirma d’avantage dans sa consécration, à peine conscient de l’abomination dont il se faisait le coupable, tout en sachant que sa place n’était pas sur des murs aux riches parements. On ignorait, on saluait, ce qui avait finalement qu’une piètre importance, tout comme l’argent, tout comme la reconnaissance. Une confiance inébranlable parcourait ses veines gorgées et palpitantes à chaque touche de couleur glissant sur la toile telle une offrande à un désespoir plus vaste que les cieux. Cette guerre et ces cadeaux délectables, il les honorait à sa manière sans compter les heures, sans ressentir ni faim, ni soif, en tête à tête avec le visage de la mort.

Quand il émergeait de ses transes, il se sentait vide mais complet, presque heureux, presque accompli. Un temps et la vie, et ces autres reprenaient leurs places dans son cortège tourbillonnant de rires et de consommations tapageuses. Il avait à coeur d’être là pour quelqu’uns, comme une ombre protectrice aux serres acérées. Sans doute était-il fou, sans doute était-il un mal qui se répandait entre deux eaux troubles, mais quelle importance… Sa tâche ne devait pas s’encombrer des remords quand elle visait à tordre la réalité des siens et leurs accorder une sécurité dont ils n’avaient pas même conscience d’avoir besoin. Lui, si, depuis toujours ses iris accrochaient cet lumière violante, ne tressaillant qu’à peine à cette vision prophétique. A celle qui se dressait sur son chemin depuis des années par ces remarques désobligeantes envers sa délicate amie il  n’adressa qu’une escouade inattendue et fatale qui se noya dans la masse.

*** 1981 ***

Je ne savais rien de cet homme, ni son nom, ni ce qui l’avait amené jusqu’à ce comptoir poisseux. Cependant, je ressentais un certain plaisir à cette idée : qu’une personne de cette trempe s’intéresse à une simple serveuse dans mon genre. Je ne sais pas ce que j’imaginais. Pas grand chose, juste un instant un doucement grisant au milieu d’une vie fatalement misérable. Des salauds j’en avait connu mon lot, et face à lui, j’espérais à un peu plus que les minables qui vomissaient leur mal être et leur solitude au fond d’une énième pinte de bière bon marché. On était loin des pubs branchés de la capitale ici, ce n’était pas vraiment la joie. Le poste de télé qui jacassait en fond, dans un atmosphère morose en ce soir de semaine, identique aux précédents. Je faisait avec. Ce client, il déferait sensiblement des autres, il n’avait pas cet air paumé, ce faciès idiot, ni celui d’un vieil alcoolique. Alors inévitablement, je l’avais remarqué lorsqu’il était entré, moi qui connaissait chaque visage usée et bouffi qui appartenaient à cet établissement miteux comme des les briques soutenant sa structure.

« Vous me faites penser à quelqu’un que je connais » Je me laissais allé à flirter bêtement puisqu’il avait engagé cette conversation, là où le reste de l’humanité lézardant ici me semblait humiliante en comparaison. « Pas votre soeur, j’espère. » Un sourire étira ses lèvres, il but une gorgée délicatement, posant finalement sur moi un oeil brillant, presque fiévreux. « Si je vous disais que oui, cela vous dérangerait-il d’accepter un verre de ma part ? » Sa carrure se parant d’un long manteau sombre, trop classe pour le tabouret crasseux sur lequel il reposait, ainsi que sa voix grave et audacieuse avaient quelque chose d’imperceptiblement intimidant. Nerveuse, je lâchais un petit rire, baissant le regard malgré moi. « Pas vraiment » avouais-je finalement. Un peu d’intérêt, pour une fois. La dernière fois. Ce je ne savais pas encore dans ma fatale naïveté, cet être n’était que l’émissaire séduisant de ma mort.

*** 1983 ***

Quand ce nouveau règne s’était imposé, le mangemort n’avait pas applaudi aussi fort que ces compagnons. Une fausse paix avait suivi des jours de massacres, derniers vestiges des luttes dans lesquelles il s’était donné sans réserve. Ce nouvel éclairage le mettait en valeur tout en lui retirant des mains ses jouets préférés, ne lui laissant que des besoins difficiles à assouvir sans ce masque physique. L’éclat de cet artefact luisait à peine sous une couche de poussière au milieu du reste de ses possessions futiles. S’en était fini de ces années d’effusions, et elles lui manquèrent, comme un trésor arraché prématurément au jeune homme affamé qu’il était encore en ses tréfonds torturés et avides. Trop tard, un calme glacial avait déjà succédé à cette tempête, ne lui laissant que des souvenirs emprunt de frustration.  

Cet oncle défaillant, il l’avait poussé jusqu’ici, incapable néanmoins de se débarrasser de cette figure paternelle trop longtemps. Son affection ne se démentait pas qu’importe les distances que les actes creusaient entre leurs deux êtres. Pour être ancré dans le coeur d’un démon une taxe exorbitante s’appliquait sans faille aux derniers membres de cette famille. La ténacité meurtrie, la flamme amoindrie n’empêchait nullement les poumons d’inspirer l’oxygène rance de cette époque asphyxiante. Oui, Miroslav lui survivrait comme il survivait à chaque épreuve, à en devenir un spectre. Cette vieille maison rappelait les tourments du passé, cotonneux comme un songe, terrifiants comme un saut dans le vide. Jamais messager ne précédait les visites impromptues en terrain conquis.

Alors l’homme du monde savourait avec désinvolture l’apogée de son temps, tel le repos, non souhaité, d’un guerrier qui aurait voulu vivre éternellement sur les champs des batailles, ou y mourrir. Ces heures de félicité,  elles filaient entre ses doigts comme du sable fin sans que l’homme ne pense à le retenir, à s’en estimer maitre. D’autres auraient souhaité être à sa place quand lui n’avait qu’à peine conscience d’être un privilégié. Son toit n’avait pas changé quand il aurait pu voir bien plus fabuleux que cet atelier encombré dans une ruelle infamante. Ca ne le passionnait qu’une minute sur deux, les fastes qu’on lui offrait sur un plateau d’argent.

Dans le noir son esprit rassemblait des décombres pour en tirer des images brumeuses. Cette nouvelle ère il la peignait avec fantaisie pourtant, plus divine et plus macabre qu’elle ne lui apparaissait. Il souffrait de cet ennui malgré la compagnie quasi permanente dont il jouissait, malgré les nombreuses dérives distrayantes, malgré des addictions qui déformaient avec délice le voile de la réalité. Plein et vide à la fois, le pantin désarticulé de sa prime jeunesse revenait chercher sa pitance quand son homologue adulte donnait le change dans des salons mondains. Caligula Von Shaft faisait parler de lui en être déraisonnable autant qu’en porte drapeau émérite de ce monde nouveau dont il donnait corps aux icônes majestueuses à travers ses fresques.

Le peintre s’abreuvait du chaos, sans quoi il se serait étouffé, irrémédiablement. Des crimes, des disparitions, toutes différentes, toutes inexpliquées s’entassaient dans les dossiers de police moldu avec irrégularité mais profusion. Au centre du cyclone la jeune adolescente qui lui faisait office de cousine s’avérait une attache inestimable et nécessaire dans cet amoncellement de cadavres s’entassant dans le roman photographique de son imaginaire. Il l’a formatait à comprendre ce qu’il était, ce qu’il faisait, à fermer les yeux dessus, comme sa défunte mère dans la version qu’il avait fantasmé.

*** 1984 ***

Cette toile me donnait des frissons. Son réalisme écœurant aspirait mes espoirs dans une scène cauchemardesque si bien que je doutais pratiquement de ma raison. Je connaissais l’oeuvre, qui ne connaissait point d’ailleurs, trop mal l’artiste je devais l’avouer. Je l’envisageais aussi difforme et que fou. « C’est ignoble » Cette affirmation ne tira de ma contemplation malaisé comme une bouffée d’air pur au milieu de cendres hallucinatoires. « Je ne comprends pas pourquoi mon frère veut acheter un truc pareil. C’est juste dégoutant, à vomir. » L’homme avait acquiescé, haussa un sourcil narquois devant le tableau. Je ne savais pas qui il était, sans doute un ami, un invité de plus dans cette maison, trop jeune pour être important. Au moins partageait-il mon avis.

« L’indifférence est la pire insulte pour le peintre. Tirer une véritable émotion, quelle qu’elle soit, serait un compliment à ses yeux. » Je ne réfléchissais pas aussi loin, un tableau n’était qu’un tableau. Celui là me laissait dans un mal être novateur cependant, j’avais peur d’en encourager l’artiste malgré moi. « Vous connaissez ce Caligula Von Shaft, je suppose. » Un demi sourire éventra ce visage couvert d’une barbe courte mal entretenue. « Plutôt bien, je dois dire. Je lui ferais parvenir vos remarques. » Ca avait tout l’air de l’amuser, cela m’irrita particulièrement qu’on se joua de moi ainsi. « Puisque vous le connaissez si bien, comment est-il alors, ce taré ? » Je ricanais, doucement agressif à ce contact désobligeant. L’invité écarta les bras comme le christ sur sa croix, relavant le menton pour se donner meilleure allure. « Je ne sais pas, qu’en pensez-vous ? »

Mes yeux le dévisagèrent un instant sans comprendre. Ses mains ont retrouvé ses poches avant que je ne réagisse, dans une expression mal identifié de cynisme se mêlant à un éclat d’espièglerie récurrent. L’artiste ne véhiculait en rien le portrait que je m’en été fait, pas de là à en être déçus, désappointant néanmoins. « Je vous voyez plus vieux, défiguré et aigre. » J’osais dire le fond de ma pensé dans une grimace fielleuse tout en la sachant vaine à présent. Peut-être pouvais-je juste le vexer et m’en contenter, ce personnage ne m’inspirait qu’un déplaisir offusqué amoindrie par une physionomie improbable. Je pouvais me tromper sur les gens, ça avait le don d’attiser une curiosité déplacée, néfaste certainement. « Rien de moins que les racontars habituels, finalement. » Il relégua ma remarque à une diffamation populaire dans un rire avant de reprendre avec venimeuse lassitude : « Les idiots se ressemblent tous. J’espérais mieux au plumage. »

*** 1988 ***

Sans doute ne l’avait-elle jamais vraiment quitté, cette fillette devenue presque femme entre temps, celle qu’il appelait cousine ou sœurette quand leurs sangs ne pouvaient être plus éloignés. Depuis des années il oeuvrait pour mettre en forme cet esprit là, sans vraiment calculer, un peu par jeu, car il ne pouvait pas s’empêcher de la souiller, elle-aussi. Sa marque n’était pas visible à l’oeil nu, son parfum malfaisant cependant flottait dans sa chevelure dorée. On laissait faire, personne ne pouvait plus intervenir, pas même ce vieil homme endeuillé dont elle était la fille.

Un peu de pureté subsistait au fond de ces prunelles, celle que l’ainé voulait bien entretenir pour un usage personnel. S’il avait voulu lui donner plus parfois il entrevoyait rapidement ses propres limites indistinctes. Sa bienveillance n’allait que dans un sens, ses encouragements s’accompagnaient toujours de travers inquiétants. Attentif et tendre un instant il redevenait le carnassier un tour de cadrant plus tard. Pouvait-il seulement aimer ? Pouvait-il seulement la placer au dessus de son dieu, au dessus de son art ? Quelques heures sans doute lorsque leurs corps entrelacés les contraignaient à des gestes ambiguës.

Parfois il laissait ses doigts s’enrouler autour de son cou gracile en se demandant ce qu’il ressentirait en serrant plus fort, en arrachant ce sursaut de vie dans une dernière étreinte. Puis, il riait contre sa peau fraiche de cette audace en récitant d’antiques alexandrins, odes à des charmes scandaleux. Il lui avait menti, il l’avait faite espérer et attendre, il avait retournée ses questions avec moquerie, et ainsi parvenait-il à la séquestrer dans son univers de décrépitude aliénante. Par distraction, par égoïsme, pour la protéger des autres prédateurs de son espèce, et d’elle-même. Alors, la jeune fille avait développé cette force, celle de résister à l’agonie humaine pour s’en faire une armure. En cela, il la respectait… Du moins tentait-il de le faire quand une pointe de lucidité normalisante venait à l’étrangler.

Il ne lui cachait pas tout en restant silencieux que bien d’autres allaient et venaient dans sa vie, comme du temps jadis où elle croupissait entre des murs de pierres inaltérables qui avaient vu grandir tant de sorciers. Ces frasques les moins abjectes n’étaient un secret pour personne, se faisant cortège de sa renommée ambivalente. Symbole pérenne, immortalisant les instants de triomphe des vainqueurs sur la toile, un paravent doré pour ses démons. Romy préférait se mettre des oeillères, lui octroyant sans s’en rendre compte une marge de manœuvre qu’il ne se privait jamais de briser d’avantage au grès de ses désirs.

Et son désir, lui, s’en alla vers un autre avec de plus en plus de constance. Il se détournait de cette poupée de porcelaine façonnée de ses mains comme l’enfant lassé d’un jouet trop usé, indifférant au chagrin de celle qu’il rangeait indubitablement dans un coin. L’autre était neuf, l’autre était tout aussi unique et sa présence éradiquait temporairement des pulsions meurtrières. Jamais il ne se donnerait de cette façon, l’impossibilité de se revendiquer ouvertement ne faisait que renforcer le charme aventureux d’une relation proscrite au delà de l’amitié ombrageuse de parade qui les caractérisa depuis le tout début
.
Ce buisson de ronces empoisonnés avait poussé plus que permis, plus que prévu. L’âge rendait-il le peintre plus fidèle ou sa course effrénée l’avait-elle épuisé prématurément ? Il en avait pratiquement oublié sa précédente compagne, remplacée sans y prendre garde. Les deux amants vivaient cependant entre des miroirs trompeurs, initiateurs de reflets stériles, à peine sécurisant. Ils avaient trouvé ce refuge, une garçonnière n’appartenant qu’à eux, loin des prisons familiales, loin des regards indiscrets de cette société. Hors de cette bulle illusoire qui voyait leurs ébats autant que leurs combats subsistaient pourtant des monstres exhalant des fumeroles toxiques. La maladie de l’esprit, malingre, rongeait l’artiste cantonné dans un rôle trop étroit dont il ne s’accommodait plus que par lassitude de cette vie trop simple, trop douce. L’inspiration s’épuisait et le gouffre se creusait en lui. Une léthargie brumeuse anesthésiait ses sens alors qu’il se languissait d’un passé perdu une seringue vide à la main. Même ses victimes agonisantes n’avaient plus cette saveur suave qui l’avait autrefois fait vibré d’infinies façons. Prisonnier de souvenirs angoissants et jubilatoires son esprit errait dans une transe labyrinthique dont il ne voulait même plus s’extraire.

*** 1989 ***

« Tu vois cette fiole ? » Il avait joué avec un instant de latence onirique avant de la poser sur la table encombré. Je croyais alors que dans son réveil, il avait compris. « Cela devait sonner ton trépas. » Son rire embruma la pièce dans un sourire vacillant revenu depuis peu sur ses lèvres. Cette intonation me glaça le sang, devant une franchise délétère jouant avec son humour cinglant. Il ne ferait rien pour me rassurer, la détresse n’aurait qu’attisé son amusement. Cette fiole attira mon regard alors que je contenais de la briser si simplement. Cet équilibre avait une importance trop cruciale pour m’abaisser à jouer la victime. Cette expression disparue revenant sur ses traits était à la fois un soulagement autant qu’une angoisse résurgente.

Il était à moi, tout en sachant combien il m’en coutait de garder un peu de son essence volubile aux creux de mes bras. Une autre route se dessinait sous mes pas, et pourtant, son appel raisonnait, diffus et envoutant depuis des années. Lui, il était de nouveau un danger pour ma couverture, malgré mon apparence irréprochable. Un danger inestimable qui partageait trop de mes nuits, trop de mes jours. « Tes farces ne sont plus aussi drôles que tu le crois. » J’attaquais, défiant et railleur, parce que c’était ainsi que se maintenait la balance entre nous, avant. Je le tenais comme il me tenait, sous un rideau de mensonges qui ne trompaient plus vraiment les esprits les plus avertis.

Amis… Amants, liés par l’indicible secret de nos amours contre natures. Un lien essentiel qui devait pourtant nous détruire si je ne parvenais pas le contenir plus longtemps dans sa prison hallucinogène. « Une farce si tu veux. » Un haussement d’épaules irrégulier accompagna son baiser, bref, brusque, brutal. « Caligula » J’ai retenu son col entre mes doigts, hargneusement, alors qu’il me fuyait déjà. « Est-ce que tu m’aimes ? » Ses iris bruns sont descendu plus bas, ses babines s’étirant lentement sur ses crocs. Ce sourire je le détestais avec passion, ambivalent, toujours trompeur dans sa sincérité corrosive autant qu’innocente. Puis, ils étaient sur moi, ne craignant ni ma hargne, ni la flamme le dévorant, ses yeux à la profondeur abyssale m’aspirant. « J’aime ta compagnie… j’aime ton corps… j’aime ce moment… » Il avait presque l’air tendre, désobligeant pourtant pour mon ego, l’écho passionné de ce que nous avions été et qui m’écrasait si violemment la cage thoracique. Ca, c’était lui, et non le spectre que j’avais entretenu des mois durant. J’avais une peur viscérale de cet être là, je ne comptais pas fuir néanmoins, ni le laisser s’échapper.

*** 1989 ***

Elle était revenue en ces jours de démence passive… Ce qu’elle ignorait encore, de sa jalousie funeste Romy allait le sauver. Pas à la manière des gens normaux, mais à leur manière, dévorante et sulfureuse, radicale et sanglante. Pour lui ce n’était qu’une salvatrice respiration dans une noyade permanente, celle qui sonnait cependant un adieu définitif, fulgurant, grandiose. Ce qu’il attendait depuis trop d’années était un présent sans prix, venu d’une âme soeur bafouée dont son regard ne pouvait pas se détacher dans sa fin proche. Une oeuvre sans mesure, le triptyque de l’aliéné, il ne soutenait qu’un jour de plus pour exprimer cela.

Pas sans heurt, pas sans réflexion, pas sans croquis préliminaire. Ce n’était pas qu’il voulait sa mort, ce n’était pas la haine non plus, au contraire. C’était un honneur, un sacrifice pour une cause plus grande, une offrande sur l’autel des muses murmurant depuis sa naissance leurs augustes commandements au creux de son oreille. Cette trêve était poison, il se devait d’y mettre un terme avant de sombrer d’avantage, son trépas ne pouvait se gaspiller ainsi. De ses dernières forces ressemblées, le peindre avait bâti un châssis pour accueillir son oeuvre ultime : la capsule sous sa peau, le dernier repas fastueux, les lettres à la presse, le discourt pour les juges, quelques mots cachés pour sa bienfaitrice. Millimètre par millimètre, battement après battement jusqu’à en avoir une carte inscrite de la pointe brulante d’une baguette dans son subconscient.

Au cas où > violence :

A l’aube, parée de son plus beau costume, il s’était rendu aux autorités après avoir profité de petits plaisirs de ce monde, selon son plan. Les visages de la milice étaient trop familier pour certains, bien que la description du spectacle les déforma inexorablement. Aucun d’eux n’était blanc comme neige, aucun d’eux ne savait point ce qu’était une scène d’horreur pourtant. Lui, ça lui était égal les regards outragés qui le jaugeaient dans l’incompréhension, il relevait fièrement la tête dans un sourire satisfait. Il avouait, quoi de plus, il n’avait plus besoin de se cacher. Et le reste, il l’emporterait dans sa tombe, si on ne retrouvait rien d’ici là.

Son procès, il l’attendait impatiemment pendant de les journaux s’étaient déjà emparées de cette affaire. Il s’occupait à en imaginer les gros titres tapageurs pour passer le temps plus agréablement, lui qui n’avait plus le droit qu’au silence. Aucun remords ne venait entacher sa sérénité, aucun doute ne l’étreignait plus, conscient que bientôt sa carcasse se désagrégerait en poussière. Il retournait de là où on l’avait extrait, du néant ou de l’enfer, en ayant accompli sa tâche inexplicable. Ca soulageait ses épaules.

Un éclatement douloureux signa son arrêt de mort mieux que cette sentence indigne. Le liquide noircit les veines qu’il incendia sur son passage nécrosant. Son dernier mot se muta en un hurlement strident résonnant dans la salle d’audience médusée. Puis, il cracha sur le parquet, en proie à de violantes convulsions, le sang bouillonnait dans ce corps se tordant effroyablement. Craquant, criant, riant, le criminel juste jamais ne se repentirait, se maintenant debout avec rage jusqu’au dernier souffle de vie. Ses yeux rougies s’accrochèrent à la pâle figure qui tombait comme lui, entre les bras bienveillants de celui qu’il quittait également dans un adieu à son image, pleinement satisfaisant.

*** 1995 ***

« Tu… » Je fixais ce visage sans comprendre, a peine capable d’articuler les premiers mots qui passèrent finalement mes lèvres tremblantes. « revenu pour me tuer aussi ? » Ce fantôme se tenant sur le pas de ma porte se parait des traits que je lui avait connu, parfaitement intacts, parfaitement distincts sous mes yeux fatigués. Il était tard, j’errais dans un cauchemar trop réel, pourtant trop étrange. « Qu’est-ce qui te prends, tu planes ou quoi ? » Sa voix s’est abattu comme un coup de poing sur ma figure que j’en restais muet, pétrifié sur place de fascination, de terreur.  Alors sa présence loin d’être éthérée me repoussa d’un coup d’épaule, et entra dans ma demeure sans avoir besoin d’invitation formelle.

« Ne me regarde pas avec ces yeux, on dirait que tu as vu un mort. » C’était le cas. Le mort investissait mon espace personnel sans en perturber les contours. Là, juste là, dissonant, ce dont il ne semblait pas avoir conscience alors qu’il découvrait, sceptique, les changements qui avaient eu lieu ici. « Tu es mort… » Incapable de refermer cette porte l’effroi retenait chacun de mes gestes en otage, de même que les pensés désordonnées qui se bousculaient dans ma tête. « Tu es mort, tu es mort » Je me répétais en boucle comme si ce cauchemar pouvait s’évanouir. Non, mon vieil avait délaissé sa tombe ce soir, et sa visite tardive pouvait possiblement durer des heures. Quelle drogue de ma jeunesse se rappelait à moi pour qu’il m’apparaisse ainsi ?

« C’est donc ça… » soupira-t-il, loin de s’alarmer de mes dires. « Je mourrais de faim, et mon réveil était bien trop difficile. Si tu savais où… » Il trifouillait déjà dans mes affaires, jetant ce qui l’indifférait dans une agitation démente irrépressible que je lui connaissais mal. Savait-il lui même ce qu’il cherchait ? Brusquement ses gestes désordonnés retombèrent dans le néant. « Combien de temps ? » Il ne semblait même pas se souvenir, le spectre. Il est revenu sur moi d’un bon, me tirant en avant avec brusquerie. « Combien de temps je suis mort ? » Ses mains étaient glacées mais suffisamment fermes pour me rudoyer. « des années… » Il lâcha prise dans ce même élan déroutant par son caractère trop palpable, impossible. « J’ai des visions, beaucoup de visions… » Ainsi glissa son aveux murmuré, caverneux, son regard sombre s’égarant dans le vide de longues secondes. « Les dieux d'en dessous doivent m’aimer plus que de raison. » déclara-t-il finalement dans un sourire instigateur d’un nouveau mal être en nous.

« Comment ? » Une nouvelle question s’élevait déjà, sans doute pas la dernière. Je craignais que la réponse lui déplaise, ou au contraire, qu’elle le ravisse. J’avais vu son corps tomber inerte sur le sol froid de la salle d’audience dans une ultime convulsion sanglante. Tout ceci était-il seulement réel quand sa présence s’avérait plus que tangible sous mes doigts. Je doutais de mes souvenirs, je redoutais d’être moi-même passé de l’autre coté, n’ayant que lui comme guide dans l’antichambre de l’enfer. « Elle m’a tué ? Romy, est-ce qu’elle m’a tué ? » Cela le soulagerait-il si je lui mentais… Si je lui disais que oui, que l’outrage venait d’elle et non qu’une folie vengeresse l’avait accablé de cette façon.

Je me sentais faible sous son regard, trop faible pour ce rôle de messager. « Non, c’était toi. » Je n’avais jamais pu user de mensonges, je n’avais jamais su fermer mon esprit à ses propres délirants. Comprenait-il vraiment qui était son assassin pendant qu’il scrutait le moindre de mes tressaillements dans cet âpre silence ? Son expression interdite se fissura rapidement, de nouveau sa main s’emparait de mon col me trainant comme un vulgaire chiffon jusqu’au salon pour une entrevue interminable.

J’aurais aisément pu croire à une apparition fantomatique, unique résultante de mes abus illicites, si au matin, je n’avais point retrouvé mes murs tapissés de son génie macabre ainsi que mes tiroirs vidés de quelques pièces de valeur. De tous ces morts, il fallait que ce soit ce spectre là… J’ignorais alors que cet événement n’était pas un fait isolé. Le cadavre grandiose de l’artiste fou avait encore trop d’images à montrer, trop de secrets à démêler parmi les vivants. Tout ce que j’avais pu lui dépeindre, de son crime à son procès écourté, pouvait-il encore retentir dans les cours d’assises pour l’innocenter de son geste passionnel ? Il avait tué un traitre, un traitre dont il n’avait pu supporter les mensonges. Cette vérité révélé trop tardivement aurait pourtant dû sauver sa peau. Du moins telle était l’histoire que je connaissais… La seule raisonnable… la seule dont j’osais affirmer la véracité inaliénable.



Dernière édition par Caligula Von Shaft le Mar 13 Fév - 18:49, édité 20 fois
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Âge : VINGT TOIS ANS, le temps s'est arrêté pendant cinq ans pour Maebh. Portrait fantomatique d'un souvenir.
Sang : PUR, ichor royal qui ouvre les portes et sucre le monde. Gouttes cristallines qu'elle ne peut s'imaginer souiller.
Profession : SANS EMPLOI, toutes ses heures consacrées à tenter de voir revenir le contrôle de sa magie. Jour après jour, l'échec est aussi cuisant que la rancoeur.
Situation civile : SOLITUDE d'une illusion que tous regardent de loin sans toucher. Dans ses souvenirs, Maebh est encore mariée à l'amour de sa vie.
Allégeance : VOLDEMORT, c'est bien la seule chose que la mort n'a pas réussi à changer.
Particularité : REVENANTE, ni vraiment morte ni tout à fait vivante à nouveau.

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Disponibilité: Oui
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Maebh Rosier



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Sujet: Re: Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort (Délai: 17/02)   Jeu 1 Fév - 21:08

ON TE CROIT PAS QUE TU TOUCHES PLUS AU DRAMA Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1220396321 Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1220396321

Sur ce, rebienvenue par ici Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 4002819895 Hâte de voir ce deuxième compte en action Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 2976721377
Tu connais déjà le chemin à la moindre question Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1191974233
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Sujet: Re: Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort (Délai: 17/02)   Jeu 1 Fév - 21:12

Mon amant de ses morts !!!!!!! Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 462209679 rebienvenue parmi nous, je croque ta fesse gauche pour te souhaiter bon courage pour la fin de cette.. longue fiche. #SlutForDrama

JE T'AIME ❤️❤️❤️❤️❤️❤️
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Âge : 29 ans à sa mort. Il en aurait 35 aujourd'hui sans son passage par l'enfer.
Sang : mêlé
Profession : Peintre, et pas des moindres...
Situation civile : Libre comme l'air... ou pas ?
Allégeance : Le Seigneur incontesté des Ténèbres
Particularité : Revenant. On croyait, à tord, s'en être définitivement débarrassé...
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Sujet: Re: Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort (Délai: 17/02)   Jeu 1 Fév - 22:01

Maebh > Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1161357718  comment tu m'as cerné direct... continue, j'aime ça. Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 2732708772

Romy > Contente de me voir ma biche démoniaque ? Tu vas à peine t'en remettre de celle là, je te le promets.   Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 2976721377 Je t'aime aussi... Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 3826086300 Parfois... Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1049723563
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Âge : 28 ANS, qu'il vit, 3 ans qu'il survit. Ses jours sont limités, et il s'assure de ne pas perdre le compte. (24.03.1968)
Sang : PUR, il ne pourrait en être autrement. C'est la pureté qui se doit de reigner, la pureté qui se doit de vaincre.
Profession : BRISEUR DE SORTS, perdu au sein du commerce familial, il se laisse porter par le danger, par les découvertes, par la magie. BOURREAU, on se rend utile, on aide le Seigneur, on part à la recherche de nouveaux moyen de tuer, souriant.
Situation civile : FIANCÉ, promis à sa meilleure amie, promis à celle qui lui a sauvé la vie. Relation silencieusement ouverte, relation silencieusement libre. Ils vont aimer autrui avant de revenir s'aimer l'un l'autre.
Allégeance : VOLDEMORT, le grand. Et pourtant, le serpent marqué doute. Il doute parce que le Lord ne veut plus de lui. Il doute parce qu'autrui s'est appliqué à laisser des doutres naître au sein de l'esprit brisé. Il doute parce qu'il est presque AVERY.
Particularité : SÉROPOSITIF, il sait que la mort l'attend, patiente.

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Sujet: Re: Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort (Délai: 17/02)   Jeu 1 Fév - 22:16

Maebh Rosier a écrit:
ON TE CROIT PAS QUE TU TOUCHES PLUS AU DRAMA Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1220396321 Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1220396321
J'ALLAIS LE DIRE Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1726137396 Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1726137396 Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1726137396

En vrai adieu, Von Shaft, j'ai ris Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 3730965717 Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 3730965717 Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 3730965717

Rebienvenue ici ma belle, je me tarde de découvrir ce nouveau personnage bien bg Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1317130907
Si jamais tu as des questions, tu sais dans quel coin nous trouver Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 2027094418
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Sujet: Re: Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort (Délai: 17/02)   Jeu 1 Fév - 22:18

Encore un pseudo détonnant ! Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 3860316365
Re, bon courage pour la suite, ami peintre. Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 3660909184
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Sujet: Re: Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort (Délai: 17/02)   Jeu 1 Fév - 22:35

Cette plume, ce personnage en promesse... J'aime tout ce que j'ai lu jusqu'à présent. Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 3660909184
Hâte d'en savoir plus sur ce cher Caligula. Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1339949078
(re)bienvenue parmi nous ! Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 623258623
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Âge : 29 ans à sa mort. Il en aurait 35 aujourd'hui sans son passage par l'enfer.
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Sujet: Re: Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort (Délai: 17/02)   Jeu 1 Fév - 22:53

Adra > J'ai dis "je suis clean" mais en même temps, les vieux démons ne sont jamais bien loin... Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 2152018307 *part en cure de désintox*
J'espère que le rire était au moins un poil démoniaque, sinon je ne signe pas. XD (En vrai, je signe toujours à la rigolo thérapie  Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 624132449)

Daddy Dag (oui, aucun respect, je sais. mdr) >  Mon cher, on va discutailler peinture un de ces quatre. Avec un bon verre, et un bon cigare aussi. Faut pas se laisser aller.  Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1191974233

Pandore > J'espère que la suite (des hostilités) ne te décevra pas alors. Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 2976721377
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Sujet: Re: Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort (Délai: 17/02)   Jeu 1 Fév - 23:19

Aucun.
Respect.
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(Avec plaisir ! Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1447796362 )
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Âge : TRENTE-ET-UN-ANS ; elle effeuille les années sans s'en rendre compte, depuis sa naissance à Londres (01/01/1965).
Sang : PUR ;Perfection assourdissante. La famille qui grandit, s’allie et prospère, tout en conservant cette précieuse immaculée.
Profession : ÉLEVEUSE DE DRAGONS ; travaillant aujourd'hui à prendre soin de ceux vivant dans les sous-sol de Gringotts qui lui obéissent au doigt et à l’œil.
Situation civile : FIANCÉE ; la bague au doigt passée par celui qui est devenu son meilleur ami. Relation compliquée mais essentielle qu'elle entretient avec Adrastos Lestrange.
Allégeance : VOLDEMORT, elle est marquée depuis sa sortie de Poudlard.
Particularité : INTERROGATRICE ; la section de renseignement la compte parmi ses membres depuis plusieurs années déjà. .

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Sujet: Re: Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort (Délai: 17/02)   Ven 2 Fév - 9:47

Re-Bienvenue à ce que j'ai compris Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 4002819895
Je suis fan du personnage en tous cas #teammorsmordre Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 2976721377
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Sujet: Re: Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort (Délai: 17/02)   Ven 2 Fév - 10:44

C'est très beau ce que tu écris et ton perso... waw !
Re-bienvenue Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 2027094418
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Sujet: Re: Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort (Délai: 17/02)   Ven 2 Fév - 11:31

Ce pseudo, ce perso, ces mots.... Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 775228802

Re-bienvenue parmi nous avec ce charmant homme dis donc Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 462209679 Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 2027094418
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Âge : soixante ans
Sang : mêlé
Profession : chercheur en pathologie des sortilèges
Situation civile : veuf
Allégeance : l'ordre du phénix, quoi qu'il en coûte
Particularité : occlumens, papy poule et ronchon de service
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Sujet: Re: Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort (Délai: 17/02)   Sam 3 Fév - 1:12

OH NON PAS LUI Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 879378322

Rebienvenue par ici mon cher neveu Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 462209679

Que dire de Toby, de ta plume, de ce psychopathe qui va envoyer du pâté (ah non, t'es clean c'est vrai Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1931846439 )

J'ai hâte de lire la suite !!!! Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 3012312062 Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 775228802
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Âge : 29 ans à sa mort. Il en aurait 35 aujourd'hui sans son passage par l'enfer.
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Sujet: Re: Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort (Délai: 17/02)   Sam 3 Fév - 10:10

Merci mesdames ! Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 132434289 Pour vous remercier je vous invite toutes à mes funérailles. Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 2976721377  Comment ça, ce n'est pas un cadeau ? Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1782674878  

TONTON MIRO ! *le serre fort dans ses bras* Tu m'as trop manqué le fossile... Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 3104475824
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Sujet: Re: Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort (Délai: 17/02)   Sam 3 Fév - 17:00

Bienvenue BG de la mort qui tue !! (non non personne ne remarquera que c'est ENCORE moi)

T'es le plus beau des psychopathes, ça mérite un générique. clique ici 8D

Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1042746544 Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1042746544 Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1042746544 Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1042746544 Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1042746544 Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1042746544 Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1042746544
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Âge : 29 ans à sa mort. Il en aurait 35 aujourd'hui sans son passage par l'enfer.
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Sujet: Re: Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort (Délai: 17/02)   Sam 3 Fév - 17:34

J'ai rien vu, PROM(I) mon biquet Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 4002819895

Et non voyons, je ne suis pas un psychopathe... j'ai des sentiments, ils s'expriment juste différemment du commun des mort(els). Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 2976721377
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Sujet: Re: Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort (Délai: 17/02)   Sam 3 Fév - 22:20

TOBY KEBBELL BORDEL Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1301413056 Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 1301413056
je déborde d'amour pour Johnny Quid

re-bienvenue, cette fiche est juste un pur délice, la plume, le perso, ça vend du rêve Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort  (Délai: 17/02) 441402109
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Sujet: Re: Caligula Von Shaft - Un certain goût pour la mort (Délai: 17/02)   

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