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La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+).
Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée.
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 I blinked and the world was gone (Ethel)

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Situation civile : veuve, mariée clandestinement, fiancée à Anatoli Karkaroff, en couple avec Saga
Allégeance : neutre; elle porte la marque, souvenir de son ancienne vie
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Cordelia Mulciber



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Sujet: I blinked and the world was gone (Ethel)   Dim 10 Déc - 19:29



Avril 1995

Elle souffrait, dans son corps, sa chair, et dans son âme; luttant pour ne pas quitter cet endroit plus doux que la réalité qu'on voulait lui faire rejoindre. Chaque geste, chaque mouvement déclenchait une affreuse vague de douleur qui se répercutait comme une réaction en chaîne dans sa carcasse. Chaque inspiration, la moindre expiration lui brûlait la gorge et quand enfin il lui fut impossible de se maintenir à fleur de conscience, la lumière, trop vive, la força à refermer aussitôt les paupières pour se laisser le temps de s'habituer au rayonnement timide d'un soleil cache derrière les nuages. Une vive douleur qui lui cisaille le crane quand elle rouvre les yeux, et lui retourne l’estomac. Doucement, elle se palpe le corps à la recherche des milles blessures à l’origine de son mal, et ce n’est que sa peau, froide, qu’elle sent sous ses doigts. C’est là qu’elle prend conscience de sa nudité.

Confuse, perdue, Delia se redresse péniblement, le souffle haché par la douleur intolérable que provoque chaque mouvement. Les billes, affolées, vont et viennent dans la pièce à la recherche d'un détail familier, de quelque chose à quoi se raccrocher. Il lui semble qu'elle connaît cet endroit, mais la décoration de la pièce, et son agencement la dérange. C’est chez elle, mais elle ne reconnait rien, ou peu de choses ; pas assez pour la rassurer. Et ça lui colle une angoisse crasse dans le fond du ventre. Ses jambes, qui la portent à peine, vacillent alors qu’elle avance d’un pas après l’autre tout en s’accrochant aux meubles pour ne pas tomber. Elle atteint enfin le sofa en toile quand elle croise le reflet dans le miroir. Derrière elle, une femme l’observe, le visage marqué d’une expression indéchiffrable, entre peur, hésitation et consternation. La lumière la force à plisser les yeux, mais elle s’oblige à se retourner. Longtemps, les deux femmes se scrutent : dans ce visage, trop familier et lointain à la fois, Delia retrouve Ethel (bien trop âgée pour que ce soit véritablement elle, Ethel n’a que vingt-deux ans et certainement pas un visage aussi dur et fermé, elle n’a pas vécu sa vie de femme). Elle ouvre la bouche, pour prendre la parole, mais à la place, c’est une violente quinte de toux qui la prend.


Ethel, puisque c’est bien elle, lui a prêté quelques vêtements pour se couvrir. Toute la journée, on a cessé d’aller et venir, paniqués, dans la maison. Il a fallu l’intervention du médicomage pour qu’enfin on cesse de l’importuner et qu’on lui permette de se reposer. La potion qu’il lui a administré l’a plongée dans un état comateux, dont enfin elle se sort péniblement. On ne lui a rien expliqué, c’est même si on lui a à peine parlé en réalité, sauf pour lui demander régulièrement comment elle va, et elle n’a eu de cesse de répondre bien quand rien il n’en est rien. Que répondre, vraiment ?

Quelques coups discrets frappés sur la porte de bois lui font tourner le regard, un domestique entre et dépose un plateau sur la table de chevet avant de sortir sans prononcer un mot ; il n’a pas besoin, la lueur terrifiée dans son regard lui hurle sa peur à devoir entrer dans cette pièce et déposer le bouillon. Delia ne le saura jamais, mais les employés de maison ont tiré au hasard celui qui devrait entrer dans la chambre de la more pour lui déposer son repas. Cordelia n’a pas d’appétit, alors elle délaisse le bol pour se plonger à nouveaux dans les méandres de ses pensées. Lentement, consciencieusement, elle se force à raviver des souvenirs. Elle explore le moindre recoin de son esprit pour trouver des réponses aux milles questions qui la tourmentent. Mais rien. Elle pourrait pleurer, de rage et de chagrin, si seulement le poids d’angoisse qui pèse sur sa trachée voulait bien libérer les sanglots. La porte s’ouvre et se ferme à nouveau. Cette fois, c’est Ethel. Delia la scrute autant que sa nièce l’observe. Les deux femmes ne se disent rien. C’est un effort prodigieux et incroyable que de devoir admettre que cette femme, magnifique, forte et dure, est sa nièce. Et que dix-sept années se sont écoulées. « Raconte-moi, elle supplie finalement. » Tout ce qu'elle voudra. Tout ce qu'elle pourra. Quelque chose, pour que Delia pense autre chose à cette fenêtre en face de son lit, et la chute libératrice.
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Sujet: Re: I blinked and the world was gone (Ethel)   Jeu 14 Déc - 2:10



I blinked and the world was gone
Cordelia & Ethel

Lorsqu’elle pousse la porte de la vieille demeure, elle est soulagée d’être enfin rentrée, Ethel. Journée laborieuse, exténuante. Elle va, toute fois, pouvoir savourer un bon bain et un verre de vin. Combat parfait pour se détendre après une journée fastidieuse. Ou presque. Ses pensées réconfortantes sont perturbées par des bruits étranges. D’abord, elle n’y porte qu’un faible intérêt. C’est que la demeure que sa tante lui a légué n’est plus toute jeune, ainsi il n’est pas si rare d’entendre la plomberie se plaindre ou le bois couiner. Mais les bruits ne lui semblent pas aussi familiers que d’ordinaire. Ce n’est pas le bois qui craque et ce n’est pas la plomberie qui s’exprime. Elle a un nœud au fond de l’estomac, Ethel. Si elle s’efforce de garder un visage impassible, elle n’est pas des plus rassurée. C’est que les murs de la vieille maison ont déjà été témoin d’un drame. Elle s’efforce de ne jamais trop y penser, Ethel, mais quand la crainte s’empare d’elle entre ses murs, elle ne peut pas faire autrement. Mais, cela ne l’empêche pas de s’approcher.

Froncement de sourcil lorsque son regard se pose sur une silhouette féminine lui faisant dos. Le nœud au fond de son estomac ne semble pas vouloir se barrer, mais ce n’est plus la crainte qui anime la Mulciber. Elle observe, silencieuse. Elle aperçoit les traits, les devine. Ou elle veut les deviner. Mais c’est impensable. C’est impossible. Regard fixé sur le miroir qui lui fait face, son visage se durci de nouveau. Elle ouvre la bouche, prête à mettre l’individu à la porte sans une once de regrets. Parce qu’on entre pas chez elle de la sorte. Parce qu’elle ne laisse pas n’importe qui pénétrer dans l’intimité de son logement. C’est impossible. Voilà ce qu’elle se répète, Ethel. Voilà ce qu’elle n’arrête de se dire. Mais la jeune femme lui fait maintenant face et elle ne peut nier l’évidence, Ethel. Quand bien même elle essaie de trouver la faille. De remarquer la différence qui lui fera hurler imposteur. Parce que ça ne peut-être Cordelia en face d’elle. Parce que sa tante est décédée il y a dix-sept ans. Entre ces mêmes murs. Elle voudrait pouvoir croire à une mauvaise farce, Ethel. Elle referme la bouche, incapable de parler, finalement. Et elle n’est pas certaine de savoir qualifier ce qu’elle ressent, Ethel. Se contente de garder se masque de froideur et de dureté. Même quand celle qui porte les traits de sa tante est prise d’une quinte de toux. Elle esquisse à peine un mouvement en sa direction.

Elle a prévenu son père, Ethel. Elle a hésité. Elle a d’abord fait preuve de civilité en prêtant à sa tante des vêtements. Elle peine à y croire, Ethel. Ça ne fait aucun sens, pour elle. Elle a appelé son père et elle l’a laissé gérer. Elle regrette un peu. Peut-être parce qu’elle aurait aimé se montrer un peu plus à la hauteur pour sa tante. Peut-être parce qu’elle déteste cette impression d’être une gamine déboussolée qui n’arrive pas à trouver un sens à tout ça. Elle reste dans l’ombre, Ethel, observe les allées et venues. Attendant le bon moment pour parler à sa tante. Sa tante. Elle peine encore à se faire à l’idée que c’est bien Cordelia Mulciber qu’elle a retrouvé dans son salon.

Les lieux ont enfin retrouver un semblant de calme. Ethel retrouve quelque peu l’illusion d’une normalité. Elle aimerait pouvoir retrouver Theodora dans leur appartement. Peut-être pour s’échapper de cette folie. Peut-être juste pour avoir un soutient auquel se rattacher. Mais ce n’est pas jeudi. Ce n’est pas leur jour. Et Ethel ne dérangera pas sa compagne pour une raison aussi futile. Alors, à la place, elle décide de faire face à sa tante. Elle entre dans la chambre où Cordelia est installée sans même daigner frapper au préalable. Ses yeux scrutent de nouveau le visage de la jeune femme. Les traits de sa tante n’ont pas changé. Du moins, ils sont identiques au souvenir qu’elle en a, Ethel. Elle sert légèrement les dents. Refoulant quelconque larmes qui auraient l’audace de vouloir prendre place dans ses yeux. « Raconte-moi. » La supplique est difficile à entendre. C’est qu’Ethel ne se souvient pas avoir entendu Cordelia supplié avant.

Elle approche un fauteuil du lit et s’y installe, Ethel. Ses traits se sont légèrement adoucis. Légèrement. Barrières toujours levées, Ethel n’est toujours pas certaine de l’attitude qu’elle doit tenir en compagnie de celle qui était autrefois son modèle. Il y a cette crainte, dans un coin de son esprit, de décevoir sa tante. « Ils n’ont pas encore d’explication, je crois. » Et quand bien même, Kenneth Mulciber ne mettrait sans doute pas telle information entre les mains de son aînée. Ethel a envoyé un hiboux à Roderick. Mais son frère est toujours aux abonnés absents. Mais elle sait ô combien telle nouvelle est difficile à accepter et elle n’ose imaginer ce qui se passe actuellement dans la tête de son frère. « J’ai emménagé chez toi il y a un petit peu plus d’un an maintenant. Quand mon second époux a enfin décidé de se passer la corde au coup. Littéralement. » Elle n’a aucune compassion pour feu son époux. L’important n’est pas là. Ce qu’elle veut dire par là, Ethel, c’est que si Cordelia a noté des changements de décors dans sa maison, c’est de sa faute à elle. C’est elle qui les a investit, elle qui a fait quelques changement. Rien d’exceptionnel, cependant, elle a pris à cœur de garder l’âme de la demeure, Ethel. « J’avais pas vraiment envie de retourner vivre avec mes géniteurs. » Vérité craché avec amertume. Si elle joue la comédie quand cela est nécessaire, elle ne la jouera pas pour Cordelia. Parce qu’elle sait, Cordelia, l’opinion qu’elle a du patriarche Mulciber, Ethel.
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Sujet: Re: I blinked and the world was gone (Ethel)   Lun 18 Déc - 0:57


Le corps agité de frissons, Cordelia ressert la couverture qu’on a déposé sur ses épaules, et celle qui lui recouvre le reste de sa carcasse. Il lui faudra pourtant apprendre à vivre avec cette impression de froid permanente : on ne rend jamais sa chaleur aux chairs et à l’âme déjà trépassées. Cordelia n’en sait rien, d’ailleurs personne ne sait rien, comme le lui affirme Ethel, confirmant les doutes encore informulés barbotant dans son esprit orageux. Ca ne l’apaise pas, en réalité, ça ne fait que renforcer ce sentiment de vulnérabilité insupportable auquel Cordelia n’est pas habituée. Elle s’accroche avec force aux mots qu’Ethel prononce. « Ton second mari … ? elle relève, une moue à la fois mécontente et triste qui s’imprime sur le visage. » En silence, elle scrute Ethel, qui ne laisse rien filtrer de ses émotions. Mais, Cordelia n’est pas stupide, et elle devine au silence ce que ces unions impliquent. Elle le sait, elle se souvient, dans sa chair et dans son esprit. « Tu as bien fait de venir ici, la maison était pour vous, de toute façon. » Pour Roderick et pour Ethel. « Et tu as eu raison de l’arranger à ton goût. » L’habitude lui fait lever la main, pour saisir celle de sa nièce, mais elle se retient au dernier moment puis se ravise. Ethel, reste sur ses gardes et conserve une distance évidente et Cordelia ne souhaite pas la brusquer. Les Mulciber, comme tant d’autres familles, restent avares, pudiques et maladroits quand il s’agit d’exprimer leur sentiment, et les gestes d’affection ne font pas partie des nombreuses traditions. « J’avais pas vraiment envie de retourner vivre avec mes géniteurs. » Un fin rictus entendu pour lui tordre les lippes, Delia hoche la tête en guise d’acquiescement. Elle apprécie la franchise bienvenue de sa nièce. De son vivant, si Delia jouait son rôle parfaitement, elle ne retenait jamais ses remarques acerbes ou des mimiques ironiques – et dans le secret de la maison Mulciber, on l’entendait souvent rugir depuis le bureau de Kenneth quand il lui prenait l’envie de décider à la place de sa petite sœur. Bien sûr, elle n’obtenait jamais gain de cause, mais elle n’oubliait jamais de faire entendre son mécontentement. Ou alors, le plus souvent, elle se murait dans un silence obstiné que rien ni personne ne pouvait briser, jusqu’à ce que, Kenneth lui cède autre chose.  « J’aime bien ce que tu as fait dans le salon. Enfin, pour le peu que j’en ai vu, rit-elle doucement. La joie ne ponctue rien, une vaine tentative pour briser le malaise persistent tout au plus. Mais, je constate que tu n’as pas touché à ma chambre ? Pas encore ? » Les billes persécutent les billes et tentent de deviner les pensées de sa nièce. Mais Ethel Mulciber ne laisse rien filtrer de ces émotions ou de ce qui agite son esprit. Elle conserve cet air que Delia reconnait trop bien : il a été le sien, longtemps. La fierté, un peu amère, lui tire néanmoins un sourire. Sans trop y croire, Cordelia espère qu’elle a eu sa part de bonheur. Qu’elle a sa part de bonheur. Cet air, il est le sien actuellement, si elle ne s’en rend plus compte avec le temps, elle se drape chaque fois de la parure disant, froide et hautaine autant héritée de sa famille que de la carapace qu’elle a construit avec le temps.  Ne jamais montrer ses faiblesses, ne jamais s’y appesantir. Relève le menton et redresse les épaules, ça ira.Un vague regain de courage accompagne l’attitude. Et comme il n’y a pas de bonne façon d’aborder le sujet, elle n’y met aucune forme. « Comment c’est arrivé ? »
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