daily prophet

La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+).
Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée.
Teatime with the Queen : Buckinghamshire est voté le county préféré des sorciers immigrants.



 

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 we know the ruin will comme later. (a)

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Sujet: we know the ruin will comme later. (a)   Ven 17 Nov - 21:06

« just because i leave doesn't mean i'm not coming back. you know that, right? »
et la phrase qui tourne en rond, une désillusion aux allures d'espoir. une déclaration mielleuse, qui sonne bien, qui sonne vrai, mais qui n'est que l'écho des mots de tehreem. ça se répète. ça s'aggrave. chaque interrogation est pire que la précédente, son corps inutile alors que son âme vogue sur les eaux noires d'un esprit fragilisé. elle a beau laisser danser sa baguette jusqu'à ce que le coupable ne soit qu'un bordel d'idées désespérées, il y a toujours de la résistance. (son propre esprit qui érige des murs au lieu d'ouvrir des portes.) il y a toujours tehreem, les yeux brillants de larmes, tehreem, qui meurt, tehreem, qui vit, main tendue vers elle. et sheza, qui avance. les yeux fermés. les yeux ouverts. qui suit la voix consolatrice de sa soeur, parce qu'elle donnerait n'importe quoi pour la retrouver entière. (alive, une voix perfide souffle. et sheza veut l'ignorer. mais au fond, c'est vrai, n'est-ce pas? tehreem n'est qu'à moitié là. a ghost made of flesh and bones.)
sheza serait prête à tout sacrifier, même si cela voulait dire perdre à la raison, pour que tehreem lui revienne saine et sauve.

sauf qu'il y a adrastos.
toujours là, quelque part dans sa tête, une figure rassurante qui la ramène à la réalité. toujours sûr, toujours confiant, toujours persuadé qu'elle lui reviendra toute entière. et elle aime à penser qu'elle ne se laissera jamais filer parce que le fiancé a trop besoin d'elle. parce qu'ils sont les deux facettes d'une même pièce. une machine infernale qui n'a de valeur que si vous comptez la symbiose qui semble ne jamais les abandonner.
alors elle revient. toujours. épuisée. terrifiée. l'envie de vomir qui la prend à la gorge comme la main du destin: les doigts d'un dieu absent qui appuient sur sa trachée. mais elle revient. un semblant de sourire sur ses lippes rosées, alors qu'elle le salue. qu'elle lui dit, yeah, my day was fine, même si ce n'est qu'à moitié le cas. elle ne veut pas l'inquiéter. nuire à sa tranquillité. elle se dit qu'il a déjà trop à faire. qu'il s'inquiète déjà de tout. elle ne veut pas devenir un fardeau, sheza. elle sait qu'il pourrait la supporter, la porter, mais elle n'est pas de ceux qui se laissent sombrer dans la dépendance sans se battre pour son autonomie. alors elle tait, pour la première fois de sa vie, l'évident et l'important.

et à présent, revenue d'un interrogatoire qui a viré au semi-cauchemar, elle tourne en rond comme un dragon en cage; ses bottes font un bruit fou sur le sol de marbre. et elle pivote, et pivote, et pivote, pour essayer de se nettoyer l'esprit avant que le fiancé ne rentre et voit les restes du désastre sur son visage. parce qu'il la lit comme un livre, adrastos.il semble être le seul à parler son langage, le seul à comprendre le message derrière ses mots brutaux. tehreem savait, autrefois, mais la soeur semble avoir oublié tant.
sheza a envie d'hurler.
les souvenirs tournent, l'âme se fatigue. quelque part plus bas, la porte s'ouvre. elle continue sa marche macabre, son déhanché mesuré. un pied puis l'autre sur le chemin de la rationalité, alors qu'elle essaie de secouer l'impression de se noyer. mais rien n'est aisé quand vous êtes tant habitué à plonger au plus profond des pensées. sheza est son pire ennemi: elle veut oublier mais personne n'est meilleur qu'elle pour creuser les vieux cadavres au fond de la mémoire. et le sentiment qu'elle veut tellement omettre, il s'accroche à sa peau comme une malédiction. elle a l'impression qu'elle aura beau se laver, laisser l'eau la purifier, aucun frottage, aussi intensif soit-il, ne suffira pour retirer l'odeur qui lui colle à la peau.  

des pas dans le corridor l'arrêtent dans sa course folle. c'est le moment de croire que tout va bien. c'est le moment de mimer, de jouer, en priant pour qu'il soit trop fatigué pour déceler le mensonge. (il ne l'est jamais). « i thought you couldn't go home before ten, today. didn't you have a meeting or something? » diriger le sujet loin d'elle, tellement loin qu'elle ne peut plus l'apercevoir à l'horizon. un mot pour effacer les cernes des cauchemars, l'air pâle d'une noyade imaginaire. un sourire, solaire, parce qu'elle est contente de le voir. elle l'est toujours. « it's a good thing i had planned to wait for you like a good housewife. » et un clin d'oeil, alors qu'elle s'approche pour lui retirer sa veste. les gestes mesurées, l'air relativement relaxé. rien de mieux que la proximité avec adrastos pour apaiser les tourments de la sorcière.
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Âge : 28 ANS, qu'il vit, 3 ans qu'il survit. Ses jours sont limités, et il s'assure de ne pas perdre le compte. (24.03.1968)
Sang : PUR, il ne pourrait en être autrement. C'est la pureté qui se doit de reigner, la pureté qui se doit de vaincre.
Profession : BRISEUR DE SORTS, perdu au sein du commerce familial, il se laisse porter par le danger, par les découvertes, par la magie. BOURREAU, on se rend utile, on aide le Seigneur, on part à la recherche de nouveaux moyen de tuer, souriant.
Situation civile : FIANCÉ, promis à sa meilleure amie, promis à celle qui lui a sauvé la vie. Relation silencieusement ouverte, relation silencieusement libre. Ils vont aimer autrui avant de revenir s'aimer l'un l'autre.
Allégeance : VOLDEMORT, le grand. Et pourtant, le serpent marqué doute. Il doute parce que le Lord ne veut plus de lui. Il doute parce qu'autrui s'est appliqué à laisser des doutres naître au sein de l'esprit brisé. Il doute parce qu'il est presque AVERY.
Particularité : SÉROPOSITIF, il sait que la mort l'attend, patiente.

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Sujet: Re: we know the ruin will comme later. (a)   Lun 20 Nov - 14:22




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SHEZA & ADRASTOS

MID NOVEMBER 1995

Il attend, Adrastos. Patient dans son impatience, il est assis à son bureau. Il se doit d’être ailleurs, le briseur de sorts. Il se doit de se perdre dans un monde lointain. Un monde qui attend encore d’être découvert, regorgeant de secrets précis. Là est ce qui l’appelle au moins autant que le danger. C’est le danger qui fait battre son cœur. Ce sont les découvertes qui réveillent son âme. Encore récemment, il s’est perdu. Au fin fond de l’Égypte, il a rapporté de nombreux artefacts à son employeur. Mieux encore, il a trouvé des pièces dignes de sa collection personnelle. Ces pièces qui ne connaissent pas l’or, qui ne connaissent pas la richesse. Ces pièces dont la banque se moque. Ces pièces dont la banque se moquera toujours. Ces pièces qui ont fait la fortune de sa famille. Il aurait pu s’y trouver encore, le Lestrange. Au sein de cette région que peu explorent, par peur. Mais il n’a pas peur. Il sait qu’il se meurt. Alors à quoi bon en avoir peur ? Aujourd’hui ou demain. Demain ou dans cinq ans. Il finira par regretter de ne pas avoir vécu. Alors autant vivre une vie d’excitation. À peine rentré de son périple, c’est le ministère qui le veut. Des individus attendent la mort. Le serpent leur a donné la mort. Il teste ses nouveaux sortilèges. Il s’assure de leur efficacité. Il s’assure de leur puissance. Certains sont prêts. D’autres ne le sont pas encore. Certains tuent avec précision. D’autres se contentent de blesser. D’autres encore ne possèdent pas ce panache qu’il recherche. Alors il continue de travailler, il continue de les perfectionner. Il aurait pu continuer, mais la banque le désirait désormais. Une réunion, lui a-t-on dit. Avec son chef d’équipe, lui a-t-on annoncé. Alors il attend.

Il attend, Adrastos. Entouré de ses trésors, entouré de ses découvertes. Au sein de ce bureau qui ne l’excite pas, ce bureau qui ne sert qu’à remplir cette paperasse dont il se moque bien. L’horloge a sonné l’heure. Le mangemort attend toujours. Impatient dans sa patience, ses doigts tapotent la table. Recouverte de rapports divers, elle semble peu utilisée. Il y a de cela quelques années, d’autres s’occupaient des taches mondaines. Lui, grand Lestrange, ne méritait pas de perdre son temps. Mais son temps n’est plus. Mais les temps ont changé. Lui, Lestrange incapable, peut bien s’occuper de son propre sale boulot. Des détails qu’il n’a longtemps pas connu. Des détails qu’il a appris à comprendre. Des détails qu’il espère pouvoir délaisser de nouveau. L’horloge sonne la demi-heure. Il se lève, le mangemort. Faisant les cent pas, il se perd dans les trésors qui habitent les murs. Enfin, la porte s’ouvre. Mais ce n’est pas son chef d’équipe qui l’observe. « They’ve been caught up. » Les mots sont simples. Avant même que des questions ne puissent être posées, le gobelin disparait. Un moment durant, le briseur de sorts reste immobile. Il sent la rage se réveiller dans le fond de son être. Il la sent, mais il l’ignore. Ainsi est la vie des Lestrange. Ainsi est la vie des partisans. Un mouvement de baguette lui apporte sa cape. Quelques pas lui suffisent afin de laisser derrière lui ce bureau sombre. Une fois dehors, c’est un transplannage bruyant qui le fait disparaitre.

Il attend, Adrastos. La flamme délicate allume sa cigarette. C’est chez Sheza qu’il se dirige désormais. Cet appartement qu’ils partagent désormais. Cet appartement au sein duquel il se sent en sécurité. Appartement que la richesse des Shafiq a obtenu. Appartement qui sert de paradis secret. Paradis où les fiancés ne font pas d’effort. Paradis où les fiancés peuvent être eux-mêmes. Loin des yeux curieux du monde. Loin des idées précises du monde. « I thought you couldn’t go home before ten, today. » Il laisse sa cape quitter ses épaules, le tabac aux lèvres. « Didn’t you have a meeting or something? » La chemise défait quelques boutons. Enfin, il respire. « I did. Though I guess I’m no longer worth meeting. » Un haussement d’épaules dit tout. Il est habitué, le sang pur, à ce qu’on le traite comme un incapable. Il a fini par accepter qu’ainsi est la vie qu’il mène, qu’il se doit de continuer. Il n’empêche qu’il ne peut s’empêcher de repenser a un autre temps. Un temps au sein duquel il avait tout. Un temps au sein duquel il n’avait rien. « It’s a good thing I had planned to wait for you like a good housewife. » Il rit, le fiancé. Il rit de ce rire franc que la sorcière parvient à lui arracher avec délicatesse. « Where’s the food then? » demande-t-il, souriant.

Il attend, Adrastos. Il commence par attendre une réponse. Il finit par attendre une chose bien différente. Il a enfin posé son regard sur Sheza. Il a enfin vu son être qu’il considère sans faille. Pourtant. Pourtant, c’est lui qu’il semble voir. Un miroir de celui qu’il est lorsque la mort murmure a son oreille. Immédiatement, son sourire se fane. Immédiatement, son visage semble inquiet. « Shez… » Un pas en avant. Puis un autre. Elle semble fatiguée, la Shafiq. « Are you ok? » Cette fatigue qu’il connait si bien. Cette fatigue douloureuse de ceux qui ne peuvent dormir en raison de peurs, de doutes. « You been to work today? » Sa main caresse le visage creusé. Elle semble brisée, la Shafiq. « Nightmares again? » Brisée par une chose qu’il ne connait pas. Comment peut-être être brisée ? Forte. Précise. Là est la sorcière qu’il connait. Dans le fond, il connait la réponse à certaines de ces questions. Les cauchemars de sa fiancée le réveillent sans cesse. Des cauchemars qu’il n’a jamais eus. Des cauchemars qu’il ne connait pas. Des cauchemars qu’il se doit de comprendre. Pour elle. Pour eux. Pour lui.

Il attend, Adrastos.
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Sujet: Re: we know the ruin will comme later. (a)   Ven 24 Nov - 21:18


« well, it's their loss. you know that, right? » et il y a une lueur presque violente dans les yeux de la shafiq, alors qu'elle le fixe. ça l'agace, la façon dont les gens le traitent. ça l'irrite, qu'adrastos ait décidé de se laisser faire. elle voudrait prendre par les épaules et secouer la société. leur rappeler que les méfaits d'un n'empoisonnent pas toute la portée. mais s'il y a une chose que sheza a appris sur le monde des hommes, c'est qu'ils ne comprennent guère plus que ce qu'ils ont décidé de ne pas assimiler. et si leur rancœur n'a aucune limite, leur mémoire des bonnes choses se voit trop souvent faussée par les ténèbres d'un seul geste. alors elle se contente de le rappeler à adrastos, d'une voix mi-autoritaire mi-exaspérée: « frankly, i'm glad you didn't have to listen to those douchebags. they're not worth your time. » et elle s'arrête à cela, pour mener la conversation sur un point plus léger qui arrache un rire à adrastos. le genre qu'elle voudrait capturer en bouteille et rejouer quand les nuits sont noires. c'est le genre de symphonie, cela dit, qui ne se laisserait pas enfermée: elle est trop franche, trop libre, surement trop fragile pour être maintenue de force. alors sheza la laisse fuir, regarde doucement la lumière qui illuminait les yeux d'adrastos s'échapper une nouvelle fois pour n'y laisser que l'éternel brouillard. mais il a un sourire, et c'est dans ces moments qu'elle voudrait joindre les mots aux gestes. palper du bout des doigts le semblant de bonheur auquel il semble s'accrocher. aujourd'hui est un jour compliqué pour son optimisme fracassé. elle est fatiguée, sheza, et le poids qu'elle a sur les épaules ne semble pas vouloir la quitter, qu'importe la légèreté avec laquelle adrastos traite une situation qui elle lui donne envie d'hurler.

« you know damn well i can't cook to save my life. what i can do, though, is ask a house-elf to prepare something. » un regard exaspéré, quoique voilé d'un sourire en demi-lune. elle aime la dynamique qu'ils ont, les fiancés. ce semblant d'amour qui n'a rien de traditionnel. cette confiance aveugle. les autres ne comprendraient pas, s'insurgeraient de cette liberté à laquelle ils se condamnent, à cette bague qu'ils refusent d'utiliser comme un boulet auquel ils seraient enchaînés. quand sheza réfléchissait au futur, elle se voyait difficilement mariée. mais il y a quelque chose de plaisant à un futur avec adrastos. parce que cela veut dire que la cage que lui impose sa condition ne trouvera jamais de verrou. cela veut dire que son meilleur ami sera toujours là, toujours près, toujours sien. elle se dit que de cette façon, elle n'aurait jamais à se demander s'il va bien pendant des jours: il lui suffirait d'attendre qu'il rentre. c'est reposant, comme idée. sans doute parce que noora est partie par la porte et n'est jamais revenue. sans doute parce que noora l'a quittée pendant des semaines. sans doute parce que noora a préféré des idées abstraites à sa propre soeur. il n'y aurait pas ce genre de conflits, si adrastos et sheza restaient les deux facettes d'une même pièce. il suffirait de tendre le bras pour savoir que l'autre est entier.

mais le visage amusé d'adrastos perd de sa superbe: il se contorsionne pour donner une moue inquiète qu'elle hait déjà par principe. il murmure son prénom comme une prière. le diminutif qui quitte ses lèvres a des allures de pitié et la sorcière veut s'en détourner. il y a ce besoin féroce qu'elle doit surement à son éducation, de prendre la fuite pour ne pas revenir. parce que le fiancé la voit sous sa forme la plus pure, la plus brute. elle n'est rien d'autre que cela. son essence même peut se retrouver dans l'air déterminé qui jalonne un visage fatigué, blessé d'une guerre dont on ne sait rien. mais si sheza n'est pas une chose, c'est d'être lâche. alors elle ne se dérobe pas au regard inquisiteur. elle se laisse voler toute entière, lui donne même ce qu'il n'aurait pas pu lui arracher: les épaules qui retombent, le regard qui se voile, le sourire qui la quitte. là où adrastos est inquiétude, sheza est affliction. « of course, i've been to work... it's not like i have a choice in the matter. » et elle sait, au fond, qu'il ne demandait pas vraiment si elle était passée à la banque. elle devine aisément dans l'intonation de sa voix qu'il parlait de sa seconde fonction. la seule capable de peser sur ses épaules. après tout, sheza n'est jamais plus libre et plus heureuse qu'avec ses dragons. il y a quelque chose de magique et presque indéfinissable qui l'unit aux créatures: s'il y avait à choisir entre les hommes et les bêtes, nul doute qu'elle finirait par se ranger du côté des monstres ailés. il n'y aurait qu'adrastos et les shafiq pour la faire hésiter.

le fiancé avance et sheza veut reculer, mais elle le laisse approcher. elle le regarde. admire les doigts qui viennent caresser ce visage qu'elle refuse d'observer dernièrement, parce qu'elle le voit encore s'effondrer la nuit. ce visage qui prend la vie et qui s'acharne. ce visage qui est monstre, qui est peur, ce visage qui lui rappelle sans cesse qu'elle ne sera jamais que sa propre fin. elle sent ses paupières se clore sous le contact. juste pour une seconde. puis ils se rouvrent pour fixer le sorcier de plein fouet, comme si l'instant de vulnérabilité n'était jamais arrivé. « we already talked about this, lestrange. » et le nom lui fait défaut, évocateur des moments où elle aurait aimé ne pas se laisser apprivoisée. souvenir d'un temps où ils n'étaient rien de plus que deux ombres. elle ne l'utilise qu'en cas de vérité détournée et d'agacement infini. nul doute que c'est la première qui prend le pas. « yes, i have nightmares, no, we don't talk about them, that's it. » le 'it' quitte ses lèvres comme une condamnation, comme une menace. parce que sheza est comme ça. elle est brutalité, elle est 'fuck it' et 'whatever' et 'let's do it' à chaque instant de sa vie. elle est contrôle et savoir et perfectionnisme. se retrouver face au noir de sa propre tête contre lequel elle ne peut rien, c'est rencontrer son épouvantard à chaque instant. alors elle s'agace. elle s'irrite. les gens la connaissent comme la shafiq qui sait toujours gérer la situation de crise. elle a l'impression de se faire défaut. de ne pas être à la hauteur de la personne qu'elle est censée être.

mais les mots sont plus durs qu'elle ne les imaginait. alors un soupir s'échappe et elle baisse les yeux avant de s'avancer pour venir cacher son visage dans le creux entre son épaule et son cou. il y a quelque chose d'apaisant dans le contact avec adrastos. un semblant de paix dans un pays en guerre. « i messed up, today. » et elle s'arrête à cela.
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Sang : PUR, il ne pourrait en être autrement. C'est la pureté qui se doit de reigner, la pureté qui se doit de vaincre.
Profession : BRISEUR DE SORTS, perdu au sein du commerce familial, il se laisse porter par le danger, par les découvertes, par la magie. BOURREAU, on se rend utile, on aide le Seigneur, on part à la recherche de nouveaux moyen de tuer, souriant.
Situation civile : FIANCÉ, promis à sa meilleure amie, promis à celle qui lui a sauvé la vie. Relation silencieusement ouverte, relation silencieusement libre. Ils vont aimer autrui avant de revenir s'aimer l'un l'autre.
Allégeance : VOLDEMORT, le grand. Et pourtant, le serpent marqué doute. Il doute parce que le Lord ne veut plus de lui. Il doute parce qu'autrui s'est appliqué à laisser des doutres naître au sein de l'esprit brisé. Il doute parce qu'il est presque AVERY.
Particularité : SÉROPOSITIF, il sait que la mort l'attend, patiente.

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Sujet: Re: we know the ruin will comme later. (a)   Sam 9 Déc - 22:19




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SHEZA & ADRASTOS

MID NOVEMBER 1995

« Well, it's their loss. You know that, right? » Il sourit, Adrastos. Il sourit de ce sourire partagé entre amusement et fatigue. Il est fatigué, le Lestrange. Fatigué de savoir son nom ignoré, de le savoir ternis. Ternis en raison des actions d’un oncle avec qui il n’a jamais réellement conversé plus que nécessaire, un oncle qu’il connait comme le monde le connait. C’est cet homme qu’il connait à peine qui n’est pas parvenu à effacer ses propres erreurs, qui, encore aujourd’hui, régit la vie d’un clan en qui tous avaient confiance. Le monde n’ose jamais rien dire, pas alors que le serpent offre la mort si facilement. Et pourtant. Pourtant il est facile de le lire sur leur visage, de le comprendre dans leurs soupirs. Et puis il y a Sheza. Sheza qui n’a jamais fait que faire taire ceux qui ont commencé à le regarder de haut. Elle les fait tomber de leur piédestal avec une force qui n’a jamais été sienne, qui ne le sera jamais. C’est cette force qui le fascine, cette force qui le maintien en vie. « Frankly, i'm glad you didn't have to listen to those douchebags. They're not worth your time. » Il rit d’un rire chantant, finissant de se défaire d’un accoutrement bien trop formel. « Hear, hear, » murmure-t-il entre ses lèvres. Itérations délicates au travers d’une fumée qui entoure momentanément son visage avant de disparaitre à jamais.

Il veut rire, Adrastos. Rire des mots de sa fiancée qui parviennent toujours à alléger les maux qui régissent son être depuis leur rencontre. Il veut rire parce que la est ce qu’il fait toujours, ce qu’ils font toujours. Depuis des années, c’est vers elle qu’il se tourne. Il se tourne vers elle parce qu’il sait qu’elle parvient à le toucher au plus profond de son cœur. Ce cœur qui se sait mourant, ce cœur qui s’apprêtait à interrompre ses battements précis, sachant parfaitement que la fin approche. Il ne lui a pas fallu grand-chose avant de le faire battre de nouveau, ce cœur. La Shafiq s’est contentée de quelques mots, quelques gestes. Des mots d’une clarté sans pareille qui ont réveillé une braise que le sang froid du serpent avait éteinte. Des gestes d’une précision précise qui ont transformé la braise en un incendie ardent qui réchauffe jusqu’aux extrémités d’un corps qui, parfois, trouve la survie difficile. C’est pour le cela qu’il est prêt à tout pour elle. C’est pour cela qu’il l’aime de cet amour que peu comprennent. Mais c’est également pour cela qu’il la connait comme personne. Personne ne sait reconnaitre la fatigue sur le visage de la sorcière qui aime se prétendre invincible. Personne ne sait reconnaitre le doute sur le visage de celle qui est certaine de chaque aspect de son existence. Mais il le voit, Adrastos.

Il voit tout, Adrastos. Il voit tout parce qu’il a lui-même passé de longs moments à dissimuler une douleur qu’il a voulu caché au monde. L’inquiétude noie son visage, se rapproche dangereusement de cet incendie réparateur qu’il attise de peur de le voir disparaitre. L’inquiétude noie son visage, mais il tente de la cacher, d’éloigner la marée de son regard océan. Il tente de l’éloigner parce qu’il sait parfaitement qu’il ne supporte pas la pitié qui nait chez ceux qui se rendent compte que le monde ne tourne pas aussi facilement qu’il le devrait. « Of course, i've been to work... It's not like i have a choice in the matter. » Le soupire accompagne ses yeux qui rencontrent le ciel un instant. Depuis qu’elle l’a trouvé dans cette allée sombre alors qu’il avait tout perdu, c’est lui qui lui a menti avec brio, qui a évité ses questions avec précisions. Et depuis cette nuit, c’est elle qui l’a secoué, qui lui a rappelé qu’elle n’était pas quelqu’un à qui mentir, qu’elle voyait au travers de son jeu. Il a essayé, Adrastos. Il a essayé de maintenir le mensonge de longs mois durant. Puis il a fatigué. Alors il sait. Il reconnait les mensonges, il reconnait le regard, il reconnait ces choses dont il a si longtemps été le maitre. Il les reconnait, et pourtant il n’a jamais pensé les voir de dessiner sur le visage de sa moitié.

Il la pense sans faille, Adrastos. Sheza la guerrière. Sheza et son attitude franche qui n’a jamais laissé de place à l’égoïsme du serpent. Le reste du monde lui importe peu, à l’égoïste. Mais pas elle. Pas Sheza. Parce que sans elle, il ne serait pas là. Parce que sans elle, il ne tenterait pas de redécouvrir sa Maebh perdue. Alors il est prêt à se battre, le mangemort. Adrastos le guerrier. Adrastos et sa fausse force dont il ne se sert que dans ces moments précis, ces moments qui blessent, ces moments qui font douter. Il doute, Adrastos. Il doute de ce qui se cache dans l’esprit de la Shafiq. Il doute parce qu’il en a peur. Parce que peut-être, juste peut-être, la legilimens a vu quelque chose qu’elle ne devrait pas voir. « We already talked about this, Lestrange. » Il a un mouvement de recul. Sa main se détache du visage. Ses sourcils se lèvent. « Did we now ? » L’utilisation du patronyme l’inquiète plus qu’il ne le blesse. C’est un désir d’écart qui en coule, qui s’en échappe avec hâte. Mais le moment n’est pas à l’abandon. Il se moque bien de savoir qu’elle ne veut pas parler, Sheza. Il s’en moque comme elle s’en moque si souvent. S’il en a douté avant, il sait désormais que c’est désormais à lui d’être la force qu’elle lui a si longtemps offerte.

« Yes, i have nightmares, no, we don't talk about them, that's it. » « Don’t you ‘that’s it’ me, Shafiq. » La réponse est rapide. La réponse est certaine. Elle n’a jamais accepté ses ‘that’s it’, Sheza. Elle a toujours rit à leur mention. Rien n’a jamais été final. Rien n’a jamais été final parce qu’elle s’est toujours assure de creuser au sein de l’esprit d’un sorcier brisé. Il lui est arrivé de tricher, ces quelques jours durant lesquels le Lestrange parvenait à hisser un mur si hautain que ses mots ne pouvaient le traverser. Elle triche avec délicatesse, la Shafiq. Esprit agile, elle se faufile au sein d’un esprit sombre qui ignore qu’une chaude lanterne aime s’y perdre. Il l’a hait pour sa tricherie, puis il l’a pardonnée. Lui qui se doit de jouer son jeu, il aimerait pouvoir tricher. Mais l’esprit d’autrui reste un mystère perdu, labyrinthe dont il ne peut trouver le point de départ. Alors il se redresse, Adrastos, délaissant sa cigarette, enfonçant ses mains au fond de sa poche. « ‘That’s it’ was never good enough for you, and it sure as hell isn’t good enough for me. » Il tente d’arborer ce ton autoritaire dont elle a le secret, mais l’inquiétude ne peut s’empêcher de se faufiler entre ses lèvres, de couler au travers de ses mots.

C’est elle qui s’approche désormais. Elle enfouit son visage dans le creux de son cou, Sheza. Rapidement, la respiration chaude de sa fiancée sur sa peau le calme. Immobile un instant, Adrastos attend. « I messed up, today. » Le silence se joint à leur étreinte. Un silence qu’il accueille les bras grands ouverts, curieux de savoir si sa fiancée désire lui en dire plus. Mais ce n’est que les bruits du monde alentour qui parviennent jusqu’à ses oreilles. De longues minutes plus tard, alors que les battements de leurs cœurs ne font qu’un, sa voix s’autorise à surpasser le calme. « And here I thought you were perfect. » Mots délicats qui, il l’espère, dessinent un sourire sur les lèvres de la Shafiq. Une main dans le bas de son dos, l’autre au travers de sa chevelure de jet, il laisse sa joue se poser sur le haut de son crâne. « People mess up, Shez. » Ses doigts dansent une danse délicate, amoureuse. « Some people mess up real bad, like my uncle. » Nouvelle tentative de lui offrir cet environnement léger qu’il a toujours trouvé plus apte aux mauvaises nouvelles. « Others not so much, like that time I finished your slice of cake. » Il ressert son étreinte. « It’s like you always said: Know you fucked it, and then start fixing it. » Ses lèvres déposent un baiser au sein des cheveux délicats. « You know you can tell me, Shez. What happened? » Il ne fait pas l’effort de la regarder, Adrastos. Il ne fait pas l’effort parce qu’il sait très bien que rien n’est plus douloureux que d’avouer son erreur au regard d’autrui. Alors ils restent ainsi, liés par une douce affection au milieu de leur palais de la paix.
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