daily prophet

La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+).
Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée.
Teatime with the Queen : Buckinghamshire est voté le county préféré des sorciers immigrants.



 

-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 « est-ce que tu es trop grande pour que je te prenne dans mes bras ? » | eryn

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Anonymous


Invité
Invité


« est-ce que tu es trop grande pour que je te prenne dans mes bras ? » | eryn Empty
Message
Sujet: « est-ce que tu es trop grande pour que je te prenne dans mes bras ? » | eryn   Ven 11 Mai - 0:31

Elle serre le parchemin dans sa main contre son ventre, où sa main s’appuie alors qu’elle avance d’un pas pressé ; elle y met tant de force qu’elle commence à sentir des fourmis courir dans ses doigts. C’est un peu ridicule, elle le sait, mais elle ne peut pas s’en empêcher. C’est un peu comme un mince fil qui la raccroche à la réalité. Le genre de preuve qui lui assure qu’elle n’a pas rêvé. Qu’elle n’a pas simplement imaginé. Que ça va bien arrivé. Que ça va bien se produire.

Eryn revenait.

C’avait été son espoir. Le petit détail qui l’avait poussée hors du lit chaque matin. Sa naïveté de mère a toujours eu la peau dure, et même alors que tout indiquait que sa fille était heureuse là où elle était, elle n’avait jamais cessé d’espérer qu’un jour, elle reviendrait. Pas chez eux, non ; mais quelque part où elle pourrait lui rendre visite. Quelque part où elle pourrait la voir, au moins, et pas au prix d’un voyage à l’explication bancale. D’autant qu’elle déteste mentir, et surtout à lui… Le maintenir dans l’ignorance de la correspondance qu’elle entretenait avec sa fille lui avait déjà tellement coûté.

C’est désormais terminé. Eryn revenait.

Elle a le geste sûr lorsqu’elle traverse les rues, prend les transports en commun, pénètre dans la gare après le service de sécurité. Rien chez elle n’indique qu’elle n’appartient pas à ce monde. Autour d’elle, il y a une vie qui crépite, qui palpite, et ça lui fait tout drôle. Ça lui rappelle le Chemin de Traverse de sa jeunesse, quand ce n’était pas le théâtre d’une mascarade de mauvais goût. Quand la file d’attente devant chez Fortarôme piaillait d’impatience. Quand le rire vif et tranchant d’Ollivander traversait sa vitrine fracassée avant qu’il ne la répare d’un coup de baguette magique. Quand les enfants s’extasiaient sans retenue devant le magasin d’articles de sport. Quand les hiboux de la Ménagerie n’étaient pas les seuls à oser faire entendre leurs voix. Eryn avait-elle connu ce Chemin de Traverse ? Elle ne se souvient même plus.

Elle serre son sac contre elle et consulte de nouveau le parchemin, puis repère sur les panneaux le quai auquel doit arriver le train. Elle ressent une pointe de fierté quand elle regarde autour d’elle, quand elle songe qu’Eryn a choisi de se déplacer avec les moyens moldus plutôt que ceux de leur monde, une manie qu’elle a pris d’elle, un peu sa signature. Elle consulte l’horloge. Elle a bien une demi-heure d’avance. Duncan est déjà en service, elle n’a pas dû feindre quoique ce soit pour s’éclipser de la maison. Il ne sait pas que sa fille rentre ce jour, et Morgana ignore quand il l’apprendra. Eryn ne le lui a pas dit, et elle ne lui a pas posé la question. Peut-être le fera-t-elle, plus tard… quand elle aura cessé d’avoir peur.

Car elle a peur, Morgana. Elle a toujours eu peur ; c’est une maman, c’est celle qui a peur quand sa fille pleure, celle qui a peur quand sa fille sort, celle qui a peur quand sa fille a peur. Celle qui a peur quand sa fille grandit. C’est une maman, c’est celle qui voudrait garder son enfant auprès d’elle pour toujours. Mais aujourd’hui, c’est celle qui redoute sa fille elle-même, sa fille pour qui elle a tant peur, jour après jour, année après année. Elle l’a laissée partir, parce qu’elle pensait que c’était ce qu’il lui fallait faire, mais elle ne savait pas si elle avait bien fait. Comment la retrouverait-elle ? Sa fille avait-elle changé ou était-elle restée la même ? Elle avait forcément changé. Après tous ces mois, elle avait forcément changé. Elle avait forcément réfléchi à la question, pris de la distance. Elle avait forcément...

Merlin, Eryn lui en voulait-elle ? On peut faire dire ce que l’on veut à une plume, pas à un regard.

Elle s’ébroue, soupire, se frotte le front. Ses cheveux sont lâchés sur ses épaules, à défaut d’être retenus par sa baguette magique. Elle s’assoit sur un banc, tire de son sac un carnet à croquis dont le premier tiers est déjà noirci. Elle regarde le train devant elle ; une drôle de chose, avec son nez tout effilé, ses petites fenêtres étroites qui lui font comme des yeux vides sur une cabine obscure, une carlingue grise, si loin de l’aspect vieillot et pétaradant du Poudlard Express. Elle a appris jeune que le train de l’école est un modèle qui appartient au passé pour les moldus, à leur patrimoine, comme ils disent. Un souvenir d’une autre époque. Penchant la tête sur le côté, Morgana imprime le train dans sa mémoire et commence à dessiner.

Au premier coup de crayon, elle sent un poids s’envoler de ses épaules. Une mère se fait vraiment du souci pour bien peu.

Lorsque le train de sa fille arrive en gare, elle a une esquisse générale de la gare sur sa page blanche. Elle referme sèchement son carnet et le fourre dans son sac en sautant sur ses pieds. Son cœur cogne dans sa poitrine ; sa peur, elle, a disparu.

Elle observe la foule qui se déverse sur le quai et examine chaque visage qu’elle croise. Elle a les bras croisés sur son ventre, le parchemin entre deux doigts, parce qu’elle redoute d’avoir des tremblements. Et puis, une vague de chaleur la submerge lorsqu’elle croise enfin ce regard si convoité. Il n’a pas changé. Toujours aussi franc, toujours aussi farouche. Le regard de son père, au même âge.

Un sourire fleurit sur son visage alors qu’elle ne sent plus la terre sous ses pieds. Sa fille. Sa fille est bien là. Devant elle. Elle s’approche ; rien, d’extérieur, ne trahit son impatience. Maîtresse d’elle, en toutes circonstances, ne se laissant pas dominer par ses sentiments, ses émotions. Mais il y a tant de choses, tant d’amour dans ce simple souffle lorsqu’elle l’appelle : « Eryn. »

Elle la contemple. Eryn semble si épanouie. Si radieuse. Si… adulte. Qu’elle ne l’ait pas vue grandir frappe Morgana comme un coup de poing dans l’estomac, mais elle n’en montre rien. Elle sourit, encore, couvant sa fille d’un regard débordant de… de tout. Absolument tout. Elle a tellement envie de la serrer contre elle. Alors, malicieuse, elle demande :

« Est-ce que tu es trop grande pour que je te prenne dans mes bras ? »
Revenir en haut Aller en bas
Messages : 224
Gallions : 217
Avatar : Emma Watson
« est-ce que tu es trop grande pour que je te prenne dans mes bras ? » | eryn Tumblr_inline_osgs3nDPOW1rifr4k_540
Âge : 26 ans (12 juin)
Sang : Mêlé
Profession : Briseuse de sorts/combattante pour l'Ordre
Situation civile : Célibataire
Allégeance : Ordre
Particularité : Aucune

Inventaire
Disponibilité: Oui
Dés de compétence:
Eryn McGonagall



Eryn McGonagall
confringo - sorcier
confringo - sorcier


« est-ce que tu es trop grande pour que je te prenne dans mes bras ? » | eryn Empty
Message
Sujet: Re: « est-ce que tu es trop grande pour que je te prenne dans mes bras ? » | eryn   Dim 13 Mai - 15:20


est-ce que tu es trop grande ?
Morgana & Eryn

« Mama, life had just begun, but now I've gone and thrown it all away. Mama, didn't mean to make you cry. If I'm not back again this time tomorrow carry on as if nothing really matters. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]J’avais eu besoin de beaucoup de temps. J’avais essayé de réfléchir en étant à la maison avec mes parents, mais j’en avais été incapable. L’ambiance était trop lourde, il y avait beaucoup trop de tensions entre nos murs. Je voulais penser à l’avenir, à ce que j’allais devenir en n’ayant plus Alistair près de moi. J’avais toujours dépendu de lui depuis que j’étais petite. Sans lui, je devais repenser ma vie, la changer de direction. Pour y arriver, j’avais pris la première décision vraiment importante de ma vie. Je devais partir et je l’avais fait. La plus grande partie de notre famille était en Écosse et j’étais parti la retrouver. J’avais passé quelques nuits chez les uns et quelques nuits chez les autres. J’étais restée dans des auberges. J’étais surtout restée seule. Les membres de ma famille n’étaient pas idiots. Ils comprenaient que j’avais quitté Londres à cause de mon frère. J’avais expliqué grossièrement que je voulais réfléchir et être sur ma terre natale. Je voulais de l’air frais, de la légèreté, pas de l’air vicié de fond de bar. Cette réflexion avait pris six mois de ma vie et j’ai retourné la situation dans tous les sens dans ma tête. Je voulais être certaine de ce que je faisais. J’avais toujours été la plus réfléchie de notre duo et, malgré que mon jumeau ne soit plus là, je faisais honneur à cette tradition. Ma décision allait changer le cours de ma vie. Complètement et radicalement. En même temps, j’avais tellement changé aussi, je ne me sentais plus la même. Ma tête bouillonnait de rage, de plan, de vengeance. Mon corps était tendu constamment, j'étais prête à réagir au moindre mouvement. Je n'étais pas comme ça avant. La disparition d'Alistair m'avait changée, mais pas complètement.

Une partie de moi était restée la même, par contre. J’avais toujours été près de ma mère et j’avais pris plusieurs de ses habitudes. Quand elle avait besoin de réfléchir à la maison, elle travaillait comme une moldu pour que ça lui prenne plus de temps. Je me souvenais d’elle faisant la vaisselle à la main quelques jours après que mon frère soit mort. Elle prenait le temps comme ça. Quand j’étais plus petite, je ne comprenais pas cette habitude. Maintenant, j’en avais fait l’une des miennes. C’est pourquoi j’avais décidé de prendre le train pour revenir à Londres au lieu de transplaner ou de prendre de la poudre de cheminette. Je n’avais rien d’autre à faire que de me laisser porter par les wagons et attendre d’arriver en gare. C’était plutôt agréable. Les moldus autour de moi lisaient, avaient des écouteurs dans les oreilles alors qu’ils écoutaient leur baladeur ou bien dormaient. Tout le monde semblait calme et c’était plutôt agréable. Moi, ça me permettait de réfléchir en regardant les paysages passer devant mes yeux par la fenêtre près de mon siège. Qu’est-ce que j’allais dire à ma mère? Et surtout qu’est-ce que j’allais dire à mon père? Pendant mes six mois en Écosse, j’avais écrit à ma mère de façon très régulière pour lui donner des nouvelles pour ne pas qu’elle s’inquiète. C’était bien la dernière chose que je voulais, qu’elle s’inquiète encore plus qu’elle le faisait déjà. Mon père, lui, je ne lui avais pas donné de nouvelles et j’avais dit à ma mère de ne pas le faire, le moins possible en tout cas. Il n’avait pas essayé de me retenir alors que je voulais partir. Il voulait même m’aider à quitter. Quel père ferait ça alors qu’il sait que sa fille est mal? Ça m’avait franchement choquée et ma colère qui bouillonnait déjà en moi n’avait été qu’amplifiée. Il avait voulu que je parte, grand bien lui fasse. J’étais partie et ça avait été le silence de mon côté. S’il voulait des nouvelles, qu’il m’en demande. La demande n’était jamais venue... comme je m’en attendais.

Il n’y avait donc que ma mère qui savait que je revenais à Londres et elle devait venir me voir à la gare. J’étais contente qu’elle vienne, elle m’avait manqué et je devais avouer que sa situation m’inquiétait. Mon père n’étant plus qu’une ombre, elle se retrouvait seule la plupart du temps et je ne trouvais pas ça normal. Je ne comprenais pas pourquoi elle s’obstinait à rester avec lui. Elle aurait pu être tellement plus heureuse ailleurs, seule ou même avec moi si elle le voulait. Tout pour qu’elle sorte du trou de noirceur où elle s’enfonçait de plus en plus avec mon père. Le train entra en gare et j’ai regardé par la fenêtre pour voir si ma mère était là. Je n’avais pas besoin de douter, je savais qu’elle y était. Il n’y avait pas plus fiable qu’elle. Par la fenêtre, j’ai repéré ses cheveux blonds et ses yeux inquiets qui semblaient me chercher. J’ai ramassé mon sac et je suis partie vers la sortie du train pour la rejoindre. En marchant pour me rendre près de ma mère, j’ai vu son regard changer. Il est passé de l’inquiétude à la joie pure et simple et je devais avouer que j’ai fait de même. J’ai souri en arrivant de la magnifique femme qui disait mon nom. Ma mère était sans pareille et j’étais fière d’être sa fille. Nous étions habillées comme les moldus pour ne pas nous faire remarquer dans la foule et ça lui allait très bien, même si c’était plutôt rare que je la voyais ainsi. J’ai vu le visage de ma mère changer un peu alors qu’un éclat de malice passait dans ses yeux. J’ai fait une tête un peu outrée pour répondre à sa question.

    - Maman, tu sais très bien que je ne serai jamais trop grande pour que tu me prennes dans tes bras.

Je suis allée moi-même serrer ma mère contre moi avant qu'elle ne le fasse. Mon départ avait dû être difficile pour elle. Se retrouver seule, sans ses deux enfants aussi rapidement avait dû être compliqué à gérer, surtout sans le support de mon père. Je l'ai gardée serrée contre moi longtemps, appréciant cette proximité qui m'avait manqué durant mon périple. La solitude faisait du bien, mais elle pouvait aussi se révéler pesant si on n'y est pas préparé. En m'éloignant un peu de ma mère, ce fut à mon tour de sourire malicieusement.

    - Le look moldu te va bien.

Peu importe ce que ma mère portait, tout lui allait bien, c'en était presque frustrant.

    - Comment ça va ?.


(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
https://cistem-aperio.forumsrpg.com/t1001-i-m-so-far-gone-eryn-m
 
« est-ce que tu es trop grande pour que je te prenne dans mes bras ? » | eryn
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Il n'est jamais trop tard pour un retard... (Prométhée)
» ❥ When Elias meets Eryn ϟ ERYN
» I'm so far gone - Eryn McGonagall
» car ils savent trop bien ce que l'amour ici fait à ceux là qui s'aiment.
» Le monde entier dépend de tes yeux purs et tout mon sang coule dans leurs regards.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
CISTEM APERIO :: RP archivés-
Sauter vers: