AT WAR WITH ME (niamh/fb)

niamh & moros

the true soldier fights not because he hates what is in front of him, but because he loves what is behind him.

luleaby

at war with you

Bien au chaud dans son lit, la jeune fille rêvait à sa famille.  Quoique secrète, froide et effrayante de par son passé par moment, ils étaient heureux. Heureux. Malgré le chemin que ses parents avaient pris lorsque son grand-père vivait encore, là où la meute avait dû prendre un sombre tournant en suivant un psychopathe qui n’avait aucune pitié pour rien ni personne, la jeune fille était heureuse. Vega, mieux connu sous le nom de Niamh, rêvait à sa mère, à ses cheveux si jolis, à sa voix, son visage. À comment leur famille est heureuse, aimante. Pleine de chaleur et de joie. Elle se sentait bien en ce moment, Vega. Elle pouvait presque sentir l’odeur que sa mère dégageait, son énergie et tout ce qu’elle dégageait. Dans ses oreilles, le rire cristallin de sa mère y résonnait comme une douce mélodie, qui pouvait la bercer pendant les heures sombres, la faire sourire et la sortir de ses chagrins d’enfant. Une main douce, rassurante mais rugueuse à la fois, pleine d'angoisse et d'urgence secoua la jeune fille, la tirant d'un sommeil dont elle aurait préféré ne pas se réveiller. Non ! Elle voulait continuer à dormir, loin des conflits qui ravageaient son monde. Vega gémit un peu, et la main se fit plus insistante, lui faisant péniblement ouvrir les yeux.

- Papa ? demande t-elle d’une voix cassée, enrouée par le sommeil.

Lisant, dans un regard brouillé, l’urgence dans le visage de son père, l’angoisse et la sévérité du moment, la jeune Serpentard se réveille tout aussi brutalement qu’une douche glaciale en pleine figure un soir d’hiver. Ses yeux deviennent soudainement écarquillés, la peur s’installe dans son ventre tel un coup trop violent et elle tremble soudainement. Que se passe-t-il ? Une attaque ? Elle a peur et elle se lève en vitesse, passant un gros pull et des jeans noirs, enfilant chaussettes de laine et cape chaude, elle passe rapidement ses chaussures à ses pieds et se lève du lit, la panique et la peur faisant un mélange affreux dans son jeune corps. Mettant rapidement son holster à son bras, sa baguette s’y retrouve dans un mouvement souple du poignet. Sans qu’elle ne sache comment, toutes ses possessions se retrouvent soudainement dans une valise, et elle met quelques autres effets dans un petit sac à dos, qu’elle garde couplé d’un sortillège d’expansion et d’un autre qui rendra ses choses légères. Les photos, les souvenirs. Vêtements, livres auxquels elle tient énormément. L’écharpe de Serpentard et quelques autres petites affaires s’y retrouvent aussi et elle boucle son sac et sa valise. Tout est saccadé, comme s’ils quittaient en vitesse, fuyaient. Elle blanchit d’un coup et son père la dirige d’une poussée gentille, mais ferme vers la porte qui mène hors du Manoir et la jeune fille jette un coup d’œil derrière elle, rabattant le capuchon de sa cape sur sa tête. Tous en noir, ils seraient difficiles à repérer. Sa mère et son père marchent de chaque côté de la jeune fille et elle se sent trembler légèrement.

Ils fuyaient, et la jeune fille avait froid. Tout comme la température au-dehors. Le temps était froid, glacial. Ou peut-être était-ce son âme qui avait froid, qui se sentait seule, isolée et qui pleurait. La jeune fille ne savait pas trop. Tout ce qu’elle comprenait, c’était que son âme était en peine, tout comme son cœur, son père et la vie en générale. Oui, la vie était triste, pleine de guerres, de sang, de familles brisées. Au dehors, la nuit est tombée et le vent soufflait en rafales froides, ajoutant au lugubre et à la tristesse ambiante de cette nuit qui allait à jamais restée gravée dans la mémoire de la jeune Serpentard. Elle ne pouvait dire si c’était de froid, de peur, de chagrin, de fatigue. Niamh aimerait être à l’école, car il lui reste encore une année à faire, mais elle se retrouve avec ses parents, alors qu’ils fuient le passé sombre qui les retient prisonniers. La jeune fille se rend compte qu’ils n’ont qu’une valise, et elle se chagrine des choses qu’elle a dû laisser derrière, mais au moins elle a tout ce qu’elle a de plus précieux dans son sac à dos et dans la valise. Jetant un énième regard apeuré et inquiet vers ses parents, elle tremble. Malgré sa cape assez chaude et la main de son père sur son épaule, elle frissonnait. Celui-ci, après avoir posé ses mains sur les épaules de sa fille, la tire vers lui et lui plaque un baiser sur la joue. Ça la fait sourire, et sa barbe qui pousse lui pique la joue. Après que son père ait embrassé sa mère, Vega va se coller un peu sur son père, son jeune corps tremblant contre celui, musclé de son père. Elle aimerait prendre sa grande main dans la sienne, comme lorsqu’elle était toute jeune.

« Ne vous inquiétez pas, tout va très bien se passer. »


Elle jette un regard à son père, espérant qu’il ait raison. Cela fait des heures qu’ils marchent, et elle se demande si ils vont bientôt rejoindre le portoloin. Au-dessus de leurs têtes encapuchonnées, la lune donne un aspect lugubre au paysage baigné dans la lumière argentée de l’astre nocturne.
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