daily prophet

La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+).
Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée.
Teatime with the Queen : Buckinghamshire est voté le county préféré des sorciers immigrants.



 

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 We don't bleed (when we don't fight) § Phaedre

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Sujet: We don't bleed (when we don't fight) § Phaedre   Sam 17 Mar - 12:35



We don't bleed
Phaedre & Marcus

« Someone once told me that explaining is an admission of failure. I'm sure you remember, I was on the phone with you, sweetheart. » - R.Siken
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]C’est une histoire qui débute dans le sang et comme tous les récits de ce genre, elle termine dans le sang également. Le cercle est infini, la fin avale le début – à moins que ce ne soit le contraire et, peu importe la route, peu importe l’étirement des cartes parcourues, des terres, des océans et des mondes traversés, on revient au point même d’où l’on est partit.
Marcus n’aime pas se tromper, l’esprit tout scientifique sous le regard cobalt. Il aime à penser que ses observations lui apporte ce qui est le plus prêt de la vérité, mais ça n’a jamais été le cas.

Les détails sont trompeurs.

Non.

Le diable est dans les détails.

Cette histoire ne se termine pas où elle a commencé pourtant. Pour cela, il aurait fallu retourner à l’annonce de leurs fiançailles et c’est hors de question. On ne peut pas. Il ne le désire pas. Y revenir ce serait confronter sa mort à nouveau, ce serait retrouver le sang, le  sien, celui qui s’est déversé au sol après un sortilège éclair d’un bras ennemi. Après tout, Marcus est revenu, il reste homme et non prophète. Il ne sait même pas si son sang pourrait se déverser à nouveau. Il sait juste que l’inévitable a un gout de cendre.

Sur le journal, les lettres ont dansé sous l’annonce nacré d’un heureux évenement à venir, le nom susurrant des appels sombre sous l’encre magique. Ils l’appellent Phaedre mais Marcus ne s’y trompe pas.

(Il s’imagine qu’à sa vue, elle va lui poser la seule question qui vaille la peine d’être poser : que fait-il ici.

Il n’y a rien ici pour lui.

Il n’y a rien non plus ailleurs.)

Les tentures du cabaret Rosier sont lourdes tout comme les vapeurs d’alcools se dégageant des tables ourlées d’or de velours. Ici, la décadence a une odeur de souffre et Marcus sourit d’un sourire sans dent, l’œil étincelant sous l’âpre observation. Voilà donc l’endroit où l’on a relégué l’éternelle fiancée ? Dans un tombeau pourpre qui étouffe à petit pas. Fascinant pense-t-il à demi mots. Autour de lui glissent les ombres, des masses dansantes, des visages flous. Des silhouettes incertaines à force d’ivresse. A cette heure, tout le monde est saoul, s’égare, cherche un itinéraire, une porte d’entrée ou de sortie. Les dîneurs font tinter les verres de cristal, des pichets enchantés se gorgeant de vin nouveau et de liquide d’orgeat.

Marcus inspire légèrement, le visage sévère comme un masque mortuaire se trainant dans ce trop plein de vie. Quelle curieuse dot pour une étoile dépouillée. Il s’avance, l’espace si restreint dorénavant entre lui et celle qui fut sa perte. Il laisse les danseuses aux courbes lascives, le champagne flamboyant dans les coupes, les galions lourds abandonnées dans des coupelles d’or. Tout lui semble mal éclairé, les escaliers obliques et l’air vicié. La magie ne lui sert plus à rien maintenant, seul son nom est un totem. Il y a le sien – à elle – sur une plaque en plein centre de la porte mais c'est derrière lui qu’il la perçoit enfin. Il pivote et la contemple lentement, le sourire présent, tout félin ayant ingurgité un canari et elle le voit maintenant.
Enfin.

« Souviens-toi. » Dit-il dans un silence qui se dérobe. « J’ai traversé le Voile pour toi. » Et de la laisser passer, le frôler, pour ouvrir cette porte.
(c) DΛNDELION
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Sujet: Re: We don't bleed (when we don't fight) § Phaedre   Dim 25 Mar - 22:17


Des mois durant, rien d’autre que ce brouillard opaque et terrifiant. L’existence de Phaedre Rosier, conditionnée pour être une épouse et une mère. Autant d’échecs que le destin s’est empressé de de mettre en exergue. Non pas une fois, mais trois. Du jour où le fils Mulciber était venu lui annoncer leurs fiançailles prochaines, l’héritière était tombée dans une spirale infernale. Enfin, elle revoit la lumière, lentement débarrassée de ses démons. De son nom dans les pages des journaux, cancanant sur la malédiction qui pèse sur ses futurs amants, il ne reste rien. Les ragots se sont lassés, déportés sur une autre. Oubliée, Phaedre. Une autre a pris sa place dans les gros titres.

Et pourtant.
Et pourtant, elle est là, seule. Abandonnée dans les fastes allées du cabaret, inondées d’un vice qu’elle ne supporte plus. Dans ce lieu de perdition, elle est cette rose délicate qui dénote. Perdue au milieu des catins et des ivrognes. Elle s’oublie dans les étages, réservés au seul personnel, pour ne pas avoir à supporter cette plèbe qui la répugne tant.

C’est sa punition d’avoir tant déçu. L’angélique enfant qu’on pensait trop docile. Décevante meurtrière, jetant l'opprobre sur tout un nom. A défaut d’en faire une épouse, on l’a relégué aux tâches subalternes. Assistant le paternel dans ses sombres affaires. Qu’importe que son éducation en ait fait une fleur fragile que le stupre brûle à petits feux. Ce que Phaedre veut n’est pas parole d’évangile. Elle a versé le sang, elle saura s'accommoder de la sueur des catins qui l’entourent.

La maquerelle, chaque soir, parcourt les lieux comme un fantôme. Ironique, tant sa cadette, véritable revenante, elle, se plaisait à s’y distraire. Phaedre, justement, gagne son bureau. Un asile au milieu de la fange. Mais pas ce soir. Ce soir, il n’est voué qu’à être le pire lieu de la terre. Car au détour d’un couloir, elle ne voit plus que lui. Lui, qui n’est pourtant plus. Elle s’arrête un instant, s’interrogeant sur sa vision nouvelle. Folle, elle ne l’a jamais été. Mais brièvement, elle en doute. Un pas en avant, et le doute s’envole. Il est là, bien vivant.

Le sourire collé aux lippes, l’assurance de son entrée réussie. Phaedre tremble devant ce corps en mouvement. Subitement innondée de scrupules. Deux ans à faire taire sa conscience, à porter un deuil qu’elle n’a jamais connu. Elle n’a jamais voulu qu’il meurt, Marcus. Mais il n’en croirait bien-sûr rien. Alors, à ses mots, elle cherche les siens. Il s’efface pour la laisser pousser la porte de son bureau. Il n’est pas contre une entrevue privée, et Phaedre n’est que trop soulagée de voir qu’il ne cherche pas le scandale. Il lui serait si facile d’hurler à l’infamie.
Roderick, avant lui, a fait raisonner ces murs plus d’une fois pour faire plier l’héritière. Marcus adopte une approche différente. Elle obtempère, rentre dans son cabinet, sans un mot pour l’apparition. Un moment plus tard, quand il n’y a plus que lui pour l’entendre, elle se lance. Voix troublée, regard fuyant. « Comment ? Pourquoi ? Elle en connait les réponses. Sa propre soeur est revenue du néant. Pourtant ces mots là sont les seuls qui valent d’être dit. Parce qu’elle est perdue, et parce qu’il a tu son retour. Les revenants n’ont plus passé le voile depuis longtemps, déjà. Pourtant il est là, Marcus. On aura caché son retour, assurément. Pourquoi maintenant ? »
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