[EVENT] Circo fantástico

« Avec plaisir. » Sierra sourit, du rictus chaleureux de celle qui a trouvé bonne compagnie. « Enchantée, Accalia. C'est par ici, fait-elle en enfonçant ses mains dans ses poches. » Elle avance à larges pas chaloupés entre les tentes, sans vraiment attendre Accalia. Rapidement, les deux femmes sont loin de tout signe de vie, s'avançant dans la cambrousse du Pays de Galle. Là, au milieu des champs, se cacherait quelque chose ? Accalia en doute sûrement, jusqu'à ce qu'une large tente n'apparaisse brusquement sous ses yeux. L'employée disparaît déjà par le passage, soulevant ensuite le tissu pour la laisser passer à son tour. D'un geste du doigt, elle lui fait signe de ne pas faire trop de bruit. Ont-elles seulement le droit de se trouver ici ?

La tente n'est pas aussi grande qu'elle en avait l'air depuis l'extérieur, curieusement. Elle est tout juste assez grande pour contenir six larges cages, trois de chaque côté d'un couloir assez large pour se tenir hors de portée des crocs, des pinces ou encore des dards... Car les créatures qui se trouvent là n'ont rien d'inoffensives. Sierra s’avance lentement, sans prendre cependant la peine de décrire les espèces. Qui ne les reconnaîtrait pas ? Une poignée de chaporouges. Une acromentula. Un troll. Un malagrif tacheté. Une forme recroquevillée qui semble être une goule. Et tout au fond, un centaure. Bras croisés, front plissé, le centaure les fixes de son regard noir sans dire un mot. Il n'est pas difficile de deviner qu'il n'est pas là de son plein grès, et les cicatrices barrant sa poitrine et tout le reste de son corps en sont des témoins d'autant plus criants. Sierra se fige à mi-chemin, s'adossant à la cage de la goule, qui ne bouge pourtant pas d'un cil. Elle s'allume une nouvelle cigarette, ses yeux indolents passant d'Accalia aux créatures. « On peut dire que vous en avez pour votre argent, mh ? fait-elle à mi-voix. » Son regard semble jauger la blonde, l’examinant avec plus d’attention qu’auparavant. Qu’attend-elle ? Son approbation ?

« Pas de nom, juste l'argent. » Le silence répond à Ariadne, mais il suffirait qu'elle se penche un peu plus pour mieux voir ce parchemin, et elle réaliserait que la plume n'a laissé nulle encre sur le papier. Le mensonge ne prend pas, pas si aisément, pourtant l'homme ne dit pas un mot. Il n'interrompt pas l'échange qui s'ensuit entre les trois femmes, si bien qu'on pourrait presque s'imaginer qu'il n'est déjà plus là ; mais sa silhouette finit par se mouvoir, quand les gallions sonnent et tombent dans sa main déjà ouverte. Il exécute une sorte de courbette, en guise de remerciement. Puis il sort enfin de l'ombre, le parchemin tendu devant lui tandis que Pansy appose son nom au bas du document.
Âgé d'une trentaine d'années, l'homme arbore une élégante moustache et des cheveux noirs et frisés, s'échappant d'un haut-de-forme. Qu'Ariadne ait ajouté son véritable patronyme ou non, il fait disparaître le parchemin sous son impeccable veste de costume et leur tourne le dos. « Si vous voulez bien me suivre. » Il les entraîne plus à l'écart encore, s'avançant dans le champ où s'est installé le cirque. L'obscurité tombe sur le petit groupe, un froid mordant balayant la région. Soudain, comme sorti de nulle part, une tente se dresse devant eux. À croire qu'elle était encore invisible quelques secondes auparavant. L'homme lève une tenture pour les laisser passer, et se révèle alors à leurs yeux un lieu bien plus grand à l'intérieur qu'il n'en a l'air - comme toute confection sorcière qui se respecte.

C'est d'abord le bruit qui les assaille ; un mélange de voix, de musique, de rires. Puis l'odeur, assurément. Une légère fumée stagne en hauteur, et les odorats les plus habitués reconnaîtront sûrement diverses drogues et autres produits plus licites mais pas moins enivrants.
Au delà de ces sens, l'endroit ne laisse pas place à l'ennui ; partout où le regard se pose, l'étonnement grandit. D'apparence semblable à un bar ou une salle de spectacle, comme laissent supposer la grande scène au fond et le large comptoir sur le côté, ainsi que les tables et chaises éparpillées dans la pièce, sauf au centre ; un vide est laissé là, curieusement, une barrière magique s'y dressant, dessinant un cercle parfait entre le sol et les hauteurs de la tente.
Surtout, c'est la diversité qui fait le charme de cet étrange endroit. Toutes les espèces ou presque se côtoient, se font servir quelques spiritueux ou fixent avec excitation la scène. Sur celle-ci, des sœurs siamoises faisant office de Madames Loyales font leur show. Elles n'ont rien d'une vision ordinaire, même pour des sorciers, et se donnent la réplique avec malice. Bientôt, elles annoncent une chanteuse et laissent la place à celle-ci ; une femme vêtue d'une ravissante robe s'avance, sa chevelure d'un blond flamboyante s'étalant tout autour de ses épaules. Les spectateurs retiennent leur souffle, tandis qu'elle entame une chanson d'amour populaire chez les sorciers. Rien d'exceptionnel, mais sa voix sublime la mélodie.
[Tous les sorciers assistant à cette scène et étant attiré(e)s par les femmes doivent lancer deux dés. En cas de NON/NON, vous n'arrivez pas à vous détourner de la femme et un petit voleur vous vide les poches. Vous vous en rendez compte, mais pas assez vite pour le rattraper. Vous pouvez faire d'autres actions mais resterez obnubilé par la femme pendant ce tour et le suivant.]
Six alcôves entourent la salle principale, leurs draperies autant d'invitations à découvrir quels secrets pourrait déceler cet endroit.
Au bout de quelques minutes, vous pouvez voir Scylla Selwyn arriver par la même entrée que vous, accompagnée d'un gobelin. Votre guide a d'ailleurs depuis longtemps disparu.

« Monsieur … vous allez bien ? » À peine Arthur s'est-il approché des barreaux, que l'homme s'est reculé plus encore au fond de la cage, son dos appuyé contre le fond de celle-ci et ses yeux écarquillés par la peur. Les chaînes l'empêchent de se lever, de s'écarter plus encore. Arthur peut enfin remarquer les larges traces de griffes sur le métal des barreaux et la toile éventrée du sol de la tente. Du sang et de la terre souillent les lambeaux qui servent de vêtements à l'homme. Il ne répond pas, silencieux comme une tombe, mais ses yeux crient sa panique. Autrefois peut-être, il a tenté d'attirer la sympathie des visiteurs et des acheteurs potentiels. Désormais, ne reste que l'espoir qu'on le laisse en paix, qu'on ne s'intéresse plus à lui.
« Ne vous fatiguez pas, mon garçon. Pour des raisons pratiques, nous avons rendu cette bête muette. C'est mieux ainsi pour tout le monde, comprenez. » Un individu est entré, par l'autre côté de la tente ; un homme à l'habit plutôt distingué et au sourire commercial. « Sans vouloir vous offenser, je doute que vous ayez les moyens d’acquérir cette créature. Pourquoi ne pas plutôt prendre le vivet ? J'ai bien vu qu'il vous plaisait, je pourrais vous faire un prix d'ami. » L'homme s'approche, assez pour tenter de poser une main sur son épaule et de l'éloigner de la cage, en direction du vivet doré.

Le sourire du gobelin ne faiblit pas, attendant la décision de Scylla avec une étonnante patience. Devine-t-il le dilemme qui fait rage en elle ? Toujours est-il qu’il garde un silence impeccable jusqu’à la dernière seconde, et ce malgrés l’évidente frustration de la jeune femme. « Soit. J'espère ne pas avoir à regretter mon geste. » À peine la plume a-t-elle quitté le papier et les gallions rejoint sa main, que le parchemin disparaît aussi vite qu’il est apparu. « Je vous assure qu’non, miss. Suivez-moi donc. »

Il l'entraîne plus à l'écart encore du chapiteau, s'avançant dans le champ où s'est installé le cirque. L'obscurité tombe, un froid mordant balayant la région. Soudain, comme sorti de nulle part, une tente se dresse devant elle. À croire qu'elle était encore invisible quelques secondes auparavant. Le gobelin lève une tenture pour la laisser passer, et se révèle alors à ses yeux un lieu bien plus grand à l'intérieur qu'il n'en a l'air - comme toute confection sorcière qui se respecte.

C'est d'abord le bruit qui l'assaille ; un mélange de voix, de musique, de rires. Puis l'odeur, assurément. Une légère fumée stagne en hauteur, et les odorats les plus habitués reconnaîtront sûrement diverses drogues et autres produits plus licites mais pas moins enivrants.
Au delà de ces sens, l'endroit ne laisse pas place à l'ennui ; partout où le regard se pose, l'étonnement grandit. D'apparence semblable à un bar ou une salle de spectacle, comme laissent supposer la grande scène au fond et le large comptoir sur le côté, ainsi que les tables et chaises éparpillées dans la pièce, sauf au centre ; un vide est laissé là, curieusement, une barrière magique s'y dressant, dessinant un cercle parfait entre le sol et les hauteurs de la tente.
Surtout, c'est la diversité qui fait le charme de cet étrange endroit. Toutes les espèces ou presque se côtoient, se font servir quelques spiritueux ou fixent avec excitation la scène. Sur celle-ci, des sœurs siamoises faisant office de Madames Loyales font leur show. Elles n'ont rien d'une vision ordinaire, même pour des sorciers, et se donnent la réplique avec malice. Bientôt, elles annoncent une chanteuse et laissent la place à celle-ci ; une femme vêtue d'une ravissante robe s'avance, sa chevelure d'un blond flamboyante s'étalant tout autour de ses épaules. Les spectateurs retiennent leur souffle, tandis qu'elle entame une chanson d'amour populaire chez les sorciers. Rien d'exceptionnel, mais sa voix sublime la mélodie.
[Tous les sorciers assistant à cette scène et étant attiré(e)s par les femmes doivent lancer deux dés. En cas de NON/NON, vous n'arrivez pas à vous détourner de la femme et un petit voleur vous vide les poches. Vous vous en rendez compte, mais pas assez vite pour le rattraper. Vous pouvez faire d'autres actions mais resterez obnubilé par la femme pendant ce tour et le suivant.]
Six alcôves entourent la salle principale, leurs draperies autant d'invitations à découvrir quels secrets pourrait déceler cet endroit.
Scylla peut constater que Theodora Avery, Ariadne Slughorn et Pansy Rackharrow se trouvent également ici, à quelques pas d'elle. Le gobelin a déjà disparu.