Never never more _Pv Haelly

Cecil apparu dans sa cheminé aux milieux des flammes vertes familières. Un pas l’éloigna de l’âtre. Distraitement il épousseta sa robe et son pantalon, se débarrassant des quelques traces de poudre de cheminette qui le collait. Beaucoup auraient dit que cette cheminée était démesurée, et elle l’était, mais il en avait eu assez de toujours se cogner la tête en rentrant chez lui, déjà qu’il devait l’endurer ailleurs. D’autres pas l’éloignèrent encore un peu plus de cette cheminée. Sa femme le suivait. Ou tout de moins elle le suivait lorsqu’il avait quitté la soirée. Perte de temps. Lui qui avait commencé la journée d’assez bonne humeur –chose rare – et qui avait passé une assez bonne, et productive, journée au département – chose encore plus rare – le voilà maintenant qui était énervé au possible. Et cet énervement était très clairement visible sur son visage. Ces yeux s’étaient assombris, et il avait entre les sourcils, ces lignes qui allaient finir par s’incruster définitivement sur sa peau. Il retira d’un geste fluide sa robe et la déposa sur le meuble le plus proche, avant de desserrer son col. Haelly n’était toujours pas arrivée, et Cecil était très fortement en train de penser à repasser par la cheminée pour aller la chercher.
Il n’aimait pas être ignoré. Il n’avait jamais aimé ça, et ce depuis sa plus jeune enfance. Il avait toujours tout fait dans sa vie pour qu’il ne le soit jamais. Et voilà qu’elle, sa chevelure parfaite, ses talons, et avec la bague au doigt, avait passé la soirée à l’ignorer, encore une fois. Cela avait eu un certain charme lorsqu’il la courtisait encore. Cela avait eu un certain charme, et le don de l’amuser lorsqu’ils étaient encore fiancés. Mais maintenant qu’ils étaient mariés, et qu’il était directeur d’un département, il n’avait vraiment ni l’envie, ne le besoin, de voir sa femme au bras d’un autre toute la soirée, alors que les yeux étaient braqués sur eux.
Il était en train de faire les cent pas devant sa cheminée lorsque celle-ci s’anima à nouveau de flammes vertes signalant l’apparition de quelqu’un. Quelques secondes plus tard la silhouette familière de Haelly pris forme. « Qu’est-ce qui t’a pris autant de temps ?! »

Quelques secondes plus tard la silhouette familière d'Haelly prit forme dans les flammes vertes... « Qu’est-ce qui t’a pris autant de temps ?! » Son coeur sauta un battement lorsqu'elle réalisa l'énervement de Cecil. Elle épousseta sa belle robe et enleva une des épingles qui fit tomber sa chevelure sur ses épaules. Son sourire se transforma en un pincement de lèvre qui n'annonçait pas un bon présage. « Je n'ai fais que saluer Rickon Harshmold, un ancien client. » Rickon Harshmold était un jeune homme qui avait aidé à son ascension dans les marqués, il avait souvent pris sa défense même si il est présentement fiancé. Il était naïf et facilement contrôlable. Contrairement à Cecil, celui-ci était pur de Bulgarie.  Le fait qu'elle n'ait pas préciser qu'elle genre de client cachait une part de secret qui était encré en elle. Sachant qu'elle avait eu deux types de clients dans sa vie: les clients pour la boutique et les clients qui la faisait rayonner à leurs bras. Le fait qu'il y ait deux types de clients ne l'énervait pas mais sa réputation en dépendait parfois. Maintenant qu'elle avait une bague au

Ne sachant plus quoi répondre, elle commença à enlever ses bijoux pour monter à la chambre, enlevant une boucle d'oreille et la conservant dans sa main tout en enlevant l'autre. Elle réalisa toutes ses action et son attitude durant la soirée. Cecil en était sûrement furieux et elle savait que cela était énervant de la voir avec quelqu'un d'autre. Haelly devrait danser avec son propre mari, collé et l'air amoureuse au lieu de danser avec d'autres. Surtout maintenant qu'il est directeur.  « Je suis vraiment désolée pour ce soir, Willem m'a demander de danser puis Arkham.. Mais ça ne veut rien dire, ils sont mariés, tout comme nous. » Au fond, elle n'avait pas encore pris conscience qu'elle était mariée et indisponible pour ce genre de chose. Être la femme parfaite; ça la rend folle, être la conjointe parfaite; c'est pire encore. Elle abaissa les yeux et se retourna vers lui. « Sache que c'est toi que j'aime Cecil et que personne ne te remplacera, personne. »  Dans son regard, on voyait qu'elle disait vrai. Elle aposa sa main sur la joue de son mari et le caressa jusqu'au menton avant d'attendre une réponse qui pourrait prendre n'importe quelle tournure.

Il ne perdait pas souvent le contrôle. Il était de ces personnes posées, qui avaient sur leurs émotions, un contrôle hors du commun. C’est ce contrôle, cette froideur, qui le rendait terrifiant aux yeux de ces subordonnés. Mais tout contrôle avait été abandonné ce soir, et il se servait de son physique naturellement imposant pour peser de tout son poids sur sa femme.  Sa voix avait pris un ton glacial, mais ses yeux, normalement si froids, indiquaient la rage qui bouillait en lui. Elle avait fait de lui un imbécile. Il avait perdu la face à cette soirée, sans même avoir agi. Ne comprenait-elle pas qu’elle était dans une situation précaire ? Ne comprenait-elle pas qu’elle avait plus intérêt à se tenir à carreaux et à lui faire plaisir ? Etait-elle si stupide qu’elle n’avait pas compris qu’une des raisons pour laquelle le Lord avait accepté leur union était que Cecil devait avoir toujours sur elle un œil ? Ne se doutait-elle pas qu’une Honeycutt ne pouvait pas être laissée seule au milieu des serpents ? Plutôt que de faire attention elle plongeait en plein dans le danger, tête la première, robe de gala et sourire resplendissant suivants de prêt…
Cecil la regarda épousseter sa robe, adoptant le même geste que lui-même avait effectué il y a quelques minutes, puis les épingles qui retenait sa chevelure, qui tomba en cascade sur ses épaules. Le mangemort porta sa main au visage et se pinça l’arête du nez. Il fallait qu’il se concentre, autant qu’elle pouvait le rendre fou, Haelly restait une femme très attirante, et lorsque son sang bouillait, il avait assez de mal à faire la part des choses. Le sourire disparu des lèvres de sa femme alors qu’elle lui donnait une vague explication de son retard. Un ancien client… L’excuse était facile, mais surtout elle ne voulait absolument rien dire. Harshmold… Le nom avait provoqué un rictus de mépris sur le visage de Cecil. Il le connaissait ce fameux Harshmold, et il se demandait bien ce qu’il pouvait avoir comme connexion avec des bijoux… Aucune, il n’en voyait aucune.  Ses yeux glacials furent attirés par l’éclat des boucles d’oreilles qu’Haelly était en train d’enlever, comme si elle essayait de remuer le couteau dans la plaie. Encore un peu plus. Sorcière… D’autre paroles s’échappèrent de la bouche de sa femme. Des excuses. De pitoyables excuses. Elle se tourna légèrement vers lui, les yeux abaissés avant de professer des paroles dénuées de sens, quelque chose qu’il ne comprenait pas, avec des mots comme « amour ».
Il resta silencieux un instant, planta ses yeux dans les siens avant d’attraper le poignet de la main qu’elle avait apposé sur son visage. « N’utilise pas de mots que je ne comprends pas. » Il amena leurs bras le long de son corps, serrant un peu plus son emprise sur le poignet. « C’est la dernière fois que tu m’humilies de cette façon, c’est compris ? Si tu tiens à ton joli cou, tu ferais bien de te souvenir que tu as besoin de moi. Et… je n’aime pas être contrarié… » Un sourire carnassier avait pris place sur son visage. Il avait tué pour beaucoup moins. Il avait tué son ex-femme pour beaucoup moins. Mais Haelly avait su se prouver utile, elle lui était encore utile.

Il avait utilisé la force et la menace contre elle autrefois, mais ce soir, c'était beaucoup plus personnel, comme s'il se voyait ruiné par les actions de sa femme, du moins c'est ce que Haelly percevait en lui. Elle essaya de se déloger de sa poigne mais impossible de se libérer. « Cecil, cette discussion ne tourne pas autour de toi, tu m'as ignoré aussi... Je suis celle qui tiens ton bras pendant que tu te pavane, je suis celle qui salue tes collègues, je suis celle qui dois sourire et rester sage. C'est dur de rester sage près de toi... » Elle avait donc décidé de le faire regretter et avait tout fait pour qu'il la remarque en espérant qu'il ait toujours un oeil sur ses moindres gestes. Elle avait planifié et coordonné toute l'affaire même si son but réelle c'était de tenter Cecil à la respecter. Ses moyens n'était pas digne d'elle, mais elle savait autrefois le rendre jaloux pour ce genre de choses. Elle se rapprocha de lui, en gardant son poignet serré contre la pression de sa main chaude par la rage, et s'avança vers son oreille. « Tu sais Cecil, cette chose que tu appelles si tendrement jalousie, ça me fait bien rire. Je n'ai pas parler à Rickon, j'ai parler à Madame Harshmold, elle m'a demandé de fabriquer une montre pour son fils. Je voulais simplement voir ta réaction lorsque tu crois tout ce que je dis. » Elle sourit et se libéra de son emprise. Elle se retourna et prit un regard au-dessus de son épaule tout en souriant, mais pas n'importe quel sourire, non. Celui qu'elle fait lorsqu'elle est heureuse, celui qu'elle fait lorsqu'elle le voit revenir du travail.

Elle avait beaucoup de difficulté à croire que dans sa vie, elle en était là. Mariée, toujours en danger de se faire dévoiler, prendre des risques tous les jours en faisant un métier banal mais qui rapporte beaucoup.  Elle avait prit goût à se risque, à cette constante chose qu'elle appelait l'amour. Bien entendue, depuis toutes ces années, des sentiments s'étaient développés chez elle, chose qu'elle n'aurait pas pu croire arriver pour le clan ennemis. Elle commençait tout bonnement à aimer sa vie et trouver cela naturel de vivre de la sorte. « Tu veux bien m'aider à enlever ma robe ? » dit elle d'un ton qui suppliait de la libérer de ce corset si luxueux et si serré. Elle savait qu'il était toujours fâché mais elle ne voulait pas se battre, pas ce soir, ni demain. Cecil était un homme bon avec elle habituellement même s'il a ses limites. Être fâché n'est pas une option pour elle, elle ne lève jamais la voix, ne montre jamais sa tristesse, on lui a enlevé ce genre d'émotions pour qu'elle ne soit pas décodable aux coeurs mal intentionnés.

Ses yeux étaient plongés dans ceux de sa femme. Si elle venait un jour à savoir l’envie qu’il pouvait avoir de les arracher afin de pouvoir se plonger dans son cerveau, elle partirait sans doute en courant, et elle aurait raison. Haelly avait autours de son cerveau une barrière impénétrable, barrière qu’il ne connaissait que trop, Albern avait la même. Occlumens…. Le mot avait un arrière-gout de mépris dans son corps. Sa seule mission consistait à pénétrer cette barrière, et elle continuait à l’éluder. Il rêvait de pouvoir lire ce qui se cachait au plus profond d’elle, découvrir le moindre de ses petits secrets, découvrir ses trahisons et son allégeance. Le sortilège legillimens c’était avéré inutile jusqu’à présent, les émotions de sa femme étant trop stables. Alors il jouait avec, essayant de la briser, lentement, mais surement. Il jouait avec le feu, il le savait, mais ce jeu avait quelque chose de captivant qui le forçait à entrer toujours un peu plus dedans.
Son regard fut distrait par une veine qui battait visiblement sur le cou de la jeune femme. Son sourire s’agrandit un peu plus, et sa main libre commença à le démanger. Il aurait été si simple, si simple, de la porter jusqu’à son cou, et de serrer, lentement, comme il était en train de le faire sur son poignet. Elle venait d’essayer de se défaire de son emprise, sans grande réussite. Cecil était un homme violent et abusif, il se complaisait dans la douleur et le sang, mais jamais encore n’avait-il été aussi proche avec Haelly. Jusqu’à présent il avait toujours su se maitriser et avait réussi à maintenir les apparences. Elle l’avait poussé plus loin que d’habitude ce soir. Ces paroles, essayant de lui faire porter le chapeau, n’arrangèrent rien. Il se pencha sur elle. « A quoi t’attendais-tu en épousant un haut représentant du ministère ? » Il inclina très légèrement la tête. « C’est grâce genre de soirées que je maintiens notre position. Dois-je te rappeler la nature de ton sang ? » Il n’avait pas mentionné le sien. « Et c’est en restant à mon bras, à sourire, et à faire la conversation à toutes les pintades de la salle, que tu prouves ta place dans notre société… » Il ne réussit pas à terminer ce qu’il avait en tête. Elle venait de se rapprocher de lui un peu plus, à tel point qu’il ressentait la chaleur de son corps sur le sien. Jalousie… De quoi parlait-elle ? Pensait-elle vraiment qu’il était jaloux ? Pouvait-il vraiment être jaloux ? Il n’y avait jamais vraiment pensé. Il préféra d’ailleurs très vite oublier ce mot. Il refusait d’y penser. Il était parfaitement impossible qu’il ait des sentiments pour sa femme. N’est-ce pas ? « Si je te comprends bien… Tu es en train de me dire que tu m’as… menti… » Il ne voyait vraiment pas en quoi cela arrangeait son cas. Cette révélation le surprit tellement qu’il la laissa se défaire de son emprise sans contester. Cette femme le rendait perplexe. Vraiment. Elle venait de se tourner, lui adressant un sourire par-dessus son épaule. Comme si elle était fière d’elle-même.
Cecil la regardait sans bouger. Comment avait-il fait pour se retrouver dans pareil situation. Jamais il n’aurait dû accepter ce mariage. Lui qui sortait à peine d’un autre. Il avait surement pris plus qu’il ne pouvait mâcher pour une fois. Ce qui, très étrangement, créait en lui une vague, très vague, admiration pour cette femme qui continuait à lui tenir tête, et le maintenant, en quasi permanence, sur le qui-vive. La preuve en était, elle venait de lui demander de l’aider à défaire sa robe, comme si rien ne s’était passé. Il resta silencieux et immobile quelques instants avant de porter sa main à sa baguette. Il y réfléchit avant de la pointer vers sa femme. « Diffindo » Le sortilège n’avait été qu’un murmure, et pourtant, il fut amplifié par toutes les coutures de l’habit de sa femme qui venait de craquer. « Oops. » Le sarcasme dégoulinait.