you like your girls insane ( jonal)

La jeune blonde soupira, se sentant chez elle. D’ailleurs elle avait toujours vécue dans cette ville, avant que la magie ne vienne s’imprégner d’elle et l’emmener au-delà du réel. Ses prunelles chocolat vinrent se poser sur sa baguette magique. Ce petit élément faisait partie intégrante de sa vie, faisant de lui son plus fidèle compagnon. Elle aimait beaucoup se retrouver seule, de temps à autre cela lui faisait du bien, de se retrouver loin de tous ces regards posés sur elle, elle était devenue une icône malgré elle, une guerrière de choix grâce à sa détermination et à ses talents sur un balai. Portant son attention sur la cheminée et le feu crépitant, la jolie sirène fit quelques pas vers elle afin de ressentir cette délicate chaleur caressait sa peau d’albâtre. Tout comme le feu qui s’active sur sa poitrine lorsque le mal à tenter de la pervertir, de prendre possession de son essence. Alwena en a bien conscience, au péril de sa vie, elle ferait tout pour détruire la source du mal. Ses doigts caressent le tissu de sa robe, tout juste en dessous se dessinait une rune magique, invisible et puissante à la fois. Elle se souvenait des récits, que son oncle lui racontait, de l’époque de Dumbledore. Sa famille ne la soutenait pas, elle pouvait comprendre parce que son oncle était mort, mort pour une cause. Parfois ses pensées allaient vers ses parents et sa petite sœur, joyaux qu’elle chérissait d’un amour inconditionnel, ce pourquoi il lui fallait agir, elle ne voulait pas qu’elle soit asservie par les ténèbres environnantes. Alwena était très douée pour cacher ses émotions, ses idéaux en public, figure d’un jeu que le grand Lord n’a pas pu abolir, une certaine liberté de voler, mais pour combien de temps ? La jeune femme n’était qu’une sang-mêlée mais dans ce domaine elle était respectée, car la couleur de cette hémoglobine qu’elle partageait avec ses congénères était d’un rouge sombre et la pureté ne résidait que dans le mot même, n’ayant aucune signification physique. Pourtant, être issu d’un mélange la différenciait déjà, ayant fait l’objet de remarques, mais elle se tenait droite, elle était fonceuse, une vraie tornade qui ravageait tout sur son passage. Elle était comme ça, un feu géant, des flammes alléchantes qui ensorcelaient et détruisaient tout sur son passage. Ebouriffant sa chevelure de blé d’un bref mouvement, la jeune lionne plissa les yeux lorsqu’elle entendit la porte s’ouvrir. Son moment de solitude venait d’être rompu. Tournant délicatement la tête vers l’embrasure de la porte, un sourire narquois vint naître sur ses lèvres pleines. Son regard était teinté d’une lueur amusée. Elle avait reconnu son futur interlocuteur. Comment ne pas reconnaître cette chevelure rousse, marque de fabrique des Weasley, grande famille de pur. Elle reconnaissait son visage, bien qu’elle ait eu du mal. Il n’était plus celui qu’elle avait connu lors de leurs années Poudlard. « Alors Weasley on se sent seul ? » La jeune femme sentait cet arc électrique s’emparer de son corps lorsqu’elle croise son regard, faisant mine de ne pas y être sensible.

you like your girls insane

« I've gotta give it to you
You give me problems
And made me give in to you »

O

n pouvait tout lui enlever sans qu’il ne s’en émeuve Jonah, tout sauf ses proches et la cause, qui étaient désormais les piliers de sa vie. On pouvait le torturer, le briser, tenter de le tuer, jamais il ne soufflerait mot de son plein gré, jamais il ne trahirait ceux et ce pourquoi son cœur battait avec tant d’ardeur. La rune que personne ne pouvait voir, il la portait fièrement, comme un étendard, venant presque à souhaiter qu’elle puisse briller au point de tous les consumer. Mais l’heure n’était pas encore venue de faire savoir au monde sorcier que les opprimés auraient un jour une raison de se soulever, de croire en quelque chose de meilleur, d’espérer que leurs lendemains ne soient plus aussi mornes et ternis par un régime qui voulait les étouffer, les voir bruler. Alors il taisait ce secret à l’abri de son cœur Jonah, priant de pouvoir bientôt révéler ses cartes et exercer sa justice.
Quand cela devenait trop étouffant, quand les cris étaient difficilement réprimés, ses pas le menaient toujours au QG. Là où il pouvait être pleinement lui-même, ou presque, car rares étaient ceux qui connaissaient la vérité sur la raison qui remplissait les poches des Weasley de gallions sonnants et trébuchants. C’était comme s’il ne vivait que de rumeurs Jonah, sur l’ordre, sur son métier, sur sa personne qu’on ne pouvait entièrement et pleinement appréhender. Mais ça lui plaisait parfois, de se jouer de tout, de tous, de se convaincre que tout allait bien, que tout irait bien.

Il avait eu pour idée de retrouver Felipe, de le forcer à le soumettre à une séance d’entrainement pour se perfectionner, encore, toujours, éternel insatisfait, incapable de se contenter de ses capacités. Mais quand il ouvre la porte Jonah, envolées sont ses idées, le voilà bien incapable de penser comme à chaque fois que leurs regards se croisent et que tout son être s’embrase. « Alors Weasley on se sent seul ? » Il se retient de fermer les yeux pour savourer la chair de poule qui gagne ses bras lorsqu’il entend sa voix. Il s’empêche de rigoler comme un gamin propulsé au septième ciel, ce serait con de perdre la face une énième fois, ce serait con de gâcher quelque chose qui n’a même pas encore commencé alors qu’il l’a tant rêvé. Donc il sourit, un peu maladroitement, de cet air qui trahit les pensées tout sauf catholiques qui traversent son esprit. « Plus maintenant. Tu tombes à pic pour égayer ma soirée. » Il fait preuve de plus d’audace qu’il n’en a réellement lorsqu’il s’agit d’Alwena. L’étoile qu’il a si longtemps admiré, dont le départ l’a laissé désemparé. Il aurait aimé se gifler Jonah, de ne pas avoir réussi à se départir de cette part de lui, d’être toujours cet adolescent au crush beaucoup trop grand. « Pas d’autographes à signer ? De séance de photos à laquelle te plier ? Ou d’entrainement en vue d’un prochain match ? » Demande-t-il sans se départir de son sourire alors qu’il prend place à ses côtés. Il doit se contrôler le Weasley, pour ne pas la dévisager, la détailler, la dévorer du regard en imaginant tout ce qu’il aimerait lui faire si elle lui en donnait le feu vert.

Starseed

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