death before dishonor (cermait)

Sombre quiétude où il repose, terrassé des paroles pernicieuses de la plèbe devenue moqueuse. Ophidien à la tête renversée, privé de sa couronne depuis la chute de sa famille, il exhale un smog blanchâtre dans un fugace pâmoison. Derrière le voile de ses paupières, il veille, assommé sous les assauts du vin de sureau. Ses pensées sont devenues fumées, ont été relâchées dans sa chambre, alcôve où se mêlent les arômes boisés de son haleine à celles plus rances des cendres, déposés tel un baiser volé sur un côté de sa mâchoire, à la vue du fantôme encore présent de celui qui a été laissé sur ses lèvres par le bâtonnet bicolore agonisant être ses doigts. Paumé dans un songe, il veille, sommeille, s’enfonce là où les mots sont dénués de sens, où la sève noirâtre, venin craché des autres vipères, coulerait le long de ses joues sans abîmer sa peau marmoréenne. Éjaculats viciés, désignant la honte qui souille le nom de sa famille depuis que le Seigneur des Ténèbres a déversé sa colère sur leurs têtes. Monarque brillant de son injuste cruauté aux yeux du prince drapé dans les restes de son orgueil malmené.

Conscience malmenée. Il bondit hors du canapé au capharnaüm qui résonne, en lâche sa clope sous la surprise. Mauvais songe, il secoue la tête, recule à la vision du passé qui se tient debout devant lui. Main tâtonnant sur le côté, à la recherche de sa baguette. « Es-tu réel..? » Demande jetée dans le vide, ébranlée par la peur. Il contourne le loup, analyse ses coutures à la recherche de singularités avant que le regard ne rencontre ses yeux pâles. « Toi... » Il panique à la vue de ses mains, de la bague décorant son majeur. La gauche se tend, cherche son visage en quête de reconnaissance, et le myocarde accélère, menace de sauter hors de la cage des os. « Ne me touche pas. » grogne le gamin devenu adulte, garde à distance le corps du plus âgé du bout de sa baguette. « Raconte-moi ce dont tu te souviens et ne me mens pas, je suis en mesure de savoir la vérité. »

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