daily prophet

La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+).
Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée.
Teatime with the Queen : Buckinghamshire est voté le county préféré des sorciers immigrants.



 

-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

Partagez
 

 are you deranged like me † (cianim)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Anonymous


Invité
Invité


are you deranged like me † (cianim) Empty
Message
Sujet: are you deranged like me † (cianim)   Mer 15 Nov - 22:12

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
are you deranged like me ?
And all the things I can't remember, as fucked up as it all may seem. The consequences that are rendered, I stretch myself beyond my means. ft. NIMUE CARROW



Quatre heures du matin. La nuit est fraîche et bien entamée, mais l’aurore ne viendra pointer le bout de son nez que bien plus tard, alors que les âmes se seront habituées à la pleine obscurité. Les ruelles du chemin de Traverse sont désertes, et c’est le cœur toujours aussi lourd qu’il s’échappe des portes de ce qui ressemble le plus à une maison close mais qu’il ne parvient pas à appeler comme tel. Intérieurement, cette manière de se faire de l’argent le dérange mais l’irlandais ne compte pas rester indéfiniment au petit manoir de la Carrow. Il y a quelque chose d’inquiétant chez elle, quelque chose de pas très sain ni même net… Ciaràn ne saurait dire ce qui le gêne exactement, peut-être cette sensation que la mort plane partout dès lors qu’elle entre dans la pièce, bien trop silencieuse. Toutefois, le sorcier ne peut réellement faire autrement que se résoudre à y vivre, chaleureusement invité à rester pour ne pas subir les représailles de ce monde bien trop abjecte pour exister. Comment aurait-il seulement pu dire non à cette main tendue ? Nimue a pris soin de lui alors qu’il aurait sans doute préféré mourir que de continuer à vivre dans cet enfer permanent. Il ne compte plus les âmes qu’il a vu s’envoler vers d’autres horizons, commence à peine à chiffrer ceux qui sont revenus d’entre les défunts. Ceux qui ne devraient pas être là. Un mois qu’il retrouve la chambre réservée pour lui entre les murs de la maisonnée. Un mois qu’il erre en silence entre cette pièce et le salon, n’osant gravir les marches qui montent à l’étage. Un mois, aussi, qu’il n’a pas poussé un seul cri.

Le son de ses pas résonne jusqu’au bout de la ruelle et ce n’est qu’une fois arrivé à ce niveau qu’il transplane en direction de son actuel chez lui. Aucune lumière ne trahit une quelconque présence à l’intérieur, tandis qu’il arrive juste aux pieds des marches dans un bruit sourd. Le plus discrètement possible, il déverrouille le mécanisme de la serrure et pénètre dans le couloir de l’entrée où il prend bien soin d’y laisser ses chaussures un peu salies par le temps humide et froid qui a pris place à l’extérieur. A pas de velours, Ciaràn file en direction du salon par lequel il doit passer pour se rendre à sa chambre. Pas un son ne brise le silence environnant si ce n’est le crépitement du feu dans la cheminée. Sans jeter un regard, il parvient jusqu’aux abords de la fameuse porte et tourne déjà la poignée lorsqu’un crépitement trop fort l’oblige à se retourner par réflexe, prunelles se posant sur la cheminée. Après plusieurs secondes, sourcils haussés de surprise, il détourne le regard qui passe sur la silhouette féminine sans d’abord s’arrêter. Ce n’est qu’au moment où son cerveau fait le rapprochement avec les images aperçues que les billes sombres reviennent se planter sur Nimue sagement assise dans le fauteuil, livre posé sur les genoux et regard clair fixé dans le sien. Instinctivement, le sorcier déglutit, prenant un air d’excuse pour l’heure tardive à laquelle il rentre. « Je… Euh… ». Il retire sa veste, lentement, pour occuper ses mains tandis que la nervosité le gagne plus facilement encore lorsque la fatigue pèse sur son esprit et son corps tout entier. « Bonsoir… » qu’il tente de se faire poli en n’osant la regarder véritablement dans les yeux, du moins, il ne cesse jamais de poser le regard à droite et à gauche dès lors qu’il constate qu’elle le fixe toujours. Si le silence n’est pas gênant pour lui d’ordinaire, en ces lieux et surtout ici, avec elle, il prend une toute nouvelle forme de pression. Tension palpable que l’on ne peut négliger ou même nier.

Dans un coin de la pièce, Panic observe la scène de ses deux grands yeux ronds et verts qui luisent tantôt à la lumière des flammes qui dansent. L’irlandais n’a pas encore noté la présence de l’animal, bien plus focalisé sur l’aura qui émane de Nimue. Adossé contre la porte, le sorcier n’ose plus bouger, comme attendant la permission de pénétrer dans la chambre pour aller se coucher. A une heure aussi tardive, il la pensait coucher. D’habitude, il n’a pas à subir les regards impossible à transpercer ou à analyser. Ciaràn a déjà essayé de deviner le fond de la pensée de la jeune femme mais sans grand succès, cela n’a été qu’échec après échec, et autant dire que l’angoisse est venue se mêler au melting-pot déjà bien tordu de l’ambiance du manoir. « Je pensais que… Tu serais couchée. ». Malgré la crainte dans le fond de ses prunelles obscures, O’Malley prend le risque de la tutoyer. Au début il ne parlait pas, du moins, les premiers jours, et si le vouvoiement aurait normalement été de mise, il ne l’a jamais vraiment employé, même s’il faut bien avouer que leurs conversations n’ont pas été développée depuis son arrivée. Depuis qu’elle l’a sauvé.    

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité
Invité


are you deranged like me † (cianim) Empty
Message
Sujet: Re: are you deranged like me † (cianim)   Jeu 16 Nov - 16:29

are you deranged like me ?
« The night is the hardest time to be alive and 4am knows all my secrets. »

C
ertains savaient trouver le sommeil en toutes circonstances mais Nimue n’était pas de ceux là. On pouvait dire ce qu’on voulait des Carrow, les traiter de fous et de sadiques, ça n’en faisait pas un lot parfaitement identique de dérangés. Elle avait dans le sang les travers de ses ancêtres mais dans le coeur quelques incurables remords qui ne suffisaient pas à l’empêcher de continuer ces actes qui étaient pourtant la source du mal, du poison dans son esprit. Longues nuits trop similaires. Elle se retirait dans sa chambre vers 22 heures et ne réapparaissait toujours que le matin, assez peu de temps avant de partir travailler si bien que son invité n’avait pas à supporter sa présence très souvent. Elle travaillait pour s’occuper la tête, pour ne pas regarder le monde autour d’elle, ne pas compatir à sa souffrance, ne pas non plus y contribuer de trop en cédant aux noirs désirs. Ombre parmi les ombres, elle cessait d’exister quand elle revêtait son rôle d’oubliator, lorsqu’elle devait se fondre dans la masse pour préserver le secret magique. Elle cessait d’être quelqu’un pour n’être qu’un fantôme changeant d’apparence au gré des ses objectifs, pour ne jamais attirer l’attention, pour ne pas être reconnue, devenir ordinaire pour ne pas marquer la mémoire de ces moldus témoins de phénomènes fantastiques. S’effacer aussi quand elle libérait de pauvres âmes en détresse de souvenirs trop pénibles, pour un trafic moins conventionnel. Elle n’était pas pourrie jusqu’à la moelle, elle avait simplement une conception de la justice et de la compassion particulières. Compatir de trop la détruirait. Elle avait été élevée pour n’être qu’un outil, élevée pour ne pas avoir d’existence propre et regarder en arrière ne faisait que lui dévoiler le vide qui l’entourait, sans avenir, sans solides attaches qui lui donneraient une raison valable d’être autre chose, d’agir autrement que pour les intérêts du gouvernement et quelques gallions.


Certaines nuits comme celles-ci, elle revivait la scène, revoyait le gamin téméraire la plaquer contre le mur, dans la petite pièce vide, à l’abri des regards. Elle revoyait la scène avec une précision terrifiante. Cauchemar persistant qui ne l’avait quitté que quelques temps pour mieux revenir la hanter, à présent qu’elle savait combien le concept de mort pouvait basculer, devenir moins définitif. Elle s’est réveillée en sursaut vers 3 heures du matin, le chien levant la tête en l’entendant bouger. « Je sais, Pain. » Elle sait que ça ne peut pas continuer mais elle se refuse à effacer le souvenir, ce serait comme effacer le seul évènement qui avait fait d’elle un individu capable de ressentir et agir pour son propre compte. Sans cela, aurait-elle décidé de profiter de ses talents pour se faire son propre business ? Non. Elle n’aurait jamais cherché à aider personne, que ce soit égoïstement ou non, elle serait restée la marionnette de son père, sagement installée à la demeure familiale. Nimue se lève, passant une main dans sa longue chevelure blanche ornée de mèches bleues - le bleue d’une peur qu’en dormant, elle ne pouvait contrôler.

Le chien reste à sa place, la sorcière descend après avoir enfilé une robe de chambre fluide aux teintes bordeaux, espérant peut-être trouver de quoi s’occuper, faire passer les heures jusqu’à l’aube trop lointaine. C’est la cuisine, qui l’attire en premier. Elle entreprend de faire un rapide gâteau au chocolat, occupant ses doigts à défaut d’avoir mieux à faire, le cerveau trop embrumé pour s’atteler à une quelconque recherche. Elle n’est installée dans le fauteuil avec un livre qu’une dizaine de minutes avant l’arrivée de Ciaràn à laquelle elle ne prête d’abord pas attention. « Bonsoir… » Le regard bleu s’est posé dans celui de l’hybride avec calme quand elle l’a senti, tout près. Silence embarrassant qui s’étire. « Bonjour, je suppose. » Le soir était déjà bien loin d’eux, avalé par l’aurore qui approchait. « Je pensais que… Tu serais couchée. » Il a l’air de la craindre et elle ignore quoi faire pour qu’il cesse de se conduire comme si elle l’hébergeait dans une maison en pain d’épice dans le but de le faire cuire ensuite. « J’ai du mal à dormir. » De toute évidence, elle ne serait pas installée au coin du feu dans le cas contraire. « Cesse donc d’agir comme si j’étais ta mère et que j’allais te punir. » souffle-t-elle en tournant la page de son livre, lâchant ainsi le regard de Ciaràn. Si il y’a bien une chose qu’elle ne risquait pas d’être, c’était une mère.     

©️ Starseed
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité
Invité


are you deranged like me † (cianim) Empty
Message
Sujet: Re: are you deranged like me † (cianim)   Ven 17 Nov - 11:59

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
are you deranged like me ?
And all the things I can't remember, as fucked up as it all may seem. The consequences that are rendered, I stretch myself beyond my means. ft. NIMUE CARROW



Il ne l’a pas vu tout de suite, d’où le tressaillement en constatant la silhouette sagement assise dans le fauteuil non loin du feu et à quelques pas de la porte de sa chambre. Il ne s’attendait pas à la voir, et la voyait même rarement, en règle générale. Soulagé que le chien ne l’ait pas trahi, Ciaràn avait donc été loin d’imaginer que Nimue puisse se trouver dans le salon. Perturbé par le silence qui envahit la pièce, le sorcier se fait bien plus bavard que d’habitude, quand bien même il n’ose réellement la regarder, comme pris, à chaque fois, par un élan de crainte. En soi, la jeune femme ne lui a pourtant rien fait, c’est même tout le contraire, alors pourquoi Merlin semble-t-il toujours craindre un revers ? Comme si se faire sauver la vie devait avoir des conséquences qu’il ne saurait prédire. Bonjour, je suppose. Les prunelles de ténèbres se lèvent en direction de la fenêtre et constatent que l’aurore commence très légèrement à poindre, la nuit n’est plus aussi noire qu’elle l’a été quelques heures plus tôt. Sans doute est-il parti plus tard qu’il ne l’aurait cru. Penchant la tête sur le côté, sa manière d’acquiescer, l’irlandais ose enfin poser son regard sur elle, révélant sa surprise par le biais des mots. J’ai du mal à dormir. Cesse donc d’agir comme si j’étais ta mère et que j’allais te punir. Les sourcils se froncent un instant tandis qu’il triture nerveusement la poignée du bout des doigts. Dans son coin, Panic cligne lentement des yeux avant de descendre de son perchoir dans un gloussement glauque face au silence qui retombe, et fait sursauter Ciaràn contre la porte. Intérieurement il se maudit de réagir ainsi, mais peut-être n’est-ce là qu’un effet secondaire de ses sensations et perceptions trop grandes et compliquées. La Mort rôde beaucoup trop dans cette ville, et même ce chat a des airs satanistes. « Bonjour… Oui… ». Le son de sa voix s’élève à peine, pourtant, après plusieurs secondes à la regarder lire tranquillement, il prend sur lui et décide d’aller s’asseoir près des fenêtres, à l’opposé mais jamais trop loin du feu. Il passe près du piano auquel il jette un rapide coup d’œil intéressé, puis pose tranquillement son fessier sur les coussins, comme si sa seule présence changerait un peu la tension palpable entre eux depuis le début. « Je ne sais simplement pas comment… » qu’il commence alors, doucement, n’ayant nul besoin de crier entre ces murs et le tic-tac incessant de l’horloge qui se mêle au crépitement des flammes et ronronnement puissant de la chatte venue s’installer à ses côtés. « … Agir. Je ne veux pas déranger. ».

Pour sûr il ne veut pas déranger, il préfère même se faire tout petit voire invisible, mais le destin a tendance à en décider autrement le concernant et il doit bien se rendre à l’évidence qu’à vivre ici il n’aurait d’autre choix que de commencer à s’ouvrir un minimum. Nimue n’a toujours pas demandé son due en échange de cette nuit-là, et Ciaràn ne fait que se demander un peu plus ce qu’elle va bien pouvoir quémander. Les Carrow n’ont pas bonne réputation, c’est une évidence, mais il ne la craint pas à cause de son nom, non, simplement à cause de son aura, son attitude et ses manières froides qui ont tendance à le mettre mal à l’aise. « Et je me rends compte que je ne t’ai jamais vraiment dit merci… ». Un autre murmure qui résonne tandis que Panic décide de se grimper sur ses genoux. Les doigts caressent la peau nue du sphynx, contact qui surprend toujours au premier toucher. Il aurait bien besoin de prendre une douche, réflexion personnelle qui se fraye un chemin au creux de sa tête tandis qu’il donne satisfaction à l’animal qui ronronne davantage, n’appréciant que peu quand il s’arrête. C’est à croire qu’elle aussi a besoin de son affection, qu’elle soit faussée ou non. Dans son cas, le félin a de la chance, il ne la déteste pas. Lentement, un soupir s’échappe de ses lèvres et il vient passer sa main dans ses cheveux sombres, laissant le silence reprendre ses droits à nouveau. Il n’est pas certain d’avoir à en dire plus, mais l’absence de parole se fait gênant et la fatigue de plus en plus grande pour lui et son corps légèrement endolori. Certains et certaines étant visiblement très demandeurs. Merlin sait qu’il n’aime pas à parler de ce qu’il fait depuis quelques temps, mais nul doute que si Nimue venait à demander des explications sur ses allées et venues nocturnes, les heures de sommeil se faisant courtes pour lui, il se sentirait forcé de répondre… Profitant que son esprit s’évade un peu, les prunelles bifurquent vers les vitres postées derrière lui, ces dernières se mettant à fixer la rue et notamment une silhouette encapuchonnée qui avance à pas lent de l’autre côté du trottoir, bien plus loin que le manoir. « Il va mourir… » qu’il lâche sans s’en rendre compte en sentant son souffle se couper.      

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité
Invité


are you deranged like me † (cianim) Empty
Message
Sujet: Re: are you deranged like me † (cianim)   Ven 17 Nov - 15:53

are you deranged like me ?
« The night is the hardest time to be alive and 4am knows all my secrets. »

N
imue n’a jamais vraiment compris pourquoi le monde se méfiait d’eux. La petite fille qu’elle fut avait toujours posé de grands yeux étonnés sur les réactions des autres, sur leur façon de reculer ou de les éviter, sur leur méfiance naturelle à leur égard. Son frère aîné avait dix ans de plus qu’elle, cette aura qui entourait les Carrow lui était ainsi trop familière, peut-être trop attractive aussi. Erebos et ses yeux bleu glace, homme sombre et froid, charismatique et mordant. Elle s’était habituée à ce qu’était son sang, à ce qu’était sa famille : pas mieux, pas pire qu’une autre. Plus sournoise, peut-être, ou plus maligne. Grimper les échelons dans le silence le plus absolu était un art, quelque chose qu’ils apprenaient à faire depuis toujours. Parfois, la société en venait à souffler qu’ils ne parlaient pas parce que leur vocabulaire était trop limité mais la vérité, c’est qu’ils n’en avaient pas besoin. Parler pour ne rien dire, c’était le lot des idiots, des futiles, des Mulciber et autres fastueux mondains. « Je ne sais simplement pas comment… » Il est mal à l’aise et elle ignore totalement comment enrayer ce problème, elle n’est même pas sûre que cela soit possible, parce qu’elle devrait probablement changer ce qu’elle est, absolument tout ce qu’elle est. Elle aurait pu être une jeune femme douce et aimante si on le lui avait appris, on en a fait une créature rigide, obéissant à des lois qui n’appartenaient qu’à elle, luttant contre ces instincts qu’elle taisait du mieux qu’elle pouvait. Ses parents avaient voulu une arme, Jeremiah avait voulu une poupée gonflable, Jonah avait participé à créer une sorte de monstre muselé qui, un jour, finirait par craquer. Elle n’enrayait toujours le mal que momentanément. « … Agir. Je ne veux pas déranger. » Le nez sur son livre, Nimue ne répond rien. Il pense qu’il dérange mais est-il aveugle ? Il n’y’a guère qu’un chat et un chien à déranger dans cette demeure. La vaste solitude lui est évidente mais ne saute visiblement pas aux yeux de Ciaràn. Ils se contentent de se croiser, de n’être que des fantômes l’un pour l’autre et malgré cela, il aurait dû constater à quel point l’existence de son hôte était vide, vide de sens et d’amour.

Il s’est installé sur les coussins, Panic intéressée par la compagnie du demi-Banshee auquel elle a prêté attention dés le premier jour où sa maîtresse l’a ramené entre ces murs. Le sphynx a veillé sur le sommeil du blessé, du mal en point, sombre féline observant avec intérêt le souffle fragile de l’homme. Depuis, elle aimait se faire cajôler, obtenir de lui une forme de tendresse. « Et je me rends compte que je ne t’ai jamais vraiment dit merci… » Elle hausse un sourcil en relevant le nez vers lui. Elle n’a rien fait pour les remerciements même si son action n’avait pas été entièrement désintéressée. Les remerciements, ça ne vaut rien, ça n’apporte rien, ce ne sont que des mots et les paroles de ceux qui craignent que le remède soit pire que le mal. « Il va mourir… » Elle observe Ciaràn, le silence persistant, tandis que lui observe l’extérieur par la fenêtre. Il y’avait quelque chose de fascinant dans le fait que ces personnes puissent sentir l’approche de la Faucheuse, quelque chose de probablement utile aussi même si la société semblait préférer ses oeillères à certaines évidences.

Nimue pose son livre sur le bas de la bibliothèque et se lève dans un bruissement fluide de tissus, passant le couloir de l’entrée afin de rejoindre la cuisine, abandonnant l’invité aux bons soins de Panic. Elle ne réapparaît qu’après plusieurs minutes, un morceau de gâteau au chocolat encore chaud dans une petite assiette avec une cuillère, qu’elle lui tend calmement. Elle s’assied ensuite dans le canapé, sans initier aucun contact, en restant à distance de son espace vital. « Je n’ai pas besoin que tu me dises merci. » Commence-t-elle en attrapant un coussin autour duquel elle referme ses bras après s’être confortablement calée, façon d’occuper ses mains, sans doute, ou de se réchauffer à distance du feu de cheminée. « On se méfie de ta nature comme on se méfie de ma particularité. » A-t-elle vraiment besoin de le souligner ? Pourtant elle serait prête à parier qu’elle est aussi nébuleuse pour l’Hybride que pour les autres. « J’ai rien d’une sainte et je ne suis pas une personne généreuse.. disons simplement que je n’aime pas le gâchis. » Ca a le mérite d’être honnête, même si ça n’est pas vraiment rassurant, elle ne s’en rend pas compte. « Tu vois venir la mort dans un monde où mourir ne semble plus vouloir rien dire. Et si tu veux mon avis, la peur des gens est stupide, elle ne vaut pas que tu meures. C’est tout. » Elle ne vaut pas que les seuls capables, peut-être, d’un jour comprendre le phénomène trépassent. « Qu’est-ce que tu vois ? » Elle pose ses yeux clairs dans les siens, sans détours, véritablement curieuse. Elle n’a pas peur, Nimue, et c’est sûrement ce qu’il y’a de plus effrayant chez elle : cette attraction un peu morbide.     

©️ Starseed
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité
Invité


are you deranged like me † (cianim) Empty
Message
Sujet: Re: are you deranged like me † (cianim)   Ven 24 Nov - 10:48

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
are you deranged like me ?
And all the things I can't remember, as fucked up as it all may seem. The consequences that are rendered, I stretch myself beyond my means. ft. NIMUE CARROW



La solitude, sans doute est-ce quelque chose à laquelle les deux êtres se trouvant dans cette pièce ont fini par s’habituer. Ciaràn est le dernier élément restant de sa famille tandis que Nimue habite un manoir aux airs trop vide à l’exception de la présence d’un chat, d’un chien… Et d’un sorcier amélioré qu’elle ne croise que peu. Car en effet, ils n’échangent ni ne se voient souvent, bien plus âmes qui errent au détour d’une porte que réels colocataires. Il ne se considère même pas comme tel, O’Malley. Il n’est ni un colocataire, ni un ami, ni même un proche parent, vit entre ces murs que parce que la sorcière a souhaité le faire bénéficier d’une certaine protection qu’il ne comprend pas encore aujourd’hui. Il lit bien l’attrait de la curiosité dans le fond des prunelles claires de la jeune femme, et peut-être même l’envie indicible d’en apprendre plus sur son compte, mais il ne comprend pas pourquoi, sans toutefois oser poser réellement la question. Mutisme qui le pousse bien plus souvent à ne faire qu’observer alors qu’il n’a rien d’un lâche. Tandis qu’il s’installe près des coussins aux abords de la fenêtre, le chat en profite pour venir finalement quémander des câlins. De ses doigts, il caresse la peau fine du sphynx noir qui demeure quasiment invisible dans la pièce aux airs obscurs et dont seuls les yeux se font incandescents. Les pensées se perdent dans le néant et l’observation, lèvres s’autorisant enfin à prononcer des remerciements à qui de droit. Nimue a beau être éloignée de lui en cet instant, diffuser cette aura qui lui sonne étrange, Ciaràn ne peut demeurer impoli indéfiniment, même s’il s’attend au revers de la médaille. Se faire sauver la vie n’est jamais anodin, pas dans ce monde. Pas ici. Ou alors il n’a rien compris.

Ce n’est qu’au bout de plusieurs secondes de silence à peine troublé par les ronronnements du chat que sa voix se remet à résonner, c’est bien plus que tout ce qu’il a pu offrir depuis qu’il est entre ces murs. Le constat qui s’envole est neutre, ni défaitiste ni positif. L’homme qui marche sur le trottoir au-dehors va mourir. Son hôte se lève, s’extirpe de son fauteuil sans qu’il ne la voie réellement, occupé à regarder et sentir la Faucheuse approcher. Le souffle du sorcier se coupe, comme subitement en suspens, attendant que l’heure n’arrive, elle est proche mais peut-être pas pour aujourd’hui. Peut-être l’homme a-t-il encore un peu de répis. Cela fait bien longtemps maintenant que Ciaràn ne cherche plus à tenter de sauver les futurs défunts, il a bien compris n’être qu’un témoin silencieux des œuvres de la Mort. Tout ce qu’il peut faire, c’est regarder l’âme quitter son corps ou les revenants chercher à s’en dépêtrer. Intérieurement, il les pleure tous, tristesse qui s’affaisse sur ses épaules et le rend maussade, plus sombre. Le voile de pâleur s’abat sur ses traits lorsque la sorcière revient avec une part de gâteau au chocolat dont il a senti les effluves en rentrant. Attiré par l’odeur, estomac gargouillant sans pouvoir le retenir, l’irlandais vient attraper délicatement l’assiette et hume l’odeur de la pâtisserie encore chaude. Je n’ai pas besoin que tu me dises merci. On se méfie de ta nature comme on se méfie de ma particularité. Il hausse un sourcil interrogateur. Sa particularité ? Il ne l’a jamais vu à l’œuvre et n’est pas en mesure de sentir la Mort venir, tout comme lui, sinon il l’aurait senti, n’est-ce pas ? J’ai rien d’une sainte et je ne suis pas une personne généreuse… Disons simplement que je n’aime pas le gâchis. Panic lève de grands yeux sur sa propriétaire d’un air qui se veut sûrement contrarié, car depuis qu’elle a tendu l’assiette, le semi-banshee ne la caresse plus, a plutôt pris la cuillère entre ses doigts pour commencer à goûter timidement la part. Le goût du chocolat se fait soudainement le plus grand des réconforts, tranchant avec l’instinct surnaturel qui est le sien et ne cesse de faire vriller ses entrailles. Tu vois venir la mort dans un monde où mourir ne semble plus vouloir rien dire. Et si tu veux mon avis, la peur des gens est stupide, elle ne vaut pas que tu meures. C’est tout. D’une certaine manière, les mots de Nimue le touchent, il y a peut-être cette aura étrange qui flotte autour d’elle, cette crainte qu’il garde tapie au fond de lui mais à cet instant il ne peut qu’être reconnaissant de faire face à quelqu’un qui semble voir en lui autre chose que la monstruosité pure. Qu’est-ce que tu vois ? La question parait légitime en soi, face à la curiosité qui se lit dans les yeux de la métamorphomage, mais comment décrire ?

En silence, il repose la cuillère contre la porcelaine, part mangée de moitié, puis il relève les yeux vers elle après avoir passé sa langue sur sa lèvre inférieure. « Il n’y a rien à voir concernant l’homme qui est passé, car s’il va mourir ce n’est pas encore pour cette nuit. Si c’était le cas, tu le saurais. Dans ce cas précis, il s’agit plutôt d’un ressenti qui ne s’explique pas. Je… ». Il déglutit. « …Le sens, c’est tout. Comme un avertissement, un fin murmure qui grésille à mes oreilles. Je le sens et ne peux rien faire. Jamais. ». Ciaràn ne se voit pas ne pas répondre à Nimue, il s’ouvre même bien plus qu’il sait qu’il ne devrait mais les mots s’échappent tous seuls. « Si je me trouve près du futur défunt, je ne fais qu’observer son âme quitter son corps sans pouvoir en détacher les yeux. Parfois c’est un soulagement pour le sorcier concerné, parfois une véritable torture. Certaines ont déjà tenté de m’attaquer sans être en mesure de faire quoi que ce soit. Ce ne sont pas des spectacles desquels on se vante auprès de ceux qui perdent un proche. ». Il ferme les yeux le temps d’un instant, puis soupire, récupérant la cuillère entre ses doigts et savourant le chocolat. « Il est délicieux. Une éternité que je n’en ai pas mangé. ». Il ignorait que son hôte était amatrice de cuisine.    

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité
Invité


are you deranged like me † (cianim) Empty
Message
Sujet: Re: are you deranged like me † (cianim)   Ven 24 Nov - 15:52

are you deranged like me ?
« The night is the hardest time to be alive and 4am knows all my secrets. »

I
l semble étonné. Etonné qu’elle évoque sa propre particularité et elle réalise qu’il ne fait sans doute pas vraiment attention aux nuances de sa chevelure dans l’obscurité ambiante seulement trompée par le feu de cheminée et la lampe près de la bibliothèque, de l’autre côté de la pièce. Du noir au blanc, ça n’est finalement qu’un détail pour Ciaràn dont l’attention se porte plus sur les auras et la mort, probablement, que sur le physique réel de ce qui l’entoure. Au moins savoure-t-il la part de gâteau, laissant la méfiance de côté. Nimue n’a pas faim, elle a dîné et n’est pas vraiment encline à la gourmandise en cette heure tardive, plongée dans une sorte de mélancolie distante. Il repose la cuillère sur l’assiette tandis qu’elle ose l’interrogation qui lui brûlait les lèvres. « Il n’y a rien à voir concernant l’homme qui est passé, car s’il va mourir ce n’est pas encore pour cette nuit. Si c’était le cas, tu le saurais. » Une sorte de voyance, de perception par un sens absent chez les sorciers, qui doit faire partie de l’adn des Banshee. Elle ne dit rien, l’écoute attentivement, essaye de comprendre et de faire le lien entre ce qu’il est, ce qu’il voit et ce qu’il serait supposé en faire. « Dans ce cas précis, il s’agit plutôt d’un ressenti qui ne s’explique pas. Je… » Il déglutit, elle fronce les sourcils. « …Le sens, c’est tout. Comme un avertissement, un fin murmure qui grésille à mes oreilles. Je le sens et ne peux rien faire. Jamais. » Il y’a un sourire compatissant sur ses lèvres, elle exprime enfin quelque chose, une émotion, un peu d’humanité au-delà de sa curiosité évidente. Elle ignorait qu’il n’avait aucun moyen d’intervenir et c’est une information qu’elle ne laisse pas filer, qu’elle prendra le temps d’étudier plus tard. « Si je me trouve près du futur défunt, je ne fais qu’observer son âme quitter son corps sans pouvoir en détacher les yeux. » Elle hausse un sourcil. C’est une attraction morbide qui l’étreint, au même titre que la sienne lorsque l’envie de sang la prend aux tripes, imagine-t-elle. Ce désir brûlant de violence, amertume terrible qui fait remonter en son coeur les blessures oubliées, les exigences et les caprices de la société. Elle souffrait moins que d’autres, elle le savait, mais ses démons étaient intérieurs.

Son soupir traduit la difficulté de sa réalité. Elle lui laisse le temps de goûter encore à la saveur réconfortante du chocolat, à la jalousie de Panic qui masse de ses griffes la cuisse masculine, avant d’enfin reprendre la parole. « Tu as donc une sorte de troisième oeil focalisé sur un seul évènement. » Elle replace une mèche blanche derrière son oreille. Il y’aurait presque quelque chose d’ironique dans le fait que sa chevelure soit aussi claire que celle supposée de ces créatures légendaires quand il est le seul à les avoir dans les veines. « Il est délicieux. Une éternité que je n’en ai pas mangé. » Le sourire en coin est un peu fané. « Le chocolat a ses vertus. J’ai le sang-mêlé, mon père a exigé que je sois meilleure en tout, pour compenser. » L’histoire de sa vie. Surpasser les camarades, la concurrence, ne pas être ordinaire, encore moins parce que la magie coulait dans ses veines, sorte de polynectar universel à même la peau. Elle soupire, en vient au vif du sujet. « Je ne vais pas te demander de loyer ou d’entretenir cet endroit. J’étudie les revenants, pour le gouvernement, parce que je suis trop curieuse aussi, sans doute. Tout ce que je voudrais, c’est que tu me parles de ce qui pourrait te sembler inhabituel. Pour le reste, tu es ici chez toi.. si tu veux emprunter des livres ou.. que sais-je. »      

©️ Starseed
Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé


are you deranged like me † (cianim) Empty
Message
Sujet: Re: are you deranged like me † (cianim)   

Revenir en haut Aller en bas
 
are you deranged like me † (cianim)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
CISTEM APERIO :: RP archivés-
Sauter vers: