daily prophet

La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+).
Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée.
Teatime with the Queen : Buckinghamshire est voté le county préféré des sorciers immigrants.



 

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 i promise i'll give you a chance (maebh)

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Âge : TRENTE années d'indifférence.
Sang : PUR, et froid, et fade.
Profession : RAFLEUR pour le compte du ministère et CHEF D'EQUIPE pour la section de recherches sur les revenants.
Situation civile : CELIBAFREAK.
Allégeance : le nom des gardiens, des marqués du LORD.
Particularité : LEGILIMENS, pour noyer sa propre solitude ennuyeuse, par besoin autant que par futile curiosité.
Lazare Mulciber



Lazare Mulciber
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Sujet: i promise i'll give you a chance (maebh)   Dim 13 Mai - 14:18

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Ses doigts effleurent le parchemin soigneusement roulé, dessinent les arabesques de l’encre sèche avec adresse. Il n’a plus besoin de lire les mots pour les réciter – elle viendra, c’est tout ce qui compte. Dans les deux heures qui suivent, Lazare distribue ses directives aux foutriquets d’elfes pour qu’ils exécutent à la perfection la soirée qui est prévue. Sans être grandiose, elle se devra d’avoir suffisamment de panache pour ravir la princesse. Juste assez pour lui rappeler le faste glorieux de ses années de vie, pas suffisamment pour la submerger ou la rendre sourde à ses demandes. L’équilibre est fin, comme souvent chez l’aîné des Mulciber qui se complaît à jouer les funambules. Cette fois, pourtant, la cause lui tient à cœur, ce qui explique probablement l’agacement dont il fait preuve devant l’incompétence de Pinksy, l’une de leurs servantes dont les grandes oreilles sont toujours enroulées dans des bandages. Elle est tellement maladroite que le simple fait de la garder à leur service témoigne de la mansuétude de leur famille… Elle se garde bien de parler du très vieil elfe incontinent qu’elle a tué d’un coup de baguette, juste parce qu’il avait eu le malheur d’éternuer non loin d’elle. Ou tout du moins, c’est ce que se complaît à répéter leur mère, avec un sourire bienveillant. Tout pour les apparences, toujours. Des grimaces qui ont fini par étouffer Lazare, par lui donner l’impression de porter un masque hermétique, qui l’ont poussé à se renfermer jusqu’à taire la moindre émotion. La moindre expression. C’est pour ça que malgré la colère qu’il peut ressentir à l’égard de Pinksy, les traits de son visage ne changent presque pas. C’est à peine si ses lèvres frémissent quand il soupire de lassitude. Mais l’elfe sait qu’elle déçoit son maître. C’est bien là l’une de ses plus grandes qualités.

Détournant le regard, l’attention du sorcier s’accroche à d’autres documents. Des carnets entiers recouverts de sa main, de son écriture soignée, le tout accompagné de croquis. Ici et là, des organes, des volutes, des bouts de Maebh. Sa main, lorsqu’il l’a touchée la première fois et qu’il a découvert qu’elle était chaude, douce. La courbe de sa mâchoire, dévorée par les mèches brunes qui la chatouillent sans cesse – ressent-elle cette sensation ? A-t-elle développé de nouvelles capacités ? Est-elle devenue nyctalope, ou souffre-t-elle d’une quelconque façon ? Il a des milliers de questions sur le bout de la langue, un milliard qu’il se retient de lui poser pour ne pas qu’elle en profite pour fuir. Et puis entre les échos de la revenante se dressent des observations plus froides, d’autres cas comme le sien. Des rapports de ses subalternes, des chercheurs comme lui. Ce mystère est encore entier, en dépit de tous ses efforts. Ce sont les grands yeux aux reflets ambrés de Pinksy qui le tirent de ses réflexions. Elle murmure que tout est prêt, que les invités ne vont pas tarder à arriver et quand il hoche la tête, un bref sourire éclaire son visage juvénile. C’est vrai qu’elle est encore très petite, Pinksy, sans doute que les années lui apprendront à se tempérer pour être plus efficace. Les yeux globuleux de l’elfe de maison le suivent jusqu’à ce qu’il disparaisse, scintillants d’une adoration suprême.

Les heures s’étiolent et les salles se remplissent de conversations polies, de regards curieux. L’invitation s’est propagée jusqu’aux familles les plus lointaines, alors ils sont plus nombreux que prévu. Mais ce serait mal connaître Lazare que de songer qu’il n’avait pas cette possibilité à l’esprit – il prévoit tout, tout le temps. Sauf que ça l’épuise de jouer les hôtes parfaits, de butiner d’un convive à l’autre, de faire la bête de foire scène. Depuis qu’il est devenu chef d’équipe, les courbettes sont plus basses encore, plus fausses. Le respect est mort dans leurs formules de bienséances. Et puis ils ont peur, de lui, de ses ambitions, des revenants. Comme il le pensait, ceux qu’il a d’ailleurs invité ne sont pas venus. Ils n’apprécient guère se montrer en société, parce qu’ils savent que les regards seront sur eux, que les bouches parleront d’eux. En silence, Lazare dépérit. S’inquiète même de ne pas voir sa silhouette. A-t-elle finalement décidé de ne pas se présenter ? Il esquive un plateau volant, chargé de petits fours, juste à temps pour échouer pratiquement dans une conversation très animée. Trois hommes échangent leurs opinions sur les avancées de la recherche sur les miraculés de la mort. L’un d’eux attrape immédiatement l’épaule du Mulciber pour la secouer avec énergie.

« Lazare ! C’est pas des clopinettes ta petite sauterie ! Qui aurait cru que tu aurais le temps d’organiser des soirées, avec tout ton boulot ? » Il hausse un sourcil, le Rafleur, saisissant immédiatement le sous-entendu. « Il faut savoir s’éloigner pour avoir une meilleure approche, » qu’il rétorque poliment, sondant l’autre de ses prunelles vives. « Et toi, Silas, comment se passent les surveillances au Chemin de Traverse ? Après l’effervescence de la rentrée, le mois dernier, ce doit être affreusement calme. » Ses propos semblent, à tous, dénués de la moindre antipathie ou moquerie. Seul son interlocuteur comprend qu’il met l’accent sur la stagnation évidente du Mangemort au même poste depuis des décennies. Sa mâchoire se contracte. Lazare est sur le point d’ajouter quelque chose quand dans un crac ! Pinksy apparaît à ses côtés. Sa voix est presque inaudible. « Elle est arrivée, Maître. » Et aussitôt que les mots lui parviennent, le vague intérêt du Mulciber pour cette conversation vole en éclats. « Veuillez m’excuser. » Il ne donne pas d’occasion à ses compatriotes de lui répondre, se fondant dans la masse avec une seule destination en tête. A peine un mois s’est écoulé depuis leur dernière rencontre, et pourtant il est dévoré par l’envie de la revoir. Avoir la possibilité de sentir sa chaleur sous sa peau, de scruter les expressions sur son visage aux traits parfaits – charmants.

« Miss Rosier, vous êtes resplendissante, » qu’il souffle au creux de son oreille, juste avant d’apparaître pleinement devant elle. Contrairement à tout à l’heure, un sourire redresse la commissure de ses lèvres. Sincère. « Merci de m’honorer de votre présence. » Le sorcier porte à lui la dextre de la princesse, délivrant un baiser innocent sur sa peau avant de se redresser. De là, il pourrait donner l’impression de la toiser, géant parmi les grands, sauf que son regard la couve davantage qu’il ne la juge. Il décortique, par contre, il examine. Il guette. « Cette soirée n’était pas complète sans vous… et très franchement, elle m’aurait ennuyé si je n’avais pas su que vous viendriez. » Un peu de vérité enrobé de sucre, douce à l’oreille, chaleureuse même. Il veut la mettre à l’aise, sachant que les regards commencent déjà à s’attarder sur eux. Les revenants ne passent guère inaperçus.
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Âge : VINGT TOIS ANS, le temps s'est arrêté pendant cinq ans pour Maebh. Portrait fantomatique d'un souvenir.
Sang : PUR, ichor royal qui ouvre les portes et sucre le monde. Gouttes cristallines qu'elle ne peut s'imaginer souiller.
Profession : SANS EMPLOI, toutes ses heures consacrées à tenter de voir revenir le contrôle de sa magie. Jour après jour, l'échec est aussi cuisant que la rancoeur.
Situation civile : SOLITUDE d'une illusion que tous regardent de loin sans toucher. Dans ses souvenirs, Maebh est encore mariée à l'amour de sa vie.
Allégeance : VOLDEMORT, c'est bien la seule chose que la mort n'a pas réussi à changer.
Particularité : REVENANTE, ni vraiment morte ni tout à fait vivante à nouveau.

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Sujet: Re: i promise i'll give you a chance (maebh)   Dim 13 Mai - 20:56

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Maebh est assise devant le miroir de sa chambre, ourle ses lèvres d’un bordeaux profond, enroule ses cheveux autour de ses doigts. La poupée de porcelaine se dévisage et se perd au détour de ses propres traits, doute de sa beauté diaphane. Une bague puis deux viennent relever ses phalanges de cristal, de l’or est apposé sur ses clavicules comme un ultime cri du coeur. Maebh est revenue d’entre les morts depuis des mois et, pourtant, c’est une des premières fois que le souvenir se sent elle-même. Apprêtée de la tête au pied devant le miroir, la Rosier a retrouvé toute sa grâce passée. Quelques artifices suffisent à apposer ci et là de la poudre aux yeux : la tristesse de la princesse aux milles épines s’est effacée sous quelques sortilèges, le rouge sombre de ses lippes tranche sur sa peau d’opaline comme une promesse, l’or orne sa peau comme si elle était encore la favorite. Seuls ses traits épargnés par le temps viennent lui rappeler que rien de tout cela normal, que rien de tout cela n’est juste.

Sur la commode, l’invitation à la soirée donnée chez les Mulciber trône entre deux antiquités. Maebh l’a longtemps dévisagée, interdite. Ca fait longtemps que la cadette n’a plus reçu d’invitation à son nom. Maebh Rosier. Car si l’adolescence a toujours vécu dans l’ombre d’Oreste, la femme n’a connu d’autre nom que celui des Lestrange. Maebh s’est mariée jeune, a tout vécu en accéléré jusqu’à sa mort prématurée. La sorcière ne connait la vie, la vraie, qu’avec Adrastos à ses côtés et le carton d’invitation est aussi symbolique que douloureux : Maebh Rosier. Voilà qui elle est de nouveau. Rien de plus et très certainement rien de moins.

La Rosier s’arrache à son souvenir comme on se détache d’un mauvais souvenir, soupire alors qu’elle se glisse dans une robe de dentelles et de soie noire. Ainsi vêtue Maebh semble mariée à la Mort elle-même. Veuve éternelle d’une vie qui n’existe plus que dans ses souvenirs, la Rosier n’en reste pas exquise ainsi entourée de ses apparats d’or et de noir. « La Maitresse est magnifique. » Les oreilles d’Alfie frôle le sol alors que l’elfe se balance d’un pied à l’autre en attendant ses prochaines instructions. Le sourire tendre qui vient, l’espace d’à peine quelques secondes, occuper les lèvres de Maebh n’a rien de feint : la petite créature assignée à son service est celle (peut être hormis Priam) qui semble se réjouir le plus de son retour. L’elfe n’a de cesse de s’extasier devant celle qui est revenue à l’identique qu’il y a cinq ans, s’extasie dès qu’on lui en laisse l’occasion. La Rosier trouve du réconfort là où elle peut en trouver et, sans pour autant s’épancher face à l’elfe au grand sourire, accepte le compliment avec plaisir.

La créature se charge de la faire transplaner jusque devant le manoir des Mulciber, s’incline bas avant de repartir aussitôt. Maebh veut maintenant les apparences. Tout le monde sait que la magie des revenants n’a rien à voir avec celle des vivants, qu’elle est instable et faible. Ce n’est cependant pas pour ça que l’arrogante tient à débarquer en plein milieu du hall accrochée à son elfe de maison. Certaines choses sont plus douces une fois laissées à l’imagination. Maebh lisse sa robe et réajuste quelques mèches de ses cheveux avant de pousser les portes du manoir. Presque instantanément, le monstre de foire peut sentir tout les regards se braquer vers elle. La Rosier a beau se parer de toutes ses parures, a beau se cacher derrière tout le faste de sa famille, ça ne change rien à ce qu’elle est fondamentalement. Au pire une anomalie, au mieux une bête de foire. Maebh ne s’en démonte pas, soutient chaque oeillade avec tout l’orgueil qu’Oreste lui a insufflé. Le menton haut et le dos droit, la princesse reste aussi stoïque q’un rocher au milieu des vagues.  Ses politesses sont aussi fausses que ses sourires mais la belle donne le change, rend aux hypocrites la monnaie de leur pièce. Le regard de la Rosier détaille la pièce. Quelques instants passent et Maebh ne peut s’empêcher de se sentir seule : il n’y a personne pour venir la sauver ce soir. La sorcière s’avance, laisse tomber sa cape entre les mains d’un elfe d’un maison, s’empare d’une coupe de champagne comme on se raccrocherait à une bouée de sauvetage.

« Miss Rosier, vous êtes resplendissante. » Lazare s’annonce par quelques mots doux déposés entre son oreille et son cou avant d’apparaître dans son champ de vision. Il n’en faut pas beaucoup plus pour faire sourire la princesse oubliée. Les iris sont peut-être encore pleines de méfiance mais la moue est sincère et murmure des envies d’encore. Maebh ne voit pas les regards, ou du moins finit par ne plus y porter d’attention. Ses lippes se plissent, s’étirent alors qu’il reprend la parole, sucre apposé à même ses plaies. Lazare prononce tout les bons mots, appuie là où il faut sans avoir l’air de trop en faire et, pour Maebh, c’en est aussi délicieux qu’effrayant. Alors, la sorcière se pare d’indifférence, laisse s’échapper un rire d’entre le vin de ses lèvres. Le sourire s’élargit, prend des accents joueurs à défaut d’autre chose. « La flatterie ne marchera pas sur moi (pourtant tout de sa main qui est restée un peu trop longtemps sous ses lèvres à ses grands airs crient le contraire) mais j’apprécie l’effort. » Ment t’elle d'un souffle délicat.

Les doigts de Maebh se serrent autour de sa coupe alors qu’elle désigne la grande pièce d’un geste de la main. La Rosier ne fait pas mine de s’éloigne, porte le cristal à ses lèvres lorsque ses yeux se rivent de nouveau sur Lazare. Maebh sourit sans même y penser alors que son coeur bat tout contre ses veines : il y a quelque chose chez le Mulciber qui la fait se sentir un peu plus en vie que d’habitude. Quelque chose qui suffit à la faire rester à ses côtés, énigme joueuse. « C’est une bien belle soirée en tout cas. Je suis navrée d’entendre qu’elle vous ennuyait jusque là. » Le ton est presque chantant, rieur mais pas moqueur. « Mais ravie de vous en distraire, dans ce cas. »


Dernière édition par Maebh Rosier le Sam 2 Juin - 11:30, édité 1 fois
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Sujet: Re: i promise i'll give you a chance (maebh)   Ven 1 Juin - 19:13

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Ses yeux s’accrochent à la fine courbe de sa mâchoire, dévorent le reste avec méticulosité. Il paraît presque prédateur à cet instant, se gorgeant de la beauté de la non-morte avec une faim insatiable. Lazare sait pourtant garder contenance, dissimulant derrière des traits avenants toute la machinerie de son esprit en ébullition. Il s’émerveille, ceci dit, de la délicatesse de son invitée, de la fluidité de ses paroles ou encore de la façon dont ses doigts tiennent le verre de champagne. Tout semble si réel, si vivant, qu’il pourrait en oublier la vérité. Sa présence – son existence même – n’est vraisemblablement qu’un coup du sort. Cependant, le Rafleur a clairement du mal avec les coïncidences, alors il ne peut s’empêcher de songer qu’ici encore, la raison est dissimulée et que le mystère reste entier. Rien n’arrive par hasard. Surtout pas en ce qui concerne la Rosier, dont la vue l’enchante un peu plus à chaque regard. Devant l’air détaché qu’elle prend, il hausse les épaules avec un rire charmant, calculé à la perfection. « Navré, les compliments viennent facilement en votre présence. » Il dit qu’il est désolé, mais la façon dont il lui sourit exprime tout le contraire. C’est un flirt innocent, aux allures polies. Lazare n’insiste pas davantage, tournant leur discussion vers la soirée et c’est au tour de la revenante d’être délicieusement courtoise. Les manières sont impeccables, aussi bien chez le prince que chez la poupée de porcelaine à ses côtés. Ils sont parfaits dans leurs rôles.

« Les soirées des Mulciber ne le sont-elles toutes pas ? » qu’il l’interroge avec une esquisse taquine – car après tout, l’image qu’ils représentent dans la famille va de pair avec des fêtes mémorables. Il ne serait pas un digne fils Mulciber s’il n’était pas capable de reproduire cela. Or, il a beau ne pas partager les ambitions ou les hobbies des siens, il n’en reste pas moins leur progéniture. Leur création, diraient certains. « Vous vous trompez, vous ne me distrayez pas. » Lazare darde, très brièvement, ses prunelles dans les siennes, si profondément qu’il en effleurerait son âme s’il le pouvait. Il ne veut pas qu'elle soupçonne sache l'intérêt scientifique qu'il lui porte, et en un sens, il est vrai qu'elle n'est pas qu'une distraction. Elle est bien, bien plus. « Je voulais avoir l’occasion de vous parler un peu plus, et si j’avais eu la certitude que vous accepteriez de me voir seule à seul, je vous aurai invitée. Une fête me semblait un événement acceptable, et je suis navré de vous en imposer les côtés les moins… glorieux. » Les regards qui s’alourdissaient sur eux, les brefs murmures. Il était sincère sur ce point, parce qu’il l’avait autrefois vécu. Avant que les revenants ne deviennent le sujet favori, l’intriguant fils Mulciber pouvait très bien devenir un objet de distraction pour les invités les plus ennuyés. On lui prédestinait un avenir tortueux, des amours passagers, on le disait manipulateur tout comme on le craignait déviant. Nul ne savait à quoi s’attendre, et forcément, c’était enivrant d’en parler lorsqu’il était dans la pièce. Il le savait parfaitement, même s’il n’y apportait aucune espèce d’importance.

Un plateau de flûtes remplies de liquide ambré passa près d’eux, lui donnant l’occasion d’en attraper une à son tour. Du bout des doigts, il la tendit vers Maebh, avec un sourire plus authentique. Léger. « Dès que vous en aurez assez, vous n’aurez qu’un mot à dire et je vous trouverai un endroit plus calme. » Un tintement délicat vibra lorsqu’il effleura sa coupe de la sienne avant de la porter à ses lèvres. Passé ce moment presque intime, il lui tendit son bras valide en lui proposant de la diriger au travers de la foule – ils n’allaient tout de même pas rester sur le porche. Et, machinalement, les sujets habituels lui vinrent aux lèvres. « Suivez-vous les pronostics sur la Coupe ? » du Monde de Quidditch, s’entend, mais elle doit déjà le savoir. « Mon père n’a que cela a la bouche, comme si en parler suffirait à avancer le temps jusqu’à sa finalité. Personnellement, je dirais que rien n’est joué ; jusqu’à la dernière seconde, tout est possible et envisageable. Ce n’est pas seulement une question de talent, mais également de détermination. Chaque joueur peut renverser le cours du jeu, à sa manière. » Ils louvoyèrent entre deux groupes et quelques paroles sur la revenante leur parvinrent distinctement, laissant le regard de Lazare s’assombrir. Ses mâchoires se serrèrent, imperceptiblement. Mettre mal à l’aise Maebh ne servirait en rien ses observations. Mais devait-il pour autant s’interposer ? Il tourna légèrement la tête vers elle, inquisiteur. Elle ne semblait pas être le genre de femme à vouloir être sauvée par un preux chevalier. D'un côté purement pragmatique, la voir être poussée dans ses retranchements lui serait utile. De l'autre, et quoi qu'on en dise à son sujet, Lazare n'a jamais été à l'aise avec le fait de malmener des femmes. Bien évidemment, il l'a toujours fait lorsque c'était nécessaire, mais ce n'est pas parce qu'il s'exécute que le cœur y est. Puis, il se détourne du groupe, incite la princesse drapée dans ses linceuls à avancer. Sans un mot de plus, comme s'ils n'avaient rien entendu. Pour le moment, Maebh ne représente rien de plus qu'un dossier parmi d'autres, avec un joli minois. Il lui faudra du temps avant de se laisser totalement happer par l'éclat sombre de ses grands yeux tristes. Prunelles qu'il cherche autant qu'il évite, curieux, prudent, inconscient du danger qu'elle représente pour lui. Aveugle, littéralement.
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Sang : PUR, ichor royal qui ouvre les portes et sucre le monde. Gouttes cristallines qu'elle ne peut s'imaginer souiller.
Profession : SANS EMPLOI, toutes ses heures consacrées à tenter de voir revenir le contrôle de sa magie. Jour après jour, l'échec est aussi cuisant que la rancoeur.
Situation civile : SOLITUDE d'une illusion que tous regardent de loin sans toucher. Dans ses souvenirs, Maebh est encore mariée à l'amour de sa vie.
Allégeance : VOLDEMORT, c'est bien la seule chose que la mort n'a pas réussi à changer.
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Sujet: Re: i promise i'll give you a chance (maebh)   Sam 2 Juin - 12:46

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« J’en ai raté quelques-unes mais il semblerait qu’elles n’aient pas perdu de leur charme. » répond Maebh du tac au tac, l’ironie déposée sur le bout des lèvres comme un poison entêtant. La princesse de porcelaine a une relation toute particulière avec la mort, partagée entre rancoeur et nostalgie. J’en ai raté quelques-unes comme si les cinq années passées main dans la main avec la Faucheuse n’étaient rien de plus qu’une mauvaise grippe. C’est un mensonge, évidemment. La nonchalance n’est qu’une façade élaborée, qu’un masque déposé autour de son coeur pour en cacher les blessures. Du rose vient légèrement colorer ses joues opalines lorsque Lazare reprend la parole. Presqu’instantanément, Maebh a honte de ces quelques couleurs qui viennent trahir quelque chose de bien plus profond : ce soir, elle n’est pas invisible. La poupée a grandi sous le feu des projecteurs, s’est construite au travers de l’attention qu’elle a toujours obtenu si facilement. Aujourd’hui privée de lumière, le moindre rayon de soleil semble la toucher directement en plein coeur. La Rosier fait descendre son malaise d’une légère gorgée de champagne, déglutit alors qu’elle profite des derniers mots du Mulciber pour détourner le regard. L’éducation de la princesse revient comme un coup en pleine poitrine alors que son menton se relève légèrement et qu’elle martèle avec orgueil - « Ne vous inquiétez pas pour moi, je n’y accorde aucune espèce d’importance. Et il est clair à son ton que, même revenue d’entre les morts, Maebh reste persuadée de valoir plus qu’eux tous réunis. »

Maebh s’empare du bras tendu de Lazare avec une grâce toute aristocratique et se glisse enfin parmi la foule. La revenante évite soigneusement de trop s’attarder sur les visages dispersés ci et là autour d’eux, il y a parmi eux trop de fantômes (comme c’est ironique). Un Lestrange à droite, une ancienne camarade de classe à gauche. La Rosier chasse leur souvenirs d’un sourire poli, se concentre sur le Mulciber et leur conversation (et son bras passé au dessus du sien). « J’avoue ne pas avoir vraiment suivi la Coupe jusqu’ici (la revenante vit dans une bulle comme coupée du monde, a cinq ans de retard sur à peu près tout). Mon père a d’ores et déjà misé sur la victoire des Harpies donc je suppose que nous les supporterons eux, que ce soit par défaut ou par profit. » et Maebh rit légèrement, hausse les épaules. Le goût des Rosier pour l’argent et le faste n’est un secret pour personne et il est (presque) de notoriété publique que les sang-purs sont de toutes les combines. « Mais votre analyse est sûrement bien plus fine que la mienne, ma famille n’a jamais été très portée sur le Quidditch (sauf pour les paris, s’entend). » Les mots viennent étrangement facilement à Maebh, coulent comme autant de petits aveux insignifiants. Le sourire amusé qui vient étirer ses lippes grenats n’a cette fois-ci rien de forcé et tout de sincère.

Le sourire de Maebh se fane rapidement, disparaît entre deux nuages. La remarque est particulièrement cinglante, perce les défenses de l’arrogante poupée. La revenante s’arrête, se fige quelques instants. Et alors que l’amusement laisse place à une colère froide, la mort semble également remplacer la vie. Au fond du coeur blessé de Maebh, la bataille fait rage entre entre son éducation et l’impulsivité laissée derrière elle par la Faucheuse. Les émotions de la Rosier sont instables, tanguent dangereusement entre deux extrêmes. Lazare se remet en marche et Maebh lui emboîte le pas en silence, l’esprit resté derrière eux. « Excusez-moi, je n’en aurai que pour quelques instants. » Souffle la poupée en s’éloignant du Mulciber. Lentement, presqu’à la manière d’un prédateur, la princesse finit par retourner jusqu’au petit groupe, les lèvres étirées dans un large sourire aux accents carnassiers. Le ton est poli bien qu’aussi glacial qu’une nuit d’hiver, l’élocution parfaite. « Juste pour votre information, je suis morte pas devenue sourde. » les visages s’allongent, les excuses sont murmurées comme autant de platitudes insignifiantes devant la gêne dont elle se délecte. « Passez une bonne soirée messieurs, je m'assurerai de transmettre vos salutations à mon père - avant de se retourner vers Lazare et de repousser une mèche de cheveux derrière son oreille. »

« Désolée pour l’interruption. » et Maebh n’a pas l’air désolée du tout, au contraire, la pâleur de ses joues est à nouveau teintée d’un souffle de vie. La princesse résiste à l’envie de glisser de nouveau son bras sous le sien et relève le menton alors qu’elle ne darde même plus un regard en direction de la foule. « Si votre offre pour un endroit plus calme tient toujours, je ne suis pas contre. J’ai entendu dire des merveilles sur la bibliothèque du manoir Mulciber. »  
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Sujet: Re: i promise i'll give you a chance (maebh)   Sam 2 Juin - 19:23

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Parler de Quidditch était autant un moyen de dissiper le malaise des regards trop pesants qu’une habitude ô combien trop ancrée chez le Mulciber. En vérité, il ne s’y intéressait pas le moins du monde, mais il en connaissait les moindres subtilités. Il hausse doucement les épaules lorsque Maebh admet, à demi-mots, n’être pas très au fait des tactiques entourant ce sport. Contrairement à ce que penserait la moitié des personnes de cette salle, il n’éprouve pas le besoin de trouver une oreille attentive sur ce sujet. Si cette année n’avait pas été celle de la Coupe, il n’aurait probablement même pas pris la peine d’évoquer le Quidditch. Rien que d’y songer, il revoyait sans peine le regard dur de son paternel, et ses paroles qui restèrent longtemps gravées dans sa mémoire d’enfant et de jeune adolescent : « Cela n’a lieu qu’une fois tous les quatre ans, alors j’attends de toi que tu saches te montrer un tant soit peu intéressé lorsque les circonstances l’exigent. Est-ce bien compris, Lazare ? » Un pli barre son front, pendant quelques secondes durant lesquelles il rumine ce morceau de son passé, puis le temps reprend son cours et lui, son air avenant. En tout cas, jusqu’à ce qu’ils passent près de ce groupe occupés à déverser d’autres rumeurs sur le cas Rosier et revenants.

Ils auraient sûrement pu faire comme s’ils n’avaient rien entendu, mais la princesse avait autre chose en tête. Curieusement, il ressentit plus cruellement le froid laissé par son absence. Son bras, qu’elle avait délicatement noué autour du sien, était plus chaud qu’il ne s’en rendait compte jusqu’à ce qu’elle le retire pour aller rappeler les bonnes manières aux sorciers imprudents. Lazare, en silence, l’observa se diriger vers eux d’un pas conquérant, le menton relevé. Elle est étrangement plus belle encore dans cet état de rage contrôlée, sans doute plus froide que quelques secondes auparavant. Mais de son point de vue à lui, plus vivante aussi. Les émotions qui la poussent à agir à dévorer sans la moindre considération pour l’étiquette la colorent délicieusement. Pour la première fois, le Rafleur regrette de ne pas l’avoir connue avant sa mort. Était-elle aussi impulsive avant ? Ses dossiers ne le mentionnent pas. Ils dépeignent une créature relativement docile, maniérée et dotée d’un sang-froid qu’on pourrait aisément imputer à son éducation de sang-pur. Une fois arrivée auprès du groupuscule, Maebh sortit les griffes, et si les paroles ne parvinrent pas jusqu’à l’hôte, le ton de sa voix suffit à lui faire hausser les sourcils, amusé. En voilà une qui ne manquait ni d’aplomb, ni de verve. Dans un tourbillon de dentelles noires, la sylphide fit le chemin inverse, se planta finalement devant lui avec assurance.

En d’autres circonstances, s’ils avaient été plus proches ou seuls, Lazare se serait probablement surprit à rire de cette situation. Le rose qui poudrait ses pommettes, la flamme dans ses yeux, ou encore la façon presque sauvage dont elle avait retourné la situation. Il y avait quelque chose de sincèrement impressionnant dans la manière dont elle gérait sa mort, ou plutôt dont elle la présentait au monde. Le sorcier avait eu des rapports sur des revenants qui s’apitoyaient sur leur sort, d’autres qui demeuraient étrangement renfermés et solitaires, d’autres encore qui tentaient visiblement de compenser les années perdues avec témérité – et insolence, souvent. Mais la jeune femme semblait aborder le problème différemment. A ce moment, Lazare est loin de se douter qu’elle est tout aussi perdue, désemparée que les autres et s’il le devine, il pense que cela ne durera pas. Il la croit forte, Maebh, tout en sachant déceler ici et là des faiblesses dont il va se servir pour mieux l’amadouer. Seulement, pour l’instant, il est surtout celui qui la regarde, qui la regarde vraiment, et qui ne sait pas encore sur quel pied danser. A quel rythme valser. Devant la requête de la princesse, il se fend d’un sourire, accompagnant ce dernier d’une légère révérence pendant laquelle il lui tend à nouveau la main.

« Vos désirs sont des ordres, Miss Rosier. » Ses yeux qui pétillent n’enlèvent rien à la déclaration honteusement clichée, dont il use avec taquinerie. Il sait que ce n’est pas le genre de phrase qui ferait mouche avec elle – ou en tout cas, il ne pense pas. Lazare a encore du mal à cerner parfaitement de la frêle damoiselle. Il jauge, il examine, il aspire à la comprendre. Pour les besoins de la science, bien sûr. Bien sûr. Sans un regard pour le reste des invités, il l’invite à sa suite au travers d’une porte donnant sur un long corridor aux riches tableaux, leurs pas étouffés par un épais tapis aux motifs sinueux. Les doubles battants s’ouvrent à leur passage lorsqu’ils s’approchent de la bibliothèque sur deux niveaux. A leur arrivée, une paire de livres s’envole avant de disparaître un peu plus haut. « Je peux arranger un service ici, si vous préférez, » qu’il hasarde, ses propres yeux dévorant l’endroit. Il y a trouvé refuge maintes et maintes fois par le passé, assimilant la moindre bride de savoir qu’il jugeait suffisamment intrigante. Sur la gauche, une chemine plus grande et plus large que la normale est allumée, un feu ronflant paisiblement et propageant une douce chaleur jusqu’à leurs ombres dansantes. Dans un coin d’ombres, la minuscule silhouette de Pinksy lui apparaît, soucieuse de récolter ses ordres. Tout pour le Maître, à jamais. « Personne ne nous dérangera, je vous le promets : vous êtes en sécurité ici. » Et à peine les mots lui échappent qu’il s’éloigne d’un pas ou deux d’elle, l’incitant à faire de même. A prendre ses aises. Juste avant que les portes ne se refermèrent pour leur offrir l’intimité recherchée, un plateau de flûtes de champagne et un autre, de petits fours, s’engouffrent dans un virage serré pour s’arrêter non loin d’eux – il n’y a plus qu’à se servir. « C’est ma pièce préféré… » La voix de Lazare est plus basse qu’à l’accoutumée, chargée d’une sincérité peu coutumière. De chaleur aussi. Presque d’affection.
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Profession : SANS EMPLOI, toutes ses heures consacrées à tenter de voir revenir le contrôle de sa magie. Jour après jour, l'échec est aussi cuisant que la rancoeur.
Situation civile : SOLITUDE d'une illusion que tous regardent de loin sans toucher. Dans ses souvenirs, Maebh est encore mariée à l'amour de sa vie.
Allégeance : VOLDEMORT, c'est bien la seule chose que la mort n'a pas réussi à changer.
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Sujet: Re: i promise i'll give you a chance (maebh)   Jeu 7 Juin - 13:36

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Maebh est à peine revenue auprès de Lazare qu’elle se prend déjà à regretter son insolence. Oreste a passé vingt trois ans à en faire l’héritière parfaite et si son père lui a appris à ne pas se laisser marcher sur les pieds, il lui a appris à la faire de façon bien plus sournoise que par quelques mots - aussi incisifs soient-ils. La mort a fissuré ce que la princesse a passé sa vie entière à construire : son contrôle. Maebh a précautionneusement choisi tous les aspects de sa vie, a enfermé son coeur et ses sentiments dans une cage dorée. D’Adrastos à son destin tout tracé à la droite de son père, le destin de la Rosier a toujours été tout tracé. Différent de celui habituellement réservé aux deuxièmes nées mais défini depuis sa naissance. La favorite d’Oreste Rosier aurait pu tout avoir si la Mort n’en avait pas décidé autrement. Lazare aurait-il accordé ne serait-ce qu’un regard à la princesse d’alors ? Probablement pas. Elle était trop différente à l’époque, trop occupée en haut de sa tour d’ivoire. Maebh est passée de la glace au feu, est revenue d’entre les morts avec un goût d’Enfer dans le coeur. Les murailles de la princesse sont fissurées de part en part, s’écroulent ci et là sous le poids d’une rancoeur dont elle peine encore à comprendre l’étendue. Maebh a changé, certes, mais voilà qu’elle se refuse encore et encore à n’être que l’une d’entre eux. La princesse ne veut pas n’être qu’un souvenir. La Rosier veut vivre, veut se faire cauchemar pour ceux l’ayant oubliée. Et peu importe que son empire ne soit plus fait que de cendres et de larmes, Maebh veut être regardée comme autre chose qu’un monstre de foire.

Maebh se garde bien de laisser ses émotions venir la trahir de nouveau, s’exécute avec tout le sang froid dont elle est encore capable et glisse de nouveau son bras sous celui de son hôte. Que les mauvaises langues continuent donc de parler, la princesse n’écoute plus. Le fantôme se glisse entre les lourdes portes à la suite du maître des lieux. Le calme est immédiatement un soulagement et la belle réprime un soupir. Le manoir paraît bien différent de quelques secondes auparavant, du bruit de leurs pas étouffé par un épais tapis à la fête qui n’est plus qu’un murmure lointain. La Rosier suit Lazare sans un mot, laissant ses yeux se ballader de tableau en tableau. La décoration des Mulciber a ce petit quelque chose d’austère en commun avec toutes les autres demeures de sang-purs : le luxe est ostentatoire, les tableaux richement décorés et tout des couleurs aux portes paraît trop imposant. Intimidant certains, confortable pour la princesse. La magie de la revenante se fait moins menaçante au fond de ses veines, moins entêtante au creux de sa gorge, une fois éloignée de la foule. La requête de Maebh de voir la bibliothèque n’est pas tout à fait innocente : la Rosier a fait ses recherches, a écouté l’air de rien ce qui se murmure sur l’hôte de la soirée. On le dit plus intéressé par les livres que par le chemin tracé par sa famille dans les tabloïds. Qu’à cela ne tienne, Maebh apprendra à le connaître sur son terrain.

L’endroit est chaleureux, semble presque plus naturel que le reste du manoir. Maebh esquisse un sourire, se saisit d’une coupe de champagne. Lazare s’éloigne de quelques pas et la princesse se retrouve surprise de ressentir son absence aussi rapidement. Il a suffit de quelques minutes à l’héritière déchue pour s’habituer à sa présence, ancre au milieu des murmures. Mais la foule n’est plus là et Maebh s’éloigne elle aussi, laissant ses doigts courir sur la tranche d’un vieux grimoire. « Je peux facilement comprendre pourquoi. C'est magnifique. » Souffle la statue de sel d’une voix bien plus posée que lorsqu’ils se trouvaient encore dans la salle de réception. « Elle me rappelle la bibliothèque de notre manoir - là voilà qui se livre à demi mots, qui lui ouvre une fenêtre sur un passé plus glorieux - j’avais l’habitude d’y passer des heures avec Père jusqu’à ce que je ne parte à Poudlard. » Parce qu’il voulait faire d’elle une des sorcières les plus talentueuses de sa génération, parce qu’il voulait qu’elle sache tout. Parce qu’il voulait la modeler, la préparer à reprendre l’entreprise familiale à sa suite. Un rôle qui aurait dû revenir à Phaedre mais qu’elle lui a volé bien trop longtemps. Un rôle qu’elle ne peut pas s’empêcher de penser mériter plus. Les yeux de Maebh s’assombrissent légèrement et la poupée détourne le regard, noie le passé et ses souvenirs d’une gorgée dorée.

« J’espère que vos invités ne m’en voudront pas trop de vous voler quelques instants. » Et là voilà qui joue de nouveau, qui taquine de quelques mots bien pensés. Maebh a peur de trop en dire - n’est même pas sûre qu’elle en a l’envie ou le courage. Alors, la princesse change de sujet de conversation, s’assied dans l’un des fauteuils dans un soupir amusé. Les flammes de la cheminée parent l’opale de la peau du fantôme de quelques reflets dorés, habillent ses billes de miel. Les yeux de la Rosier finissent par retrouver ceux de Lazare, s’y (r)accrochent quelques instants. Finissent par ne plus vraiment les quitter.
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Sujet: Re: i promise i'll give you a chance (maebh)   Sam 16 Juin - 12:37

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En cet instant, Lazare ne se doute pas de l’emprise que sa simple présence finirait par avoir sur lui – sur ses pensées, ses gestes, sur son cœur. Pour lui, le jeu n’a lieu que dans un sens, le sien, et il ne peut pas envisager d’être soudainement pris à son propre piège. La fascination qu’il éprouve pour la condition de la défunte, les réponses qu’il cherche à extirper de son séjour dans les ténèbres… Tout cela finira peut-être par être un prétexte pour pouvoir s’enivrer de son parfum discret, lequel s’étend progressivement autour d’eux dans cette bibliothèque éloignée de tout. D’ici, la fête semble être déjà terminée. Il ne reste qu’eux. Il ne reste qu’elle. Pendant qu’elle parle, dévoilant du bout de ses lèvres grenat des morceaux de son propre passé, il la dévore des yeux ; pris sur le fait, ce serait en tout cas ce qu’il admettrait, mais son esprit scientifique le pousse à l’examiner avec attention. La façon dont le sang se projette sur ses hautes pommettes, sa poitrine qui se soulève au rythme de sa respiration désormais plus calme. La vivacité de ses prunelles. Aucun indice n’indique sa mort, et pourtant il a assisté de loin à son enterrement. Une marque de respect entre familles pures, bien qu’il n’ait jamais eut le moindre intérêt pour elle de son vivant. Même ce jour-là, où les pleurs secouaient les uns, il était resté de marbre. Un peu comme ce soir, sauf qu’il se fend d’un sourire ou deux pour elle : pour la mettre à l’aise et l’inciter à abaisser ses défenses.

Elle s’inquiète – en donne en tout cas l’impression – qu’on puisse lui en vouloir de l’avoir subtilisé à ses invités et il secoue doucement la tête, presque rieur. « Ce n’est pas ma compagnie qu’ils recherchent, seulement l’ivresse d’une soirée à mes frais, ou le frisson d’excitation qui peut venir à fréquenter plus puissant que soi. » Son analyse est pragmatique, peaufinée par des années à observer les danses des convives et des hôtes. Dans ce genre de rassemblement, rares sont ceux qui s’y présentent avec amabilité. Les véritables amis n’attendent pas des célébrations pour prendre des nouvelles. Ceux-là ne sont venus que parce qu’il est Mulciber, de ça, Lazare en est certain. Il n’y a aucune pointe de lassitude ou d’agacement dans sa voix ; ça fait des décennies que ça ne le touche plus.Est-ce que ça a été le cas un jour ? Les billes vertes de la princesse s’accrochent aux siennes et il se découvre une impuissance presque angoissante à s’en défaire. Il est happé par son intensité, par la vie qui s’échappe d’elle à grandes inspirations, à chaque battement de cœur. Mais est-ce la sienne qu’il perçoit, ou simplement un parfait jeu d’actrice ? Est-elle vraiment en vie, Maebh ? Il aimerait la toucher pour le savoir. Il s’y oserait, sûrement, s’il n’avait pas cette crainte de la voir disparaître en fumée. Ou s’enfuir à toutes jambes, sans plus jamais se laisser charmer.

Alors, simplement, il se laisse choir sur un siège à côté d’elle, penche la tête sur le côté, mêle la vérité à la manipulation. « Vous êtes comme un animal sauvage, Miss Rosier. J’ai l’impression que le moindre geste pourrait vous faire définitivement fuir. » Il ne sourit pas, mais sa voix est douce – elle est basse aussi, aux reflets d’un murmure éteint. Le craquement d’une bûche pourrait l’engloutir toute entière. « Je voudrais juste que vous sachiez que si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous pouvez venir me trouver. Et rien qu’en disant ça, j’ai le sentiment d’être sur le point de vous vexer. » Parce qu’elle a dû l’entendre, des personnes honnêtes et de menteurs : on a dû lui tendre la main à son retour, tout comme certains l’ont fui comme la peste. Dans la finalité, il y en a davantage qui la craignent et elle n’est pas bête, elle le sait. Elle le voit et l’entend. « Est-ce que ça vous paraît aussi invraisemblable que je puisse vouloir être… un ami ? » Le mot est lâché en même temps qu’un haussement de sourcil interrogateur, le côté de sa bouche s’arquant d’un fin sourire. Il n’a pas dit « votre » ami, parce que c’est trop intime quelque part. Trop brusque. Elle est un animal sauvage, oui, mais pas une biche inoffensive. Maebh Rosier a des griffes, des crocs, une langue acérée, et un cruel manque de confiance en elle – parce qu’elle se voit comme ils la voient, dangereuse, brisée, un fantôme qu’on veut oublier et qu’on rejette. Ses rapports mentionnent que la magie des revenants n’est plus ce qu’elle était. Elle a tout perdu. « Vous n’êtes pas invisible pour moi. » Le coup de grâce. La goutte d’eau qui fait déborder le vase. La flèche en plein cœur. Et pendant une seconde, précieuse, il voit dans ses yeux un reflet de lui-même. Une image distordue, auréolée de grâce, porteuse d’espoir. Puis plus rien. Juste l’étendue claire de ses prunelles dans laquelle il se noie.
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Sujet: Re: i promise i'll give you a chance (maebh)   Mar 19 Juin - 22:18

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Toutes les conversations de Maebh ont habituellement un petit goût de funérailles. Qu’il s’agisse d’amis ou d’amours, un cercueil semble inlassablement flotter dans l’esprit de ses interlocuteurs. Lazare fait, à cet égard, déjà figure d’exception. La princesse mortifère sait pourtant qu’il a assisté à ses obsèques, comme le veulent les trop nombreuses coutumes régissant leur monde. Leur monde. Un monde fait de fumée et de mensonges, un monde que Maebh voit plus clairement que jamais depuis son retour d’entre les entrailles de l’Enfer - un monde auquel elle désire plus que tout appartenir. Un monde qui ne sait plus comment accueillir l’enfant prodigue à présent qu’elle a touché la mort du bout des doigts. Maebh sourit, bourgeon délicat qui s’épanouit sur ses lippes couleur grenade. Un léger rire s’échappe même de la gorge opaline du fantôme : l’analyse de Lazare est pragmatique, infusée d’années passées à évoluer en société. « Certaines choses ne changent jamais. » Maebh se souvient (presque douloureusement) des nombreuses soirées dont elle a un jour été l’hôtesse. De son mariage à diverses réceptions, la Rosier s’est souvent imposée maître de cérémonie.

Les yeux de Maebh s’accrochent à ceux du Mulciber, s’y perdent quelques instants avant de s’en détourner. Probablement un peu trop brusquement. C’est que la princesse a peur que Lazare ne puisse trop en lire au fond de ses mers chocolat. Qu’il ne puise y déceler les mensonges et les vices. Qu’il ne puisse y voir la rancoeur et la colère. Maebh n’est pas prête, pas encore, à baisser tout à fait sa garde. Il y a trop de choses qu’elle refuse encore d’admettre, trop de larmes qui coulent encore une fois la nuit venue. Monstre d’orgueil, Maebh est - plus que tout - terrifiée à l’idée que Lazare puisse déceler ses fissures.

Le sang de la princesse ne fait qu’un tour, se gèle dans ses veines. Extérieurement, la revenante se garde bien de laisser son trouble se voir. Tout au plus la sorcière se tend quelque peu, crispe les doigts entre les pans de sa robe. « J’aimerais vous contredire. » Avoue Maebh à voix basse, ses mots presqu’engloutis par le craquement du feu de cheminée. La Rosier est plus hésitante qu’elle ne le voudrait, relève les épaules comme pour rattraper ses aveux malheureux. Ami. Le mot a un effet étrange sur le coeur de Maebh. Un goût d’interdit. L’arrogante n’avait déjà pas énormément d’amis de son vivant, en a encore moins depuis sa mort. Quelques années derrière le voile auront au moins eu le mérite de faire le tri. « Invraisemblable ? Pas vraiment. » Le sourcil de Maebh s’arque d’une moue inquisitrice. « Mais vous faîtes définitivement partie d’une minorité. » Une gorgée de champagne pour calmer son estomac qui se tord. Maebh n’a pas l’habitude d’être troublée par quelques mots. Une vie passée sous le feu des projecteurs a construit des murs autour de son âme. Maebh ne connait le monde que depuis un piédestal.

Lazare appuie sur toutes ses blessures sans même que la princesse ne s’en rende compte. Dit tout les bons mots pour abaisser sa garde, même l’espace de quelques instants. L’héritière à la rose est déstabilisée, fuit les mers ténèbres du sorcier pour mieux se concentrer sur le crépitement du feu. Pour la première fois depuis des mois, Maebh touche le soulagement du bout des doigts. C’en est presque enivrant de satisfaction : elle n’est pas invisible. Pas pour lui du moins. Elle est peut-être devenue fumée aux yeux de son père, sel au coeur aux yeux d’Adrastos mais elle n’est pas invisible pour lui. Et l’aveu la réconforte plus que de raison. Cela ne devrait pas avoir d’importance. Pas pour elle. La poupée se braque parce qu’il est plus facile pour elle de piquer que de s’avouer fragile. « Je ne sais pas si nous avons parcouru la même salle mais je suis loin d’être invisible. Tout du contraire. » Le ton est plus coupant qu’il ne le devrait, les yeux restent cependant plus chauds que froids. Maebh sait bien, au fond, qu’elle ne trompe probablement personne : Lazare et elle ne parlent pas de la même chose et la princesse ne fait que montrer l’étendue de sa mauvaise foi. Qu’importe.

Le prince aux cheveux noirs s’apprête à lui répondre lorsqu’ils sont interrompus par l’arrivée de l’elfe de maison, les oreilles pendantes jusqu’au sol et le ton aussi gêné qu’anxieux. « Pinksy est désolé de vous interrompe Monsieur mais il y a un problème dans la grande salle qui requière sa présence. » Maebh ne perd pas de temps pour se lever, force un sourire tremblant sur ses lèvres fatiguées. « Il semblerait que vos obligations vous rattrapent. » Plaisante t’elle à demi-mots. Son ton est plus chaud maintenant qu’elle sait qu’ils ne vont devoir se quitter. Pour une raison étrange qui lui est encore inconnue, la Rosier ne désire pas quitter le Mulciber sur quelques mots glacés. Alors, elle pose sa coupe sur l’un des petits guéridons et se retourne vers le maître des lieux. « Je vous remercie pour votre compagnie ce soir. La soirée était inattendue mais plus agréable que prévue. » Maebh est sincère, ça se voit de ses lèvres à ses yeux.
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